1 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
1 isses sont tard venus dans le développement de la culture occidentale ; ils n’y entrent en fait et d’une manière distincte qu’a
2 sure peut-on dire que cet apport des Suisses à la culture représente une contribution de la Suisse en tant qu’entité ou système
3 ion particulière est très conforme au génie de la culture occidentale, car celle-ci a toujours été faite par des foyers locaux,
4 i l’on veut distinguer les éléments sinon d’une «  culture suisse » — qui ne saurait exister — du moins d’une attitude d’esprit
5 emples. La souveraineté des cantons en matière de culture et d’éducation explique et justifie l’existence de sept universités,
6 s et les plus concrètes de savoir que le terme de culture n’est pas un synonyme de superflu ? b. « Apport à la civilisation o
2 1963, Articles divers (1963-1969). À propos de la culture européenne (avril 1963)
7 À propos de la culture européenne (avril 1963)d J’ai lu avec un étonnement croissant le p
8 judaïque, chrétien et arabe, à la formation de la culture européenne, d’autre part réduiraient l’Europe à l’anticommunisme, mêm
9 onc à « l’effort vain et absurde de présenter une culture européenne unitaire » ; il nierait que l’Europe soit « la patrie des
10 Vingt-huit siècles d’Europe , ou le Dialogue des cultures ou Les Chances de l’Europe , etc.), ils partageront notre stupeur.
11 hènes ils sont les éléments fondamentaux de notre culture , à nous opposer ma propre définition de l’Europe comme « patrie des c
12 formation », et à la vôtre. d. « À propos de la culture européenne », L’Europe en formation, Nice, n° 37, avril 1963, p. 20.
13 vante : « À la suite de l’article : “Y a-t-il une culture européenne ?” publié dans notre numéro de décembre, nous avons reçu l
3 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
14 . La richesse de l’Europe et l’essence même de sa culture seraient perdues si l’on tentait d’unifier le continent, de tout y mé
15 -Unis et en Suisse). Les éléments fondamentaux de culture commune étant par ailleurs assez forts pour assurer spontanément la c
16 tique commune des Européens dans le domaine de la culture . Débattue et décidée par le Conseil des recherches et de l’enseigneme
17 la fédération. C’est en matière d’éducation et de culture , notamment, que les États conservent les plus larges compétences. La
4 1963, Articles divers (1963-1969). Une interview de Denis de Rougemont : l’écrivain nous parle des centres culturels internationaux (16 novembre 1963)
18 lièrement à cœur. Lors de votre conférence : « La culture occidentale et les civilisations extraeuropéennes », vous avez mentio
19 es ouvrages doivent constituer une synthèse de la culture propre à chaque pays ou continent. Notre civilisation technique est d
20 elle en danger les valeurs fondamentales de notre culture  ? Cela dépend de la manière dont nous nous serons préparés. Toute la
5 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)
21 me semble-t-il, une assez bonne définition de la culture  ! II Avec ces quelques précisions de doctrine — qui paraîtraient
22 dire sur les rapports entre le fédéralisme et la culture , et sur les problèmes que nous pose la vie culturelle de la Suisse ro
23 s principes du fédéralisme en les appliquant à la culture . Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental du terme, t
24 en les appliquant à la culture. Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental du terme, très différent de l’asiatiq
25 mesure ; sans quoi, nous ne saurions parler d’une culture , cohérente et vivante, de la culture. Il faut donc à la fois l’Un et
26 parler d’une culture, cohérente et vivante, de la culture . Il faut donc à la fois l’Un et le Divers, une très riche diversité s
27 la chance, ou le malheur, d’avoir une soi-disant culture nationale, intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Ici, je me perm
28 contre le concept aussi néfaste qu’invétéré de «  culture nationale ». On nous répète depuis un siècle que les Suisses, selon l
29 rattachent à l’une ou à l’autre des trois grandes cultures nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abor
30 rai, il faudrait tout d’abord que le concept de «  culture nationale » corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspo
31 e qu’il y aurait en Europe un certain nombre de «  cultures nationales » bien distinctes et autonomes dont l’ensemble constituera
