1
de refaire sur leur base une Europe, celle de la
culture
et des échanges humains, la plus vraie. 15. Vous êtes un témoin de no
2
nt l’œuvre a marqué, marque plus que jamais notre
culture
européenne, a atteint maintenant la septantaine. Il reste étonnant de
3
éter l’union sacrée, de gommer les différences de
culture
, de région et de classe, de limiter les libertés, de prendre des mesu
4
pporteur et j’ai proposé de faire l’Europe par la
culture
. L’idée s’est concrétisée. Nous sommes en 1978. N’êtes-vous pas trop
5
orer les voies de communication sans détruire nos
cultures
ou nos rues. Comme le problème est le même pour les communes voisines
6
politique conforme au vrai génie européen et à la
culture
commune de nos peuples, donnera lieu, un an après le congrès de La Ha
7
initial du CERN, à la Fondation européenne de la
culture
, ainsi qu’à une douzaine d’associations européennes d’enseignants, d’
8
sion soient élargis aux domaines du social, de la
culture
, et finalement de la politique commune des pays membres ; on voit bie
9
ope réelle, celle des Européens vivants, de leurs
cultures
et de leurs espoirs ? Mais alors comment pourrait-on avec un tel sang
10
ce de Lausanne consacrée en 1949 à l’Europe de la
culture
, slogan qui m’avait été dicté par Carlo Schmid, alors vice-président
11
us faire croire que l’Europe est l’addition de 25
cultures
nationales, alors qu’elle est la résultante millénaire des influences
12
L’Europe est une
culture
commune (1978)a L’Europe, qui a dominé le monde pendant des siècle
13
prit. Telles sont donc les sources communes de la
culture
européenne, et nous en sommes tous tributaires — que nous soyons chré
14
généalogie de ces caractères distinctifs de notre
culture
. Un premier fait : la science s’est développée en Europe, et non pas
15
’Europe et de ses conquêtes dans le domaine de la
culture
et de la civilisation, trouve ainsi un principe d’explication dans la
16
s peine à la voir. Seule, la comparaison avec des
cultures
orientales ou primitives nous en fait parfois prendre conscience. Rie
17
es régies par l’État que l’idée (hégélienne) de «
cultures
nationales » s’est répandue. Inculquée à quatre générations, elle nou
18
nue quasi naturelle. Nous parlons couramment de «
culture
française » (ou autrichienne, ou danoise), de « science allemande » (
19
iologie marxiste » ! En réalité, nos soi-disant «
cultures
nationales » sont des découpages arbitraires, opérés sur l’héritage c
20
uses, mais seulement par rapport à l’ensemble. La
culture
vivante a toujours été le résultat d’échanges libres et d’influences
21
res présentes. L’illusion nationale concernant la
culture
s’autorise surtout de nos diversités linguistiques. Mais là encore, q
22
, le portrait, etc., ignorés ou proscrits par les
cultures
sacrées de l’Asie et du Proche-Orient. Quant à la science, on sait as
23
nt européen. Ainsi la vie et la vitalité de notre
culture
n’impliquent rien de moins que l’Europe tout entière, non seulement d
24
Un foyer de
culture
(janvier 1979)ae Je partirai de quatre observations qui auront val
25
ses sources. Cette unité de base est celle de la
culture
commune à tous les Européens d’aujourd’hui. D’Éphèse à la forêt de
26
oniriques du surréalisme, la part du rêve dans la
culture
occidentale. Faut-il enfin rappeler l’apport arabe, l’une des sources
27
le ? L’étrange homme européen L’unité de la
