1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
1 au xxe siècle sur une crise non seulement de la culture mais de l’idée même de culture, sur le divorce entre art et société,
2 on seulement de la culture mais de l’idée même de culture , sur le divorce entre art et société, sur l’impuissance de la révolte
3 tié du monde non européen… L’essai témoigne de la culture très étendue d’un Hongrois rescapé in extremis de la révolution de 19
4 is l’Institut universitaire d’études européennes. Culture littéraire et politique, qui comprend à la fois, outre les domaines f
5 ns que toute agglomération d’hommes et le mode de culture intellectuelle qui en résulte doivent périr. » « Nous autres tard ven
6 ement de rejet de l’Europe ou tout au moins de sa culture . Mais ne serait-ce pas aussi, et peut-être surtout, un renouveau de l
7 rien au monde de plus difficile à rejeter qu’une culture faite depuis des siècles de rejets et d’innovation. Peut-être le seul
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
8 dans sa Pensée sauvage : celui « de réintégrer la culture dans la nature » et finalement la vie dans l’ensemble des conditions
9 elerien) contre tout ce qui peut ressembler à une culture européenne. Ils en viennent à admirer n’importe quoi qu’on dit « sauv
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
10 ope réelle, celle des Européens vivants, de leurs cultures et de leurs espoirs ? Mais alors comment pourrait-on avec un tel sang
11 iècles d’histoire commune et trois millénaires de cultures mêlées les ont formés, de l’Ibérie aux Pays-Baltes, de l’Écosse aux B
12 istes à l’endroit des nations opprimées dans leur culture comme dans leurs droits et libertés traditionnelles : Bretagne, Pays
13 ’Ivan Illich. 16. Cf. notamment le Dialogue des cultures , Éditions de la Baconnière, 1962, L’Europe et le Monde , Bulletin d
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
14  Dans la CEE, votre pays risque-t-il de perdre sa culture et son originalité ? » B DK D F IRL I L NL GB CE o
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
15 L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)l Le phénomène Europe, dans l’espace et le temps de
16 951). Une autre généalogie des relations entre la culture et l’Europe est celle des penseurs politiques imaginatifs. Elle va du
17 tion d’engagement de l’écrivain ou du créateur de culture au service de la cité en général et de la Cité européenne plus partic
18 mandé qu’on me donne une preuve que l’on prend la culture au sérieux, qu’elle n’est pas un simple ornement. J’ai proposé que la
19 ne, décembre 1949, la Conférence européenne de la culture . Ici tout se précise à l’évidence : par « culture », les Européens et
20 culture. Ici tout se précise à l’évidence : par «  culture  », les Européens et les européistes d’aujourd’hui n’entendent plus co
21 nale française pour l’éducation, la science et la culture , Wladimir Porché, directeur général de la Radiodiffusion française, M
22 nos diversités culturelles : Peut-on défendre la culture française en tant que telle ? À cela, je réponds simplement : non… Av
23 moyen de sauver les éléments essentiels de cette culture  ? Oui. Mais à la condition de reprendre le problème d’une façon entiè
24 u’aujourd’hui il ne peut plus être question d’une culture française, pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allema
25 stion d’une culture française, pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la culture fr
26 se ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la culture française reste, il faut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grand
27 aut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grande culture européenne. C’est en visant à une unité de culture européenne que nou
28 ulture européenne. C’est en visant à une unité de culture européenne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité
29 unité de culture européenne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera
30 verons la culture française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si elle ne se place p
31 rise du pouvoir par les travailleurs » sauvera la culture de l’Europe. Etc. Ces palinodies passionnées et hargneuses jalonnent
32 à la dissolution du Congrès pour la liberté de la culture (1950-1966) qui assurait leur complète liberté éditoriale. En lieu et
33 lture », m’annonce-t-il, la Société européenne de culture , qui a son siège à Venise. 37. D’abord paru en entier dans Politique
34 et l’Europe. l. « L’Europe comme invention de la culture  », Cadmos, Genève, n° 7, automne 1979, p. 14-25.
