1
s esprits. Les liens nécessaires et vitaux entre
culture
et politique, le « cheminement des esprits » vers des institutions eu
2
éveloppement concerté, donc à une politique de la
culture
, de l’éducation et des recherches. Ce souci d’équilibre dans un mouve
3
n de notre Mouvement européen. S’il ne mettait la
culture
à sa place, qui est à la fois primordiale et finale, il cesserait de
4
général présenté à la Conférence européenne de la
culture
, Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949 Il est vrai que l’Europe est en
5
r, l’Europe unie sera seule capable de sauver nos
cultures
dans leur précieuse diversité. C’est le double problème de la liberté
6
nférence. Deux formules peuvent le résumer : « La
Culture
au service de l’Europe » souligne les responsabilités de l’esprit. «
7
és de l’esprit. « L’Europe unie au service de nos
cultures
» indique le moyen de protéger la liberté de l’esprit, menacée du ded
8
era bien de reconnaître d’abord l’état réel de la
culture
en Europe, les misères dont elle souffre, les dangers qui la guettent
9
ctes et la stérilisation temporaire de sources de
culture
, dont souffrent la plupart des pays qui participèrent aux hostilités
10
t ainsi perdus à la fois pour l’Europe et pour la
Culture
. Ils forment dans les camps de DP le « résidu » que des organisations
11
cette décadence fatale. Partout, le budget de la
culture
ne représente qu’une fraction dérisoire du budget militaire. Là où l’
12
spécifiquement européens. Nationalisation de la
Culture
. — Le nationalisme qui s’est développé durant tout le xixe siècle et
13
n générale que l’on peut définir comme suit : les
cultures
« nationales » se sont voulues indépendantes les unes des autres, et
14
ont nous bénéficions (indépendance relative de la
culture
par rapport aux pressions politiques, nationalistes, étatiques) sont
15
s tendances — nous voyons se former une véritable
culture
censoriale. Le critère politique est seul admis5. Et l’on s’y réfère
16
de la confiance de ce dernier. » Situation de la
culture
dans les sociétés modernes. — L’exemple des recherches atomiques nous
17
un inquiétant avertissement. Il suggère que si la
culture
reste encore libre en Occident, c’est peut-être dans la mesure où les
18
culer. D’une manière générale, la condition de la
culture
, dans nos pays, a subi de profondes transformations pendant l’ère des
19
u le banquier. Jadis centrale, la situation de la
culture
est devenue périphérique. Comment expliquer autrement qu’il soit admi
20
rivé (et avec moins d’avantages en retour), notre
culture
se voit contrainte d’obéir à des « nécessités » qui lui sont étrangèr
21
Est ont si bien vu l’importance primordiale de la
culture
, qu’ils l’ont immédiatement étatisée. Ils lui ont rendu officiellemen
22
c dans le paradoxe suivant : Ceux qui laissent la
culture
en liberté à l’Ouest, en font peu de cas pratiquement ; et ceux qui à
23
, cela est vrai plus encore au point de vue de la
culture
. La phase relativement créatrice des nationalismes se trouve dépassée
24
es, et l’union fédérale de l’Europe réalisée. Nos
cultures
, prisonnières des cadres nationaux, ne doivent pas chercher des moyen
25
souvent) des problèmes réputés secondaires de la
culture
. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-
26
ure. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la
culture
ce petit va-et-vient d’échanges surveillés que leurs douaniers et leu
27
toujours été dans les périodes de vitalité de la
culture
— des échanges de découvertes à l’état naissant, de produits originau
28
ail dans toute l’étendue de l’Europe. Toutes nos
cultures
sont nées d’un fonds commun, qu’elles ont progressivement diversifié.
29
ns qui garantissent et manifestent l’unité de nos
cultures
dans leur diversité. Il faut doter l’Europe unie d’instruments de tra
30
constituent un ensemble, un complexe organique de
culture
, facile à distinguer de ses voisins, et qu’en tout cas, ceux-ci disti
31
que les attaques dirigées par l’URSS contre notre
culture
occidentale l’englobent dans une « unité » de réprobation bien signif
32
t des cours d’études — Révision des manuels — II.