32 tes et autonomes dont l’ensemble constituerait la culture européenne est une pure et simple illusion d’optique scolaire. Elle s
33 me brume au soleil à la lumière de l’Histoire. La culture européenne n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une addition d
34 ’a jamais été et ne sera jamais une addition de «  cultures nationales ». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et
35 nt ans d’existence : il faut bien admettre que la culture s’était constituée avant elles et sans elles ! Je me contenterai, pou
36 lément important et typiquement européen de notre culture . Dans ses grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe :
37 ute depuis un siècle environ, en l’existence de «  cultures nationales » ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient
38 dit que les Suisses romands se rattachent à la «  culture française », on ne pense guère qu’à la langue française. Mais celle-c
39 ons. De même, l’allemand ne saurait définir une «  culture nationale » étant la langue maternelle de populations qui vivent dans
40 us. La langue ne saurait à elle seule définir une culture  : elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général. Or to
41 lture : elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général. Or tous les autres éléments : la religion, la philosophie
42 Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européenne à chacune des vingt-quatre nations qui ont découpé leur Ét
43 réservés mieux que les autres de l’illusion des «  cultures nationales », du seul fait de la composition linguistique si variée d
44 ’État français nous donne depuis cent ans de la «  culture française », bien que nous parlions à peu près la même langue, je tro
45 à peu près la même langue, je trouve ceci : 1° la culture , dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais été un moyen
46 amais été un moyen de puissance de l’État ; 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou historiques, q
47 -mêmes, j’entends : pour illustrer, au plan de la culture , nos raisons d’être, pour légitimer notre accent particulier, pour no
48 ensive n’est pas une attitude de créateurs, et la culture est d’abord création, avant d’être héritage, ou enseignement. Si nous
49 ivre en symbiose permanente avec l’ensemble de la culture européenne. Nos meilleurs auteurs (pour ne prendre que cet exemple, l
50 ésité à puiser aux sources les plus variées de la culture européenne, germanique et anglo-saxonne autant que française, sans s’
51 x relais de paresse que représentent ailleurs les cultures soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiate
52 Suisses romands peuvent apporter de meilleur à la culture , je réponds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste
53 voisins. Cet apport très typiquement suisse à la culture européenne revêt une importance particulière dans le monde de cette d
54 tout enfiévré par les virus nationalistes que la culture du dernier siècle et notre crise totalitaire ont propagés. L’apport s
55 e sens étant lié, nous l’avons vu, au génie de la culture en Europe, la question qui se pose maintenant est de savoir comment n
56 e, au mieux, que des choses raisonnables, mais la culture est faite par des passions individuelles et par de petits groupes qui
57 endre plus économiques ou plus rentables. Mais la culture vivante vit d’imprudence, et prospère dans le gaspillage des forces e
58 qui mérite aujourd’hui d’inquiéter les amis de la culture , et c’est aussi tout cela qui menace dans ses sources notre vitalité
59 ’au niveau de notre vie matérielle, de traiter la culture en mendiante, de refuser de la faire participer à une prospérité écon
60 sources dans les mêmes attitudes de pensée que la culture créatrice. On ne sauvera pas l’un sans l’autre. c. « Le fédéralism
6 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme suisse (1963)
61 arguer d’avoir donné à l’Europe et au monde une «  culture nationale » bien caractérisée ; ni même d’avoir été la mère de grande
62 l, du même coup, une assez bonne définition de la culture  ! ⁂ Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental et moder
63 nne définition de la culture ! ⁂ Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental et moderne du terme —, il faut une va
64 mesure ; sans quoi, nous ne saurions parler d’une culture , cohérente et vivante, de la culture. Il faut donc à la fois l’Un et
