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e la propagande de la liberté, c’est sauver notre
culture
(décembre 1950-janvier 1951)a Nous sommes ici parce que nous savon
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berté est à nos yeux la condition vitale de toute
culture
, de toute culture digne de ce nom. Pour nous intellectuels, hommes de
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ux la condition vitale de toute culture, de toute
culture
digne de ce nom. Pour nous intellectuels, hommes de culture, faire la
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gne de ce nom. Pour nous intellectuels, hommes de
culture
, faire la propagande de la liberté, c’est, en fin de compte et du mêm
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st, en fin de compte et du même coup sauver notre
culture
. Notre culture est menacée À ceux qui pensent que la culture co
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te et du même coup sauver notre culture. Notre
culture
est menacée À ceux qui pensent que la culture consiste en somme à
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culture est menacée À ceux qui pensent que la
culture
consiste en somme à lire des romans, à se tenir un peu au courant, à
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état d’esprit courant, voilà qui prouve que notre
culture
n’est pas menacée seulement de l’extérieur. En effet, comparer la cul
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e seulement de l’extérieur. En effet, comparer la
culture
à de la broderie, accepter qu’il en soit ainsi, le laisser croire, c’
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sur le mot « pratiquement » — point d’Europe sans
culture
, point de culture sans libre discussion, point de liberté de critique
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quement » — point d’Europe sans culture, point de
culture
sans libre discussion, point de liberté de critique et de recherche s
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té international du Congrès pour la Liberté de la
culture
, par Denis de Rougemont, directeur du secrétariat international du Co
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e la propagande de la liberté, c’est sauver notre
culture
», Les Amis de la liberté, Paris, n° 2, décembre 1950-janvier 1951, p
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r trois. Vous pouvez mélanger, par exemple, de la
culture
germanique et des Espagnols, du socialisme plus ou moins marxiste et
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Nous remercions le Congrès pour la liberté de la
culture
d’avoir bien voulu nous autoriser à reproduire un extrait de la broch
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Les foyers de
culture
et l’Europe (octobre 1952)h Je vais limiter mon exposé à un seul t
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me la plus brutale : l’Europe égale les foyers de
culture
, ou : les foyers de culture sont l’Europe. Je précise tout de suite q
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e égale les foyers de culture, ou : les foyers de
culture
sont l’Europe. Je précise tout de suite que je prends le terme foyer
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ise tout de suite que je prends le terme foyer de
culture
au sens le plus général, le plus large ; je vous dirai aussi que les
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lus large ; je vous dirai aussi que les foyers de
culture
qui ont fait l’Europe jouaient, à d’autres époques, un rôle différent
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l’Europe s’est faite à partir des seuls foyers de
culture
existants : les couvents. Comment la culture devenait-elle vivante ?
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s de culture existants : les couvents. Comment la
culture
devenait-elle vivante ? D’abord elle naissait dans la méditation, pui
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es universités, formant les clercs, les hommes de
culture
, chargés d’élaborer les doctrines de l’Église, qui servaient de règle
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tion publique. On passait donc ainsi du foyer de
culture
à la masse de la population par une série de maillons successifs que
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’unité de croyance fondamentale créait l’unité de
culture
entre toutes les classes de la population ; une commune mesure exista
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devant une situation complètement différente. La
culture
actuelle est élaborée par des individus — plus rarement par de petite
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e aujourd’hui dans nos pays qu’une seule forme de
culture
commune à tout le monde, sans distinction de classes, de pays, de lan
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distinction de classes, de pays, de langues : la
culture
par l’image : cinéma, télévision, « comics” illustrés des journaux. C
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perdre le bénéfice des moyens de diffusion de la
culture
et d’empêcher son unité. Des conceptions différentes se forment ; le
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nt d’une classe sociale à l’autre. Finalement, la
culture
humaniste, née comme une création commune de l’Europe, se fragmente e