culture
européenne résultant non seulement de la confluence d’apports divers,
28
erdiraient de croire à l’existence d’une unité de
culture
, du moins assez consistante pour servir de fondement à une éventuelle
29
ique. Sur quoi, tout en restant sur le plan de la
culture
, on peut observer : 1° Que les différences de langue, de religion, de
30
t partie, par le seul fait qu’il le conteste ? La
culture
une et diverse des peuples de ce continent n’a pris conscience d’être
31
qu’une Europe fédérée fasse à leur France et à sa
culture
nationale ce que celle-ci fit jadis à ces propres nationalités. Mais
32
ur le sens du fédéralisme et sur la réalité d’une
culture
nationale. Les cultures nationales La fédération est la forme d
33
et sur la réalité d’une culture nationale. Les
cultures
nationales La fédération est la forme d’union qui par définition r
34
stitution fédéraliste de la Belgique. Quant aux «
cultures
nationales », il m’est arrivé plus d’une fois de nier purement et sim
35
simplement leur existence, pour la raison que la
culture
en Europe a précédé de mille à deux-mille ans le phénomène stato-nati
36
ns tentent bel et bien de créer par décrets ces «
cultures
nationales » synthétiques et ont parfois marqué certains succès dans
37
français a imposé un certain accent parisien à la
culture
dans l’Hexagoneaf. C’est au prix d’un appauvrissement très certain de
38
beaucoup moins grave — de l’accent oxonien de la
culture
britannique et du Hochdeutsch dans les pays germanophones. À cela se
39
s germanophones. À cela se borne la réalité des «
cultures
nationales ». Elles n’existent qu’en tant qu’enseignées. Si elles s’é
40
t toujours été les deux éléments dynamiques de la
culture
en Europe. Toutes les créations culturelles de l’Europe, sans une seu
41
édéraliste qui anime l’Empire austro-hongrois, la
culture
peut y être à la fois régionale et cosmopolite. Il en résulte à Vienn
42
t exprimer demain les réalités créatrices de leur
culture
commune, elle ne pourra que traduire en formes et en institutions la
43
ont dépend le sort du monde. ae. « Un foyer de
culture
», 30 jours d’Europe, Paris, n° 246, janvier 1979, p. 19-20. af. On
44
ge que l’Europe se distingue de toutes les autres
cultures
, mais par la confusion qu’elle entretient entre les notions d’Éros, d
45
de solution qu’à l’échelle d’une grande unité de
culture
, c’est-à-dire d’un continent au moins, l’Europe dans notre cas, celle
46
uction des sols par la progression du béton et la
culture
mécanisée ; la pénurie d’eau potable et l’extinction de centaines et
47
de solution qu’à l’échelle d’une grande unité de
culture
, c’est-à-dire d’un continent au moins, l’Europe dans notre cas, celle
48
ion des sols par la progression du béton et de la
culture
mécanisée ; la pénurie d’eau potable et l’extinction de centaines et
49
« d’accorder » mais bien plutôt de garantir à la
culture
— dans les limites de leurs pouvoirs — les franchises, droits et priv
50
esprit vers deux réalités qui sont l’Europe et la
culture
dans la mesure où elles sont conçues en relation indissociable, et no
51
s’agit de libérer les diversités créatrices de la
culture
en Europe, d’autre part, il s’agit d’assurer le rayonnement de l’Euro
52
à l’extérieur. 2. Des privilèges pour quelle «
culture
» ? Que signifie « culture » dans le titre de la charte projetée ?
