1 1970, Articles divers (1970-1973). Ce que la Suisse peut apporter à l’Europe (19 mars 1970)
1 ion solide. Quelle est cette unité ? Eh bien ! de culture . Il n’y a pas de cultures nationales, contrairement à ce que l’on nou
2 tte unité ? Eh bien ! de culture. Il n’y a pas de cultures nationales, contrairement à ce que l’on nous a appris à l’école. Il n
3 n nous a appris à l’école. Il n’y a qu’une grande culture européenne qui vient de nos ancêtres communs : grecs, romains, juifs,
4 t pas pendant tout le Moyen Âge, notamment, où la culture européenne existait bel et bien. Donc, sur cette unité de culture qui
5 ne existait bel et bien. Donc, sur cette unité de culture qui est commune aux Suisses et à tous les voisins de ce pays, on peut
6 h bien ! tout cela n’existait pas dans les autres cultures , où l’on n’écrivait que de la littérature religieuse, sacrée. En Inde
7 e… … que l’on pourrait englober dans une forme de culture occidentale. Mais dans ces hypothèses d’intégration sous toutes ses f
2 1970, Articles divers (1970-1973). Deux en un, ou le fédéralisme (mars 1970)
8 e le non-conformisme, le libre épanouissement des cultures particulières et des pensées originales et enfin un équilibre de forc
3 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
9 ordre nouveau ? L’Europe a la chance d’avoir une culture . Je ne crois pas aux cultures nationalistes, en dépit des manuels sco
10 a chance d’avoir une culture. Je ne crois pas aux cultures nationalistes, en dépit des manuels scolaires : il n’y a que des divi
11 arbitraires opérées dans l’ensemble vivant de la culture européenne. On parle souvent d’une politique européenne commune comme
4 1970, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture européenne ? (juin 1970)
12 Qu’est-ce que la culture européenne ? (juin 1970)h Dans le précieux recueil des textes Pour
13 le fonder cette union. Il s’agit de l’unité d’une culture , de laquelle participent tous les Européens, qu’ils soient d’ailleurs
14 cients ou non de ce qu’ils doivent, en fait, à la culture . Unité non pas homogène, et qui ne résulte pas d’un processus forcé d
15 en termes de structures politiques cette unité de culture non unitaire et si hautement diversifiée, je répondrai que la solutio
16 ’elle est censée servir. h. « Qu’est‑ce que la culture européenne ? », 30 Jours d’Europe, Paris, n° 143, juin 1970, p. 21.
5 1970, Articles divers (1970-1973). « L’Europe ? Une révolution culturelle ! » (15 octobre 1970)
17 nverse du marxisme, vous attribuez à l’idée, à la culture un rôle déterminant, premier dans le devenir social. L’Europe est, en
18 olitiques de ce dernier reposent sur une certaine culture qui l’a marqué et qui postule qu’il n’y a de sérieux que les nations.
19 s que la seule unité d’étude intelligible est une culture , c’est-à-dire, dans notre cas, l’Europe. Nous avons donc fait un gros
6 1970, Articles divers (1970-1973). Denis de Rougemont, propos recueillis par E. Liard (décembre 1970)
20 se sont créées toutes les écoles qui ont fait la culture en Europe et c’est dans l’ensemble de l’Europe que se sont établis le
7 1970, Articles divers (1970-1973). La place du livre dans l’information de l’homme moderne (1970)
21 va devenir le sérieux de la vie, le loisir et la culture . Jusqu’à présent, le sérieux de la vie c’est, bien entendu, le temps
22 n train de passer sur le temps des loisirs, de la culture , parce que, justement, le nombre d’heures de travail diminue constamm
8 1971, Articles divers (1970-1973). 6 et 7 février, vote sur le suffrage féminin : supprimer un anachronisme et une injustice (4 février 1971)
23 il y a donc un lien tout à fait évident entre la culture , la civilisation, le raffinement des mœurs et le respect de la femme.
24 été considérable dans tout le développement de la culture , surtout en France, en Angleterre, en Espagne, moins en Allemagne.
25 En tous les cas, ça choque… Ce que nous avons de culture , nous le devons à nos mères plus qu’à nos pères, en grande partie. Je
26 u’à nos pères, en grande partie. Je n’entends pas culture au sens scolaire, universitaire du terme. Mais la transmission des mœ
27 bien ou mal, c’est par les femmes que se fait la culture profonde des enfants. Psychanalyser le Suisse Est-ce propre à l
28 Psychanalyser le Suisse Est-ce propre à la culture européenne ? D’autres civilisations n’ont pas accordé le même poids a
9 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
29 ant J.-C. On trouve cette intuition dans toute la culture européenne, des conciles de Nicée et de Chalcédoine jusqu’à Hegel et
30 os rêves. Et c’est une invention spécifique de la culture européenne. Et que se passe-t-il dans les autres civilisations ? Je n
31 us les interdits, les règles, les conventions, la culture , et vous détruisez la possibilité même de toutes les formes d’amour.
