1
rises de conscience successives de notre unité de
culture
, des temps homériques à nos jours. Au cours de ces trois millénaires,
2
ue sous de tels hommes la terre reste encore sans
culture
, autant par l’inertie de leur tempérament, que par la crainte des rav
3
iques, économiques et sociales, — nous dirions la
culture
, en un mot. « Personne ne connaissait l’Europe aussi bien qu’Æneas Si
4
: première esquisse de cette définition de notre
culture
par ses trois sources principales, Athènes, Rome et Jérusalem, dont V
5
’effémination. La connaissance de la nature et la
culture
des arts aussi utiles qu’agréables, donnent aux hommes la connaissanc
6
graphes modernes, comme Rabbe. L’historien de la
culture
Paul Hazard a décrit mieux que personne, de nos jours, ce phénomène d
7
Sur la puissance de l’esprit et l’atout que sa
culture
représente pour l’Europe : On ne peut pas dire que les lettres ne so
8
se d’esprits cultivés. C’est donc l’Europe de la
culture
— comme nous dirions aujourd’hui — la société des esprits libérés qui
9
habitants ont atteint à peu près au même degré de
culture
et de perfection. La prépondérance continuera de passer successivemen
10
trie des arts et des sciences, le continent où la
culture
a atteint son apogée et qui a conquis pour toujours l’hégémonie, bien
11
terres fermes de la planète » qui n’a dû qu’à sa
culture
de dominer le monde. Cette hégémonie durera-t-elle ? L’Amérique ne va
12
agrandissement. Alors, l’État qui a la plus haute
culture
(« der auf der Höhe der Kultur steht ») et qui ne saurait être que la
13
e patrie des Européens chrétiens ; il imposera sa
culture
, par la guerre s’il le faut, aux peuples du reste du monde, et la Sci
14
nisation mondiale se prépare et les progrès de la
culture
universelle s’intensifient peu à peu ; et selon la même règle, cette
15
itutions de l’unique République universelle de la
culture
, qui comprendra tous les peuples. À l’expansion colonialiste, respon
16
jour, selon Fichte, l’expansion triomphale de la
culture
européenne, portée par la Science et libérée de tout impérialisme. No
17
eul moyen de « s’élever au plus haut niveau de la
culture
européenne » ; pour les seconds, il s’agirait d’une abdication de leu
18
les avantages respectifs de l’ancienneté de notre
culture
et de la nouveauté de l’american way of life. On ne saurait s’en éton
19
forte et plus ardente aux degrés inférieurs de la
culture
. Or, il est un degré où elle disparaît complètement et où l’on est en
20
on voisine comme si c’était le nôtre. Ce degré de
culture
répondait à ma nature et je m’y étais solidement fixé longtemps avant
21
ant d’être parvenu à la soixantaine176. C’est la
culture
qui a fait la véritable unité de l’Europe, et c’est la politique idéo
22
, etc. Par quoi est-elle grande, sinon par cette
culture
du peuple, … qui a également imprégné toutes les parties de l’empire.
23
ion politique trop poussée nuise à cette unité de
culture
qui ne saurait prospérer que dans la diversité : tout ce qu’il dit de
24
raditionnelles, succédant au monde européen de la
culture
. (Une fois de plus, le stade politique est survolé). Mais il ne se ré
25
se félicite d’avoir encore vécu dans l’âge de la
culture
, comme « l’un des derniers d’une époque qui ne reviendra pas de si tô
26
n monde tout nouveau pour lui : cette inestimable
culture
, née depuis tant de siècles, développée, répandue, gênée, opprimée, j
27
ne démonstration remarquable de la nocivité de la
culture
pour le sens de l’invisible, à tout le moins de la nocivité temporell
28
s de la nocivité temporelle d’un certain degré de
culture
… […] Les insurgés prirent avec raison le nom de protestants, car ils
29
aires, comme la pierre de touche de la plus haute
culture
— l’enthousiasme pour cette magnifique et grandiose philosophie et pl
30
e de l’Europe » qui va s’ouvrir librement à notre
culture
, mais bien l’Asie et l’Amérique… Franz von Baader (1765-1841), philos
31
tre le siège le plus favorable de la vie et de la
culture
de l’Humanité. Cette Europe, libre et riche, n’existerait donc pas et
32
t à peu près le même partout. Les rudiments de la
culture
étaient déjà connus, l’agriculture était répandue et quelques pays av
33
siècle dernier a considéré que l’excellence de la
culture
consistait à nier les différences entre Anglais, Français, Allemands
34
ntiment, voire l’homme de la femme. Mais la vraie
culture
doit s’en tenir à ceci : de même que la vie s’est développée dès l’or