53
lèges pour quelle « culture » ? Que signifie «
culture
» dans le titre de la charte projetée ? Il s’agit d’un concept à peu
54
dictionnaire de Littré, publié en 1865 définit la
culture
au sens figuré (le sens propre étant l’agriculture) soit comme cultur
55
é (le sens propre étant l’agriculture) soit comme
culture
des lettres, des sciences, des beaux-arts, soit comme instruction, éd
56
ception, une citation de J.‑J. Rousseau : « Si la
culture
des sciences est nuisible aux qualités guerrières, elle l’est encore
57
e Voltaire : « Des premiers ans du roi la funeste
culture
… N’avait que trop en lui corrompu la nature. » Le Petit Larousse en
58
esprit ». Suit un seul exemple : « Se livrer à la
culture
des lettres. » Il faut attendre 1965 — exactement un siècle après Lit
59
s le Petit Larousse la double définition du terme
culture
acceptée depuis plusieurs décennies par les philosophes, essayistes,
60
tistiques, etc., qui caractérise une société : la
culture
inca ; la culture hellénistique. » De son côté, le Petit Robert cite
61
ui caractérise une société : la culture inca ; la
culture
hellénistique. » De son côté, le Petit Robert cite des définitions fo
62
a Britannica, on y trouve trois définitions de la
culture
qui sont à la fois conformes à l’idée française de civilisation, et a
63
trois groupes de définitions, l’on déduira que la
culture
, pour le Français moyen, consiste à cultiver les lettres ; pour l’Ang
64
n caricaturant un peu : pour le Français moyen la
culture
consiste à lire des romans ; pour l’Anglais, à s’occuper des beaux-ar
65
Celles-ci sont en accord complet sur la notion de
culture
comme désignant l’ensemble des créations, techniques, comportements s
66
ux exemples. Édouard Herriot a dit un jour : « La
culture
c’est ce qui reste quand on a tout oublié. » Et T. S. Eliot a écrit31
67
a tout oublié. » Et T. S. Eliot a écrit31 : « La
culture
peut être définie simplement comme ce qui rend la vie digne d’être vé
68
nous est de ne retenir que les définitions de la
culture
susceptibles de légitimer, d’appeler ou au contraire de limiter stric
69
a fin de la Deuxième Guerre mondiale, le terme de
culture
commence à prendre dans le langage gouvernemental le sens qu’il avait
70
ations unies pour l’éducation, les sciences et la
culture
», et qui réduirait donc cette dernière à la production littéraire et
71
ements et de leurs experts, le sens global du mot
culture
s’impose très vite. Le Congrès de l’Europe, qui se tient à La Haye en
72
, puis décidée par la Conférence européenne de la
culture
(Lausanne, 1949), on peut lire les définitions à la fois rigoureuses
73
ns à la fois rigoureuses et opérationnelles de la
culture
: « Elle est ce qui donne un sens à l’existence, au travail comme aux
74
s initiales donne cette définition pratique de la
culture
: Culture a la réputation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on
75
donne cette définition pratique de la culture :
Culture
a la réputation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on lui attribu
76
sens commun à toutes les acceptions du terme. La
culture
a toujours désigné l’action créatrice de l’homme, sur les choses ou s
77
oi-même ; domaine d’une création au second degré.
Culture
, en somme, égale nature plus homme. Ce qui est une autre manière de
78
me. Ce qui est une autre manière de dire que la
culture
est une affaire d’acquisition et donc d’éducation, mais aussi de créa
79
e. Si nous nous demandons maintenant ce qu’est la
culture
, nous allons voir que sa définition formelle ressemble étrangement, e
80
que l’on vient de donner du civisme. En effet, la
culture
pour un Européen, c’est sa participation au trésor commun des œuvres
81
double sens, d’abord réceptif, puis créateur. La
culture
, ainsi définie, ne saurait être opposée à la technique, qui n’exister
82
ns elle : 1. Gardons-nous d’opposer théoriquement
culture
et technique, comme s’il s’agissait de deux entités indépendantes et
83
it comprendre aussi que la technique dépend de la
culture
créatrice. L’avenir de l’Occident ne dépend pas de nos dividendes imm
84
’indice de l’équilibre humain. Il appartient à la
culture
