1
il 1957)b Nous sommes au seuil des temps où la
culture
va devenir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été, mais cela se
2
dant six mois d’hiver : elles se tournent vers la
culture
. Or, il se trouve précisément que l’Occident a décuplé ou centuplé pe
3
lé pendant ce siècle les instruments et moyens de
culture
. On y publie plus de livres que jamais et à vil prix : les bibliothèq
4
t à vil prix : les bibliothèques et les foyers de
culture
locaux se généralisent ; toute la peinture mondiale peut venir sur no
5
ité, ou nocivité relative de cette invasion de la
culture
, nul ne saurait en préjuger : je dis seulement que tout y mène pour l
6
La technique nous ramène à la religion Car la
culture
n’est, en fin de compte, qu’un prisme diffracteur du sentiment religi
7
reliefs épars du dogme et de la liturgie dans la
culture
dont il est imprégné. Voilà pourquoi la connaissance des dogmes et de
8
u’elles s’en priveront. Mais je vois aussi que la
culture
répand déjà dans un public naguère totalement ignorant de ce genre de
9
certaine de notre civilisation. Définition par la
culture
: multiplier et populariser les moyens de la créer et de l’assimiler.
10
pas né comme on nous dit que naissent les grandes
cultures
et civilisations, animées par un rêve qui fait leur destinée et qui c
11
pports étrangers, les progrès, la dérive de notre
culture
. Dialectique grecque et juridisme romain, catalysés par l’exigence ch
12
-dire au niveau créateur des civilisations et des
cultures
. Dès lors que les échanges se multiplient en fait, que l’Asie s’indus
13
moyens d’expression, eux, sont sans précédent. La
culture
commercialisée, qui est son véhicule principal, le rend sans doute ir
14
rincipal, le rend sans doute irréversible, et les
cultures
totalitaires (ou dirigées) normalement puritaines seront bientôt débo
15
stinct ne dépend pas des modes ni la nature de la
culture
— du moins pas si directement. Ce qui se trouve libéré c’est l’expres
16
ychique n’a qu’un précédent dans l’histoire de la
culture
occidentale : il se situe de la manière la plus précise au xiie sièc
17
multiples liens avec l’économie la société et la
culture
. En revanche, sans l’érotisme et les libertés qu’il suppose, notre cu
18
s l’érotisme et les libertés qu’il suppose, notre
culture
vaudrait-elle mieux que celle qu’un Staline et qu’un Mao ont tenté d’
19
presque toutes les vérités de la morale et de la
culture
occidentale, avant d’en retrouver quelques-unes mieux comprises, au r
20
tiers au plus, durant la période considérée.) La
culture
de l’Inde ? L’Europe l’a sauvée. L’industrie africaine ? Elle l’a fon
21
e on croyait que le monde finissait. Une première
culture
originale se constitue en Grèce. L’Empire de Rome la diffuse et la tr
22
flit latent ou en guerre ouverte. L’Europe et sa
culture
résulteront de cette fusion jamais achevée, toujours instable, et don
23
dont la grande originalité — si on la compare aux
cultures
de l’Asie — est justement d’être un mélange dynamique d’éléments de p
24
ntiquement, la passion des grands créateurs de la
culture
occidentale. L’Occidental est l’homme qui va toujours plus loin, au-d
25
s deux pôles de notre éducation. (L’Orient et les
cultures
traditionnelles n’ont guère connu jusqu’à nos jours d’autre forme d’é
26
paraissent les créations les plus typiques de la
culture
européenne, non seulement dans les arts, mais dans la société. On les
27
ent des signes peu trompeurs de la vitalité d’une
culture
moderne, mêlée à l’existence sociale, capable de critique, donc de re
28
apable de critique, donc de renouvellement. Or la
culture
, au sens large du terme : l’apport de l’homme à la nature, résume les
29
résume les secrets de l’Europe. L’Europe sans sa
culture
n’est qu’un cap de l’Asie, assez pauvre en richesses naturelles, et m
30
onde. L’Europe, c’est très peu de choses plus une
culture
. Cette définition simple me rappelle l’équation la plus célèbre du si
31
rope par E, sa petite masse physique par m, et sa
culture
par c. E = mc2 se lit alors comme suit : Europe égal cap de l’Asie mu
32
me suit : Europe égal cap de l’Asie multiplié par
culture
intensive (c au carré). (Je précise bien — on ne sait jamais… — qu’il
33
une tendance prononcée vers l’expansion de notre
culture
dans les colonies libérées. Le retrait des Anglais de l’Inde n’a pas
34
st ainsi. En Afrique noire, récemment libérée, la
culture
et les langues européennes font des progrès spectaculaires. Je cite l
35
rniers temps de la colonisation et le respect des
cultures
indigènes n’a jamais arrêté les seconds, pas plus dans leur empire qu
36
s ressentiments du tiers-monde à l’égard de notre
culture
et de sa diffusion désordonnée. Rappelant que les pays sous-développé
37
bilité la plus totale, sans respect ni pour leurs
cultures
ni pour la nôtre. Telle est la situation concrète de l’Europe dans le
38
ables — et d’autre part, de la puissance d’autres
cultures
ou civilisations qui prétendent à sa succession. Je ne vous apprendra
39
je ne le distingue pas. Je ne vois pas une seule
culture
, indépendante de la nôtre, foncièrement différente de la nôtre, qui s
40
personne ne saurait la relever, dont nulle autre
culture
et nul autre régime ne me paraissent posséder les moyens de se charge
41
niverselle, qui l’enracine dans le passé de notre
culture
, dans les données constitutives de l’Occident, et que tout appelle da
42
ion — est un des mécanismes fondamentaux de toute
culture
, et que la culture occidentale en particulier doit beaucoup de son dy
43
canismes fondamentaux de toute culture, et que la
culture
occidentale en particulier doit beaucoup de son dynamisme à ses disci
44
a libido. Et Jung élargissait au monde entier des
cultures
et des mythes l’empire des archétypes illustrés par le rêve. Nous voi
45
alité tend à se subordonner, comme la nature à la
culture
, l’instinct à l’hygiène et aux passions, et la procréation à la créat