35
nations, formant avec celles-ci une communauté de
culture
qui détermine leur vie spirituelle. Pour cette raison la nationalité
36
à ses yeux liée à la tendance à s’approprier la
culture
de l’Occident dans ses aspects matériels (in materieller Beziehung).2
37
e supériorité paradoxale, lui qui estimait que la
culture
n’est qu’un produit secondaire des processus matériels et quantitatif
38
ental qui représentait pour eux le type unique de
culture
et de civilisation.230 La Russie d’Alexandre, puis de Nicolas Ier,
39
enverse : du désert russe sortira le messie de la
culture
européenne : Il ne s’agit donc nullement pour nous de courir après l
40
une société, selon lui, ne conquiert que par sa «
culture
» le droit de jouer un rôle actif dans l’histoire mondiale. La primau
41
e configuration, dont Charlemagne, « prince de la
culture
», a créé la première unité. Sous la conduite des papes romains et de
42
unies que, si celles-ci venaient à l’emporter, la
culture
et la chrétienté mêmes seraient menacées.243 Sans doute a-t-il sous
43
endons pas exclusivement la religion ; les mots «
culture
» et « civilisation », eux aussi, ne désignent qu’incomplètement la c
44
s de patriotes assyriens… La race, la langue, la
culture
, définissent-elles à bon droit une nation ? La conscience instinctiv
45
ne, probablement, les remplacera. L’auteur de La
Culture
de la Renaissance et des Considérations sur l’Histoire universelle, l
46
histoire n’inclut pas dans son champ ceux dont la
culture
n’est pas embranchée sur celle de l’Europe, par exemple le Japon et l
47
ans la mesure où la part la plus importante de la
culture
fut jusqu’à présent une demi-barbarie, le « sens historique » signifi
48
nt de perfection, de maturité dernière dans toute
culture
et tout art, la marque propre d’aristocratie dans les œuvres et les h
49
rtes, les tendances nationales ont aussi servi la
culture
, en ce sens qu’elles ont permis de surmonter bien des obstacles qui,
50
de formation, d’essor, d’apogée et de déclin des
cultures
et des civilisations, il continue Hegel et préfigure Toynbee. Son gra
51
sivement peut-être) une théorie organiciste de la
culture
: chaque culture serait comparable à une plante, à un animal, et donc
52
e) une théorie organiciste de la culture : chaque
culture
serait comparable à une plante, à un animal, et donc destinée à mouri
53
Organicisme : comme les nations, selon Hegel, les
cultures
selon Spengler doivent réaliser leur idée formatrice, épanouir leur v
54
épanouir leur vocation, puis disparaître : Une
culture
naît au moment où une grande âme se réveille, se détache de l’état ps
55
table auquel elle reste liée comme la plante. Une
culture
meurt quand l’âme a réalisé la somme entière de ses possibilités sous
56
et contre la destruction de l’idée en lui. Chaque
culture
se trouve dans un rapport profondément symbolique et quasi mystique a
57
ibilités intérieures s’est réalisée au-dehors, la
culture
se fige brusquement, elle meurt, son sang coule, ses forces se brisen
58
extérieur, celui de la fin qui menace toutes les
cultures
vivantes ; — parmi ces déclins, le plus distinct, celui de « l’antiqu
59
plus que la puissance. Ainsi le drame d’une haute
culture
, tout ce monde merveilleux de divinités, d’arts, de pensées, de batai
60
hose. Mais nous, qu’un destin a placés dans cette
culture
, et à ce moment de son devenir, où l’argent célèbre ses dernières vic
61
de la Raison, du Progrès, de la Science et de la
Culture
, répugne à l’Espagnol « suressentiel et quichottesque » que veut être
62
ns, après avoir voyagé dans divers domaines de la
culture
européenne moderne et, seul avec ma conscience, je me demande : « Sui
63
l’Église et de l’Autorité : Voici ma thèse : la
culture
et la civilisation de la chrétienté — qui fut désignée pendant des si
64
e dépendait ayant été affaibli et dénaturé, notre
culture
devint une maison divisée contre elle-même. Cette mauvaise fortune s’
65
e monde ancien à l’instant de périr, et formé une
culture
nouvelle, quoique obérée par le déclin des sciences, des arts et de l
66
on de la foi catholique, ou l’extinction de notre
culture
.274 Cependant, un autre philosophe catholique, Jacques Maritain, to
67
mme de nouvelles conditions de vie ; la fin de la
culture
, ou au contraire le début d’une ère de développement ininterrompu. Ce
68
société sans classe — ou de la morphologie de la
culture
