1
isses sont tard venus dans le développement de la
culture
occidentale ; ils n’y entrent en fait et d’une manière distincte qu’a
2
sure peut-on dire que cet apport des Suisses à la
culture
représente une contribution de la Suisse en tant qu’entité ou système
3
ion particulière est très conforme au génie de la
culture
occidentale, car celle-ci a toujours été faite par des foyers locaux,
4
i l’on veut distinguer les éléments sinon d’une «
culture
suisse » — qui ne saurait exister — du moins d’une attitude d’esprit
5
emples. La souveraineté des cantons en matière de
culture
et d’éducation explique et justifie l’existence de sept universités,
6
s et les plus concrètes de savoir que le terme de
culture
n’est pas un synonyme de superflu ? b. « Apport à la civilisation o
7
À propos de la
culture
européenne (avril 1963)d J’ai lu avec un étonnement croissant le p
8
judaïque, chrétien et arabe, à la formation de la
culture
européenne, d’autre part réduiraient l’Europe à l’anticommunisme, mêm
9
onc à « l’effort vain et absurde de présenter une
culture
européenne unitaire » ; il nierait que l’Europe soit « la patrie des
10
Vingt-huit siècles d’Europe , ou le Dialogue des
cultures
ou Les Chances de l’Europe , etc.), ils partageront notre stupeur.
11
hènes ils sont les éléments fondamentaux de notre
culture
, à nous opposer ma propre définition de l’Europe comme « patrie des c
12
formation », et à la vôtre. d. « À propos de la
culture
européenne », L’Europe en formation, Nice, n° 37, avril 1963, p. 20.
13
vante : « À la suite de l’article : “Y a-t-il une
culture
européenne ?” publié dans notre numéro de décembre, nous avons reçu l
14
. La richesse de l’Europe et l’essence même de sa
culture
seraient perdues si l’on tentait d’unifier le continent, de tout y mé
15
-Unis et en Suisse). Les éléments fondamentaux de
culture
commune étant par ailleurs assez forts pour assurer spontanément la c
16
tique commune des Européens dans le domaine de la
culture
. Débattue et décidée par le Conseil des recherches et de l’enseigneme
17
la fédération. C’est en matière d’éducation et de
culture
, notamment, que les États conservent les plus larges compétences. La
18
lièrement à cœur. Lors de votre conférence : « La
culture
occidentale et les civilisations extraeuropéennes », vous avez mentio
19
es ouvrages doivent constituer une synthèse de la
culture
propre à chaque pays ou continent. Notre civilisation technique est d
20
elle en danger les valeurs fondamentales de notre
culture
? Cela dépend de la manière dont nous nous serons préparés. Toute la
21
me semble-t-il, une assez bonne définition de la
culture
! II Avec ces quelques précisions de doctrine — qui paraîtraient
22
dire sur les rapports entre le fédéralisme et la
culture
, et sur les problèmes que nous pose la vie culturelle de la Suisse ro
23
s principes du fédéralisme en les appliquant à la
culture
. Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental du terme, t
24
en les appliquant à la culture. Pour qu’il y ait
culture
en général — au sens occidental du terme, très différent de l’asiatiq
25
mesure ; sans quoi, nous ne saurions parler d’une
culture
, cohérente et vivante, de la culture. Il faut donc à la fois l’Un et
26
parler d’une culture, cohérente et vivante, de la
culture
. Il faut donc à la fois l’Un et le Divers, une très riche diversité s
27
la chance, ou le malheur, d’avoir une soi-disant
culture
nationale, intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Ici, je me perm
28
contre le concept aussi néfaste qu’invétéré de «
culture
nationale ». On nous répète depuis un siècle que les Suisses, selon l
29
rattachent à l’une ou à l’autre des trois grandes
cultures
nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abor
30
rai, il faudrait tout d’abord que le concept de «
culture
nationale » corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspo
31
e qu’il y aurait en Europe un certain nombre de «
cultures
nationales » bien distinctes et autonomes dont l’ensemble constituera
32
tes et autonomes dont l’ensemble constituerait la
culture
européenne est une pure et simple illusion d’optique scolaire. Elle s
