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des sujets variés en apparence : protestantisme,
culture
, neutralité, fédéralisme et défense de la Suisse. Si je me décide à r
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ient ensuite une conférence sur la Bataille de la
culture
: synthèse rapide des éléments sociaux, culturels et spirituels qui d
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devant lequel je m’étais engagé à disserter de la
culture
… Un sentiment d’absurdité et d’impuissance m’envahit. Quel rapport po
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e salle bien chauffée, et je leur parlerais de la
culture
… Quel sens pouvait avoir une conférence, au milieu des angoisses et d
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je voudrais vous dire ici. En effet : ou bien la
culture
est une affaire d’agrément, un ensemble de spécialités paisibles, un
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sque la situation devient sérieuse ; — ou bien la
culture
est action, création et bataille réelle, et alors il faut en parler,
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it est significatif. Il prouve que nous tenons la
culture
pour quelque chose d’un peu moins sérieux que l’action, ou que la gue
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se qui met en question les fondements mêmes de la
culture
en Occident. Je voudrais vous montrer ce soir que cette crise n’est p
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lle bien plus vaste, la millénaire bataille de la
culture
. L’adversaire est en nous S’il y a bataille, c’est donc qu’il y
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de confondre l’un des partis avec la cause de la
culture
, l’autre étant le parti de l’anti-culture. Ce genre d’opposition est
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, et avant tout, de la reconnaître14. Défendre la
culture
contre elle-même et contre nous ; attaquer ses ennemis en nous ; voil
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t constaté pareil écart entre les créations de la
culture
et les produits de consommation destinés à l’usage des masses. Tel gr
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travailleront pour la paix. Mais l’état de notre
culture
est tel que l’invention sera utilisée pour détruire cette paix, préci
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méchanceté des hommes : c’est l’esprit même de la
culture
moderne, et son défaut de sagesse générale qui se trouve ici mis à nu
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ce fondamental de notre société et aussi de notre
culture
: c’est une absence totale de vues d’ensemble. Ce qui nous manque abs
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de la guerre. Le divorce a été prononcé entre la
culture
et l’action, entre le cerveau et la main. Les résultats de ce divorce
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is le plus décisif, sans doute, est celui-ci : la
culture
apparaît aujourd’hui comme une activité de luxe, et l’action seule es
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uve tout naturel de se priver de dessert. Oui, la
culture
est devenue pour nous quelque chose comme une friandise. Elle n’est p
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essor fulgurant de l’action ? Et que va faire la
culture
? Il semble que la société devienne trop gigantesque pour être dominé
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ous allons découvrir le grand ennemi intime de la
culture
, c’est chez les philosophes et les penseurs qu’il s’est d’abord manif
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rejoignons le temps présent. Dans une cité où la
culture
n’a plus en fait l’initiative, ce sont les lois de la production et d
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s nécessités à notre pensée impuissante. Quand la
culture
ne domine plus l’action, c’est l’action qui domine la culture, mais u
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omine plus l’action, c’est l’action qui domine la
culture
, mais une action qui ne sait pas où elle va ! Et la société à son tou
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t rien dans le monde de l’esprit. Et dès lors, la
culture
en chômage se corrompt rapidement, s’asservit. Je vous donnerai un ex
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tidiennement. Le fondement et le symbole de toute
culture
, c’est le langage. Or nous assistons aujourd’hui à une extraordinaire
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res, c’est la raison humaine, ou l’ensemble de la
culture
. Pour celui-ci, l’esprit signifiera le luxe des délicats, et pour cet
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ve à une pareille décadence des lieux communs, la
culture
est à l’agonie. Mais en même temps, la vie sociale et politique devie
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ent à hauteur d’homme ? Un monde où la pensée, la
culture
et l’esprit, soient de nouveau capables d’agir ? Et quelle est l’atti
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onnelle. Voici donc le dilemme où nous placent la
culture
actuelle et le monde actuel : ou bien tu veux rester toi-même, mais a
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les intellectuels que chez les amateurs de vraie
culture
, les lecteurs, le public cultivé. Car c’est de ce changement d’état d
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e repenser une société. Raisons d’espérer : la
culture
et les groupes Je voudrais vous dire, maintenant, les raisons que
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premiers succès remportés, dans la bataille de la
culture
moderne, par l’esprit créateur sur l’esprit fataliste. Ce qui paralys
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particulièrement libérateur pour la pensée et la
culture
en général, dans notre époque totalitaire. Nul n’ignore, en effet, qu
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e, que c’est encore et de nouveau possible. Notre
culture
libérée de la superstition des lois fatales peut envisager de nouveau