32 que les doutes sur l’Europe et la vitalité de sa culture n’existent que dans l’esprit des intellectuels européens, et pas aill
33 , il n’y a jamais eu, avant le contact avec notre culture et nos doctrines, que des révolutions de palais, des prises de pouvoi
34 que la révolution part des grandes options, d’une culture , des attitudes fondamentales de notre esprit. Et que l’économie n’en
10 1971, Articles divers (1970-1973). L’ingénieur dans la cité (1971-1972)
35 pour la société. Car notre science est née de la culture , et doit sans cesse s’y replonger pour mieux créer. Notre technique e
36 ue l’opposition, naguère si populaire, des « deux cultures  » — la scientifique et la métaphysique (ou littéraire, ou affective)
37 is de la technique dissociative ; nouveau bain de culture pour les savants, et de science pour les culturels : voilà qui défini
38 e grand dialogue dramatique de la nature et de la culture qui dominera la fin de notre siècle. q. « L’ingénieur dans la cité 
11 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
39 L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)4 Je pars de ce qui me paraît une évidence majeure : il nous
40 le bloque tout. C’est ici que nous rejoignons la culture . Car c’est bien la culture — l’école, la presse, les livres — qui nou
41 que nous rejoignons la culture. Car c’est bien la culture — l’école, la presse, les livres — qui nous fait croire depuis plusie
42 ises au point. Et tout d’abord : il n’y a pas de cultures nationales. La culture européenne n’est pas la somme de vingt-cinq cu
43 d’abord : il n’y a pas de cultures nationales. La culture européenne n’est pas la somme de vingt-cinq cultures nationales, puis
44 lture européenne n’est pas la somme de vingt-cinq cultures nationales, puisqu’elle existait bien avant la formation, récente, no
45 s comme Roger Bacon. Tout cela formait une grande culture commune, bien antérieure à l’idée même d’État-nation. Mais, me direz-
46 omme un puzzle de nations en teintes pâles, et la culture de l’Europe comme une addition de prétendues « cultures nationales »
47 re de l’Europe comme une addition de prétendues «  cultures nationales » bien distinctes et rivales, les manuels de notre enfance
48 prit. La vérité qu’on nous cachait, c’est que la culture de tous nos peuples est une, qu’elle s’est formée à partir des mêmes
49 rxisme, bref tout ce qui compte dans la vie de la culture et qui a marqué les élites intellectuelles de tous nos pays, puis, à
50 coles d’art et de pensée : c’est l’unité de notre culture commune. Mais qu’en est-il de ses diversités tant vantées, et à juste
51 Le grand secret de la vitalité inégalée de notre culture européenne, il est dans cette interaction perpétuelle des grands cour
52 Car la Suisse n’a jamais connu l’illusion d’une «  culture nationale » — ne fût-ce qu’en raison de son appartenance à trois doma
53 itaires dans les pays voisins. La situation de la culture en Suisse reflète exactement en microcosme la situation de la culture
54 flète exactement en microcosme la situation de la culture à l’échelle du continent. Ce qui s’est fait en Suisse au point de vue
55 Ce qui s’est fait en Suisse au point de vue de la culture — et qui est supérieur, proportionnellement, à tout ce qui s’est fait
56 r et des débuts de la musique, l’Einsiedeln de la culture bénédictine, le Bâle d’Érasme, Holbein, Paracelse, puis la Genève de
57 sautant le stade national : voilà l’Europe de la culture , voilà, identiquement, la Suisse. Si maintenant je transpose en terme
58 olitiques mon équation culturelle : Europe de la culture = courants continentaux et foyers locaux cela va donner : Europe po
59 vention. 4. « L’Europe est d’abord une unité de culture  », Intégration : Vierteljahreshefte zur Europaforschung, Bruxelles, B
60 évolution, qu’il correspond à une langue et à une culture particulière, qu’il forme une unité économique et qu’il se définit pa
61 ir l’auteur par des exemples indiscutables. Notre culture est la création commune et trois fois millénaire de tous les Européen
