1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
1 moral : parce que nous refusons de subordonner la culture à la politique, — à n’importe quelle politique. La culture s’occupe d
2 la politique, — à n’importe quelle politique. La culture s’occupe des fins de la vie humaine et de son sens, la politique doit
3 tus de science pratique. D’autre part, dès que la culture est subordonnée à la politique, elle cesse d’être une méthode de libé
4 l’esclavage. Le danger qui menace aujourd’hui la culture , sans précédent dans toute l’histoire du monde, c’est tout simplement
5 enser. …Nulle part peut-être plus qu’en Inde, la culture n’avait fait un plus grand effort vers la maîtrise par l’homme de sa
6 l’âme même de ce pays de très vieille et profonde culture . Maintenant, il se trouve qu’en fait, le totalitarisme le plus danger
7 ntre dans mon domaine propre, qui est celui de la culture , je constate que la neutralité simplement n’y existe pas. Créer, ou f
8 e veux dire : — contre cette manière de mettre la culture au service de la politique, de n’importe quelle politique, même neutr
9 e, et même démocratique ; car dès l’instant où la culture se subordonne à une politique quelconque, cette politique tend à deve
10 t numéro, du Congrès indien pour la liberté de la culture qui s’est tenu à Bombay, du 28 au 31 mars. Au cours de cette conféren
11 it le Congrès international pour la liberté de la culture , a fait une importante intervention, dont nous donnons ci-dessous que
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
12 Culture et famine (novembre 1951)c Allez dans un pays comme l’Inde, où, da
13 proclamez « qu’il y a de l’indécence à parler de culture quand la famine sévit » : tonnerre d’applaudissements et toute la pre
14 e pas avouer qu’il y a de l’indécence à parler de culture tout court ? Certes, on n’aimerait pas le dire, mais c’est bien cela
15 il y a des hommes, et qui n’en pensent pas moins. Culture est un mot plus récent, mais ce qu’il désigne est très vieux. Si les
16 -mêmes avaient déclaré en leur temps : « point de culture tant qu’il subsiste parmi nous de la misère et de la famine », il n’y
17 gesse des peuples et d’une erreur courante sur la culture . Ventre affamé n’a point d’oreilles, dit le proverbe. Comment lutter
18 st de la pensée. Quant à l’erreur courante sur la culture , elle consiste à tenir cette dernière pour un luxe, à la confondre av
19 rie-Antoinette conseillait à un peuple sans pain. Culture n’est pas consommation, mais production. C’est ce que l’époque bourge
20 , et le prolétariat hérite de cette erreur. Si la culture est tout d’abord prise de conscience de l’homme en tant que créateur,
21 ntellectuel au plus physique. Par suite, c’est de culture , non point de politique, qu’on doit parler dans un pays comme l’Inde,
22 les pays qui ont surtout faim de liberté. c. «  Culture et famine », Preuves, Paris, n° 9, novembre 1951, p. 3.
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
23 hétique du capitalisme », I. V. Kemenov, Les Deux Cultures , Moscou, 1947. Ce Kemenov était à l’époque président de la VOKS, c’es
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
24  », comme on dit. À partir d’un certain niveau de culture , en Europe, le non-conformiste est bien vu, tandis que la banalité di
25 al, le rendrait en effet fatal. On me dira que la culture , c’est peu de chose pour arrêter le cours de nos fatalités. Si l’on d
26 ire une autre conférence pour démontrer que notre culture fut bel et bien, dans le passé, la vraie raison de notre puissance, m
27 ’état des choses, les turbines, c’est sérieux, la culture n’est qu’un luxe, et que l’important, c’était de lutter d’abord contr
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
28 ’Amérique tend consciemment vers les standards de culture , tandis que l’Europe insiste sur ses diversités enracinées. Il n’y au
29 tout cas, le problème des rapports entre ces deux cultures en filiation n’aurait rien d’irritant ni de grave, si l’Amérique ne d
30 ave, si l’Amérique ne disposait — à l’appui de sa culture comme de sa politique — d’une puissance matérielle qui fascine les es
31 bulaire des staliniens) la marshallisation de nos cultures . À l’en croire, l’invasion de l’américanisme représenterait pour nous
32 u, vie simplifiée jusqu’à l’anonymat, règne de la culture de masse, rapports humains durs et purement utilitaires. Tout cela co
33 s et nous crierons à l’isolationnisme. Quant à la culture , la cause est entendue, vous n’êtes que des barbares : digests, Colli
