1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 qui dormait dans sa chambre à l’étage supérieur, crut voir deux terres se disputer à son sujet, la terre d’Asie et la terre
2 er. Lui, poussa un tendre mugissement ; on aurait cru entendre résonner le chant harmonieux de la flûte mygdonienne. Il s’a
3 l à propos le naturel des Européens ». Cet auteur croit moins à la fable divine qu’à la possible valeur ethnographique du myt
4 ont il se colore à tel point que l’on a longtemps cru facile de l’expliquer par l’histoire et par les mœurs. Sitôt méditerr
5 n » de l’Europe sur le monde arabe… Mais Voltaire croit pouvoir réfuter la légende en affectant de l’interpréter littéralemen
6 fait de ces contes aux enfans, et les enfans n’en croient rien.13 Mais les enfants parfois sont mauvais juges et la gaminerie
7 es et territoires médiocres et finir, après avoir cru la trouver en Crète, puis en Italie, par la restreindre à la péninsul
8 ur excuse est qu’ils vivaient en un temps où l’on croyait encore qu’Adam parlait bas-breton, au moins depuis son expulsion du p
9 en faveur de l’origine sémitique : On a cessé de croire à la parenté d’Erèbe et d’Europe, par quoi entendre une parenté direc
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
10 ils qui les accompagnent, comment le pape peut-il croire que les oraisons et l’enseignement des ministres actuels et futurs de
11 ontemporains : la monarchie universelle, qu’il ne croit pas réalisable. Je ne crois pas qu’un homme sensé puisse estimer pos
12 niverselle, qu’il ne croit pas réalisable. Je ne crois pas qu’un homme sensé puisse estimer possible, dans cette fin des siè
13 pelés généralement les monarques du monde ; je ne crois pas toutefois que, depuis que les différentes régions ont été peuplée
14 ndance absolue quoad temporalia. Cependant, il ne croit pas la paix possible sans une réforme de l’Église. Fort de l’autorité
15 stament que cela s’est produit quelquefois. Aussi croyons -nous devoir nous examiner attentivement, afin que, si une faute a été
16 chrétiens en dehors de l’Europe. Nous ne pouvons croire que tu sois assez ignorant de ce qui nous concerne pour ne pas voir q
17 l eut beau joindre à ses prières l’annonce, qu’il croyait décisive, du don de sa personne sacrée, en promettant de se mettre lu
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
18 ent que le vainqueur. Il n’est pas raisonnable de croire que pendant les cent-cinquante années où les Samnites et les Toscans
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
19 critures de l’hébreu et du grec en arabe.) Postel croit à la Monarchie universelle, mais non pas à la manière de Dante. Ayant
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
20 ompassion que de haine… (Seuls des esprits bornés croient ) que tous sont tenus de vivre comme luy, et ne prise que ses coutusme
21 je ne négligerai rien pour les inventer, & je crois les avoir trouvé. … Tout le Projet se réduit donc à un simple argumen
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
22 La situation de l’Europe est assez triste à l’en croire  : On ne parle que des machines de Guerre et les plus destructives so
23 t le siège de celle d’Orient. Au reste, qu’on ne croie pas que l’uniformité économique soit un facteur d’union, bien au cont
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
24 ançais étaient mobiles comme du vif argent : à en croire un observateur contemporain, ils aimaient tant la nouveauté qu’ils fa
25 et aussi dans son unité. Plus d’un, d’ailleurs, a cru trouver chez les « barbares » l’idéal qu’il avait dans son cœur en fu
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
26 nt est en droit de nous en imposer. En vérité, je crois toujours de plus en plus qu’il y a un certain génie qui n’a point enc
27 Sur l’interdépendance de nos nations : Un prince croit qu’il sera plus grand par la ruine d’un état voisin. Au contraire. Le
28 île, où il vous trouva à moitié nus ? A. — Je le crois fermement ; de bonnes maisons, de bons vêtements, de la bonne chère,
29 ux que leur objet. Car Rousseau s’est bel et bien cru l’inventeur du fédéralisme « matière toute neuve, écrit-il, et où les
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
30 Wieland, dernier des philosophes « éclairés », il croira jusqu’au dernier jour — celui de la Révolution — et même au-delà, que
31 er imminent ou à des insultes inévitables, qui se crussent intéressées à se mêler dans une querelle ou à prendre des précautions
32 ns, nous trouverons… les motifs les plus forts de croire que la nature n’a mis aucun terme à nos espérances. Si nous jetons un
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
33 se regarder comme la Maîtresse de l’univers, et à croire le reste du genre humain créé pour son utilité. Des hommes, admirés c
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
34 espierre fut le premier à dire le mot, si l’on en croit le dictionnaire étymologique de Warburg — furent dénoncés par les jac
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
35 tés en un seul État continental ? Gentz ne peut y croire . Mais il ne croit pas davantage à la solution que Fichte vient de pro