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ne peut plus dire : l’Europe, c’est une forme de
culture
, la substance de la culture est ignorée de la masse des populations,
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e, c’est une forme de culture, la substance de la
culture
est ignorée de la masse des populations, comme l’est le sens de l’Eur
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comme l’est le sens de l’Europe. Pourtant, cette
culture
existe, elle se poursuit. Comment pourra-t-elle retrouver aujourd’hui
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». Là, se pose le vrai problème de vos foyers de
culture
. Un foyer constitue le lieu de rencontre entre l’essence de la cultur
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stitue le lieu de rencontre entre l’essence de la
culture
et une situation locale bien définie, les problèmes d’urbanisme, d’éd
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communes. Ainsi je vois l’activité des foyers de
culture
s’insérer dans ce grand phénomène historique, capable, vu à distance,
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ombre de thèmes : 1° Il n’est pas possible que la
culture
puisse agir — c’est-à-dire former ou modifier la réalité — en se limi
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la réalité — en se limitant à un groupe local. La
culture
est par essence internationale, universelle et non pas nationale ni r
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ns eux, à mourir à bref délai. 2° Il n’y a pas de
culture
vivante sans une incarnation, une implantation locale. Un foyer local
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cale. Un foyer local ne peut être appelé foyer de
culture
que s’il réalise à la fois cette possibilité d’incarnation de la cult
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e à la fois cette possibilité d’incarnation de la
culture
et cette ouverture aux échanges universels. Il n’y a pas d’Europe viv
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e à dessein le stade national, intermédiaire ; la
culture
ne s’est jamais faite par les nations, c’est une plaisanterie, une th
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ivres d’école depuis cent ans. Il n’existe pas de
culture
nationale, aucun historien sérieux ne peut défendre cette idée. La cu
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historien sérieux ne peut défendre cette idée. La
culture
a toujours été internationale. Il s’agit de passer de l’ensemble euro
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nté par cette Communauté européenne des foyers de
culture
, dont nous avons adopté le nom avant-hier. Je verrais les choses de c
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tion de cette Communauté européenne des foyers de
culture
tout d’abord ses plans de causeries — je crois qu’on vous les a remis
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s et, pourquoi pas, des sportifs. Au Centre de la
culture
, nous avons en préparation une Commission d’hygiène et de psychologie
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monde — sont prêtes à faire le tour des foyers de
culture
, si on les y invite, pour parler de leurs expériences et lancer des g
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acts entre la Communauté européenne des foyers de
culture
et notre organisation, qui comprend des associations des guildes du l
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demandant à entrer en relation avec les foyers de
culture
, celle par exemple du Chantier européen, qui établit des sentiers all
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s qui marchent —, avec comme relais les foyers de
culture
. Voici ce que le Centre européen de la culture se propose de mettre à
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um. Un dernier mot : on a parlé tout à l’heure de
culture
populaire. Je ne crois pas qu’il y ait une culture populaire, comme j
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ulture populaire. Je ne crois pas qu’il y ait une
culture
populaire, comme je ne crois pas aux cultures nationales. Il y a la c
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une culture populaire, comme je ne crois pas aux
cultures
nationales. Il y a la culture, qu’il s’agit d’implanter dans des sols
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e ne crois pas aux cultures nationales. Il y a la
culture
, qu’il s’agit d’implanter dans des sols différents avec des méthodes
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à effacer cette distinction, à faire que le mot «
Culture
» ne soit plus synonyme d’académisme, de propriété bourgeoise, de lux
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opèrent dans un effort général pour donner au mot
culture
un contenu de vitalité humaine, de création, d’ouverture vers l’aveni
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le ne compte pas, ni la mystique locale, c’est la
culture
qui doit être le principal locataire… » J’ai beaucoup aimé cette form
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ux faire de peine à personne, mais les maisons de
culture
sont là pour « bâtir l’Europe », non pour organiser les tournois de p
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que vous soyez très ambitieux pour vos foyers de
culture
, et très ambitieux sur ce terme de culture, car, à mon sens, l’Europe
