1 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
1 é, elle ne veut pas le savoir, et moins encore le croire . Assez sage peut-être en cela, pour deux raisons : elle sent qu’elle
2 pour une foule immense de suiveurs excités qui se croient l’avant-garde en Europe, en Afrique, en Asie et en URSS (mais pas en
3 echnique n’est pas neutre dans notre société — Croyez -vous donc la technique mauvaise en soi ? — Non, mais quand je prétend
4 au sens freudien. Maintenant, vous parlez du mal. Croiriez -vous au péché, comme les chrétiens d’antan ? — Mon péché, c’est le ma
5 ais n’est-ce pas l’homme lui-même, bénéficiaire —  croit -il — du rapt du feu, qui se condamne au dur travail, à la douleur et
6 e la nature ; et cela s’appelle écologie. Mais je crois très urgent de dénoncer les dangers que fait courir à la Terre vivant
7 Elle a beaucoup à voir avec leur malheur, si j’en crois Engels, ou plutôt, si j’en crois mes yeux. Ses principes intangibles
8 malheur, si j’en crois Engels, ou plutôt, si j’en crois mes yeux. Ses principes intangibles et seuls « sérieux » font tout po
9 aux et politiques, diffèrent tellement — à les en croire  —, en sont à la croissance zéro quand ce n’est pas à la régression dé
10 ux n’auraient rien appris que par l’école ? On le croirait presque, à les lire. 33. On trouvera cela dans une « Argumentation c
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
11 ien qu’on nous dise qu’il en dépend, mais je n’en crois rien. Car les problèmes que nous pose l’énergie ne dépendent pas des
12 igneusement ces nécropoles atomiques !45 Qui croire  ? Arrêtons-nous ici : 1973. En ce point du débat nucléaire, toute
13 ui voudrait se faire passer pour prospective. Qui croire , lorsque trente-deux savants parmi lesquels onze prix Nobel, signent
14 professeurs d’université. Et il conclut46 : Qui croire  ? On ne peut le dire en toute certitude. Mais il est utile de savoir
15 ontrées. Et l’on trompe le public en lui laissant croire qu’une probabilité de 1 contre 100 000 signifie la sécurité pour cent
16 de la réponse des promoteurs, on verra bien s’ils croient ce qu’ils nous disent, ou s’ils mentent.   4. « La sécheresse de 197
17 rnes et non pas un retour au bon sens. Je ne vous crois pas un seul instant malintentionnés, déshonnêtes. Mais ayant écarté f
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
18 est pas le profit comme on voudrait nous le faire croire , par un leurre qui arrange bien la gauche traditionnelle (seuls les g
19 e, naïve, aveugle des ressources naturelles qu’on croit illimitées. Cela se développe au xxe siècle avec la pollution de l’a
20 st confiée tout entière au président.72 Si j’en crois ces déclarations, le Français moyen d’aujourd’hui, qu’il soit sociali
21 diale », comme le dira le communiqué, on pourrait croire qu’ils vont chercher ensemble les moyens de surmonter un mal cosmique
22 citoyens. L’État sera tenté d’en abuser dès qu’il croira déceler que les citoyens sont secrètement tentés de se laisser glisse
23 ossible pour demain, mais aux prophètes ce qu’ils croient nécessaire. 59. De la période du charbon, du fer, des chemins de f
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
24 eule qui réussisse et qui progresse. Vous semblez croire que nous sommes libres, après Heisenberg et la Bombe, de penser n’imp
25 . Personne n’osant le contester autour de moi, je crois prudent de l’accepter. J’admets aussi que l’évocation des fées ne ser
26 u’elle est « vraie ». En retour, nous refusons de croire ce que « l’état présent de la science » nie ou condamne, et nous acco
27 ions métaphysiques que notre hâte même voulait et croyait fuir. Nous ne pensons encore qu’à gagner du temps. Mais quand nous au
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
28 rialiste, naïve et dure. On s’accroche à ce qu’on croit le tangible et qui n’est guère que le mesurable : progrès quantitatif
29 r l’État (la Grande Bête), abolie ? Mais faute de croire à l’au-delà de l’histoire, à cette suprême Venue qui transcende l’his
30 quant à la nature même de l’avenir, et nous fait croire qu’il existe déjà en avant de nous et sans liens avec nous — si bien
31 ssent, se fanent et meurent comme chacun sait, ou croit savoir, et ce n’est pas vrai. En lavant donc vers les inévitables déc
32 n ces termes Louis Lumière : « Il veut nous faire croire que son “cinématographe” pourrait divertir, à la rigueur même remplac
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
33 ns nul doute ses auteurs) il faut commencer par y croire . Car si on le récuse, on ne fera rien pour échapper à ce qu’il annonc
34 livre entend dénoncer : elle voudrait nous faire croire que la société, la civilisation, leur crise et le système de leur cri
35 t. En manipulant son « modèle », le futurologiste croit -il vraiment qu’il manipule un avenir réel ? (D’autant qu’il a pris so
36 pective n’aurait plus de raison d’être si l’on ne croyait plus à la liberté de l’homme. Elle existe et n’a d’intérêt qu’à seule
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
37 uel du gaspillage motorisé. Nos gouvernements n’y croient pas ou du moins le disent publiquement : ils touchent 60 % sur la ven
38 embargo sur le pétrole ne sont pas là. Si l’on en croit le plénipotentiaire d’un émirat s’adressant au Premier ministrea japo
