1 1948, Articles divers (1948-1950). Pour sauver nos diversités (le sens de La Haye) (juin 1948)
1 notre seul espoir de la sauver. Primauté de la culture en Europe S’il est vrai que les motifs immédiats de nous unir sont
2 ’hui, même privée de sa puissance, le foyer d’une culture inégalée, plus intense, plus diverse et créatrice qu’en toute autre r
3 de la planète. Mais il faut rendre ici au mot de culture son sens le plus large et humain. La culture véritable n’est pas un o
4 t de culture son sens le plus large et humain. La culture véritable n’est pas un ornement, un simple luxe de l’esprit, ou un en
5 lités qui ne concernent pas l’homme de la rue. La culture naît d’une prise de conscience de la vie ; elle illustre, traduit et
6 est bien typique de l’Europe, aujourd’hui, que la culture ainsi comprise y soit encore un but, et non pas un moyen. Ailleurs, e
7 Pour nous Européens, tout au contraire, c’est la culture qui exprime le sens humain de la vie politique et de l’économie ; c’e
8 er, et permet de les critiquer. La primauté de la culture appartient donc à la définition de l’Europe. Maintenir et promouvoir
9 nition de l’Europe. Maintenir et promouvoir notre culture , cela signifie d’abord, pour nous Européens : élargir et approfondir
10 s l’originalité de l’Europe et la fécondité de sa culture . Mais par suite de la collusion de la nation et de l’État, fixant les
11 ssi indispensables que les nations à la vie de la culture et à la liberté, ces diversités à leur tour tendent à devenir des div
2 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
12 s, presque autant de langues, cinq ou six grandes cultures , d’innombrables morales contradictoires, et je ne sais combien de par
3 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
13 s, presque autant de langues, cinq ou six grandes cultures , d’innombrables morales contradictoires, et je ne sais combien de par
4 1949, Articles divers (1948-1950). « Le promoteur de l’émission Demain l’Europe nous dit… » (1er juillet 1949)
14 de rencontre aux porteurs et aux créateurs de la culture occidentale, afin qu’ils puissent examiner ensemble les grandes quest
5 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
15 cie de la planète. Toute sa grandeur venait de sa culture , qui pour le bien comme pour le mal, avait créé ses richesses et sa s
16 . Il ne s’agit nullement, pour nous, de mettre la culture en statistiques, ou de traiter théoriquement les problèmes éternels d
17 e part, faire valoir les droits de l’esprit de la culture , dans la construction de l’Europe de demain. Faire en sorte que la cu
18 tion de l’Europe de demain. Faire en sorte que la culture aide nos peuples à s’unir, afin qu’ensuite une Europe fédérée vienne
19 ne Europe fédérée vienne en aide à chacune de nos cultures  : telle sera la double ambition de la Conférence culturelle, qui doit
6 1949, Articles divers (1948-1950). L’Europe ou le cap du destin (1949)
20 ’est donc dire que le cœur et la conscience d’une culture désormais universelle sont menacés. Pour le bien comme pour le mal, c
21 l d’une civilisation : son génie, ses mesures, sa culture . Défendre l’Europe, aujourd’hui, ce n’est donc plus défendre le capit
22 met au point le programme d’une conférence de la culture , qui doit se tenir fin octobre à Lausanne. Des rapports nationaux, pr
23 inventoriant les forces et les faiblesses de nos cultures nationales, se dégageront deux séries de conclusions : les unes porta
24 Européens , congrès de La Haye.) L’Europe est une culture qui est faite de douze cultures. Il faut que chacune comprenne que so
25 ) L’Europe est une culture qui est faite de douze cultures . Il faut que chacune comprenne que son salut ne peut être assuré que
26 lle est l’interaction vitale de l’Europe et de la culture . Elles naissent et meurent avec l’esprit fédéraliste, qui est le géni
7 1950, Articles divers (1948-1950). Raisons et buts d’une conférence (janvier 1950)
27 l’Assemblée de Strasbourg, cette conférence de la culture . Je parle d’un espoir tremblant. Le sentiment le plus répandu, j’alla
28 le titre de cette Conférence. Les mots européen, culture , prêtent à des controverses trop faciles. Dès qu’on parle d’Europe, d