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ers de culture, et très ambitieux sur ce terme de
culture
, car, à mon sens, l’Europe de demain, l’Europe unie, vaudra exactemen
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udront ces centaines et ces milliers de Foyers de
Culture
dont vous représentez un grand nombre. Je dirai, en terminant, que j’
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rouver ce mot de Communauté. h. « Les foyers de
culture
et l’Europe », Les Foyers de culture et l’Europe (Reims, octobre 1952
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es foyers de culture et l’Europe », Les Foyers de
culture
et l’Europe (Reims, octobre 1952), Paris, Mouvement européen / Secrét
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ute Autorité forment une unité de civilisation et
culture
inégalée dans le monde moderne. Ils ont fait à eux seuls, au cours de
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congrès de La Haye et de Bruxelles, sur l’idée de
culture
en Europe. Il suit le Mouvement européen de l’extérieur, d’un œil ami
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se est aussi vrai. Ainsi de l’Europe, qui est une
culture
, foyer de toute la civilisation occidentale : ni dans le temps ni dan
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supputé les effets sur la psychologie moderne, la
culture
et la société. Mais a-t-on jamais demandé à ceux qui disent que Dieu
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de sa défense. Qu’en est-il du point de vue de la
culture
, qui fut l’élément décisif pour la formation de nos nations ? Les fai
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est pas le produit d’une nation mais de toute une
culture
, — ici l’européenne. Quelques grands thèmes ou archétypes expriment l
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our la religion, l’a remplacé par le concept de «
culture
nationale ». On prétend que les idées ne connaissent pas de frontière
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u’ils prolongent. Si nous croyons qu’il est une «
culture
nationale », française ou danoise, par exemple, comme la culture comp
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le », française ou danoise, par exemple, comme la
culture
comprend en fait les sciences aussi bien que les lettres, les arts et
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dministration, à la langue, à l’économie, et à la
culture
, nous jette donc finalement en plein délire totalitaire, seul achèvem
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politique, le second l’économie, le troisième la
culture
. 1° — Il y a d’abord la fameuse querelle de la souveraineté nationale
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part. 3° — Deux mots enfin sur le problème de la
culture
. Il est une phrase que je retrouve dans tous les plans et projets « c
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flexes nationalistes. S’il existait vraiment des
cultures
nationales, il y aurait intérêt à favoriser leurs échanges. Mais notr
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it intérêt à favoriser leurs échanges. Mais notre
culture
occidentale n’a jamais coïncidé avec les frontières de nos États actu
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tentative de morceler notre héritage commun en «
cultures
nationales », tentative barbare et d’ailleurs avortée, qui n’a guère
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ines d’années en Turquie et en Irlande. Jamais la
culture
en Europe ne s’est développée par des échanges contrôlés et officiels
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, le problème mal posé des échanges culturels. La
culture
est par essence un phénomène d’échanges libres ; elle meurt d’être en
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r fédéral européen — n’ont qu’un moyen d’aider la
culture
: c’est d’offrir à ceux qui la créent et la transmettent les moyens d
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itique. L’action du Congrès pour la liberté de la
culture
, depuis cinq ans, a démontré la possibilité de lutter librement contr
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septembre 1955). Le Congrès pour la liberté de la
culture
, Paris, 1955, p. 5-6.
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existe une sorte de nature normale, à laquelle la
culture
et la religion seraient venues surajouter leurs faux problèmes… Cette
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n internationale du Congrès pour la liberté de la
culture
sachent qu’ils trouveront ici des hommes qui n’oublient pas l’appel d
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répondre. Au nom du Congrès pour la liberté de la
culture
, Le président du comité exécutif, Denis de Rougemont af. « Serrer l
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re part, où tracer la limite entre le sacré et la
culture
? Je n’ai tenu compte d’écrits de ces trois ordres que dans la mesure
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arqués d’une croix : I. — Livres ayant formé nos
cultures
et notre conscience collective. II. — Livres ayant contribué à notre
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ourd’hui ma pensée. l. — Livres ayant formé nos
cultures
et notre conscience collective 1. Homère : L’Odyssée. 2. Eschyle :