1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 in qu’on nomme Europe. Il conditionne aussi notre culture . Et nous allons voir qu’il traduit, et parfois aussi qu’il trahit, la
2 rope a dominé le monde pendant des siècles par sa culture d’abord, dès le Moyen Âge, par sa curiosité et son commerce à l’époqu
3 donc en propre ? Un monopole unique : celui de la culture au sens le plus large du terme, c’est-à-dire : une mesure de l’homme,
4 e cette Europe, de ses complexités vitales, de sa culture . Une analyse sociologique assez grossière suffit à révéler dans tout
5 ruines, des préjugés sociaux, et des habitudes de culture périmées, ou peut-être perverses, comme le pensent et le disent nos v
6 ion de l’homme. À l’origine de la religion, de la culture et de la morale européennes, il y a l’idée de la contradiction, du dé
7 lement que leurs raisons ne sont pas celles de la culture  ; que la culture suppose la libre discussion, en vue d’un engagement
8 raisons ne sont pas celles de la culture ; que la culture suppose la libre discussion, en vue d’un engagement plus authentique
9 , à hauteur d’homme, traduisant dans la vie de la culture , comme dans les structures politiques, les mêmes tensions fondamental
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10 , la richesse de l’Europe et l’essence même de sa culture seraient perdues si l’on tentait d’unifier le continent, de tout y mé
11 ts ou serviles dans le domaine des mœurs et de la culture , elle y perdrait autant que nous. L’Europe a dépassé le stade de l’in
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12 xquelles on voudrait la réduire. L’Europe est une culture , ou elle n’est pas grand-chose. J’emploie ici le mot culture au sens
13 elle n’est pas grand-chose. J’emploie ici le mot culture au sens le plus large et humain, celui qu’illustre justement, aux yeu
14 entier, notre existence. Pour nous, Européens, la culture véritable naît d’une prise de conscience de la vie. Se cultiver, béné
15 nscience de la vie. Se cultiver, bénéficier de la culture , prendre une part à sa création, cela signifie d’abord pour chacun de
16 . Il est typique de l’Europe d’aujourd’hui que la culture y soit encore un but, une fin en soi et non pas un moyen. Ailleurs, c
17 Pour nous Européens, tout au contraire, c’est la culture qui exprime le sens humain de la vie politique et de l’économie ; c’e
18 er — d’évaluer leurs résultats. La primauté de la culture appartient donc à la définition de l’Europe. En second lieu, il n’est
19 mieux dire, son unité d’attitude vis-à-vis de la culture , se nourrisse de diversités. En effet, élargir et approfondir la conc
20 s l’originalité de l’Europe et la fécondité de sa culture . Et l’un des buts de la fédération, c’est de la sauver. Mais par suit
21 ssi indispensables que les nations à la vie de la culture et à la liberté, ces diversités à leur tour tendent à devenir des div
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22 Congrès de l’Europe consacrée aux problèmes de la culture , je terminai mon rôle de rapporteur de la commission culturelle par l
23 es (politique et économique) une commission de la culture . Et cela aussi ne s’était jamais vu. Ce simple fait, qu’établit à vos
24 e congrès ont senti la nécessité de considérer la culture comme autre chose qu’un ornement, qu’un masque plus ou moins élégant,
25 hommes vraiment désirent ? C’est à l’esprit, à la culture , ont-ils pensé, qu’il incombe de répondre d’abord. Et c’est pour essa
26 ne notion proprement européenne de l’homme, de sa culture , de son sens de la vie, c’est quelque chose de secondaire et qu’on pe
27 u rapport de la commission, sur la primauté de la culture dans le complexe européen. « Si notre commission — disais-je en concl
28 l’on prend le mot dans son sens le plus large. La culture véritable n’est pas un ornement, un simple luxe, ni un ensemble de sp
29 te, c’est à l’esprit de ses habitants, c’est à sa culture qu’il le doit. 5. La création, la transmission et l’élaboration de la
30 création, la transmission et l’élaboration de la culture n’ont jamais été, en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une n
31 s l’originalité de l’Europe et la fécondité de sa culture . Mais par suite de la collusion de la nation et de l’État, fixant les
32 ssi indispensables que les nations à la vie de la culture et à la liberté, ces diversités à leur tour tendent à devenir des div
33 iés. Mais pour cette fin précise les instituts de culture mondiaux couvrent un terrain trop vaste, tandis que les instituts nat
34 de rencontre aux porteurs et aux créateurs de la culture occidentale, afin qu’ils puissent examiner ensemble les grandes quest
35 en même temps d’accueil aux apports de toutes les cultures . C’est donc dans l’intérêt de l’humanité entière qu’au milieu de la c
36 que, pour cette fin précise, les organisations de culture mondiales, comme l’Unesco, couvrent un champ trop vaste, tandis que l
37 frir un lieu de rencontre aux représentants de la culture , afin qu’ils puissent exprimer un point de vue proprement européen su
38 es travaux de toutes les assemblées et centres de culture  ; B) que soit créé un Centre européen de l’enfance et de la jeunesse