1 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
1 nct. Mais l’homme a reçu le pouvoir de parler, de créer et de dénaturer. Par la grâce du langage, il peut dire le vrai ; par
2 faute du langage, il peut le contredire. Il peut créer dans le prolongement des perspectives de la Création, il peut aussi c
3 nt des perspectives de la Création, il peut aussi créer à tort et à travers. Il peut être un agent responsable de la nature n
4 xaltation de puissance destructive. C’est lui qui crée les situations extrêmes, sans issue. Mais dès que vous croyez l’aperc
2 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
5 une autarcie psychologique semblable à celle que crée la passion dans Wagner ; il réduit les masses à un état d’hypnose, d’
6 ce supérieure à l’État, puisque c’est lui qui l’a créée pour ses seules fins, et qu’il n’existe rien au-delà. La religion pol
7 itique, ou la politique religieuse totalitaire, a créé le type même d’une communauté régressive, fondée sur le passé : le sa
3 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
8 chant. Nous croyons qu’en avouant le mal, nous le créons d’une certaine manière. Nous préférons ne pas insister. Nous « refoul
4 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
9 comment les hommes s’enchaînent aux dieux qu’ils créent . Ceux qui ne l’ignoraient pas ont renié la Révélation. Dès lors ils e
10 de notre ombre, au prix de notre libre faculté de créer dans le réel — ou à côté. Tant que vous faites effort pour vous maint
11 e, il suffit qu’il y ait une masse. Satan va donc créer les masses. Nous tenons ici le secret de sa grande stratégie : produi
12 part les unes des autres. Avec le temps elles se créèrent des langages techniques, jargons de métier, patois divers, tant qu’à
13 instinctives, s’alourdisse et s’arrête à l’image créée . Le désir infini de l’âme souffre alors des limitations d’un objet qu
14 ois simultanées de présence et d’absence infinie, créent chez tout être passionné l’illusion d’un transport mystique dans l’au
15 le qui se nourrit d’obstacles, et qui bientôt les crée s’ils viennent à faire défaut. Cet usage mystifiant de la réalité, qu
16 t libre, c’est-à-dire parce qu’il peut choisir de créer selon l’ordre divin, ou au contraire selon ses propres utopies. C’est
17 ou par idéalisme mal placé. Tous ces facteurs ont créé dans nos mœurs un malaise fondamental. Une espèce de révolte sourde a
18 i n’a pas d’autre objet que le malheur qu’elle va créer , en vertu de sa logique folle et des sophismes du Néant qui néantit.
19 ible et réelle. Elle nous dépasse et nous l’avons créée . À tel et tel moment, dans un passé récent, pouvions-nous arrêter le
20 que nous devinons à peine et savons encore moins créer  ? Pour cette démocratie qui ne croyait qu’au bonheur ? Mais voudrait-
5 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
21 libérer de l’interdépendance de toutes les choses créées , et de notre dépendance de Dieu. Alors nous sommes entrés dans le mon
22 e vouloir l’impossible favorable, c’est-à-dire de créer un ordre, et de passer à l’offensive ? 48. Le sens des mots Mai