1 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
1 point de départ d’un système économique ou d’une culture , c’est vicier à la base toutes les conceptions du loisir qui découlen
2 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
2 ssent la mesure connaîtront bientôt l’ordre et la culture que nous voulons. Nous rejoignons ici le propos de ces pages. La litt
3 nos scribes assis ou accroupis. Le respect de la culture , tout d’abord. Nos romanciers sont très mal cultivés. Ils influencent
4 perspective commune. Restaurer le prestige de la culture , cela ne va pas à la spéculation gratuite, dans un monde personnalist
3 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
5 dissimulé, aux yeux des jeunes gens, un défaut de culture , au sens banal du terme, qui se trahit ici fâcheusement. Iront-ils au
4 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
6 mbattre la société actuelle, tout en préparant la culture à venir sur le solide terrain de l’économie psychique, l’on s’attaque
5 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
7 sprit, qui fonde l’originalité puissante de notre culture . Peut-on imaginer un spectacle plus propre à éveiller l’imagination,
8 de salon », d’un abandon, voire d’un mépris de la culture et de l’esprit qui marque à son insu l’élite bourgeoise, et confirme
9 n mal de bohème prolétarienne. Le spectacle de la culture européenne, depuis la guerre, nous enseigne deux grandes vérités empi
10 t prochaines ; vu la panique nationaliste dont la culture du dernier siècle est responsable ; vu l’intérêt que présenterait pou
11 us criminels ; — constate : que le problème de la culture est le problème central de notre temps, la culture étant responsable
12 ulture est le problème central de notre temps, la culture étant responsable de concentrer, d’humaniser et de transmettre les do
13 lic les questions suivantes : a) définition de la culture , de ses moyens et de son but final. b) qu’est-elle devenue en théorie
14 ces assises subversives, ces états généraux de la culture . Ne serait-ce pas inaugurer officiellement la révolution véritable ?
15 r à quelle fin doit tendre cette réalité, — notre culture par exemple. C’est croire à cette fin, et prouver qu’on y croit. C’es
16 ts de la tribu », — condition nécessaire de toute culture . Car avant de parler il faut savoir le sens des mots. Et pour que les
17 la Commission. 26. « Cette façon de dégrader la culture et d’en faire une chose à côté, tout en l’“élevant” au rang de supras
18 e). L’évolution de Renan symbolise celle de notre culture  : il part d’une conception spiritualiste dont il escompte le triomphe
19 ’ignorais tout du « congrès pour la défense de la culture  », qui se préparait. Le rôle du public y fut d’ailleurs à peu près nu
6 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
20 r l’estampe. Il lui faut les intermédiaires de la culture , les assurances d’une noblesse entérinée, tout un système délicat de
21 apparemment incomparables. Tout l’appareil de la culture les sépare. Mais il ne faut pas oublier que la culture de notre temps
22 re les sépare. Mais il ne faut pas oublier que la culture de notre temps n’est plus du tout ce qu’elle était au temps de Goethe
23 se peut qu’en définitive, Ramuz ait fait, pour la culture , en se donnant l’air de l’attaquer, plus que ne font les défenseurs d
7 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
24 Culture et commune mesure (novembre 1936)s I. La culture soviétique L
25 ure et commune mesure (novembre 1936)s I. La culture soviétique Lorsqu’on critique les fondements doctrinaux du régime
26 de rien comprendre à l’évolution nécessaire de la culture soviétique si l’on se refusait à l’examen critique des doctrines qui
27 yer d’élargir cette critique, et notre idée de la culture s’il le faut. Quand l’esprit « perd ses droits », c’est à nous de les
28 ue antispiritualiste52, Marx avait affirmé que la culture n’était rien qu’un « reflet » du processus économique, et de la lutte
29 es classes qui en résulte. De là sa théorie de la culture considérée comme une simple superstructure du dynamisme matériel. On
30 ins, l’épisode du Proletkult, autrement dit de la culture prolétarienne, censée naître automatiquement, et comme un produit acc
31 nement pour le prolétariat… Dans la théorie de la culture , l’idée d’avant-garde supplanta, elle aussi, sous la pression de la r
32 us la pression de la réalité, l’idée de masse. La culture soi-disant prolétarienne se révéla finalement ce qu’elle était dès le
33 révéla finalement ce qu’elle était dès le début : culture socialiste, configuration d’une Idée par des hommes qui y croient, et
34 osée par le socialisme. Il faut alors définir la culture comme « une forme commune de la vie, dont l’activité économique et po
35 quelle tout doit s’ordonner. L’assimilation de la culture (et donc de sa mesure) au Plan est même si radicale, si naïve, que le
36 sont venus à confondre sans l’ombre d’un doute «  culture  » et « production » en général. Étonnante réaction contre les concept