Culture
. Bibliothèque européenne — Documentation et archives — Offices europé
33
l et Congrès professionnels. III. Relations de la
culture
avec les instances politiques, économiques, sociales, juridiques. De
34
seils européens pourrait contribuer à rendre à la
culture
sa fonction centrale dans la société occidentale, et lui permettrait,
35
ait donc le budget global d’une renaissance de la
culture
européenne. Construire des engins de mort qui coûtent des milliards,
36
r quelles fins réelles voulons-nous ces moyens de
culture
, et cette éducation d’une conscience commune de l’Europe ? La questio
37
ions de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir une «
culture
européenne » synthétique, valable pour nous seuls et fermée sur elle-
38
eul salut, par le moyen d’une renaissance de leur
culture
dans la liberté de l’esprit, qui est leur vraie force. Notre objet ne
39
spagnole. 6. Voir la brochure intitulée Les deux
cultures
, par I. Kemenov. (Documents de la conférence de Lausanne.)
40
fini sur l’opportunité et sur le contenu du mot «
culture
». Je me contenterai de le définir ici d’une manière pragmatique et g
41
d’une manière pragmatique et globale : appelons «
culture
» ce qui a fait de l’Europe autre chose que ce qu’elle est physiqueme
42
le spectre menaçant, armé d’ennui mortel, de la «
Culture
organisée ». Écartons-le d’un geste résolu — et d’un sourire. J’allai
43
sourire. J’allais dire : mieux vaudrait point de
Culture
du tout, que de la Culture organisée. Mais en fait, cela revient au m
44
ieux vaudrait point de Culture du tout, que de la
Culture
organisée. Mais en fait, cela revient au même. La Culture n’a jamais
45
organisée. Mais en fait, cela revient au même. La
Culture
n’a jamais connu pires adversaires que ceux qui entendent l’organiser
46
on de ces échanges internationaux, vitaux pour la
Culture
et tels qu’ils ont existé jusqu’au xixe siècle, avant d’être étrangl
47
tes, la création d’une Fondation européenne de la
culture
serait de nature à modifier, par sa seule existence, le climat intell
48
e la réalisation d’une Fondation européenne de la
culture
. Celle-ci fut créée le 16 décembre 1954 au siège du CEC à Genève. Rob
49
rois questions suivantes : — qu’entendez-vous par
culture
? — de quelle Europe s’agit-il ? — pourquoi faut-il un Centre en pare
50
objectifs qu’elle s’est donnés dès sa création.
Culture
a la réputation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on lui attrib
51
sens commun à toutes les acceptions du terme. La
culture
a toujours désigné l’action créatrice de l’homme, sur les choses ou s
52
issance ; domaine d’une création au second degré.
Culture
, en somme, égale nature plus homme. Dès la seconde moitié du xviiie
53
ewman, Matthew Arnold —, on se met à parler de la
culture
tout court, non plus seulement de la culture du sol, ou des lettres,
54
e la culture tout court, non plus seulement de la
culture
du sol, ou des lettres, ou de quelque activité précise. Le terme étan
55
endre position dans le débat, nous dirions que la
culture
représente à nos yeux l’activité humaine créatrice de valeurs, de sen
56
nse, un fait demeure indiscutable : le concept de
culture
en soi, d’activité prospective de l’esprit non liée par les règles du
57
rien de purement physique ; c’est précisément la
culture
. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Et voilà qui suf
58
lture. L’Europe, c’est très peu de chose plus une
culture
. Et voilà qui suffit, pratiquement, à définir le rôle actif et créate
59
uement, à définir le rôle actif et créateur de la
culture
, à faire voir qu’elle n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale po
60
e l’origine permanente de ce que nous appelons la
culture
, et de son dynamisme aventureux. Europe , qui fut d’abord un mythe
61
que à Cham — l’Europe est à nos yeux une unité de
culture
. Sur la base de cette unité intégrant les apports les plus divers au
62
? Nous refusons cette question mal posée. Car une
culture
ne saurait être définie par des bornes-frontières et un cordon douani
63
nter à l’extérieur. Centre , à l’inverse du mot
culture
, évoque des images trop précises : celle d’une organisation géométriq
64
culièrement incompatibles avec les réalités de la
culture
créatrice telle que l’on vient de les décrire. D’où la question (form
65
nt : « Pourquoi faut-il un Centre, s’il s’agit de
culture
? » D’une manière générale et dans une vue théorique de la culture, r
66
manière générale et dans une vue théorique de la
culture
, rien ne semble moins nécessaire, ou disons-le : plus prétentieux, vo
67
u’il s’offrait à nous il y a dix ans. À l’idée de
culture
en général, et d’unité de culture européenne en particulier, les chau
68
ns. À l’idée de culture en général, et d’unité de
culture
européenne en particulier, les chauvinismes et totalitarismes de tout
69
tarismes de toute couleur opposent la notion de «
cultures
nationales », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La culture à
70
s », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La
culture