, qui en fait un processus soumis à des lois — ou de la philosophie do
69
fait, depuis les origines, le dynamisme de notre
culture
. Mais ils ne se réfèrent à l’Europe que comme au cadre naturel de leu
70
avec ces hommes qui, non seulement possèdent une
culture
cosmopolite, donnée par les jésuites, mais s’en font gloire et y voie
71
font gloire et y voient une valeur supérieure aux
cultures
étroitement nationales ; ces hommes dont Voltaire écrivait en 1767 qu
72
violemment enrayé par le xixe siècle au nom des
cultures
nationales ; en Allemagne, par les Schlegel, les Lessing, les Görres,
73
eptième PartieL’Ère des fédérations De l’Unité de
culture
à l’union politique Le Grand Dessein de Sully est un projet posthum
74
sa fameuse définition des trois sources de toute
culture
qui, selon lui, mérite d’être nommée « européenne ». Je considérerai
75
nous éprouvons les nombreuses insuffisances de la
culture
européenne moderne, nous nous demandons d’autant plus instamment : qu
76
ons d’autant plus instamment : que fut donc cette
culture
aux temps des origines, avant la corruption moderne ?280 Voici, sel
77
itique plaçait au centre la notion de Paideia, de
culture
, et remontait, en fait, à ce qui fut l’origine de l’humanisme isocrat
78
it pas une dignité particulière à l’homme et à sa
culture
, et prenait pour mesure de toutes choses non pas l’homme, mais Dieu [
79
irection, sens et consistance. Le fondement de la
culture
de l’Europe, c’est la découverte par les Grecs de la manière dont cet
80
et artificielle qui « achève » (en la tuant) la «
culture
» hellénique : Sans âme, sans philosophie, sans art, racistes jusqu’
81
Romains), se dressent comme une barrière entre la
culture
hellénique et le néant. Leur faculté d’imagination visant uniquement
82
ce que c’est. Telle est aussi la différence entre
culture
et civilisation286. Spengler ajoute, un peu plus loin : Les Romains
83
t invoqué. Deux grandes écoles d’historiens de la
culture
s’opposent, sur ce sujet, non sans violence, durant la période dite d
84
une branche de l’apologétique, et à idéaliser la
culture
médiévale pour exalter leur idéal religieux. En réalité, cette façon
85
ns la fin de l’unité européenne. Au contraire, la
culture
des pays de l’Ouest devint plus autonome, plus indépendante et plus o
86
sunion religieuse, l’Europe conserva son unité de
culture
, mais celle-ci eut désormais pour base une tradition intellectuelle c
87
t le gentilhomme, en tant que représentants de la
culture
occidentale, remplacèrent le moine et le chevalier. À quatre siècles
88
d’hui l’Europe est menacée de voir s’effondrer la
culture
séculière et aristocratique qui servit de base à la seconde phase de
89
ou tout au moins morale ; nous comprenons qu’une
culture
purement humaniste et occidentale ne nous convient plus ; nous ne pou
90
tre civilisation ne repose pas entièrement sur la
culture
laïque et les progrès matériels des quatre derniers siècles : l’Europ
91
elle, qui se développe rapidement en une forme de
culture
cohérente et systématique : les Grecs la nommèrent philosophie… Dans
92
ées relevant d’une seule et même conception de la
culture
. Naturellement, tout élément commun ne fait pas défaut. Cependant, la
93
aturité insuffisante. C’est le symptôme clé d’une
culture
restée en arrêt. Car, lorsque nous exécutons un acte utile, c’est par
94
ernelle.297 Et voilà pour la qualité, but d’une
culture
, mais qu’en est-il de sa puissance ? Elle dépend, en Europe, d’un heu
95
à Lausanne lors de la Conférence européenne de la
culture
(1949), Carlo Schmid ramène toutes nos valeurs à ce refus créateur de
96
e l’Europe prend d’elle-même et les valeurs de sa
culture
. Quant à Denis de Rougemont, il tentait d’évaluer les chances du géni
97
rope a dominé le monde pendant des siècles par sa
culture
d’abord, dès le Moyen Âge, par sa curiosité et son commerce à l’époqu
98
donc en propre ? Un monopole unique : celui de la
culture
au sens le plus large du terme, c’est-à-dire : une mesure de l’homme,
99
t d’efficacité. À l’origine de la religion, de la
culture
et de la morale européennes, il y a l’idée de la contradiction, du dé
100
, à hauteur d’homme, traduisant dans la vie de la
culture
, comme dans les structures politiques, les mêmes tensions fondamental
101
sons : « Si ceci doit mourir, puissent toutes les
cultures
mourantes avoir une aussi belle mort. » Mais crions aussi que, malgré
102
place à un point de vue purement kilométrique, la