34 r un institut de recherches, d’enseignement ou de culture , en Europe, quelqu’un propose de faire appel, pour les finances, « à
35 he sa méfiance ou son hostilité à l’endroit de la culture américaine, à tel point que tout institut que l’on croit à tort ou à
36 tudes de parasites. On veut bien faire état d’une culture supérieure et de ses antiques traditions, mais on refuse d’en payer l
37 ce ne sont pas les mêmes qui, en Europe, font la culture et ont l’argent. Mais globalement, la situation se présente ainsi aux
38 s donateurs virtuels proposent à des instituts de culture de s’occuper de la « productivité », à des économistes d’établir des
39 e l’Europe doivent être choisis au même niveau de culture et de responsabilité : cessons de comparer, comme on le fait couramme
40 s que faisait courir à la santé de notre pays une culture américaine qui attaque à leurs racines l’originalité et la cohésion m
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
41 de l’Unesco, ne révèle certes pas une crise de la culture , mais bien du principe même des organismes culturels dépendants de la
42 ur cet objet ; non seulement chez les « hommes de culture  », qui savent mieux de quoi il s’agit, tout en doutant parfois qu’il
43 estion. Car l’Unesco n’a jamais prétendu faire la culture , ou faire de la culture. L’Unesco veut aider la culture, et plus enco
44 jamais prétendu faire la culture, ou faire de la culture . L’Unesco veut aider la culture, et plus encore aider les peuples à s
45 e, ou faire de la culture. L’Unesco veut aider la culture , et plus encore aider les peuples à se cultiver, non point d’ailleurs
46 on dans les masses, serait vraiment une aide à la culture . Quel est le gouvernement qui peut aider ainsi ? Servitudes de la
47 nement qui peut aider ainsi ? Servitudes de la culture organisée Il y eut jadis des princes et dictateurs mécènes. Il y e
48 eurs industries déficientes. Si l’on croyait à la culture comme on croit au pouvoir électoral des bouilleurs de cru, par exempl
49 font tout de même une grosse somme. Les hommes de culture , comme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne pourrait pa
50 n pourrait entretenir 130 centres européens de la culture (un vrai cauchemar) ; ou décerner 3000 grands prix de littérature, d’
51 es et imaginables, supposerait que l’on traite la culture comme but en soi, non comme annexe d’une politique. Et nous venons de
52 dre national ne correspond pas aux réalités de la culture  : celle-ci s’est toujours faite par un jeu de libre-échange qui ne te
53 n point mondiaux. 2. Centralisé. La réalité de la culture ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni dans la nation, ni dans les
54 des pressions d’un ordre différent de celui de la culture . Il suppose certes des liaisons multipliées entre foyers de création.
55 que l’initiative véritable, dans le domaine de la culture , appartient en fait aux petits groupes, à de petits exécutifs spécial
56 , et trop abstrait des conditions concrètes de la culture dans son état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait v
57 n soulignerait ces deux points : 1. En matière de culture , les intéressés seuls sont juges de leurs besoins. Qu’on leur laisse
58 efficace aussi pour préserver les entreprises de culture de toute ingérence politique. 2. Sur la base des initiatives émanant
59 d’arbitrage entre les intérêts spécifiques de la culture et les intérêts généraux des populations. Un régime de consultations
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
60 che est une action mondiale pour la liberté de la culture , c’est-à-dire : pour la liberté dont la culture est une des principal
61 a culture, c’est-à-dire : pour la liberté dont la culture est une des principales conditions ; et pour la culture, dont la libe
62 e est une des principales conditions ; et pour la culture , dont la liberté est le résultat principal. Je rappellerai tout d’abo
63 voilà nos raisons de reprendre confiance dans une culture , que ceux qui en sont indignes, et qui le prouvent par là même, ont v
64 s-vous ? N’est-elle pas une partie décisive de la culture au sens moderne ? Certes, la question des rapports entre la science e
65 On comprend que le Congrès pour la Liberté de la Culture ait pris l’initiative de convoquer l’assemblée d’aujourd’hui. Son but
66 re organisée par le Congrès pour la liberté de la culture a réuni plus de cent savants de premier plan, venus de dix-neuf pays.