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ansformations sociales qu’il provoquait. Comme la
culture
, elles ont renoncé à diriger, à avertir, à orienter. Et c’est là le s
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sont le type même des groupes au sein desquels la
culture
d’Occident a toujours trouvé ses mesures. Bien d’autres groupes, je l
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du problème, c’est de prévoir pour la cité et la
culture
une structure fédéraliste. Le fédéralisme, en effet, suppose des peti
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cte qui la rend sérieuse. Refaire un monde et une
culture
sur la base de la diversité des personnes et des vocations, c’est auj
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çon fatale du gigantisme et de la démission de la
culture
. C’est la faillite des systèmes centralistes et de l’esprit d’uniform
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lement valables pour ceux qui veulent défendre la
culture
, et pour ceux qui veulent rester Suisses. La guerre actuelle m’appara
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iste en politique et dans tous les domaines de la
culture
, le seul avenir possible de l’Europe. Le seul lieu où cet avenir soit
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atastrophes cosmiques. La vie de la cité et de la
culture
, ce sera toujours une bataille. Entre l’esprit de lourdeur, comme dis
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groupant sous trois chefs principaux : opinions,
culture
et armée. 1. L’opinion suisse, telle que la traduisent nos journaux e
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juger dans une perspective européenne. (Nos trois
cultures
nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque mesure.) Ma
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c’est cela que nous sommes dès maintenant. 2. La
culture
. Je ne l’envisagerai ici que sous l’angle particulier de nos responsa
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avec raison sur le fait que nous n’avons pas une
culture
nationale unifiée, mais des cultures diversifiées, régionales ou étra
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avons pas une culture nationale unifiée, mais des
cultures
diversifiées, régionales ou étrangères. Une fois de plus, c’est là no
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y perdons ce qui fait notre valeur propre dans la
culture
de langue française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts
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. Et surtout qu’on ne déplore pas le fait que les
cultures
des Suisses ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelqu
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t que les cultures des Suisses ne forment pas une
culture
homogène. Elles forment quelque chose de moins grandiose, mais peut-ê
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peut-être de plus conforme à l’essence même de la
culture
: un microcosme des valeurs que les nations qui nous entourent ont il
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attement du cœur de l’Europe. Vouloir créer une «
culture
suisse », ce serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’i
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e notre grandeur culturelle est de n’avoir pas de
culture
suisse, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-d
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n’avoir pas de culture suisse, mais seulement une
culture
européenne ? On nous a donné par-dessus un Jérémie Gotthelf et un Ram
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n. Mais deux poètes « enracinés » ne font pas une
culture
suisse. Ce sont deux vocations isolées, et la culture suppose une sui
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ure suisse. Ce sont deux vocations isolées, et la
culture
suppose une suite, un progrès, un milieu, un écho. Je me représentera
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fait, par le moyen de la Suisse, une assez belle
culture
européenne25. Je ne vois pas pourquoi nous douterions d’une tradition
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uffons dans le moyen ; mais au niveau de la vraie
culture
, nous pouvons être les moyens de la grandeur future de l’Europe. (Il
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on pourrait apporter à nos institutions de haute
culture
, à nos savants, artistes ou écrivains, les moyens d’assurer au pays u
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té du budget militaire, un important budget de la
culture
. Je ne dis pas de l’instruction, mais de la culture. Et je l’appeller
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lture. Je ne dis pas de l’instruction, mais de la
culture
. Et je l’appellerais volontiers le budget de la conscience fédérale.
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asepsie qui tue les germes de toute création. (La
culture
suppose plus de folie, suppose des contaminations multipliées, des in
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ons fécondes entre les êtres, une circulation des
cultures
, une respiration des âmes. Et ceci qui est le plus important : des po
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e Ferrero ou Thibaudet ; agence de liaison de nos
cultures
grâce à la très remarquable Revue de Genève de Robert de Traz ; cen
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plus grande méfiance à l’endroit de la véritable
culture
. Ils ont horreur de tout ce qui leur paraît compliqué. Ils jugent sus
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e l’État ; intellectuellement à l’une des grandes
cultures
voisines ; etc. et cela en toute conscience et authenticité ; non seu
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temps celles de la religion des citoyens, de leur
culture
, de leur honneur, de leur amour… sinon de leur avidité. Construire la
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i, il y a longtemps, tout au haut de la pente… 6.
Cultures
. — C’est quand on doute de soi qu’on a peur du voisin. Les Romands qu