à la fois antique, chrétienne, critique et scientifique, et qui est c
71
aturellement indifférent sinon aux produits de la
culture
, du moins à ses problèmes de création, distribution, finalités social
72
uel viennent converger les problèmes de foyers de
culture
, d’écoles aux trois degrés, de recherches scientifiques, d’histoire d
73
depuis un siècle. Et enfin, chacun voit que notre
culture
est en contradiction avec notre réalité même, et qu’elle devient une
74
s prises sur la réalité. Mais cette révolte de la
culture
contre le monde où nous vivons reste sans efficacité directe. Elle n’
75
réalité une même nation, qu’ils vivent d’une même
culture
, laquelle dépend en tout d’un même système de valeurs menacées ; qu’i
76
ités, si malade de ses divisions ? Unité de la
culture
européenne Depuis cent ans, nos divers peuples ont prétendu posséd
77
ans, nos divers peuples ont prétendu posséder des
cultures
authentiques et distinctes. On parle non seulement de culture françai
78
entiques et distinctes. On parle non seulement de
culture
française, mais de culture danoise, irlandaise ou croate. C’est un ef
79
parle non seulement de culture française, mais de
culture
danoise, irlandaise ou croate. C’est un effet de l’ignorance entreten
80
ttérature romantique. En fait, aux origines de la
culture
européenne, il y a trois éléments communs, Athènes, Rome, et Jérusale
81
le a de moderne précisément — des créations de la
culture
européenne, il n’en reste pas moins que l’avenir paraît bien être à e
82
sterait qu’un musée. L’unité supranationale de la
culture
européenne est quelque chose qu’il s’agit aujourd’hui bien moins de d
83
spirituelles, morales, intellectuelles, et que la
culture
sur ce petit cap n’est pas un luxe, mais la condition même de notre v
84
créateur. On peut donc dire que l’unité de notre
culture
existe par et dans cette lutte. C’est une « Unité d’avenir ». Ce q
85
profonde du lien spirituel entre la société et la
culture
tend à provoquer des explosions ; aux USA, voilée par un moralisme et
86
usqu’au bout et même plus loin », dit toute notre
culture
avec Kafka. Mais plusieurs des symptômes européens du mal commun se
87
iative était due au Congrès pour la liberté de la
culture
et à son secrétaire général Nicolas Nabokov. C’est en tant que présid
88
douter de la validité et de la vitalité de notre
culture
en libre essor. Elle appuie son accusation sur une doctrine. Le mal s
89
ns cette vue que le Congrès pour la Liberté de la
Culture
a voulu rassembler au foyer même de l’aventure moderne, dans Paris, d
90
hétique du capitalisme. » I. V. Kemenov, Les Deux
Cultures
, Moscou, 1947. Ce Kemenov était à l’époque président de la VOKS, c’es
91
Conclusions sur l’avenir et la liberté de la
culture
« L’Œuvre du xx e siècle » se termina le 30 mai 1952 par une confér
92
scours qu’allaient prononcer sur « l’Avenir de la
Culture
» Wystan H. Auden, Salvador de Madariaga, William Faulkner et André M
93
ser publiquement la question de l’avenir de notre
culture
, voilà qui me paraît absolument typique du xxe siècle. Un écrivain d
94
nterrogeait pas sur l’avenir des lettres ou de la
culture
en général ; il ne les voyait pas dans la complexité de leur devenir
95
question de notre avenir et de l’avenir de notre
culture
peut-elle se poser parmi nous ? Je vais en indiquer pour ma part troi
96
scients d’une menace immédiate et totale sur leur
culture
, leur civilisation, le sens même de leur existence. Vous savez tous d
97
w)14 Questions. — Pensez-vous qu’il existe une
culture
bourgeoise ? Le terme de « culture bourgeoise » a été largement emplo
98
’il existe une culture bourgeoise ? Le terme de «
culture
bourgeoise » a été largement employé au cours des émeutes de mai 1968
99
s émeutes de mai 1968. D. de R. — Il n’y a pas de
culture
bourgeoise. Il n’y a pas de culture ouvrière. Il y a une culture euro
100
n’y a pas de culture bourgeoise. Il n’y a pas de
culture
ouvrière. Il y a une culture européenne. Je suis tout à fait d’accord
101
ise. Il n’y a pas de culture ouvrière. Il y a une
culture
européenne. Je suis tout à fait d’accord avec Toynbee qui dit que la
102
sation de dimension continentale. Nous parlons de
culture
française, de culture allemande, cela n’existe pas. Il y a seulement
103
ntinentale. Nous parlons de culture française, de
culture
allemande, cela n’existe pas. Il y a seulement des différences, des n
104
rentes, ensuite toutes les formes générales de la
culture
ou particulièrement de la littérature, par exemple, sont communes à t
105
communes à tous les Européens. La division de la
culture
est apparue avec l’école obligatoire et la presse. On a fabriqué le n
106
Van Dongen, Modigliani, Soutine, Max Ernst… Et la
culture
, qu’est-ce que c’est ? R. — La culture occidentale repose sur l’hérit
107
nst… Et la culture, qu’est-ce que c’est ? R. — La
culture
occidentale repose sur l’héritage gréco-romain et la théologie chréti
108
par des moines au Moyen Âge. On ne peut parler de
culture
bourgeoise qu’en pensant aux consommateurs actuels de cette culture.
