1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
1 L’obstacle dont nous avons souvent parlé, et la création de l’obstacle par la passion des deux héros (confondant ici ses effet
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
2 u de Ténèbres, auteur du mal, qui domine toute la Création visible. Des siècles avant l’apparition de Manès, on peut déceler la
3 nous. L’Incarnation est le signe historique d’une création renouvelée, où le croyant se trouve réintégré par l’acte même de sa f
4 ur art, j’entends pour leur technique poétique. «  Création extrêmement originale », écrit M. Jeanroy (quitte à reprocher à chacu
5 et du Mal, c’est-à-dire de deux mondes et de deux créations . En effet : Dieu est Amour, mais le monde est mauvais. Donc Dieu ne s
6 de ses ténèbres et du péché qui nous enserre. Sa création première dans l’ordre spirituel, puis animique, a été achevée dans l’
7 dirait-on), un principe féminin, préexistant à la création matérielle, joue dans le catharisme un rôle tout analogue à celui de
8 autres, pour les hommes non encore illuminés — la création sera réintégrée dans l’unité de l’Esprit originel, les pécheurs entra
9 ncontre du manichéisme elle professe l’idée d’une création unique, toute divine et toute bonne aux origines. Notons enfin ce der
10 érique : mortifications corporelles, mépris de la création , dissolution de tous les liens mondains. Saint Bernard de Clairvaux (
11 de Blaye, dit très nettement que sa Dame est une création de son esprit, et qu’elle s’évanouit avec l’aube. Ailleurs, c’est la
12 e de sectes gnostiques, qui condamnaient aussi la création , et en particulier l’attrait des sexes, mais déduisaient de cette con
13 Et en effet, le diable n’est-il pas le père de la création matérielle… et de la procréation, selon le catharisme ?) Les adversai
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
14 l’élite, puis les masses par imitation, sont des créations littéraires en ce sens qu’une certaine rhétorique est la condition su
15 vie » qui mène le jeu. Nous sommes en face d’une création de l’esprit, et non d’une confusion de reflets troubles, d’aveux plus
16 sonnage le rôle exact de Lucifer par rapport à la Création , dans la doctrine manichéenne : c’est lui qui a donné sa figure au Te
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
17 pétuel refus, une volonté d’exclure et de nier la création dans sa diversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité d
18 eur. Ainsi la personne des époux est une mutuelle création , elle est le double aboutissement de « l’amour-action ». Ce qui niait
19 e sa juste place dans l’économie provisoire de la Création , de l’humain. Le païen ne pouvait autrement que de faire un dieu de l
20 tation permanente d’où jaillirent nos plus belles créations . Mais ce qui produit la vie produit aussi la mort. Il suffit qu’un ac
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
21 e.) Autre condamnation vraiment manichéenne de la Création  : « Le principe de vie dans tous les êtres n’est autre que celui de l
6 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
22 s de poètes de l’Europe entière ». Pourquoi cette création totale (et qui paraît sans précédent) s’est-elle produite en ce lieu
23 ulement les jeux et les ruses de l’amour et de la création , mais a fortiori la spécificité des problèmes poétiques, mystiques et
24 d’assumer leurs tensions et de les équilibrer en création , loin de vouloir follement exclure l’un de leurs termes : nous n’avon