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ays du monde, tour de force technique « à base de
culture
», c’est-à-dire de science appliquée, et j’ajouterai : de savoir-fair
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ée aux mœurs violentes, et les vieilles villes de
culture
et de commerce de Genève, Saint-Gall et Bâle furent d’abord des terre
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tés les plus hétérogènes de l’existence : langue,
culture
, race, religion, mœurs, droit, économie et parti politique au pouvoir
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as celles des régions économiques ; et celles des
cultures
ne sont même pas celles de la Confédération, qu’elles débordent très
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ne sociale, l’enseignement aux trois degrés et la
culture
en général. « Dem Bund die Kanonen, die Kultur den Kantonen » (les ca
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ur den Kantonen » (les canons à la fédération, la
culture
aux cantons), écrit un de nos bons publicistes, en un raccourci perti
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e de civisme, d’égalité, de virilité, et aussi de
culture
physique. Un grand nombre d’instituteurs deviennent officiers, et tou
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que la supériorité technique suisse est à base de
culture
: le fameux Polytechnicum de Zurich, dont la réputation est mondiale,
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es villes de Suisse, des centres de langues et de
culture
européenne dans six ou sept pays, des clubs de disques, de livres et
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sième partieLa morale quotidienne et le climat de
culture
ou comment on vit dans une fédération Cette beauté bien drue d’éne
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ce poste : « Instruction, distraction ». C’est «
Culture
et loisirs » en France, la nuance est significative. Quant au goût de
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s, et c’est très bien. Mais dans le domaine de la
culture
, cet égalitarisme jaloux et tatillon présente les plus sérieux inconv
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hez eux. Lucien Febvre, admirable historien de la
culture
, écrivait à propos de la Suisse : Pays de gens moyens, oui. Mais qu
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c’est la formule parfaite. Ainsi, pour l’homme de
culture
en tant que tel, le stade national est sauté. Cas unique, dans l’Euro
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stion centrale de la « situation suisse » dans la
culture
. De la culture dans une fédération, ou la pluralité des allégeance
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la « situation suisse » dans la culture. De la
culture
dans une fédération, ou la pluralité des allégeances Pour qu’il y
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la pluralité des allégeances Pour qu’il y ait
culture
en général — au sens occidental et moderne du terme —, il faut une va
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e mesure ; sans quoi l’on ne saurait parler d’une
culture
cohérente et distincte au sein de la culture humaine. Il faut donc à
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’une culture cohérente et distincte au sein de la
culture
humaine. Il faut donc à la fois l’Un et le Divers, une très riche div
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l’Europe entière. L’Europe est la seule unité de
culture
, organique et complète, à laquelle nous puissions nous rattacher dire
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a chance, ou le malheur, d’avoir une soi-disant «
culture
nationale », intermédiaire entre l’Europe et nos cités. Je bute ici s
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e rattachent à l’une ou l’autre des trois grandes
cultures
nationales voisines. Pour que cela soit vrai, il faudrait tout d’abor
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rai, il faudrait tout d’abord que le concept de «
culture
nationale » corresponde à des réalités, et si possible culturelles. O
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dée qu’il y aurait en Europe un certain nombre de
cultures
nationales, bien distinctes et autonomes, dont l’addition constituera
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es et autonomes, dont l’addition constituerait la
culture
européenne, est une simple illusion d’optique scolaire. Elle se dissi
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me brume au soleil à la lumière de l’Histoire. La
culture
européenne n’est pas et n’a jamais été une addition de cultures natio
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éenne n’est pas et n’a jamais été une addition de
cultures
nationales. Elle est l’œuvre de tous les Européens qui ont pensé et c
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ns d’existence : il faut admettre au moins que la
culture
s’était constituée avant eux ! Je me contenterai, pour illustrer ce p
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doute depuis un siècle et demi, en l’existence de
cultures
nationales ? C’est avant tout le fait de la langue qui l’entretient.
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dit que les Suisses romands se rattachent à la «
culture
française », on ne pense qu’à la langue française. Or celle-ci n’est
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ons. De même, l’allemand ne saurait définir une «
culture
nationale », étant la langue maternelle de populations qui vivent dan
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us. La langue ne saurait à elle seule définir une
culture
: elle n’est guère qu’un des éléments de la culture en général, si es
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lture : elle n’est guère qu’un des éléments de la
culture
en général, si essentiel soit-il. Tous les autres : religion, philoso
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Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » peut donc dire la
culture
européenne à chacun des vingt-cinq États-nations qui ont découpé et l
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t l’être mieux que les autres — de l’illusion des
cultures
nationales, du seul fait de la composition linguistique de leur État.
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s États-nations. La véritable unité de base de la
culture
étant de la sorte identifiée, la question qui se pose est de savoir c
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ins français — ou en tout cas du stéréotype de la
culture
française — bien que parlant (à peu près) la même langue, je trouve c
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peu près) la même langue, je trouve ceci : 1° La
culture
, dans nos cantons, n’est pas liée à l’État, et n’a jamais été un moye
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is été un moyen de puissance de l’État87 ; 2° La
culture
vit chez nous dans de petits compartiments naturels ou historiques —
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les ; par sa langue, au domaine français ; par sa
culture
enfin, aux sources variées de l’Europe antique, médiévale et moderne.
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turellement aux sources les plus variées de notre
culture
commune, germaniques et anglo-saxonnes autant que françaises et latin
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les regards et toutes les ambitions. La vie de la
culture
en Suisse se passe dans une série de cercles qui se recoupent, ayant
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rre en apparence est très conforme au génie de la
culture
occidentale, car celle-ci a toujours été faite par des foyers locaux
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La multiplicité des foyers créateurs fournit à la
culture
ses meilleures chances, et c’est elle qui, dans le cas de la Suisse —
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e et une arcade, vous découvrez un lac entouré de
cultures
, de beaux champs gras, des laboureurs et des bateaux, toute une natur
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, « Escorial de la Suisse » et centre alpin de la
culture
bénédictine. Le siècle suivant, comme partout, restaure et construit
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iences : Tout ce qui n’est pas répétition dans la
culture
naît d’une graine ailée dans un terrain propice, dont se révèlent alo
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’on pourra distinguer les éléments, sinon d’une «
culture
suisse », du moins d’une attitude d’esprit qui fut longtemps commune
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ponts, relier l’action à la pensée, concilier les
cultures
ou les grands intérêts, juger sans illusions mais servir avec force e
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els d’une fédération pluraliste, microcosme de la
culture
européenne. Mais cette situation privilégiée pourra-t-elle se mainten
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rouvé en ces monastères un puissant appui » (« La
culture
monastique en Suisse et son importance pour l’Europe », Formes et Cou
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es (CERN) à Genève, la Fondation européenne de la
culture
, à Genève également (aujourd’hui à Amsterdam), et une série d’initiat
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éducateurs, des historiens, des spécialistes des
cultures
d’outre-mer, etc. La première chaire européenne est créée en 1957 par
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ausanne. Une nouvelle conférence européenne de la
culture
, sur le thème « L’Europe et le Monde » se tient à Bâle en 1964, sous
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eprésentants de l’industrie, et quelquefois de la
culture
, croient distinguer dans les projets d’Europe unie une « politique d’
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omaines de l’administration, de l’économie, de la
culture
en général et de la recherche en particulier. Bergson l’avait déjà re
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ntales, austères ou savoureuses, cette densité de
cultures
différentes, et tant d’histoire présente en tous ses âges, du couvent