109
qu’en pensant aux consommateurs actuels de cette
culture
. Depuis cent ans, ce sont essentiellement des bourgeois. Ce qui n’emp
110
yez pas qu’il y aurait des indices pour une autre
culture
, une autre civilisation qui pourrait s’épanouir ? R. — Je n’en vois a
111
Beaucoup doutent qu’il y ait un rapport entre la
culture
, qu’ils considèrent comme un luxe réservé à une élite disposant de lo
112
sultant d’une double erreur sur la fonction de la
culture
et sur celle du civisme, je me vois conduit à reprendre la définition
113
européenne. Celle-ci existe déjà au niveau de la
culture
; il faut maintenant la faire exister au niveau des réalités politiqu
114
mpte. ⁂ Si nous demandons maintenant ce qu’est la
culture
, nous allons voir que sa définition formelle ressemble étrangement, e
115
e que je viens de donner du civisme. En effet, la
culture
pour un Européen, c’est sa participation au trésor commun des œuvres
116
le sens, réceptif, puis créateur. Participer à la
culture
, c’est tout d’abord se cultiver. Placé devant l’ensemble des œuvres q
117
devant l’ensemble des œuvres qui représentent la
culture
européenne — qu’il s’agisse de livres ou de monuments, de tableaux ou
118
ation européenne, qu’il s’agisse de civisme ou de
culture
trouve ainsi sa formule caractéristique dans l’équilibre tendu entre
119
rsité, semblent bien être les constituantes d’une
culture
vivante, et plus spécifiquement d’une culture européenne », écrit Art
120
une culture vivante, et plus spécifiquement d’une
culture
européenne », écrit Arthur Koestler. Et Stephen Spender de son côté,
121
Stephen Spender de son côté, pense que « seule la
culture
européenne a su allier la plus grande force révolutionnaire au sens h
122
essages » propres. Deuxième thèmeL’unité de la
culture
européenne, antérieure et supérieure aux « cultures nationales » C
123
ulture européenne, antérieure et supérieure aux «
cultures
nationales » Ce qui s’oppose à l’union de l’Europe et à la formati
124
ntaient l’Europe comme un puzzle de nations et sa
culture
comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » bien dist
125
sa culture comme l’addition d’une vingtaine de «
cultures
nationales » bien distinctes, autonomes et rivales. Cette conception
126
u départ, il n’est pas une seule branche de notre
culture
qui ne résulte de mille échanges, tissant l’œuvre commune des Europée
127
cotées des professionnels, ou d’en parler. Or une
culture
n’est pas vivante et n’est pas saine, si elle reste l’activité des se
128
t le reste étant passif et en dehors du coup. Une
culture
saine doit être vivante dans chaque membre de la communauté. Tout le
129
ser ; il faut dire aussi que le principe de toute
culture
, c’est de bien sentir. Thème conclusif L’art, comme le civisme,
130
du Nil assagies, puissance industrielle doublée,
cultures
augmentées de près d’un tiers. Mais aujourd’hui, l’Égypte demande à l
131
ets, la vallée de la Maurienne est un bouillon de
culture
. Les cheminées de deux usines d’aluminium lâchent le fluor par tonnes
132
mêlée aux origines helléniques et bibliques de la
culture
d’Europe. Sa meilleure interprétation me paraît être celle que Dante
133
aussi les distances, les races, les nations, les
cultures
, les savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du savoir des autre
134
troces, mais dont l’issue n’est pas douteuse. Les
cultures
entrent en dialogue, sur un pied théorique d’égalité, au lendemain de
135
le moment et pour des décennies encore, c’est la
culture
occidentale qui domine tout, unifie tout, uniformise les apparences d
136
ns et de formes de vie — disons d’un mot : par sa
culture
, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temps, au cœ
137
ur du monde. Mais en même temps, au cœur de cette
culture
qui fut l’agent de la convergence mondiale, se prononce un mouvement
138
us en pèlerinage aux sources vives de la nouvelle
culture
mondiale. Or, qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun,
139
niversité, et qu’elles affectent l’ensemble de la
culture
européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer vi
140