33
me brume au soleil à la lumière de l’Histoire. La
culture
européenne n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une addition d
34
’a jamais été et ne sera jamais une addition de «
cultures
nationales ». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et
35
nt ans d’existence : il faut bien admettre que la
culture
s’était constituée avant elles et sans elles ! Je me contenterai, pou
36
lément important et typiquement européen de notre
culture
. Dans ses grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe :
37
ute depuis un siècle environ, en l’existence de «
cultures
nationales » ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient
38
dit que les Suisses romands se rattachent à la «
culture
française », on ne pense guère qu’à la langue française. Mais celle-c
39
ons. De même, l’allemand ne saurait définir une «
culture
nationale » étant la langue maternelle de populations qui vivent dans
40
us. La langue ne saurait à elle seule définir une
culture
: elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général. Or to
41
lture : elle n’est guère qu’un des éléments de la
culture
en général. Or tous les autres éléments : la religion, la philosophie
42
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la
culture
européenne à chacune des vingt-quatre nations qui ont découpé leur Ét
43
réservés mieux que les autres de l’illusion des «
cultures
nationales », du seul fait de la composition linguistique si variée d
44
’État français nous donne depuis cent ans de la «
culture
française », bien que nous parlions à peu près la même langue, je tro
45
à peu près la même langue, je trouve ceci : 1° la
culture
, dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais été un moyen
46
amais été un moyen de puissance de l’État ; 2° la
culture
vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou historiques, q
47
-mêmes, j’entends : pour illustrer, au plan de la
culture
, nos raisons d’être, pour légitimer notre accent particulier, pour no
48
ensive n’est pas une attitude de créateurs, et la
culture
est d’abord création, avant d’être héritage, ou enseignement. Si nous
49
ivre en symbiose permanente avec l’ensemble de la
culture
européenne. Nos meilleurs auteurs (pour ne prendre que cet exemple, l
50
ésité à puiser aux sources les plus variées de la
culture
européenne, germanique et anglo-saxonne autant que française, sans s’
51
x relais de paresse que représentent ailleurs les
cultures
soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiate
52
Suisses romands peuvent apporter de meilleur à la
culture
, je réponds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste
53
voisins. Cet apport très typiquement suisse à la
culture
européenne revêt une importance particulière dans le monde de cette d
54
tout enfiévré par les virus nationalistes que la
culture
du dernier siècle et notre crise totalitaire ont propagés. L’apport s
55
e sens étant lié, nous l’avons vu, au génie de la
culture
en Europe, la question qui se pose maintenant est de savoir comment n
56
e, au mieux, que des choses raisonnables, mais la
culture
est faite par des passions individuelles et par de petits groupes qui
57
endre plus économiques ou plus rentables. Mais la
culture
vivante vit d’imprudence, et prospère dans le gaspillage des forces e
58
qui mérite aujourd’hui d’inquiéter les amis de la
culture
, et c’est aussi tout cela qui menace dans ses sources notre vitalité
59
’au niveau de notre vie matérielle, de traiter la
culture
en mendiante, de refuser de la faire participer à une prospérité écon
60
sources dans les mêmes attitudes de pensée que la
culture
créatrice. On ne sauvera pas l’un sans l’autre. c. « Le fédéralism
61
arguer d’avoir donné à l’Europe et au monde une «
culture
nationale » bien caractérisée ; ni même d’avoir été la mère de grande
62
l, du même coup, une assez bonne définition de la
culture
! ⁂ Pour qu’il y ait culture en général — au sens occidental et moder
63
nne définition de la culture ! ⁂ Pour qu’il y ait
culture
en général — au sens occidental et moderne du terme —, il faut une va
64
mesure ; sans quoi, nous ne saurions parler d’une