culture
gréco-romaine se répandit, en son temps, sur le monde antique aussi l
103
monde antique aussi largement que de nos jours la
culture
occidentale. À une époque où la civilisation indigène des Amériques n
104
oir atteint et pénétré par le rayonnement de leur
culture
toutes les civilisations de la planète, dont ils avaient d’ailleurs c
105
n la forme et les dimensions. Cette emprise de la
culture
grecque, à partir du ive siècle avant Jésus-Christ, fut pour le mond
106
toutes ces questions… Je crois à la mission de la
culture
européenne, et j’ai foi dans son aptitude à contribuer à la solution
107
rel proprement dit. J’y crois, parce que seule la
culture
européenne a su allier la plus grande force révolutionnaire au sens h
108
tout en s’adaptant aux changements du moment. La
culture
européenne s’est soumise à l’épreuve sans fin qui consiste à « souten
109
t le présent, qui se manifeste déjà dans d’autres
cultures
, mettrait fin à toute continuité humaine. … Que l’on compare seulemen
110
rnit la meilleure preuve de ce que l’Europe et sa
culture
ont le droit de vivre. Peut-être ce « traditionalisme révolutionnaire
111
Le Rapt de l’Europe, méditation sur le sort d’une
culture
« dépossédée » de ses conquêtes par ce monde même qu’elle a suscité.
112
n ce qui concerne la signification positive de la
culture
européenne ; à plus de pessimisme en ce qui concerne le présent. Pour
113
en décadence que ne le suppose Spengler. Mais sa
culture
est beaucoup moins étanche qu’il ne l’avait imaginé, et par son énorm
114
énistique. Les lignes directrices analogues de la
culture
européenne semblent montrer plus de vigueur encore tandis que cette c
115
t montrer plus de vigueur encore tandis que cette
culture
s’universalise, et rien ne laisse prévoir une réaction comparable à c
116
En prolongeant les lignes et les problèmes de la
culture
européenne dans leur projection universelle, on pourrait estimer qu’i
117
moteur même, sur le plan où la distinction entre
culture
et civilisation disparaît ou s’atténue fortement. La technique n’appa
118
technique n’appartient pas au seul épiderme de la
culture
européenne ; elle s’est nourrie du suc intime, des aspirations spirit
119
ssance depuis le xvie siècle, de haute et unique
culture
depuis le vie siècle avant Jésus-Christ, est, je le crains, sur le p
120
t que technique peut également l’être en tant que
culture
. La discussion est essentielle, parce qu’elle nous invite à détermine
121
riques et vivantes du complexe organisme de notre
culture
: donc une forme fédéraliste. L’union politique suppose une prise de
122
mps la Russie et l’Amérique comme des colonies de
culture
européenne, puisqu’elles commencent à rivaliser avec l’Europe en popu
123
nt, avant qu’il nous soit possible de donner à la
culture
européenne la place qui lui revient dans la société internationale de
124
n se réclame d’une unité et d’une indépendance de
culture
qu’elle ne possède point et que chacune considère son lot de traditio
125
le fait qu’il identifie cette unité à l’unité de
culture
, laquelle dépasse les nations. Les vrais fondements de notre culture
126
épasse les nations. Les vrais fondements de notre
culture
sont non pas l’État national, mais l’unité européenne.310 C’est à d
127
oriographes de l’Europe considérée comme unité de
culture
. C’est pourquoi la plupart — de Dawson à Heer en passant par Halphen,
128
siècle à la prise de conscience de notre unité de
culture
, la conçoivent comme unité dans la diversité. Mais qu’entendent-ils p
129
qu’il y a en Europe, au-dessus des peuples et des
cultures
, une nouvelle réalité vivante : celle de l’Européen. En conséquence,
130
ation de nos peuples. D’une part, face aux autres
cultures
, nos oppositions internes se verront relativisées ; d’autre part, au
131
us les climats ; assez diverse pour présenter les
cultures
et les terrains les plus variés. Au point de vue physique, c’est un c
132
ur race, leurs us et coutumes et leurs lois, leur
culture
et leur religion. Là, il ne saurait y avoir trop de couleurs sur la p
133
relève de la civilisation et ce qui relève de la
culture
, pour mieux les réunir au bénéfice de l’homme. Elle doit créer un esp
134
estinés à la radio allemande) sur « L’Unité de la
culture
européenne ». Les rapports entre la culture et la politique y sont cl
135
de la culture européenne ». Les rapports entre la
culture
et la politique y sont clairement définis316 : La structure politiqu