les hommes d’outre-mer viennent au contact de la
culture
européenne, et c’est là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, e
141
l’Europe. Seule en effet parmi toutes les grandes
cultures
qui ont fait l’histoire de l’humanité, l’Europe a osé l’aventure d’un
142
ne s’est produit, autant que l’on sache, dans les
cultures
sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou bouddhiste, de l’Afriqu
143
nagogue ou de l’Amérique précolombienne. Dans ces
cultures
, tout est sacré. La distinction « sacré-profane » n’existe pas, en ce
144
tion. Mutatis mutandis, il en va de même dans les
cultures
totalitaires du xxe siècle, dominées par l’explication et la program
145
emise en question. Et quand les hommes nourris de
cultures
différentes viennent nous poser leurs grandes questions naïves et pén
146
uvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre
culture
et de nos universités, devrait d’abord être confiée à des groupes de
147
mis. Si l’on garde à l’esprit la règle d’or de la
culture
européenne, qui n’est rien d’autre que la mesure humaine, le module d
148
ommune : 1. Les options fondamentales des grandes
cultures
, notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradicti
149
ndamentales des grandes cultures, notamment de la
culture
européenne, et la logique ou les contradictions de leur développement
150
sible. L’Europe, c’est très peu de chose plus une
culture
. Quatre pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui
151
pour cent des terres du globe, multipliés par une
culture
qui a fait le Monde et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire d
152
ier plan, les grandes questions d’éducation et de
culture
. Ainsi, chaque réussite de la recherche occidentale, crée de nouvelle
153
, que de maintenir des cloisons étanches entre la
culture
en général et la technique. Je vous ai montré tout à l’heure la techn
154
’heure la technique débouchant finalement dans la
culture
des masses. En revanche, n’oublions jamais que la culture pure, la re
155
des masses. En revanche, n’oublions jamais que la
culture
pure, la recherche pure, est l’origine réelle de nos progrès techniqu
156
l’état des choses, les turbines c’est sérieux, la
culture
n’est qu’un luxe, et que l’important, c’était de lutter d’abord contr
157
Culture
et technique en Europe et dans le monde De deux conférences, l’une
158
férences, l’une au Séminaire de Copenhague sur La
culture
et l’économie, organisée par la Fondation européenne de la culture en
159
omie, organisée par la Fondation européenne de la
culture
en 1962, l’autre à l’École polytechnique universitaire de Lausanne en
160
ues complémentaires. Dialogue occidental de la
culture
et de la technique L’économie occidentale d’aujourd’hui est dominé
161
que, par son intermédiaire et à son sujet, que la
culture
et l’économie de l’Occident communiquent le plus directement, au nive
162
le drame de l’Occident, c’est celui de toutes les
cultures
, dans le tiers-monde, qui se voient menacées d’extinction par le succ
163
pas voir à quel point la technique résulte de la
culture
occidentale et s’en nourrit, et à quel point cette culture occidental
164
ccidentale et s’en nourrit, et à quel point cette
culture
occidentale peut à son tour bénéficier de la technique. Genèse rel
165
s grands thèmes directeurs des créations de notre
culture
. Pourquoi l’homme fabrique-t-il des outils ? Quels sont donc les moti
166
tées de l’imagination : ce sont eux qui créent la
culture
, les arts, les sciences et la littérature. C’est évident. Mais il ne
167
pas oublier qu’ils se nourrissent en retour de la
culture
: nos lectures, les tableaux que nous avons vus, les images du divin
168
rêve occidental, de ce même rêve qui a créé notre
culture
; — la technique n’est donc pas un destin objectif et que nous aurion
169
t nous sommes responsables. Il en résulte que la
culture
et la technique ne sauraient être opposées dans leurs sources, au niv
170
r, nous ne confondrons pas le simple loisir et la
culture
. La culture ne consiste pas seulement à se cultiver, à lire des livre
171
onfondrons pas le simple loisir et la culture. La
culture