36 continental ? Gentz ne peut y croire. Mais il ne croit pas davantage à la solution que Fichte vient de proposer l’année même
37 « limite le mal » : Les hommes de la Révolution croyaient unir tous les peuples de la terre en une grande fédération cosmopolit
38 de généreux paradoxes. Contrairement à Kant, il croit la guerre inévitable, mais il est loin de la diviniser comme J. de Ma
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
39 ice et si chacun, arrivé dans le pays d’autrui se croyait toujours chez lui. Plus tard seulement, avec l’introduction du droit
40 iques » et tortueuses, c’est l’union finale qu’il croyait atteindre. Cinq ans après la publication de son manifeste de l’Autarc
41 s inventions, des arts et des religions ? Faut-il croire que le genre humain a émigré de l’est vers le nord, pour s’y reprodui
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
42 ce de la souveraineté de l’Europe ». Mais comment croire à la réalisation de cette grandiose rêverie théocratique ? On doute q
43 erie théocratique ? On doute que son auteur y ait cru . Il écrit en effet, le 9 août 1819 (lettre au comte de Marcellus) : «
44 e l’Europe est sans religion ». Bien plus, à l’en croire  : Le plus grand ennemi de l’Europe, qu’il importe d’étouffer par tou
45 rces très distinctes : l’une inspire le besoin de croire , l’autre celui d’examiner. L’une de ces facultés ne doit pas être sat
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
46 supposait l’existence, à ce qu’il paraît. Car on croyait pouvoir concilier de cette manière la nécessité de la présence d’un s
47 on complète de tous les peuples européens et veux croire qu’ils adopteront à nouveau une politique commune à l’égard de l’Orie
48 est toujours appesanti dans la mesure même où ils croyaient pouvoir se passer de l’unité spirituelle. Il est certain en tout cas
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
49 actuel de l’Humanité les phrases suivantes, qu’on croirait d’aujourd’hui, et qui étaient vraies déjà en tant que diagnostic, bie
50 premières victimes, enthousiastes et bernées. Ils croient tous que nation égale liberté. Ils s’inspirent tous du messianisme de
51 le plus total aux idéaux politiques de 1848 : Je crois que la civilisation catholique contient le bien sans mélange de mal,
52 la paix qu’il faut vouloir et que tous les hommes croient aimer, mais les réalités qu’il faut redouter et que les meneurs du je
53 ez la marche de la civilisation et du monde. Vous croyez , vous autres, que la civilisation et le monde avancent, alors que la
54 que court l’Europe de la part de la Russie, et je crois que pour aujourd’hui et pour longtemps je puis tranquilliser l’Assemb
55 l’Europe n’ait rien à redouter de la Russie ; je crois tout le contraire ; mais pour que la Russie accepte une guerre généra
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
56 de l’effort civilisateur209 : Il serait vain de croire que l’Europe, en ces siècles de sauvagerie, ait été différente des te
57 ennemis héréditaires, un aspect uniforme faisant croire à une descendance commune… Plus on remonte le cours du temps, plus on
58 ’union de l’Italie dans une Europe unie ; ils ont cru tous les deux que la « nationalité » était l’un des termes essentiels
59 ue qui marquera la fin de l’ère des Nations, il a cru tout ce qu’homme de son temps a pu croire sur la liberté, sur l’amour
60 ions, il a cru tout ce qu’homme de son temps a pu croire sur la liberté, sur l’amour et sur l’harmonie, supposées chères au cœ
61 an, Budapest et Varsovie se soulevaient, l’on put croire pendant quelques mois à l’avènement de la Jeune Europe, tout au moins
62 t, après l’agitateur mystique, après le poète qui croit pouvoir conjurer l’Histoire par le Verbe, voici le penseur actif qui
63 mais Marx en est complice, Proudhon victime : il croyait à la liberté, et son adversaire ne croyait qu’à la force des choses,
64 e : il croyait à la liberté, et son adversaire ne croyait qu’à la force des choses, qui est en effet totale aussitôt que l’homm
65 philosophie grecque et du droit romain. Si je ne croyais pas à l’Église, s’écrie quelque part saint Augustin, il voulait dire
66 t Augustin, il voulait dire à la tradition, je ne croirais pas à l’Évangile. Je dis comme saint Augustin : Aurais-je confiance e
67 int Augustin : Aurais-je confiance en moi-même et croirais -je à la Révolution, si je n’en retrouvais dans le passé les origines 
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
68 e Rome aussi théocratique que Byzance, si l’on en croit la prétention d’Ivan le Terrible à détenir non seulement le pouvoir p
69 nd de ses bienfaits. Et cependant, Tchaadaïev ne croit pas que la Russie soit d’Europe — bien qu’elle soit destinée à sauver
70 es quand il écrit233 : Il n’y a pas de raison de croire que les Russes soient nécessairement soumis à la même loi de progress
71 ait aux dépens de nos intérêts actuels. Nous n’en croirons que plus fortement à la véritable mission de la Russie, à sa puissanc
72 futur elle ne sait encore à peu près rien. Et je crois bien qu’elle n’en veut encore rien savoir. C’est compréhensible : ils