65 parler d’une culture, cohérente et vivante, de la culture . Il faut donc à la fois l’Un et le Divers, une très riche diversité s
66 a chance, ou le malheur, d’avoir une soi-disant «  culture nationale », intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Je bute ici s
67 rattachent à l’une ou à l’autre des trois grandes cultures nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abor
68 rai, il faudrait tout d’abord que le concept de «  culture nationale » corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspo
69 e qu’il y aurait en Europe un certain nombre de «  cultures nationales » bien distinctes et autonomes dont l’addition constituera
70 tes et autonomes dont l’addition constituerait la culture européenne est une pure et simple illusion d’optique scolaire. Elle s
71 me brume au soleil à la lumière de l’Histoire. La culture européenne n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une addition d
72 ’a jamais été et ne sera jamais une addition de «  cultures nationales ». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et
73 nt ans d’existence : il faut bien admettre que la culture s’était constituée avant elles et sans elles ! Je me contenterai, pou
74 lément important et typiquement européen de notre culture . Dans ses grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe :
75 ute depuis un siècle environ, en l’existence de «  cultures nationales » ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient
76 dit que les Suisses romands se rattachent à la «  culture française », on ne pense guère qu’à la langue française. Mais celle-c
77 ons. De même, l’allemand ne saurait définir une «  culture nationale » étant la langue maternelle de populations qui vivent dans
78 us. La langue ne saurait à elle seule définir une culture  : elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général, si es
79 lture : elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général, si essentiel soit-il. Tous les autres éléments : la relig
80 Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la culture européenne à chacun des 24 États-nations qui ont découpé et longtemps
81 réservés mieux que les autres de l’illusion des «  cultures nationales », fût-ce du seul fait de la composition linguistique si v
82 ue que l’École nous donne depuis cent ans de la «  culture française », bien que nous parlions à peu près la même langue, je tro
83 peu près la même langue, je trouve ceci : 1° la culture , dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais été un moyen
84 jamais été un moyen de puissance de l’État. 2° la culture vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou historiques, q
85 s ; par sa langue, au domaine français, et par sa culture , aux sources variées de l’Europe antique, médiévale et moderne. Autan
86 ésité à puiser aux sources les plus variées de la culture européenne, germanique et anglo-saxonne autant que française, sans s’
87 x relais de paresse que représentent ailleurs les cultures soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiate
88 , cette espèce de critère privilégié du niveau de culture d’un peuple, qu’elle fut au temps de l’Europe classique puis romantiq
89 que les Suisses peuvent apporter de meilleur à la culture , je réponds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste
90 voisins. Cet apport très typiquement suisse à la culture européenne revêt une importance particulière dans le monde de cette d
91 tout enfiévré par les virus nationalistes que la culture du dernier siècle et notre crise totalitaire ont propagés. L’apport s
7 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
92 comité exécutif du Congrès pour la liberté de la culture . Auteur de 24 ouvrages qui ont été traduits en 12 langues. »
8 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
93 nucléaires ou CERN, la Fondation européenne de la culture , et une série d’initiatives groupant des instituts universitaires, de
94 riens, sociologues, économistes, spécialistes des cultures d’outre-mer, etc. La première « chaire européenne » a été créée en 19
95 en 1963. Une nouvelle conférence européenne de la culture , sur le thème « L’Europe et le monde » doit se tenir à Bâle (fin sept
96 eprésentants de l’industrie, et quelquefois de la culture , croient distinguer dans les projets d’Europe unie « une politique d’
9 1964, Articles divers (1963-1969). Les arts dans la vie en Suisse (1964)