37 s bourgeoises qui assimilaient de plus en plus la culture à la « jouissance » d’un consommateur distingué. Mais ici l’équivoque
38 Soviets au congrès de Paris pour la défense de la culture , en 1935, citèrent tous comme exemple impressionnant de l’ascension c
39 nception qui assimile l’élévation du niveau de la culture à l’épaisseur des semelles n’a rien de révolutionnaire, si toutefois
40 entre les producteurs et les consommateurs de la culture . Tant qu’il ne s’agissait que de construire des tracteurs, les poètes
41 er la théorie marxiste originelle qui veut que la culture socialiste naisse comme une production automatique du triomphe de la
42 ’un Homme nouveau, imprévisible, en vue duquel la culture communiste devrait dorénavant s’organiser (le paradoxe est d’ailleurs
43 ains égards, contraire. C’est tout le drame de la culture d’opposition, de la culture séparée, qui sous nos yeux, vient de se r
44 t tout le drame de la culture d’opposition, de la culture séparée, qui sous nos yeux, vient de se renouer au cœur de la constru
45 r, disait-on, il faut parer au plus pressé, et la culture ne vient qu’après. Ainsi tout se trouva soumis à des fins purement ma
46 dont on espérait qu’il naîtrait spontanément une culture populaire. C’était viser trop court, et sous-estimer l’ennemi, j’ente
47 mais que l’on veut imposer au tout, y compris la culture et la morale. Ce sont les nécessités de la propagande, identiques dan
48 ation allemande, — qui sont censées configurer la culture . 2. Or cette mesure partielle ne peut pas réussir à créer une communi
49 de la propagande est par nature contraire à toute culture imaginable. Il peut au plus favoriser l’instruction élémentaire des m
50 sociales, injustices économiques, décadence d’une culture séparée du peuple et divisée contre elle-même, grabuge des factions p
51 âche-là, je vois le seul fondement d’une nouvelle culture européenne… b) Il est faux que nous soyons obligés de commencer par l
52 des longues dynasties : grands empires et grandes cultures qu’un grand dessein pouvait seul maintenir. Mais pour attester la pré
53 fins qui ne sont pas les nôtres. On ne refait une culture qu’en retrouvant une foi. Mais on ne retrouve une foi qu’en discernan
54 tuels. Ils révèlent l’existence d’un appel que la culture ne peut plus ignorer. Notons aussi que cet appel profond du siècle a
55 our l’avenir l’efficacité de notre action dans la culture européenne. Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas fini de le répét
56 consacré plus spécialement à l’édification de la culture . 56. On n’ignore pas que les partisans du « matérialisme dialectique
57 urs de Malraux au « congrès pour la défense de la culture  » de juin 1935. 58. Tels qu’en assurent aux plus adroits le mouvemen
58 tes figure avant ce paragraphe un chapitre sur la culture nationale-socialiste, dont on montre le parallélisme paradoxal avec l
59 dont on montre le parallélisme paradoxal avec la culture soviétique. 61. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et
60 sariste ; et les Allemands : du déshonneur. s. «  Culture et commune mesure », Esprit, Paris, n° 50, novembre 1936, p. 251-273.
8 1936, Esprit, articles (1932–1962). Note sur nos notes (novembre 1936)
61 s du tout littéraires. Le monarque caduc c’est la culture , c’est l’art, c’est cette littérature qui parle dans le vide, pour ri
9 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
62 . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture , doit être stylisée. Elle doit représenter la réalité complexe et pén
10 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
63 tour en France. Point de départ : « Le sort de la culture est lié dans nos esprits au destin même de l’URSS » (discours aux obs
64 tat d’esprit (de la même URSS) ne met en péril la culture . » Naturellement, c’est plus complexe que cela. Mais c’est aussi plus
11 1937, Esprit, articles (1932–1962). Défense de la culture (janvier 1937)
65 Défense de la culture (janvier 1937)x Le palais des ducs d’Albe a été détruit par les ob
66 on, exprime sa juste indignation. Crime contre la culture . Car c’était le parti communiste qui avait pris soin de cette œuvre d
67 u PC ! Voilà qui est simple. Mais croit-on que la culture vivante soit beaucoup moins menacée en France ? Est-ce seulement une
68 régime ? Est-ce d’abord une question politique ? Culture à gauche, brutalité stupide à droite, — ou inversement ? Ils ont bien
69 e régime me paraît spécialement dangereux pour la culture , achète des livres, fréquente les théâtres et les concerts, bref, se
70 tc. Conclusion ? Si l’on mesurait la valeur d’une culture selon des normes soviétiques, il faudrait en conclure que le régime a
71 la politique, de l’économie de la nation et de la culture sont un peu moins simplets que ces partisans ne le croient. Et que ce
72 l’inculture, dans ce pays, qu’il faut défendre la culture . x. « Défense de la culture », Esprit, Paris, n° 52, janvier 1937,
73 il faut défendre la culture. x. « Défense de la culture  », Esprit, Paris, n° 52, janvier 1937, p. 642-643.