culture
, cohérente et vivante, de la culture. Il faut donc à la fois l’Un et
65
parler d’une culture, cohérente et vivante, de la
culture
. Il faut donc à la fois l’Un et le Divers, une très riche diversité s
66
a chance, ou le malheur, d’avoir une soi-disant «
culture
nationale », intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Je bute ici s
67
rattachent à l’une ou à l’autre des trois grandes
cultures
nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abor
68
rai, il faudrait tout d’abord que le concept de «
culture
nationale » corresponde à des réalités culturelles. Or il ne correspo
69
e qu’il y aurait en Europe un certain nombre de «
cultures
nationales » bien distinctes et autonomes dont l’addition constituera
70
tes et autonomes dont l’addition constituerait la
culture
européenne est une pure et simple illusion d’optique scolaire. Elle s
71
me brume au soleil à la lumière de l’Histoire. La
culture
européenne n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une addition d
72
’a jamais été et ne sera jamais une addition de «
cultures
nationales ». Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et
73
nt ans d’existence : il faut bien admettre que la
culture
s’était constituée avant elles et sans elles ! Je me contenterai, pou
74
lément important et typiquement européen de notre
culture
. Dans ses grandes lignes, voici l’évolution de la musique en Europe :
75
ute depuis un siècle environ, en l’existence de «
cultures
nationales » ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient
76
dit que les Suisses romands se rattachent à la «
culture
française », on ne pense guère qu’à la langue française. Mais celle-c
77
ons. De même, l’allemand ne saurait définir une «
culture
nationale » étant la langue maternelle de populations qui vivent dans
78
us. La langue ne saurait à elle seule définir une
culture
: elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général, si es
79
lture : elle n’est guère qu’un des éléments de la
culture
en général, si essentiel soit-il. Tous les autres éléments : la relig
80
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la
culture
européenne à chacun des 24 États-nations qui ont découpé et longtemps
81
réservés mieux que les autres de l’illusion des «
cultures
nationales », fût-ce du seul fait de la composition linguistique si v
82
ue que l’École nous donne depuis cent ans de la «
culture
française », bien que nous parlions à peu près la même langue, je tro
83
peu près la même langue, je trouve ceci : 1° la
culture
, dans nos cantons, n’est pas liée à l’État et n’a jamais été un moyen
84
jamais été un moyen de puissance de l’État. 2° la
culture
vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou historiques, q
85
s ; par sa langue, au domaine français, et par sa
culture
, aux sources variées de l’Europe antique, médiévale et moderne. Autan
86
ésité à puiser aux sources les plus variées de la
culture
européenne, germanique et anglo-saxonne autant que française, sans s’
87
x relais de paresse que représentent ailleurs les
cultures
soi-disant « nationales ». Et n’est-ce pas à ce caractère « immédiate
88
, cette espèce de critère privilégié du niveau de
culture
d’un peuple, qu’elle fut au temps de l’Europe classique puis romantiq
89
que les Suisses peuvent apporter de meilleur à la
culture
, je réponds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste
90
voisins. Cet apport très typiquement suisse à la
culture
européenne revêt une importance particulière dans le monde de cette d
91
tout enfiévré par les virus nationalistes que la
culture
du dernier siècle et notre crise totalitaire ont propagés. L’apport s
92
comité exécutif du Congrès pour la liberté de la
culture
. Auteur de 24 ouvrages qui ont été traduits en 12 langues. »
93
nucléaires ou CERN, la Fondation européenne de la
culture
, et une série d’initiatives groupant des instituts universitaires, de
94
riens, sociologues, économistes, spécialistes des
cultures
d’outre-mer, etc. La première « chaire européenne » a été créée en 19
95
en 1963. Une nouvelle conférence européenne de la
culture