136
: La structure politique d’une nation affecte sa
culture
, et inversement. Mais nos divers pays aujourd’hui s’intéressent trop
137
qu’ils ont trop peu de contacts sur le plan de la
culture
. Or, le fait de confondre culture et politique peut mener dans deux d
138
r le plan de la culture. Or, le fait de confondre
culture
et politique peut mener dans deux directions différentes. D’une part,
139
rendre une nation intolérante à l’égard de toute
culture
autre que la sienne propre, et lui donner le sentiment qu’elle doit o
140
qu’elle doit ou détruire ou refaçonner toutes les
cultures
avoisinantes. Une des erreurs de l’Allemagne hitlérienne a été précis
141
a été précisément de poser en principe que toute
culture
autre que la sienne était ou décadente ou barbare. Finissons-en avec
142
possible d’une confusion de la politique et de la
culture
, c’est l’idéal d’un État mondial dans lequel, pour finir, il n’y aura
143
quel, pour finir, il n’y aurait plus qu’une seule
culture
uniforme. Je ne critique pas tel ou tel projet d’organisation mondial
144
us elle sera parfaite, mieux cela vaudra. Mais la
culture
est autre chose : quelque chose qui doit pousser comme une plante. Vo
145
; et partiellement croissance liée à celle de la
culture
d’une nation donnée et se nourrissant d’elle — et dans cette mesure e
146
clair sur le sens que nous donnons à ce mot de «
culture
», de manière à faire clairement ressortir la distinction entre, d’un
147
utenu tout à l’heure qu’il ne saurait y avoir une
culture
« européenne » si les divers pays d’Europe sont isolés les uns des au
148
résent qu’il ne saurait pas davantage y avoir une
culture
européenne si ces divers pays sont ramenés à un état d’uniformité. No
149
cer ce que nous donne cette unité fondamentale de
culture
. Si nous dissipons ou si nous aliénons ce commun patrimoine culturel,
150
ait à quelque super-État. Quant à cette unité de
culture
toute nourrie de nos diversités, T. S. Eliot en donne un exemple d’au
151
et le plus fermé aux échanges318 : L’unité de la
culture
européenne est un sujet très vaste, en vérité, et nul ne devrait l’ab
152
uropéenne est co-extensive dans le temps, avec la
culture
européenne. Elle embrasse donc une période de vingt-six siècles (d’Ho
153
, lui aussi, dans une intégration à l’unité de la
culture
européenne : Peut-on défendre la culture française en tant que telle
154
é de la culture européenne : Peut-on défendre la
culture
française en tant que telle ? À cela, je réponds simplement : non. …
155
moyen de sauver les éléments essentiels de cette
culture
? Oui. Mais à la condition de reprendre le problème d’une façon entiè
156
u’aujourd’hui il ne peut plus être question d’une
culture
française, pas plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allema
157
stion d’une culture française, pas plus que d’une
culture
hollandaise ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la culture fr
158
se ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la
culture
française reste, il faut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grand
159
aut qu’elle soit intégrée aux cadres d’une grande
culture
européenne. Et il ajoutait, passant comme malgré lui à des conclusio
160
me la seule capable de sauver, dans son sein, les
cultures
de chaque pays en ce qu’elles ont de valable. C’est en visant à une u
161
es ont de valable. C’est en visant à une unité de
culture
européenne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité
162
unité de culture européenne que nous sauverons la
culture
française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera
163
verons la culture française ; mais cette unité de
culture
n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si elle ne se place p
164
ssi radicaux, voilà ce dont nulle autre région ou
culture
ne fournit d’exemples, hors des deux millénaires et demi d’histoire e
165
et l’air, l’eau et le feu) les constituants d’une
culture
vivante, et plus spécifiquement, d’une culture européenne. La continu
166
ne culture vivante, et plus spécifiquement, d’une
culture
européenne. La continuité sans changement caractérise quelques-unes d
167
et 56-60. 316. Notes towards the Definition of
Culture
, Appendice : The Unity of European Culture, Faber et Faber, Londres,
168
furent présentés à la Conférence européenne de la
culture
, Lausanne, 1949. 321. Cf. plus haut la citation de Stephen Spender.