de concevoir cet équilibre éco-social, d’en formuler les conditions m
85
struosités. 4. Relations entre « Europe » et «
culture
» Dans le Rapport culturel présenté au Congrès de l’Europe, à La
86
l’on prend le mot dans son sens le plus large. La
culture
véritable n’est pas un ornement, un simple luxe, ni un ensemble de sp
87
te, c’est à l’esprit de ses habitants, c’est à sa
culture
qu’il le doit. La création, la transmission et l’élaboration de la cu
88
création, la transmission et l’élaboration de la
culture
n’ont jamais été, en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une n
89
taient l’Europe comme un puzzle de nations, et sa
culture
comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » bien dist
90
sa culture comme l’addition d’une vingtaine de «
cultures
nationales » bien distinctes, autonomes et rivales. Cette conception
91
u départ, il n’est pas une seule branche de notre
culture
qui ne résulte de mille échanges, tissant l’œuvre commune des Europée
92
leures justifications, sinon précisément de notre
culture
? C’est donc là qu’il s’agit d’attaquer son virus, dans les esprits,
93
ion, acquis sur les bancs de l’école. Agir sur la
culture
, et par elle, est donc la condition de notre sécurité et d’une possib
94
supériorité technique d’une société est à base de
culture
vivante et générale. Mais pendant que ces deux motifs agissaient et q
95
. D’une manière pragmatique et globale appelons «
culture
» ce qui a fait de l’Europe autre chose que ce qu’elle est physiqueme
96
e de Cham —, l’Europe est à nos yeux une unité de
culture
. Sur la base de cette unité intégrant les apports les plus divers au
97
nous : l’Europe, c’est très peu de chose plus une
culture
. Ce qui peut s’exprimer sous une forme encore plus ramassée, par la f
98
urope (E) égale masse médiocre (m) multipliée par
culture
intensive (c2). D’où je conclus : 1° Que le titre de « charte europé
99
us : 1° Que le titre de « charte européenne de la
culture
» est au regard de l’histoire des idées redondant ; mais que le pléon
100
toire des idées redondant ; mais que le pléonasme
culture
européenne se justifie en tant que rappel à la spécificité de notre c
101
t que rappel à la spécificité de notre concept de
culture
comparé à ce que nous appelons par exemple culture congolaise, cultur
102
ulture comparé à ce que nous appelons par exemple
culture
congolaise, culture khmer, cultures précolombiennes, voire culture de
103
que nous appelons par exemple culture congolaise,
culture
khmer, cultures précolombiennes, voire culture des Îles Trobriand. 2°
104
ns par exemple culture congolaise, culture khmer,
cultures
précolombiennes, voire culture des Îles Trobriand. 2° Que la culture
105
e, culture khmer, cultures précolombiennes, voire
culture
des Îles Trobriand. 2° Que la culture européenne, dans la diversité s
106
nnes, voire culture des Îles Trobriand. 2° Que la
culture
européenne, dans la diversité sans exemple de ses sources (égyptienne
107
abrication délibérée, à fins de propagande) d’une
culture
européenne qui ne serait qu’une manière de parler, désignant l’additi
108
ère de parler, désignant l’addition d’autant de «
cultures
nationales » qu’il y a d’États souverains dans l’Europe d’aujourd’hui
109
’aujourd’hui. 3° Qu’il serait vain, en matière de
culture
, de vouloir poser à l’universalisme et de nier les spécificités conti
110
rvir l’humanité en général qu’en pratiquant notre
culture
particulière dans ses valeurs les plus hautes, celles qui convergent
111
e sans l’apport créateur toujours renouvelé de sa
culture
. Mais pas de culture créatrice sans le libre dialogue entre personnes
112
eur toujours renouvelé de sa culture. Mais pas de
culture
créatrice sans le libre dialogue entre personnes et communautés, sans
113
té des esprits. 5. Éléments constituants de la
culture
européenne, aujourd’hui Telle étant aujourd’hui la culture au sens
114
péenne, aujourd’hui Telle étant aujourd’hui la
culture
au sens le plus généralement accepté par ceux qui y ont réfléchi, qui
115
issant le rôle des pouvoirs publics en matière de
culture
, d’une part ; et d’autre part les privilèges, droits et devoirs, prio
116