12 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
74 talisme et du fascisme ; liberté nécessaire de la culture  ; enfin, subordination du machinisme, perfectionné, aux besoins humai
13 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
75 cet ordre se manifestent en premier lieu dans la culture d’avant-garde, avant de descendre au politique. La sensibilité de l’i
14 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
76 de l’Église, n’hésite pas à tirer bénéfice de la culture de cette superstition. S’il est vrai que certains individus « ont la
77 s, redescendaient, parcouraient la prairie et les cultures à longues foulées, le nez au sol. Soudain, l’un relevait la tête, et
15 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
78 nt liée à une forme fédérative de l’État et de la culture , voire même de l’économie. Cette convergence, cette rencontre idéale,
79 groupant sous trois chefs principaux : opinions, culture , et armée. 1. — L’opinion suisse, telle que la traduisent nos journau
80 juger dans une perspective européenne. (Nos trois cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque mesure.) Ma
81 ’est cela que nous sommes dès maintenant. 2. — La culture . D’autres en ont parlé plus longuement dans ce numéro. Je ne l’envisa
82 avec raison sur le fait que nous n’avons pas une culture nationale unifiée, mais des cultures diversifiées, régionales ou étra
83 avons pas une culture nationale unifiée, mais des cultures diversifiées, régionales ou étrangères. Une fois de plus, c’est là no
84 y perdons ce qui fait notre valeur propre dans la culture de langue française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts
85 . Et surtout qu’on ne déplore pas le fait que les cultures des Suisses ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelqu
86 t que les cultures des Suisses ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelque chose de moins grandiose, mais peut-ê
87 peut-être de plus conforme à l’essence même de la culture  : un microcosme des valeurs que les nations qui nous entourent ont il
88 attement du cœur de l’Europe. Vouloir créer une «  culture suisse », ce serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’i
89 e notre grandeur culturelle est de n’avoir pas de culture suisse, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-d
90 n’avoir pas de culture suisse, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-dessus un Gottfried Keller et un Ram
91 n. Mais deux poètes « enracinés » ne font pas une culture suisse. Ce sont deux vocations personnelles, et la culture suppose un
92 uisse. Ce sont deux vocations personnelles, et la culture suppose une tradition, une vocation communautaire. Mais je me représe
93 fait, par le moyen de la Suisse, une assez belle culture européenne77. Je ne vois pas pourquoi nous douterions d’une tradition
94 uffons dans le moyen ; mais au niveau de la vraie culture , nous pouvons être les moyens de la grandeur future de l’Europe. (Il
95 on pourrait apporter à nos institutions de haute culture , à nos savants, artistes ou écrivains, les moyens d’assurer au pays u
96 du budget militaire80, un important budget de la culture . Je ne dis pas de l’instruction, mais de la culture. Et je l’appeller
97 lture. Je ne dis pas de l’instruction, mais de la culture . Et je l’appellerais volontiers le budget de la conscience fédérale.
98 asepsie qui tue les germes de toute création. (La culture suppose plus de folie, suppose des contaminations multipliées, des in
99 ons fécondes entre les êtres, une circulation des cultures , une respiration des âmes. Et ceci qui est le plus important : des po
100 e Ferrero ou Thibaudet ; agence de liaison de nos cultures grâce à la très remarquable Revue de Genève de Robert de Traz ; cen
16 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
101 premier, il faut y voir la grande conquête de la culture occidentale, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon
17 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
102 de l’éthique d’abord, mais aussi dans celui de la culture et de sa philosophie. Au terme de cet essai, il suffira sans doute de
103 le ne s’est développée dans notre histoire et nos cultures qu’à partir des xiie et xiiie siècles, et par l’impulsion décisive
104 re, la poésie de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions nationalistes : tout ce qui tend à ruiner la personn
18 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
105 ent de l’esprit et de sa présence active dans une culture . Les meilleurs d’entre nous les ont encore, tandis que les masses che
19 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
106 e cette Europe, de ses complexités vitales, de sa culture . Une analyse sociologique assez grossière suffit à révéler dans tout