67 comité exécutif du Congrès pour la liberté de la culture . Preuves publiera ultérieurement un compte rendu des séances au cou
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
68 n préalable à toute restauration des cadres d’une culture nouvelle et des bases d’un langage commun. Puis M. van Kleffens, en j
69 ent sauver par la fédération le meilleur de notre culture  : non point la tolérance indifférente, mais le sens des tensions féco
70 ilité : il s’agit de nous voir responsables d’une culture bien particulière, dont les principes nous sont communs depuis des si
71 cipes nous sont communs depuis des siècles. Cette culture est le cœur d’une civilisation qui, elle, est devenue vraiment univer
72 le meilleur et pour le pire. Afin de sauver cette culture menacée par les chocs en retour d’une civilisation qu’elle a fondée,
73 de vingt-quatre nations qu’englobe et vivifie une culture millénaire, on tuerait cette Europe en l’unifiant, mais elle mourrait
74 on aux manifestations locales et régionales de la culture . M. Schuman déclare que ce dernier point peut être illustré par l’ex
75 . Ceci dénote un abaissement catastrophique de la culture théologique dans notre monde, pour ne rien dire de la philosophie, de
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
76 qui tiennent la clé de ce problème vital pour la culture sont bien moins les compositeurs que ceux qui font les programmes des
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
77 tant, il s’agit du même mythe. Par le moyen de la culture et des modèles qu’elle offre au sentiment, ce mythe a pénétré nos vie
11 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
78 s esprits divers, il n’y a, dans l’ensemble d’une culture , qu’oscillations et alternances sans progrès, monismes séquestrés, sc
12 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
79 . On sait que ce rêveur incurable, bricoleur sans culture ni génie, cherchait à construire une « locomotive routière » qui ne f
80 le vertige. Nous sommes au seuil des temps où la culture va devenir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été, mais cela se
81 dant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture . Or il se trouve précisément que l’Occident a décuplé ou centuplé pen
82 lé pendant ce siècle les instruments et moyens de culture . On y publie plus de livres que jamais et à vil prix : les bibliothèq
83 t à vil prix : les bibliothèques et les foyers de culture locaux se généralisent ; toute la peinture mondiale peut venir sur no
84 ité, ou nocivité relative de cette invasion de la culture , nul ne saurait en préjuger : je dis seulement que tout y mène pour l
85 ue tout nous mène vers une ère religieuse. Car la culture n’est en fin de compte qu’un prisme diffracteur du sentiment religieu
86 reflets épars du dogme et de la liturgie dans la culture dont il est imprégné. Voilà pourquoi la connaissance des dogmes et de
87 u’elles s’en priveront. Mais je vois aussi que la culture répand déjà, dans un public naguère totalement ignorant de ce genre d
13 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
88 isie missionnaire, ont détruit les « splendides » cultures des Indiens, des Aztèques et des Incas, et nos deux-cents familles on
14 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
89 çais, allemands ou italiens par leur langue, leur culture et leurs affinités, la guerre des autres serait leur guerre civile. Q
15 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
90 les qui se reconnaîtront les héritiers d’une même culture embarqués dans la même aventure. Qu’on ne chicane pas sur les frontiè
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
91 la convocation d’un grand concile œcuménique des cultures en présence dans le monde du xxe siècle. Elle demande des années d’é
17 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
92 par exemple. Les grands travaux, les routes, les cultures , le commerce. Sachez que la politique en France est conçue comme une
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
93 aimons n’est-elle pas avant tout un grand fait de culture , une civilisation ? C’est cela qu’il faut sauver. C’est cela qui la s
19 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
94 e complaisance à l’intérieur d’un groupe ou d’une culture en plein essor. Elle a toutes chances de se manifester chez ceux qui
95 enait plus qu’à toute autre, qu’il s’agisse d’une culture , d’une cause ou d’une vie individuelle. Je ne dis rien des délices cl
96 une décadence Que dit-on lorsqu’on parle d’une culture décadente ? Rien de certain tant qu’elle n’a pas été réduite au silen
97 ar une « barbarie » durable, ou remplacée par une culture plus haute. Car auparavant, ses périodes dites par certains de décade
98 critères de décadence d’une civilisation ou d’une culture  : l’imitation plus faible ou la répétition vulgarisée prenant le pas
99 moins la tendance à subir les influences d’autres cultures au lieu de les influencer ; la perte du contact vivant avec les origi
100 e contraire. Car si l’Europe n’imite aucune autre culture , même pas le passé de la sienne, nous voyons toute la Terre imiter se
101 Sacré hiératique ou cyclique. Quelle est l’autre culture ou civilisation qui propose aujourd’hui plus et mieux, avec quelques
20 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
102 de sa circonférence (l’aire du rayonnement de sa culture ) mettons qu’elle est égale à celle de la planète : littéralement tout
103 les physiciens nucléaires, les bureaucrates et la culture , la cour de justice et la mode. Or si l’on ne veut penser qu’un « Par