29 e, une et diverse. De même, dès que l’on parle de culture , chacun donne à ce mot des réalités hétéroclites : inventions techniq
30 esprit critique ; et toute la vie des religions. Culture peut signifier aussi prise de conscience de la vie, besoin perpétuel
31 de l’homme, tant sur lui-même que sur les choses. Culture peut signifier, enfin, l’ensemble des procédés de création et de tran
32 toutes fins utiles, elle partira de l’idée que la culture , ce sont les réalités intellectuelles et spirituelles qui ont fait de
33 perdra plus son temps à se demander ce qu’est la culture . Et comme on juge l’arbre à ses fruits, on jugera la culture sur sa r
34 comme on juge l’arbre à ses fruits, on jugera la culture sur sa récolte. Deux mots sur ceux qui ne sont pas venus ici. Quand D
35 tionnaire sur l’état des problèmes concrets de la culture dans son pays. Dix-sept groupes ont donné des réponses détaillées. Je
36 nistes » qui loin de les protéger, paralysent nos cultures . Par quelle méthode peut-on surmonter ces obstacles ? C’est tout le p
37 es, et l’union fédérale de l’Europe réalisée. Nos cultures , prisonnières des cadres nationaux, ne doivent pas chercher des moyen
38 vent) des problèmes réputés « secondaires » de la culture . Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-
39 ure. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-vient d’échanges surveillés que leurs douaniers et leu
40 toujours été dans les périodes de vitalité de la culture — échanges de découvertes à l’état naissant, de produits originaux, d
41 ur les États, dont la charge est ruineuse pour la culture . Et surtout ne proposons pas, dans ce domaine, de nouveaux organismes
42 nouvelles machines bureaucratiques. Restaurer la culture , c’est aussi alléger du poids mort des organisations ! Qu’on n’essaie
43 ’essaie pas de créer par décrets l’unité de notre culture  : elle existe, elle était aux origines, elle n’a cessé depuis de se r
44 ns qui garantissent et manifestent l’unité de nos cultures dans leur diversité. Il faut doter l’Europe unie d’instruments de tra
45 ays forment un ensemble, un complexe organique de culture , facile à distinguer de ses voisins, et qu’en tout cas, ceux-ci disti
46 ait donc le budget global d’une renaissance de la culture européenne. Construire des engins de mort qui coûtent des milliards,
47 ssi mal civilisés. La Conférence européenne de la culture faillirait à sa vraie mission, si elle n’élevait pas, contre une pare
48 r quelles fins réelles voulons-nous ces moyens de culture , et cette éducation d’une conscience commune de l’Europe ? La questio
49 ions de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir une «  culture européenne » synthétique, valable pour nous seuls et fermée sur elle-
50 eul salut, par le moyen d’une renaissance de leur culture dans la liberté de l’esprit, qui est leur vraie force. Et notre objet
51 Rougemont lors de la Conférence européenne de la culture qui a eu lieu à Lausanne en décembre 1949. m. Nous avons rajouté le
8 1950, Articles divers (1948-1950). Il est impossible de sauver l’Europe sans sauver sa culture (5 août 1950)
52 est impossible de sauver l’Europe sans sauver sa culture (5 août 1950)p Il est impossible de sauver l’Europe si l’on ne sau
53 er l’Europe si l’on ne sauve pas en même temps sa culture  ; ou de sauver la culture occidentale si l’on ne sauve pas en même te
54 ve pas en même temps sa culture ; ou de sauver la culture occidentale si l’on ne sauve pas en même temps sa patrie. Rien ne ser
55 s vivantes sera perdu. ⁂ Mais en retour, sans une culture active rendue à l’efficacité, l’Europe ne peut recouvrer la puissance
56 destin et non plus sa liberté ? L’Europe sans sa culture , réduite à ce qu’elle est, ne serait plus qu’un cap de l’Asie — et l’
57 e de la liberté. Ces deux réalités : l’Europe, la culture , naissent et meurent du même mouvement. ⁂ Qu’en est-il donc de ce mou
58 t la Russie de Staline sont des produits de notre culture , l’une dès ses origines, et l’autre en ce qu’elle a de moderne justem
59 est impossible de sauver l’Europe sans sauver sa culture  », France indépendante, Paris, n° 15, 5 août 1950, p. 1-2. Présenté p