ne consiste pas seulement à se cultiver, à lire des livres, à écouter
172
e temps libre est augmenté, la consommation de la
culture
augmentera elle aussi, et que par suite les conditions du producteur
173
que par suite les conditions du producteur de la
culture
seront sensiblement améliorées. Donc, tout ce que la technique permet
174
travail mécanique et routinier sera gagné pour la
culture
, ou pourra l’être. Nous allons vers un temps où les loisirs deviendro
175
que le travail routinier. Il en résultera que la
culture
deviendra le sérieux de la vie. Je résume cette seconde partie de mon
176
Je résume cette seconde partie de mon propos : la
culture
de l’Europe a produit la technique ; on a pu craindre alors que cette
177
te technique n’asservisse l’homme et tue la vraie
culture
; mais nous voyons que les progrès techniques les plus récents nous r
178
s plus récents nous ramènent au contraire vers la
culture
, et lui donnent un sérieux nouveau, une importance économique croissa
179
août 1945, à Hiroshima. Le sophisme des « deux
cultures
» Cependant un danger subsiste. L’ère de l’automation et de l’élec
180
n technique, laquelle tient à l’ensemble de notre
culture
et à ses rêves directeurs. La branche sur laquelle est assise notre p
181
clusions. 1. Gardons-nous d’opposer théoriquement
culture
et technique, comme s’il s’agissait de deux entités indépendantes et
182
traire en relation de promotion réciproque. Si la
culture
occidentale a nourri et produit la technique, celle-ci le lui rend bi
183
it comprendre aussi que la technique dépend de la
culture
créatrice. L’avenir de l’Occident ne dépend pas de nos dividendes im
184
’indice de l’équilibre humain. Il appartient à la
culture
de concevoir cet équilibre éco-social, d’en formuler les conditions m
185
les hommes. Il appartient donc conjointement à la
culture
et à l’économie, qui trouvent là leur commune responsabilité. Le m
186
oire On ne fera pas l’Europe sans l’aide de sa
culture
: ce serait vouloir la faire sans ce qui la définit. Si elle a dominé
187
prit et des mœurs. Nommons cela, pour simplifier,
culture
, et du même coup, nous aurons dit que la culture n’est pas un luxe po
188
culture, et du même coup, nous aurons dit que la
culture
n’est pas un luxe pour nos peuples, mais une nécessité vitale. Tout c
189
q sixièmes du genre humain. On entend bien que la
culture
dont je parle ici n’est pas seulement celle des loisirs, celle que le
190
oins certain qu’elle a produit elle-même la seule
culture
ou civilisation qui ait su devenir effectivement mondiale. Le symbole
191
ivement mondiale. Le symbole de l’Europe et de sa
culture
n’est donc pas seulement le Musée : c’est d’abord le Laboratoire. Et
192
t si l’on veut sauver le foyer rayonnant de cette
culture
que toute la Terre imite, ce n’est pas du Musée d’abord, mais du Labo
193
umaines et des croyances dont l’ensemble fait une
culture
.) Traduisons ces images en termes tout pratiques : l’avenir de notre
194
avenir de notre Europe étant lié à l’avenir de sa
culture
, c’est aux activités de recherche créatrice que doit aller d’abord le
195
Mais que signifie, dans le concret, l’aide à la
culture
créatrice ? Jusqu’à notre temps, c’est bien simple. Certes, on ne fin
196
assique a consisté dans cette aide indirecte à la
culture
, qui n’était pas sans exercer quelque influence sur son cours. Cepend
197
que rien au plan européen. Le Marché commun de la
culture
, qui existe en fait depuis des siècles en Europe (et qu’un nationalis
198
puissante et cohérente qu’il faut donner à cette
culture
dont la vitalité sera décisive. Aide puissante, tout d’abord. Les rar
199
qui ont assumé la mission de servir à la fois la
culture
et l’Europe en sont encore réduites à des budgets de misère. Signe hé
200
entreprises « européennes » dans le domaine de la
culture
est encore plus choquante, si possible, que nos divisions nationales,
201
onseil européen de la Recherche et de l’aide à la
culture
. 2. Mise à la disposition de ce Conseil des fonds jugés par lui néces
202
ôt qu’organisateurs) de toutes les branches de la
culture