atalogue sommaire des éléments constitutifs de la
culture
en Europe 1. Religions, pratiques actuelles, histoire, études comp
117
odes, ameublement. 39. Voyages. 40. Dialogue des
cultures
(impact de la civilisation industrielle, scientifico-technique dévelo
118
o-technique développée en Occident sur les autres
cultures
, recherche de nouveaux équilibres). Principe de cohérence de ces é
119
che. C’est la question des fins dernières de « la
culture
» qui se pose alors, par quoi sommes-nous attirés, et à quoi tendons-
120
de facteur de paix, et sur la base d’une unité de
culture
dont la finalité dernière soit la liberté des personnes dans la commu
121
examinons rapidement quels sont les aspects de la
culture
hors d’atteinte des pouvoirs publics, et lesquels pourraient être fav
122
ements pris par les gouvernements à l’égard de la
culture
, et que ces contraintes prévaudront, dans les domaines définis par la
123
r ; — que les gouvernements ne sauraient aider la
culture
qu’en levant les obstacles légaux ou les gênes partisanes s’opposant
124
erté d’expression des créateurs et porteurs de la
culture
ou en leur accordant le cas échéant les moyens matériels requis ; — q
125
— que les garanties et subventions accordées à la
culture
doivent en principe avoir priorité sur les aides à l’économie, celle-
126
Un des premiers articles devrait rappeler que la
culture
européenne est antérieure et supérieure à tous les découpages « natio
127
culturel, et de montrer en toute occasion que la
culture
dans chacun de nos pays s’est toujours nourrie de grands courants et
128
taient pas avant 1919 : n’avaient-ils donc pas de
culture
?) II. Chacun de nos États garantira sans restriction d’aucune sorte
129
toujours été dans les périodes de vitalité de la
culture
— des échanges de découvertes à l’état naissant, de produits originau
130
isation dans la perspective globale de l’unité de
culture
qu’est l’Europe, et de la mise en valeur de la communauté fondamental
131
ôt qu’organisateurs) de toutes les branches de la
culture
. (On pensera que cela va de soi. Mais on voit au contraire que, trop
132
and temps d’établir en Europe une politique de la
culture
et des recherches, dominée par des vues d’ensemble et tenant compte d
133
is, 1950. 31. Dans Notes towards a definition of
culture
. 32. Motif invoqué par Churchill dans son discours de Zurich (1946)
134
ès propres pour les sciences et les arts [donc la
culture
]. » En 1679, Robbe, géographe de Louis XIV, écrit dans Méthode pour a
135
éologie (hier religion), l’économie, l’ethnie, la
culture
et la défense militaire. S’il se trouvait qu’un jour — qui ne s’est j
136
mple, mais qui a sans aucun doute marqué toute la
culture
de la région et laissé des traces profondes dans l’inconscient de ses
137
liée à l’ère bourgeoise dans l’histoire de notre
culture
européenne qui avait été jusqu’alors celle des styles et de leur dépl
138
ncertée. Et nous redécouvrons qu’il n’y a dans la
culture
rien de plus sérieux qu’une convention, en tant que condition de l’éc
139
, les transports et l’écologie, l’éducation et la
culture
, les régions et les communes, les relations extracontinentales… Rien
140
s à l’initiative de la Fondation européenne de la
culture
. ad. « Formule d’une Europe parallèle ou Rêverie d’un fédéraliste li
141
e accepter par la France, longtemps réticente, la
culture
de ce tubercule importé en Europe depuis deux siècles déjà. Dès le xi
142
, constituait en fait une critique générale de la
culture
au xxe siècle, culture que je qualifiais d’irresponsable en ce sens
143
e critique générale de la culture au xxe siècle,
culture
que je qualifiais d’irresponsable en ce sens qu’elle se voulait désin
144
qui a progressivement éveillé mon intérêt pour la
culture
européenne en tant que telle. Le résultat de mes recherches historiqu
145
nsidérations générales sur le développement de la
culture
européenne, considérations pas seulement morales, philosophiques, rel
146
rmis de me ressourcer, de me ré-enraciner dans la
culture
suisse, en Suisse romande particulièrement, en relation avec Goethe d
147
nité entière serait apparemment sans espoir si la
culture