, sur le thème « L’Europe et le monde » doit se tenir à Bâle (fin sept
96
eprésentants de l’industrie, et quelquefois de la
culture
, croient distinguer dans les projets d’Europe unie « une politique d’
97
Elle exclut, par définition, la possibilité d’une
culture
nationale et uniforme, d’un marché national des lettres et des arts,
98
à des ensembles bien plus vastes que la Suisse :
culture
germanique ou culture latine, tradition réformée ou romaine, ouvrant
99
plus vastes que la Suisse : culture germanique ou
culture
latine, tradition réformée ou romaine, ouvrant des horizons continent
100
nité européenne, pas de relais national pour leur
culture
. C’est ce qu’a très bien vu Lucien Febvre, excellent historien frança
101
école particulière, mais il suppose un climat de
culture
d’une densité probablement très supérieure à celle qu’on pourrait mes
102
s d’un très grand pays. Or, dans le domaine de la
culture
, la densité vaut souvent la grandeur. On compte en Suisse une univers
103
sée par une mode étrangère. Cette condition de la
culture
en Suisse, cette nécessité de s’unir précisément parce qu’on entend r
104
e les communautés nationales, et enfin, entre les
cultures
différentes. La technique peut-elle contribuer à établir et enrichir
105
favorise ou non l’équilibre entre les différentes
cultures
qui se partagent aujourd’hui la planète, je viens de vous donner une
106
e Henry Ford. Ce rêveur incurable, bricoleur sans
culture
ni génie, était obsédé par l’idée de construire une « locomotive rout
107
e circonstance. Sa phrase finale au congrès de la
culture
(Lausanne, 1949) fait le lendemain l’affiche des journaux : « Oui, Me
108
e » organisé par le Congrès pour la liberté de la
culture
, dont Salvador de Madariaga est l’un des présidents d’honneur. Il a f
109
e, plus sûrement que par ceux qui attaquent notre
culture
démocratique au nom des idéaux qu’elle seule leur enseigna. 21. Cf
110
Notes pour un “Petit Livre rouge” », Éducation et
Culture
, Strasbourg, n° 5, été 1967, p. 10-12.
111
ralisé des cerveaux ! Je crois que la santé de la
culture
a toujours consisté dans ses échanges, dans son régime de circulation
112
e vous dis que les échanges, c’est la santé de la
culture
, je pense aussi aux universités. La plus célèbre des anciennes univer
113
xportation des cerveaux en Suisse ? Comment notre
culture
s’est-elle faite ? D’abord par la conquête romaine, qui nous a apport
114
pourquoi, lors de la Conférence européenne de la
culture
à Lausanne en 1949, nous avons proposé la création d’un grand laborat
115
e recherche scientifique de tout l’ensemble d’une
culture
. Ça peut marcher pendant quelque temps, quelques années, mais à la lo
116
otamment aux Américains qui nous le demandent. La
culture
, c’est un tout, c’est un ensemble dont toutes les parties sont en int
117
ermé, complet, suffisant en lui-même tant pour sa
culture
que pour son économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mai
118
voulait tout faire coïncider dans le même cadre :
culture
, ethnie, religion, existence économique, loyauté envers le Prince maî
119
les dimensions, cité locale, idéologie nationale,
culture
continentale, religion universelle, domiciles multiples, associations
120
s, qu’il fallait un troisième volet, qui était la
culture
… Alors, j’ai créé ce centre à Genève, très petit, avec très peu de mo
121
vait être un lieu de rencontre pour les hommes de
culture
qui voulaient l’union de l’Europe, un lieu, un foyer de recherche, un
122
la fondation de ces centres, est-ce que l’idée de
culture
, la notion de culture a évolué ? Oui, je crois que nous sommes arrivé
123
ntres, est-ce que l’idée de culture, la notion de
culture
a évolué ? Oui, je crois que nous sommes arrivés tout de même à comba
124
— qui présentaient l’Europe comme une addition de
cultures
nationales. Nous avons à peu près renversé cela, en montrant, comme T
125
ait de son côté, qu’il n’y a pas d’histoire de la
culture
concevable, intelligible, en dehors d’une unité de civilisation — qui
126
e manifestaient dans chacun de ces domaines de la
culture
. En sciences, la recherche nucléaire et les moyens de prévenir l’exod