. On pensera que cela va de soi. Mais je vois au contraire que trop so
203
l faut donc établir en Europe une politique de la
culture
et des recherches, dominée par des vues d’ensemble et tenant compte d
204
si elle se décide enfin à soutenir puissamment la
culture
, son meilleur atout. 27. Introduction à un questionnaire au sujet
205
qui tiennent la clé de ce problème vital pour la
culture
sont bien moins les compositeurs que ceux qui font les programmes des
206
le mieux, quand on le compare à l’homme d’autres
cultures
et civilisations. De cette affinité d’essence et d’existence entre la
207
, que s’occuper de l’Europe et spécialement de sa
culture
, suppose que l’on s’occupe de la musique ; et, d’autre part, que la m
208
, favoriser les échanges, qui sont la santé de la
culture
comme de l’économie, et de la sorte, élever le niveau général. Mais e
209
’activité artistique tout à fait spécifique de la
culture
européenne. Ni dans l’Antiquité, ni dans les civilisations sacrées de
210
t d’une manière générale, la popularisation de la
culture
. L’essor des festivals est un indice commode permettant de mesurer l’
211
d’aujourd’hui, bien commun et œuvre commune de la
culture
européenne. « L’art est l’état d’esprit d’un jour de fête », disait F
212
carrefour des grands axes de l’Europe, et dont la
culture
propre est un dialogue entretenu depuis des siècles entre trois langu
213
le libanais, de choisir de parler du Dialogue des
cultures
, car il me semble qu’un sujet de conférence devrait toujours être dét
214
rmes qui font mon titre, c’est-à-dire dialogue et
culture
. Or je m’aperçois aussitôt que ces deux termes s’impliquent mutuellem
215
tion probablement congénitale. L’essence de toute
culture
est le dialogue. En revanche, le dialogue n’est possible qu’à partir
216
es éléments constitutifs et constituants de toute
culture
. Dialogue de l’homme avec la Nature et ses puissances : c’est l’origi
217
r le jeu passionné des questions et réponses. Une
culture
, ainsi constituée, manifeste sa vitalité dans la mesure exacte où ell
218
nce d’elle-même par contraste et comparaison. Une
culture
qui refuse le dialogue, qui prétend se suffire à elle-même et qui a r
219
a signé du même coup son arrêt de mort. C’est une
culture
fermée, donc décadente, et que le mouvement de l’histoire mondiale va
220
ses prétentions : c’est ainsi qu’il en fut de la
culture
des nazis. Cet exemple devrait nous suffire. Le Dialogue des culture
221
et exemple devrait nous suffire. Le Dialogue des
cultures
a toujours existé : preuve en est l’existence de nos cultures actuell
222
oujours existé : preuve en est l’existence de nos
cultures
actuelles, dont pas une seule ne peut prétendre qu’elle s’est formée
223
ndiales, mettre un terme à l’existence même de la
culture
européenne. Jusque-là, le Dialogue existait, il allait de soi, mais i
224
culables, sur nos mœurs, de cette interférence de
cultures
. Second exemple. Le jazz, style musical, style de chant et de danse,
225
st pas un des noms de la sagesse. Le Dialogue des
cultures
a toujours existé sous une forme exactement aléatoire, spontanée, sym
226
les niveaux de vie demeurent très inégaux, et les
cultures
réelles sont loin de se rapprocher. Bien au contraire ! Et voici ma s
227
e ! Et voici ma seconde constatation : Toutes nos
cultures
plus ou moins nationales, ou du moins qui se prétendent telles, manif
228
tout uniformiser ; d’autre part, une réaction des
cultures
pour s’affirmer différentes, réaction également nécessaire au dialogu
229
is cette réaction menace aussi de refermer chaque
culture
sur elle-même. La nécessité du dialogue entre les cultures ressort cl
230
sur elle-même. La nécessité du dialogue entre les
cultures
ressort clairement de ces deux phénomènes antagonistes : car sans dia
231
tout droit soit à l’aplatissement universel de la
culture
, soit à des conflits criminels et absurdes. Les contacts sont désorma
232
issiper les malentendus profonds qui séparent les
cultures
, ils renforcent les préjugés mutuels. De même que les voyages trop ra
233
Quant aux influences matérielles exercées par une
culture