62 s nationales. C’est sur la base de cette unité de culture que nous pourrons édifier l’union fédérale de nos diversités. »
12 1971, Articles divers (1970-1973). L’héritage culturel de l’Europe (1971)
63 e d’abord la somme de tous les « produits » de la culture au cours des âges : religions et philosophies, arts et lettres, scien
64 oit encore, dans l’ensemble « naïvement », que la culture consiste à lire ou écrire des romans, enseigner la philosophie, écout
65 elqu’un de cultivé. Si je dis au contraire que la culture est ce que l’homme ajoute à la nature, on voit qu’elle représente en
66 oin de la planète, entre le sol et les nuages. La culture des Européens, qui est leur véritable unité, est à la fois la somme e
67 (Presque tout le paysage européen est un fait de culture au sens que je viens de noter.) Et non seulement le phénomène culture
68 atrices, mais encore, à la différence des grandes cultures du passé asiatique, proche-oriental, précolombien, l’héritage culture
69 les, dans ses méthodes comme dans ses fins, notre culture assume toutes les antinomies. On dirait même qu’elle les nourrit et l
70 de possibles sans relâche rythmé et rompu par la culture européenne. Un très grand nombre de combinaisons, voire de permutatio
71 , conscient ou non, le rapport d’un Européen à la culture européenne — notre seule unité fondamentale, répétons-le — n’est pas
72 leurs interrelations. Aucune ne sera jamais une «  culture nationale », ou un microcosme de l’Europe, mais seulement un ensemble
73 e, par quelque différence de structure. Moins une culture est homogène, mieux elle incite à cette autonomie, à cette autostruct
74 e guère comme vertus, ou s’est vu décrié dans les cultures antiques de l’Inde, de la Chine, du Mali, des Incas, ou de la Rome im
13 1972, Articles divers (1970-1973). Autopsie d’un cas : Denis de Rougemont (15 mars 1972)
75 ui étaient plus portées vers une sociologie de la culture ou de la morale. C’est ainsi que j’ai écrit un de mes premiers livres
14 1972, Articles divers (1970-1973). Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles (mars 1972)
76 es par le ministère belge de l’Éducation et de la Culture  ; — en Irlande, à la suite du stage de Malahide, en 1965, un programm
15 1972, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture ? : quatre thèses et une hypothèse (juin 1972)
77 Qu’est-ce que la culture  ? : quatre thèses et une hypothèse (juin 1972)ae 1. Ce qu’elle n
78 (juin 1972)ae 1. Ce qu’elle n’est pas La culture ne consiste pas à lire des romans, à parler peinture, à participer à
79 leur accumulation sur la tête des gauchistes. La culture n’est nullement une distinction, quelque chose qui distingue du vulga
80 és littéraires depuis vingt ans, même à Paris. La culture n’est pas faite par les « gens cultivés ». Elle n’est pas leur propri
81 oit rien (même si elle leur donne tout). Enfin la culture n’est pas nécessairement sérieuse. Ceux qui n’ont pas le sens de l’ar
82 un parti. 2. Ce qu’elle est en tous cas La culture est l’ensemble des valeurs (tabous et interdits, dogmes, principes mo
83 ure). 3. Ce qu’il se peut qu’elle soit « La culture est ce qui reste quand on a tout oublié », disait Édouard Herriot, ho
84 reste, précisément, par cette seule phrase sur la culture . On l’a prise pour une boutade. J’y vois plutôt une anticipation de c
85 s psychologiques ou somatiques. Ainsi définie, la culture n’est plus une affaire de fiches, de bibliothèque ou d’œuvres, c’est-
86 pel de sa fin, sa vocation. 4. Il n’y a pas de cultures nationales Cette thèse est démontrée sans aucun doute possible par
87 s de l’Europe ont en moyenne 25 ans d’âge. Or, la culture européenne, qui remonte à Sumer, à l’Égypte, à la Crête, à l’Iran et
88 es rapports proprement négatifs avec la vie de la culture  : les cordons douaniers par exemple ou le mythe des « frontières natu
89 le drapeau ou la monnaie qu’on y vénère. La seule culture qui puisse être sucée avec le lait, assimilée, vécue et contrastée av
90 ait, assimilée, vécue et contrastée avec d’autres cultures continentales, est la culture européenne. Voilà notre unité de base.