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
35 européenne : une commune et une coopération La culture européenne est l’unité de base sur laquelle l’union de l’Europe peut
36 mme le vrai caractère distinctif face aux grandes cultures de l’Asie. Les couvents de la civilisation bénédictine ont été les co
37 ilisation bénédictine ont été les couveuses de la culture commune qui va éclore dans les cités commerçantes des xiie et xiiie
38 imaginables, je dis seulement que la survie de la culture européenne dépendra de notre aptitude à optimaliser les dimensions de
39 mmune : 1. Les options fondamentales des grandes cultures , notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradicti
40 ndamentales des grandes cultures, notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradictions de leur développement
41 sible. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture . Quatre pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui
42 pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui a fait le Monde et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire d
7 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
43 ette tradition qui est celle de la vitalité de la culture occidentale, et qui conduit en tous domaines à unir dans le respect e
44 magne — qui est en réalité, un grand traité de la culture européenne — au sens le plus moderne et le plus large du mot « cultur
45 au sens le plus moderne et le plus large du mot «  culture  » — Mme de Staël n’ait pu donner pour suite une Politique déduite de
46 pu donner pour suite une Politique déduite de la culture . Un tel livre eût été capable de modifier le débat contemporain sur l
47 xxe siècle prendrait le pas non seulement sur la culture , mais sur la morale, et que c’est elle, non la morale, qui imposerait
48 e eût fondé plutôt la Communauté européenne de la culture . Car elle savait que « la circulation des idées est, de tous les genr
49 s » — et comme Goethe l’a dit après elle : que la culture « accroît autant que l’échange des produits et denrées la richesse et
50 u cours des siècles ses religions, ses lois et sa culture , le sens grec de la mesure, mais aussi de l’aventure, le sens romain
8 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
51 repente qui fut longtemps le nom de l’Europe, une culture commune se constitue au cours des siècles, à partir de sources au moi
52 ent. D’où l’unité, ou la communauté de base de la culture européenne, et les diversités si caractéristiques de l’être européen.
9 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
53 ord, non du commerce ; puis de l’armée, non de la culture , et moins encore de ce qu’on nommera tourisme au xxe siècle. d) Le d
10 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
54 out à fait utile. Troisième thème, un retour à la culture commune des Européens, mais juste esquissé ; on a indiqué des pistes
55 r ce qui nous unit, surtout dans le domaine de la culture , qui est d’abord une question de langage. Et ceci nous a amenés, dura
56 , Madame. Dans votre introduction, traitant de la culture urbaine dans le développement de l’Empire byzantin, je me suis permis
57 ur exerçaient une influence décisive sur toute la culture et l’idéologie. Vous avez souligné, de la sorte, une distinction typo
58 es, ou en créant des instituts pour l’étude de la culture européenne, a été de glorifier la culture européenne des siècles pass
59 e de la culture européenne, a été de glorifier la culture européenne des siècles passés, tout en laissant entendre : attendez,
60 du tiers-monde, car s’il est urgent de définir la culture commune des Européens, c’est pour prendre mieux conscience de ce que
61 s les moindres réserves, sans le moindre sens des cultures différentes, notre civilisation scientifico-technique. Je prends le D
62 extrêmement important. Ce serait un Dialogue des cultures , un dialogue entre l’ensemble de la culture européenne et les différe
63 des cultures, un dialogue entre l’ensemble de la culture européenne et les différentes cultures qui se partagent le monde. Nou
64 emble de la culture européenne et les différentes cultures qui se partagent le monde. Nous l’avons essayé il y a quelques années
65 reprendre. Le troisième thème a été centré sur la culture européenne. Là-dessus, il m’est difficile de dégager des conclusions
66 arrivé déjà depuis une trentaine d’années, sur la culture commune des Européens. Je pense que ce qui distingue notre culture eu
67 es Européens. Je pense que ce qui distingue notre culture européenne, c’est la diversité extraordinaire des sources, qui est be
68 dire sur l’Europe, s’il faut définir d’un mot sa culture , c’est que c’est une culture qui accepte un nombre non limité de défi
69 définir d’un mot sa culture, c’est que c’est une culture qui accepte un nombre non limité de définitions, toutes justes. Le je
70 qu’il connaissait quatre-vingts définitions de la culture européenne, c’était peut-être M. Boldizsar. Il était onze heures du m
71 arlé de deux-cent-quarante-cinq définitions de la culture européenne. Cela s’était passé très vite, vous le voyez, et il n’y a
72 utre a dit que tout ce qui était définition de la culture n’était pas culture, il avait raison aussi. Donc, la culture européen
73 ce qui était définition de la culture n’était pas culture , il avait raison aussi. Donc, la culture européenne peut-être, en pre
74 tait pas culture, il avait raison aussi. Donc, la culture européenne peut-être, en première approximation, définie comme ce qui
75 e ! Je propose donc cette seconde conclusion : la culture européenne n’est pas la plus belle, n’est pas la seule, n’est pas la
76 . Conformément à ses mesures fondamentales, cette culture commune devrait nous imposer des systèmes de prudence, je dirais des
77 à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La culture commune des Européens et le débat Est-Ouest ».