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
73 cessé de se développer et de s’affirmer. Ranke ne croit nullement que le conflit de la papauté et de l’Empire, puis du Cathol
74 it être mise en question. Si Renan plus que Ranke croit au progrès, non sans se faire à son sujet quelques illusions rational
75 ires : À l’époque de la Révolution française, on croyait que les institutions de petites villes indépendantes, telles que Spar
76 s de l’histoire… Peut-on dire cependant, comme le croient certains partis, que les limites d’une nation sont écrites sur la car
77 , même s’il s’agit de celui qu’en nous-mêmes nous croyons être le nôtre.251 « Nous autres tards-venus de l’humanité »… Cette
78 nt des plus durs, aujourd’hui confirmé : Vous ne croirez jamais quel cas on fait de ces roulements de tambour au fur et à mesu
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
79 r. Quant aux hommes politiques européens, loin de croire au Monde, à ses menaces, à ses besoins et aux mesures requises pour y
80 iste et conceptiste en même temps. Ce qui me fait croire que le conceptisme et le gongorisme sont les formes les plus naturell
81 s sommes frappés par les signes négatifs, et nous croyons pouvoir en déduire une loi : … N’existe-t-il pas une loi obscure qui
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
82 ar la prendre pour un fait accompli. Non qu’ils y croient sérieusement ou qu’ils en aient l’évidence, mais parce qu’ils se sont
83 t le pouls de l’Europe. Celle-ci recommencerait à croire en elle-même et automatiquement à exiger beaucoup d’elle, à se discip
84 is ne nous berçons pas d’illusions ; n’allons pas croire que cette idée va triompher naturellement, sachons qu’elle va trouver
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
85 Jérusalem d’abord, la plus ancienne. On pourrait croire que les siècles précédents avaient tout dit sur l’héritage biblique.
86 lutôt de la source hébraïque. Ainsi, les jacobins croyaient trouver dans Rome les prototypes de l’esprit révolutionnaire. Mais, n
87  Nature », les Grecs ne se sont pas contentés d’y croire  : ils ont cherché à la comprendre, et plus ils s’y appliquaient, mieu
88 nt comme Beauté, et à notre activité comme Droit. Croire à l’existence de la Vérité, de la Beauté et du Droit, même quand leur
89 mythes fascinent l’Européen moderne, selon qu’il croit y reconnaître sa passion de l’aventure technique ou de la navigation
90 ur ; en le peignant, on feint presque toujours de croire tantôt que la déchéance est une vocation innée du malheureux, tantôt
91 de simplicité… Les Romains et les Hébreux se sont crus les uns et les autres soustraits à la commune misère humaine, les pre
92 ut-être le génie épique quand ils sauront ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis
93 « l’unité médiévale » (ve au xie siècle). Il ne croit pas que l’humanisme et la technique nous sauveront seuls. Mais il ne
94 ui encore l’auraient désiré, mais n’osaient pas y croire . La guerre mondiale — que les historiens futurs considéreront peut-êt
95 uropéens, insistons sur la liberté parce que nous croyons en la qualité. La qualité est aussi inséparable de l’individualisme q
96 alité, la variété, le coin de terre, la vigne, le cru , la saison, autant de concepts qui poussent comme des champignons de
97 s Occidentaux, parce qu’humains, avons tendance à croire que tout ce que nous avons fait dans le monde, pendant ces derniers s
98 tonnons dans l’obscurité et devons nous garder de croire que nous pourrons tracer l’itinéraire à suivre. Tout de même ce serai
99 il faille répondre oui à toutes ces questions… Je crois à la mission de la culture européenne, et j’ai foi dans son aptitude
100 les limites du champ culturel proprement dit. J’y crois , parce que seule la culture européenne a su allier la plus grande for
101 oynbee, mais il y trouve des raisons nouvelles de croire en l’avenir européen ; L’Hellade, elle aussi, devint pays hellénisti
102 ité… Il y a quelques dizaines d’années encore, on croyait la civilisation européenne monopole exclusif de l’Europe. Tout au plu
103 n’eût compromis la solidité et ce que nous avions cru être l’intangibilité de notre puissance. Il suffisait à nos yeux que
104 uoi se renouveler et l’industrie s’étiole si elle croit tout devoir à l’atelier, rien à la pensée pure. Quand le monde emprun
105 ultiplicité de nos nations actuelles, comme on le croit trop facilement ? Non, la diversité européenne est plus organique et
106 e en regardant derrière eux. Quant à lui, Ortega croit que la nécessité de l’union politique est inscrite dans nos réalités
107 nne (le terme apparaît ici pour la première fois, croyons -nous) ne doit cependant pas entraîner l’uniformisation de nos peuples
108 e richesses à qui veut écrire de la poésie. Je le crois pour ma part. Et j’en vois la raison dans la variété des éléments qui
109 uropæ) n’est pas seulement symbolique. Si l’on en croit O. Forst de Battaglia et son Traité de généalogie, Lausanne, 1945, on
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
110 onomique. C’est la question la plus pressante. Je crois que l’on peut y obtenir des succès. Mais je suis sûr aussi qu’au poin