97 Elle exclut, par définition, la possibilité d’une culture nationale et uniforme, d’un marché national des lettres et des arts,
98 à des ensembles bien plus vastes que la Suisse : culture germanique ou culture latine, tradition réformée ou romaine, ouvrant
99 plus vastes que la Suisse : culture germanique ou culture latine, tradition réformée ou romaine, ouvrant des horizons continent
100 nité européenne, pas de relais national pour leur culture . C’est ce qu’a très bien vu Lucien Febvre, excellent historien frança
101 école particulière, mais il suppose un climat de culture d’une densité probablement très supérieure à celle qu’on pourrait mes
102 s d’un très grand pays. Or, dans le domaine de la culture , la densité vaut souvent la grandeur. On compte en Suisse une univers
103 sée par une mode étrangère. Cette condition de la culture en Suisse, cette nécessité de s’unir précisément parce qu’on entend r
10 1965, Articles divers (1963-1969). La technique, facteur de paix (6 mars 1965)
104 e les communautés nationales, et enfin, entre les cultures différentes. La technique peut-elle contribuer à établir et enrichir
105 favorise ou non l’équilibre entre les différentes cultures qui se partagent aujourd’hui la planète, je viens de vous donner une
106 e Henry Ford. Ce rêveur incurable, bricoleur sans culture ni génie, était obsédé par l’idée de construire une « locomotive rout
11 1966, Articles divers (1963-1969). Un libéral engagé (1966)
107 e circonstance. Sa phrase finale au congrès de la culture (Lausanne, 1949) fait le lendemain l’affiche des journaux : « Oui, Me
108 e » organisé par le Congrès pour la liberté de la culture , dont Salvador de Madariaga est l’un des présidents d’honneur. Il a f
12 1967, Articles divers (1963-1969). Le civisme européen : notes pour un « Petit Livre rouge » (été 1967)
109 e, plus sûrement que par ceux qui attaquent notre culture démocratique au nom des idéaux qu’elle seule leur enseigna. 21. Cf
110 Notes pour un “Petit Livre rouge” », Éducation et Culture , Strasbourg, n° 5, été 1967, p. 10-12.
13 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
111 ralisé des cerveaux ! Je crois que la santé de la culture a toujours consisté dans ses échanges, dans son régime de circulation
112 e vous dis que les échanges, c’est la santé de la culture , je pense aussi aux universités. La plus célèbre des anciennes univer
113 xportation des cerveaux en Suisse ? Comment notre culture s’est-elle faite ? D’abord par la conquête romaine, qui nous a apport
114 pourquoi, lors de la Conférence européenne de la culture à Lausanne en 1949, nous avons proposé la création d’un grand laborat
115 e recherche scientifique de tout l’ensemble d’une culture . Ça peut marcher pendant quelque temps, quelques années, mais à la lo
116 otamment aux Américains qui nous le demandent. La culture , c’est un tout, c’est un ensemble dont toutes les parties sont en int
14 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
117 ermé, complet, suffisant en lui-même tant pour sa culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mai
118 voulait tout faire coïncider dans le même cadre : culture , ethnie, religion, existence économique, loyauté envers le Prince maî
119 les dimensions, cité locale, idéologie nationale, culture continentale, religion universelle, domiciles multiples, associations
15 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
120 s, qu’il fallait un troisième volet, qui était la culture … Alors, j’ai créé ce centre à Genève, très petit, avec très peu de mo
121 vait être un lieu de rencontre pour les hommes de culture qui voulaient l’union de l’Europe, un lieu, un foyer de recherche, un
122 la fondation de ces centres, est-ce que l’idée de culture , la notion de culture a évolué ? Oui, je crois que nous sommes arrivé
123 ntres, est-ce que l’idée de culture, la notion de culture a évolué ? Oui, je crois que nous sommes arrivés tout de même à comba
124 — qui présentaient l’Europe comme une addition de cultures nationales. Nous avons à peu près renversé cela, en montrant, comme T
125 ait de son côté, qu’il n’y a pas d’histoire de la culture concevable, intelligible, en dehors d’une unité de civilisation — qui
16 1969, Articles divers (1963-1969). Toujours disponible (1969)
126 e manifestaient dans chacun de ces domaines de la culture . En sciences, la recherche nucléaire et les moyens de prévenir l’exod