39 t tiré nulle conséquence, parce qu’ils ne veulent croire qu’à la croissance102. Les émirs ont été plus réalistes. Saisissant l
40  On a trop dit que notre époque est chaotique. Je crois bien, au contraire, que l’histoire n’a pas connu de période où les di
41 uffit pourtant de regarder autour de nous et d’en croire nos yeux. » Je prends Henry Ford comme un symbole du monde moderne, e
42 le procédé très simple de la répétition, on fait croire aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà l’affa
43 aisse les prix. Le client fait la comparaison. Il croit qu’il va gagner cinq francs en achetant cinq francs moins chers un ob
44 et de l’avenir de son effort. Pour mon compte, je crois que l’idée fixe de produire peut très bien envahir un cerveau moderne
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
45 aillac, parce que ma mission me protège.” Il faut croire un homme qui dit cela… D’où lui vient le pouvoir surhumain qu’il déve
46 ’entends et subis en 1936, j’écris ceci : « Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politique. Mais c’est
47 auquel l’immense majorité des hommes de ce siècle croit vraiment. Les temps sont proches quand les finalités d’une société ne
48 se. Les États cèdent avec une docilité dont j’ai cru voir qu’elle est directement proportionnelle au degré d’autoritarisme
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
49 l’on me demande : — Serons-nous assez nombreux à croire cela ? (ou à me croire ?) Le message sera-t-il efficace ? Les masses
50 rons-nous assez nombreux à croire cela ? (ou à me croire  ?) Le message sera-t-il efficace ? Les masses (ou au contraire les él
51 et ce serait bien s’il s’agissait de ce que vous croyez  : un tiercé dont les favoris sont les partis et idéologies. Mais vous
52 aquelle l’expert qui nous parle, émarge. (Si vous croyez que c’est moins simple que cela, vous vous trompez, j’en tiens les pr
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
53 e, au nom « d’impératifs » si opportuns qu’on les croirait faits sur mesure… Si l’État c’était nous, tout changerait aussitôt. L
54 t cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée. Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politique. Mais c’est
55 l’inverse est vrai, mais on essaie de nous faire croire qu’un avenir qui ne dépendrait plus des agences de l’État, c’est-à-di
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
56 , et cela dans toutes les civilisations dont nous croyons pouvoir nous former quelque idée : ashrams de l’Inde, couvents du Tib
57 est loisible, faute de mieux, de dire et même de croire parfois, que nous en sommes. Faute de pouvoir confirmer avec ce voisi
58 u national que pourtant la plupart sont tentés de croire seul valable, cependant qu’ils y dépérissent visiblement, faute d’y t
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
59 comprend qu’elle exaspère les sots), personne n’y croit , personne n’est prêt pour elle à consentir le moindre sacrifice. Or,
60 la région appelle la fédération continentale. Je crois bien n’avoir plus à démontrer que l’Europe des États n’est qu’un cerc
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
61 sieurs départements de Rhône-Alpes. Entité que je croyais accidentelle d’ailleurs, mais je me trompais. Car la région universit
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
62 un siècle, et selon lequel l’homme d’aujourd’hui croit sans la moindre discussion en une série de propositions axiomatiques
63 nt, la contestation de la souveraineté nationale, croyez -vous qu’elles soient sans relation avec la criminalité et la délinqua
64 ement inexistante.) Une panacée ? On dira oui, je crois , quand on aura pris le soin de vérifier ce qui suit : — que la région
65 dent, et ses conséquences pour le Monde. — « Vous croyez donc qu’une simple modification de la structure administrative de not
66 rselle) que vous avez d’abord décrite ? » — Je ne crois pas qu’une structure par elle-même soit capable de rien sauver. Mais
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
67 n de leurs traditions, plus homogènes qu’on ne le croit , du moins de leurs conditions et ambitions présentes. Ce qui aura d’a
68 humaine. Et, du même coup, elle tend à nous faire croire que cet État-nation a toujours existé, tel une idée platonicienne ou
69 de nations) qui forment la France actuelle : à en croire les manuels d’histoire français, les rois de France ne les ont pas co
70 ouer leur torpeur fataliste et sceptique. Mais je crois davantage à la douce violence de la tendresse des jeunes pour l’ordre
71 prise du pouvoir, mais toutes les fois qu’ils ont cru y arriver, c’est le pouvoir qui les a pris. Car on ne peut prendre un
72 it rien à prendre. Celui des Soviets ? Lénine n’y croyait pas et fit tout pour l’éliminer, c’est-à-dire pour instaurer — en pro
73 qui leur est le moins congénital. À qui fera-t-on croire que l’Occident pourrait nourrir l’Inde et le Bangladesh, l’Afrique no
74 ù tout est faux, impossible et réel ; le refus de croire que l’état des forces cataloguées, tel que vous venez de le caractéri
75 i sait ou pourrait savoir ce que je découvrais et croyais révéler : les ressources limitées, les besoins infinis, les centrales
76  » évoque « doux rêveur » dans les esprits qui se croient réalistes. Toutefois, tant qu’à rêver, comme ils le font en parlant d