104 au contraire des plus conformes au génie de notre culture toujours ouverte vers l’universel. En fouillant le sol de ce plateau
21 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
105 rréalité des querelles politiques dans ce pays de culture . Il se trouve aujourd’hui que le fédéralisme représente un effort ver
22 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
106 quand j’écrivais L’Amour et l’Occident , qu’une culture trop consciente de ses fins et moyens, c’est-à-dire trop sociologique
23 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
107 irituelle…, épanouissement de la science et de la culture , réalisation du rêve humain d’une vie heureuse, d’une vie sans chômeu
24 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
108 où le désarroi du « Congrès pour la liberté de la culture  », qui avait « mis en avant », il y a dix ans, la liberté, mais qui d
109 ux, s’écriait alors Guido Piovene93, « l’homme de culture a sa place dans la cité comme instrument d’une politique, comme moyen
110 on organisée par le Congrès pour la liberté de la culture en 1953. av. « Sur la détente et les intellectuels (Le point de vue
25 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
111 is termes formant notre titre : Congrès, Liberté, Culture . Vous verrez à quel point ces trois termes s’appellent et s’impliquen
112 scipliné mais un simple rassemblement d’hommes de culture qui se veulent à la fois libres et responsables devant eux-mêmes et d
113 es matérielles, bouleversent et oppriment tant de cultures traditionnelles mal préparées à les assimiler. Elles viennent enfin,
114 ssitôt pour l’occuper. C’est ici qu’intervient la Culture , ou, en tout cas, qu’elle doit et peut intervenir. Vous avez lu et en
115 de banalités, souvent exactes d’ailleurs, sur la culture et ses définitions, que là aussi vous me permettrez d’être assez bref
116 à quelques traits définissant la conception de la culture que je vois pratiquée par ce Congrès. Le pire danger, c’est donc l’ab
117 entiment de l’absurdité d’une vie sans but. Or la culture , c’est justement l’ensemble des activités proprement humaines qui don
118 humaines qui donnent un sens à notre vie. Car la culture , c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie, des connaissan
119 s vitaux. Et alors se révèle l’autre aspect de la culture , qui n’est plus seulement transmission mais critique et rupture s’il
120 initiation mais invention. Ces deux aspects de la culture peuvent devenir également dangereux pour l’homme et pour sa liberté r
121 tradition et innovation représentent ensemble la culture vivante, celle qui peut rendre un sens à l’existence humaine. Or il s
122 e. Pour que notre vie ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de ce temps des ensembles intelligible
123 utre part entre les représentants des cinq ou six cultures continentales qui vivent dans le monde d’aujourd’hui : leurs confront
26 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
124 u monde en raccourci » et, sans le mythe, « toute culture est dépossédée de sa force naturelle, saine et créatrice ; seul un ho
125 tellé de mythes parachève l’unité d’une époque de culture . Le seul mythe peut préserver de l’incohérence d’une activité sans bu
27 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
126 ule pourra faire face aux tâches mondiales que la culture occidentale doit assumer. Encore faut-il que quelques-uns se mettent
28 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
127 es (CERN) à Genève, la Fondation européenne de la culture , à Genève également (aujourd’hui à Amsterdam), et une série d’initiat
128 éducateurs, des historiens, des spécialistes des cultures d’outre-mer, etc. La première chaire européenne est créée en 1957 par
129 ausanne. Une nouvelle conférence européenne de la culture , sur le thème « l’Europe et le monde », se tient à Bâle en septembre
130 eprésentants de l’industrie, et quelquefois de la culture , croient distinguer dans les projets d’Europe unie une « politique d’
131 omaines de l’administration, de l’économie, de la culture en général et de la recherche en particulier. Bergson l’avait déjà re
132 ntales, austères ou savoureuses, cette densité de cultures différentes, et tant d’histoire présente en tous ses âges, du couvent
29 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
133 Europe prenait de son destin et des valeurs de sa culture mise au défi par les ambitions (apparemment) contradictoires des deux
134 er Charles Morgan veut qu’on s’en remette pour la culture aux gouvernements (ceux du Pacte de Bruxelles) mais l’ancien ministre
135 ur l’union économique et politique sur l’unité de culture déjà existante et sur les droits de la personne, antérieure et supéri
30 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
136 tats-nations n’existent pas dans l’histoire de la culture , et que les « cheminements de l’esprit » dont parlait Robert Schuman
137 ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a pas de «  cultures nationales », en dépit des manuels scolaires, il n’y a que des divisi
138 s opérées après coup dans l’ensemble vivant de la culture européenne. Et les diversités que nous devons respecter ne sont pas c
139 la fédération exprimera l’unité millénaire de sa culture . Dira-t-on que ce programme est révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr 
140 ue tous les Européens participent d’une “unité de culture ” qui englobe, dans une communauté devenue de plus en plus complexe au
141 explique ici pourquoi et comment cette “unité de culture non unitaire” doit se traduire en termes de structures politiques grâ