élaborée par notre Europe n’avait pas découvert une fois de plus, et
148
nté par moi devant la Conférence européenne de la
culture
à Lausanne, en décembre 1949, contient la première proposition de cré
149
moire une autre généalogie des relations entre la
culture
et l’Europe : celle des penseurs politiques imaginatifs. Elle va du r
150
ion d’engagement de l’écrivain (ou du créateur de
culture
) au service de la Cité européenne plus particulièrement. Les deux rev
151
mandé qu’on me donne une preuve que l’on prend la
culture
au sérieux, qu’elle n’est pas un simple ornement. J’ai proposé que la
152
ne, décembre 1949, la Conférence européenne de la
culture
. Ici tout se précise à l’évidence : par « culture », les Européens et
153
culture. Ici tout se précise à l’évidence : par «
culture
», les Européens et les européistes d’aujourd’hui n’entendent plus co
154
nale française pour l’éducation, la science et la
culture
, Wladimir Porché, Directeur fénéral de la Radiodiffusion française, M
155
nos diversités culturelles : Peut-on défendre la
culture
française en tant que telle ? À cela, je réponds simplement : non… Av
156
moyen de sauver les éléments essentiels de cette
culture
? Oui. Mais à la condition de reprendre le problème d’une façon entiè
157
u’aujourd’hui il ne peut plus être question d’une
culture
française, pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allema
158
stion d’une culture française, pas plus que d’une
culture
hollandaise ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la culture fr
159
se ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la
culture
française reste, il faut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grand
160
aut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grande
culture
européenne. C’est en visant à une unité de culture européenne que nou
161
ulture européenne. C’est en visant à une unité de
culture
européenne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité
162
unité de culture européenne que nous sauverons la
culture
française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera
163
verons la culture française ; mais cette unité de
culture
n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si elle ne se place p
164
prise du pouvoir par les travailleurs sauvera la
culture
de l’Europe. Etc. Ces palinodies passionnées et hargneuses jalonnent
165
texte intitulé : « L’Europe comme invention de la
culture
», paru dans Cadmos en automne 1979, texte en de nombreux points id
166
rgeois et capitalistes d’une part, le dogme de la
culture
bourgeoise et nationaliste d’autre part, seront ébranlés, au terme de
167
e de la raison utilitaire. Le développement de la
culture
en Europe dépendra jusqu’en 1939 de la contradiction fondamentale ent
168
s tous nos pays et dans tous les domaines de leur
culture
, arts, lettres, sciences, philosophie, architecture, technologie — do
169
sée du spectaculaire dans tous les domaines de la
culture
où des effets éclatants, aveuglants ou illuminants, de rendement immé
170
tirai d’une constatation sur l’état présent de la
culture
européenne tout à fait précise et en quelque sorte irrécusable, que j
171
sache ; Lévy et Garaudy s’y montrent à l’envi. La
culture
du spectacle est la seule efficace dans notre société occidentale. El
172
le temps et l’espace, dans l’histoire et dans la
culture
, d’une aventure personnelle qui se détache sur ce fond. Certains aute
173
a s’étendre aux dimensions de la société et de la
culture
européenne, jusqu’au temps de la démence nationaliste qui va les bris
174
rope. Elle participe également par la langue à la
culture
française, et par de fréquentes alliances de famille, que favorise l’
175
e favorise l’attachement au Prince prussien, à la
culture
germanique. L’aventure d’une famille européenne Les trois fils
176
nitivement des démocraties, ce sera la mort d’une
culture
et d’une économie, sans doute, mais ce sera surtout la suppression de
177
i Brugmans, Amsterdam, Fondation européenne de la
culture
, 1981, p. 124-135.
178
iranienne comme à des élèves représentatifs de la
culture
traditionnelle la même langue que la leur. Je n’ai pas voulu recouri