11 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
78 ofession, me requièrent plus personnellement : la culture en Europe et le problème des régions, que je voudrais faire le point
79  : « Si c’était à refaire, je commencerais par la culture . » Et l’on a vu la CEE soutenir discrètement des congrès comme celui,
80 qui ont formé d’un même mouvement l’Europe et sa culture commune. Il est vrai que les préoccupations culturelles du CE n’ont g
81 re beaucoup mieux que la CEE à « commencer par la culture  ». Encore faut-il que le verbe commencer soit pris ici dans toute la
82 uration, de mise en marche ; et que le concept de culture soit pris au sens actif de création (non de consommation ni d’ornemen
83 entent une civilisation vivante. Commencer par la culture , c’est assurer dès le départ, et rétablir avec vigilance la primauté
84 fut également la plus fidèle aux exigences d’une culture des valeurs qui méritent que les Européens s’unissent pour les défend
85 ant une semaine, devant une vingtaine d’hommes de culture et de publicistes, nommés par les gouvernements des États membres, se
86 superflu au nécessaire — et je dis halte ! Si la culture n’est pas première, n’est pas directrice et rectrice, elle n’est rien
87 ’origine, de proposer une Charte européenne de la culture . Une charte est un document juridique qui engage très sérieusement se
88 sont anonymes — la Conférence des ministres de la Culture rejetait l’idée d’une Charte (pourtant proposée par elle dans sa sess
89 ité des hauts fonctionnaires (des ministres de la Culture ) fut à nouveau rejeté, et c’est une troisième version que les hauts f
90 me »98 et qu’« un tel épanouissement passe par la culture qui constitue le facteur essentiel d’un développement harmonieux des
91 e à citer ici le deuxième : « Considérant que les cultures européennes sont fondées notamment sur une tradition séculaire d’huma
92 tort et à travers — trois problèmes majeurs de la culture dans ses rapports avec l’Europe de l’Histoire et avec la construction
93 d d’abord que pour les ministres il n’y a pas une culture commune des Européens (formée au cours de trois millénaires sur des s
94 les interactions créatrices), mais seulement des cultures européennes (donc nationales) : ce qui évacuerait, si c’était vrai, l
95 s apprend ensuite que le fondement premier de ces cultures est une tradition d’« humanisme laïque » (d’où l’adjectif « séculaire
96 il en conclure que les nations où ont prévalu les cultures « humanistes laïques » issues de l’Aufklärung, de la révolution jacob
97 nies à la fois par la géographie, la langue et la culture , les traditions et les ressources naturelles, mais divisées en deux o
12 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
98 de partir, mettre sur pied un grand programme de culture pour l’Europe. La culture au service de la construction fédérale de l
99 d un grand programme de culture pour l’Europe. La culture au service de la construction fédérale de l’Europe. Voilà. Quel a ét
100 éens, cela veut dire qu’il nous faut partir de la culture . Je conçois la culture comme l’ensemble des finalités et des valeurs
101 ’il nous faut partir de la culture. Je conçois la culture comme l’ensemble des finalités et des valeurs communes à tous les Eur
102 éer une cellule en Europe qui soit consacrée à la culture , au service de l’Europe, de l’Europe au service des valeurs communes
103 de l’Europe au service des valeurs communes de la culture . De retour des États-Unis, Denis de Rougemont participe au premier Co
104 chargé d’organiser la Conférence européenne de la culture qui se tient à Lausanne en 1949. En découle la création du Centre eur
105 ociété. Alors il y a là une tâche immense pour la culture , que nous pourrions réaliser sous une forme beaucoup plus vaste que c
106 entre nous dans l’Europe de l’Ouest. C’est par la culture qu’on arrivera à les rapprocher et à les détacher de l’emprise de la
107 es fantaisistes qui s’occupent de choses comme la culture . Eh bien, on lui attribue cette phrase, je ne sais pas s’il l’a écrit
108  Si c’était à recommencer, je commencerais par la culture . » Voilà qui me donne entièrement raison après une trentaine d’années
109 Je suis optimiste quand je vois que le rôle de la culture est de plus en plus reconnu, que beaucoup de ministres viennent maint
110 idée des valeurs et des finalités communes de la culture . Pour être plus concret, plus précis : la question des régions fait d