91 stée avec d’autres cultures continentales, est la culture européenne. Voilà notre unité de base. Et nos diversités sont celles
92 leur autonomie les cités et régions créatrices de culture , sans plus tenir compte des frontières étatiques dont la réalité n’es
93 5. La contestation comme tradition centrale de la culture européenne Dès l’aube de la pensée des Grecs d’Ionie — qui est thé
94 qui lui répond mécaniquement). Toutes les autres cultures , antiques et asiatiques, africaines et précolombiennes (comme les cul
95 atiques, africaines et précolombiennes (comme les cultures totalitaires modernes tant communistes que fascistes) visaient à l’ho
96 sser le stade de l’initiation (alpha et oméga des cultures jusqu’à nous) et seule elle a couru le risque de promouvoir l’origina
97 ation. Tel est le sens. ae. « Qu’est-ce que la culture  ? : quatre thèses et une hypothèse », Cahiers de l’Alliance culturell
16 1972, Articles divers (1970-1973). Europe divisée ou Europe fédérée ? (1972)
98 ou marxiste récusant l’analyse jungienne de notre culture et des rêves qui nourrissent nos recherches, se prive d’une des meill
99 me dans l’ensemble de la société où il vit, de sa culture , de ses valeurs communes ; ou simplement elle lui fournira les instru
100 s l’ordre de l’économie, de la technique et de la culture consommerait la double satellisation, par l’URSS à l’Est et en Médite
17 1973, Articles divers (1970-1973). Université et universalité (janvier 1973)
101 logie seule, ni dans l’histoire seule, ni dans la culture , la démographie, la théologie, la psychologie des peuples, ou la soci
18 1973, Articles divers (1970-1973). L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)
102 L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)ak D’autant plus nous connaissons les choses p
103 ue tout. Mais c’est ici aussi que l’on rejoint la culture . Car c’est bien la culture — l’École, la presse, les livres — qui nou
104 si que l’on rejoint la culture. Car c’est bien la culture — l’École, la presse, les livres — qui nous fait croire depuis plusie
105 qui en résultent. Tout d’abord : il n’y a pas de cultures nationales, si l’on entend par « nations », comme on le fait couramme
106 mment, les États-nations modernes de l’Europe. La culture européenne n’est pas la somme de vingt-huit cultures nationales, puis
107 lture européenne n’est pas la somme de vingt-huit cultures nationales, puisqu’elle existait bien avant la formation, récente on
108 s comme Roger Bacon. Tout cela formait une grande culture commune, bien antérieure à l’idée même d’État-nation. Mais, dira-t-on
109 de la géographie par l’histoire ». Unité de la culture européenne En nous présentant l’Europe comme un puzzle de nations
110 omme un puzzle de nations en teintes pâles, et la culture de l’Europe comme une addition de prétendues « cultures nationales »
111 re de l’Europe comme une addition de prétendues «  cultures nationales » bien distinctes et rivales, les manuels de notre enfance
112 sprit. La vérité qu’on nous cachait, c’est que la culture de tous nos peuples est foncièrement une, et que cette unité de base
113 États-nations, c’est que l’Europe est d’abord une culture , et que cette culture s’est formée à partir des mêmes influences indo
114 ue l’Europe est d’abord une culture, et que cette culture s’est formée à partir des mêmes influences indo-européennes, gréco-la
115 rxisme, bref tout ce qui compte dans la vie de la culture et qui a marqué les élites intellectuelles de tous nos pays, puis, à
116 coles d’art et de pensée : c’est l’unité de notre culture commune. Mais qu’en est-il de ses diversités tant vantées, et à juste
117 Le grand secret de la vitalité inégalée de notre culture européenne, il est dans cette interaction perpétuelle des grands cour
118 es mon équation culturelle, soit : Europe de la culture = courants continentaux à partir de foyers locaux cela va donner :
119 de la Phalange ? 22. La Loi interdisait toute «  culture  » aux Hébreux : arts figuratifs, spéculation philosophique, littératu
120 s initiateurs… ak. « L’Europe, c’est d’abord une culture  », Reformatio, Zurich, n° 7-8, juillet-août 1973, p. 388-395.
19 1973, Articles divers (1970-1973). Sur la taille des régions (octobre 1973)
121 peler que les créations les plus mémorables de la culture européenne sont toutes nées de foyers locaux, Florence, Mantoue, Brug
20 1973, Articles divers (1970-1973). Une possibilité européenne : la région genevoise (novembre 1973)
122 Et demeurent à réconcilier les grands noms de la culture dans nos régions : Jean Calvin et François de Sales, Rousseau et Volt
21 1973, Articles divers (1970-1973). La Merveilleuse histoire de Tristan et Iseut [préface] (1973)
123 lité, se rattachent deux grandes traditions de la culture occidentale : le romantisme et le roman. Retracer leur évolution du x
124 sion se nourrit d’obstacles choisis, et que notre culture tend à les supprimer, il reste un obstacle suprême, celui-là justemen