1 1957, Arts, articles (1952-1965). L’ère des loisirs commence (10 avril 1957)
1 il 1957)b Nous sommes au seuil des temps où la culture va devenir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été, mais cela se
2 dant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture . Or, il se trouve précisément que l’Occident a décuplé ou centuplé pe
3 lé pendant ce siècle les instruments et moyens de culture . On y publie plus de livres que jamais et à vil prix : les bibliothèq
4 t à vil prix : les bibliothèques et les foyers de culture locaux se généralisent ; toute la peinture mondiale peut venir sur no
5 ité, ou nocivité relative de cette invasion de la culture , nul ne saurait en préjuger : je dis seulement que tout y mène pour l
6 La technique nous ramène à la religion Car la culture n’est, en fin de compte, qu’un prisme diffracteur du sentiment religi
7 reliefs épars du dogme et de la liturgie dans la culture dont il est imprégné. Voilà pourquoi la connaissance des dogmes et de
8 u’elles s’en priveront. Mais je vois aussi que la culture répand déjà dans un public naguère totalement ignorant de ce genre de
2 1960, Arts, articles (1952-1965). Remise en question par l’Afrique et l’Asie, la civilisation occidentale n’a pas encore de successeur (21 septembre 1960)
9 certaine de notre civilisation. Définition par la culture  : multiplier et populariser les moyens de la créer et de l’assimiler.
10 pas né comme on nous dit que naissent les grandes cultures et civilisations, animées par un rêve qui fait leur destinée et qui c
11 pports étrangers, les progrès, la dérive de notre culture . Dialectique grecque et juridisme romain, catalysés par l’exigence ch
12 -dire au niveau créateur des civilisations et des cultures . Dès lors que les échanges se multiplient en fait, que l’Asie s’indus
3 1961, Arts, articles (1952-1965). L’Amour en cause (1er février 1961)
13 moyens d’expression, eux, sont sans précédent. La culture commercialisée, qui est son véhicule principal, le rend sans doute ir
14 rincipal, le rend sans doute irréversible, et les cultures totalitaires (ou dirigées) normalement puritaines seront bientôt débo
15 stinct ne dépend pas des modes ni la nature de la culture — du moins pas si directement. Ce qui se trouve libéré c’est l’expres
16 ychique n’a qu’un précédent dans l’histoire de la culture occidentale : il se situe de la manière la plus précise au xiie sièc
17 multiples liens avec l’économie la société et la culture . En revanche, sans l’érotisme et les libertés qu’il suppose, notre cu
18 s l’érotisme et les libertés qu’il suppose, notre culture vaudrait-elle mieux que celle qu’un Staline et qu’un Mao ont tenté d’
4 1961, Arts, articles (1952-1965). Les quatre amours (9 mai 1961)
19 presque toutes les vérités de la morale et de la culture occidentale, avant d’en retrouver quelques-unes mieux comprises, au r
5 1962, Arts, articles (1952-1965). Sartre contre l’Europe (17 janvier 1962)
20 tiers au plus, durant la période considérée.) La culture de l’Inde ? L’Europe l’a sauvée. L’industrie africaine ? Elle l’a fon
6 1962, Arts, articles (1952-1965). Le miracle européen a créé le monde civilisé (6 juin 1962)
21 e on croyait que le monde finissait. Une première culture originale se constitue en Grèce. L’Empire de Rome la diffuse et la tr
22 flit latent ou en guerre ouverte. L’Europe et sa culture résulteront de cette fusion jamais achevée, toujours instable, et don
23 dont la grande originalité — si on la compare aux cultures de l’Asie — est justement d’être un mélange dynamique d’éléments de p
24 ntiquement, la passion des grands créateurs de la culture occidentale. L’Occidental est l’homme qui va toujours plus loin, au-d
7 1962, Arts, articles (1952-1965). L’Europe détient les secrets de l’avenir, mais a-t-elle la volonté de vivre ? (13 juin 1962)
25 s deux pôles de notre éducation. (L’Orient et les cultures traditionnelles n’ont guère connu jusqu’à nos jours d’autre forme d’é
26 paraissent les créations les plus typiques de la culture européenne, non seulement dans les arts, mais dans la société. On les
27 ent des signes peu trompeurs de la vitalité d’une culture moderne, mêlée à l’existence sociale, capable de critique, donc de re
28 apable de critique, donc de renouvellement. Or la culture , au sens large du terme : l’apport de l’homme à la nature, résume les
29 résume les secrets de l’Europe. L’Europe sans sa culture n’est qu’un cap de l’Asie, assez pauvre en richesses naturelles, et m
30 onde. L’Europe, c’est très peu de choses plus une culture . Cette définition simple me rappelle l’équation la plus célèbre du si
31 rope par E, sa petite masse physique par m, et sa culture par c. E = mc2 se lit alors comme suit : Europe égal cap de l’Asie mu
32 me suit : Europe égal cap de l’Asie multiplié par culture intensive (c au carré). (Je précise bien — on ne sait jamais… — qu’il
8 1962, Arts, articles (1952-1965). Le monde entier irrite l’Europe et la méprise autant qu’il la jalouse ! (20 juin 1962)
33 une tendance prononcée vers l’expansion de notre culture dans les colonies libérées. Le retrait des Anglais de l’Inde n’a pas
34 st ainsi. En Afrique noire, récemment libérée, la culture et les langues européennes font des progrès spectaculaires. Je cite l
35 rniers temps de la colonisation et le respect des cultures indigènes n’a jamais arrêté les seconds, pas plus dans leur empire qu
36 s ressentiments du tiers-monde à l’égard de notre culture et de sa diffusion désordonnée. Rappelant que les pays sous-développé
37 bilité la plus totale, sans respect ni pour leurs cultures ni pour la nôtre. Telle est la situation concrète de l’Europe dans le
9 1962, Arts, articles (1952-1965). L’Europe est un colosse qui s’ignore (encore) (27 juin 1962)
38 ables — et d’autre part, de la puissance d’autres cultures ou civilisations qui prétendent à sa succession. Je ne vous apprendra
39 je ne le distingue pas. Je ne vois pas une seule culture , indépendante de la nôtre, foncièrement différente de la nôtre, qui s
40 personne ne saurait la relever, dont nulle autre culture et nul autre régime ne me paraissent posséder les moyens de se charge
41 niverselle, qui l’enracine dans le passé de notre culture , dans les données constitutives de l’Occident, et que tout appelle da
10 1965, Arts, articles (1952-1965). Le déferlement de l’érotisme : pour une nouvelle théologie (5-11 mai 1965)
42 ion — est un des mécanismes fondamentaux de toute culture , et que la culture occidentale en particulier doit beaucoup de son dy
43 canismes fondamentaux de toute culture, et que la culture occidentale en particulier doit beaucoup de son dynamisme à ses disci
44 a libido. Et Jung élargissait au monde entier des cultures et des mythes l’empire des archétypes illustrés par le rêve. Nous voi
45 alité tend à se subordonner, comme la nature à la culture , l’instinct à l’hygiène et aux passions, et la procréation à la créat