sur une autre — et je pense surtout à la culture technique de l’Occid
234
culture sur une autre — et je pense surtout à la
culture
technique de l’Occident importée sans prudence en Afrique ou en Asie
235
ent en fait comme périmées, au moment même où une
culture
mondiale en gestation serait enfin en mesure de les redécouvrir et de
236
de votre idée de la vie, ou s’implique dans votre
culture
. Car autrement, je dois vous le dire : chacune de vos machines est un
237
des besoins et des dangers spécifiques de chaque
culture
, par rapport au « challenge » que représente pour elle l’uniformisati
238
es de la Terre. Or, j’y reviens, un homme ou une
culture
ne prend conscience de soi que dans le dialogue, dans la confrontatio
239
nécessité du dialogue existe pour chacune de nos
cultures
, mais ses motifs précis varient de l’une à l’autre. À chacune de s’in
240
nces relatives, que les besoins spécifiques de la
culture
européenne. J’en nommerai cinq. 1. L’Europe a besoin du dialogue avec
241
1. L’Europe a besoin du dialogue avec les autres
cultures
pour une raison fondamentale : elle est elle-même une culture de dial
242
une raison fondamentale : elle est elle-même une
culture
de dialogue, née de la synthèse difficile et jamais achevée d’Athènes
243
omparaison entre les principes fondamentaux de la
culture
européenne et les principes fondamentaux d’autres cultures régionales
244
européenne et les principes fondamentaux d’autres
cultures
régionales (africaines, asiatiques, arabes…) me paraît de nature à re
245
me — que la technique n’est pas l’essentiel de sa
culture
, n’en est qu’une résultante, et qu’elle peut être nocive une fois sép
246
résistances traditionnelles. Dans le Dialogue des
cultures
, l’Europe se doit et doit au monde d’apporter son expérience de l’int
247
e. 4. L’Europe étudie depuis longtemps les autres
cultures
, mais n’est guère étudiée par celles-ci en tant qu’ensemble ou unité.
248
s : La première est la difficulté de présenter la
culture
européenne (en tant qu’ensemble plus ou moins cohérent) non seulement
249
chnique. Ils savent peu de choses sur leur propre
culture
, et souvent pire que rien sur celles des pays où ils vont aller. De m
250
ersités ont grand-peine à se faire une idée de la
culture
européenne dans son ensemble : ils n’étudient qu’une branche isolée,
251
métrique), c’est celle de trouver dans les autres
cultures
les interlocuteurs responsables avec lesquels engager le dialogue. De
252
n ne sait où trouver le livre qui expliquerait la
culture
européenne aux étudiants venus d’autres régions, on ne sait où trouve
253
lement à l’un de nos « assistants techniques » la
culture
de la région où il va travailler. Voilà pour les motifs européens de
254
x motifs, ils sont sans doute très différents. La
culture
de l’Inde, par exemple, est plus homogène, mieux harmonisée que celle
255
régions en situation analogue. Autre exemple : la
culture
renaissante de l’Afrique noire doit faire face à des problèmes d’éduc
256
beaucoup plus durables et profondes, qui sont nos
cultures
au sens large du terme, c’est-à-dire nos manières propres de penser,
257
ssurer une meilleure connaissance mutuelle de nos
cultures
. Et cela suppose un dialogue véritable, et un dialogue organisé. ⁂ Re
258
ne des échanges culturels. Les spécialistes d’une
culture
différente n’ont pas à se plaindre (en Occident du moins) : instituts
259
s répondent aux conditions d’un vrai Dialogue des
cultures
, et ceci pour trois raisons principales : 1. Une addition de spéciali
260
: 1. Une addition de spécialités ne fait pas une
culture
vivante et ne la représente pas. Tous les dialogues savants que peuve
261
rt ou de la religion, ne font pas un Dialogue des
cultures
. Ils peuvent se multiplier à la satisfaction générale, sans qu’aucun
262
e fond et d’ensemble soit touché. Le Dialogue des
cultures
doit s’établir entre des ensembles, et porter sur des problèmes vivan
263
pas de politique générale des relations entre les
cultures
. 3. Enfin, une troisième lacune me frappe : les relations culturelles
264
es qui permettraient un dialogue multilatéral des
cultures
. La situation ainsi décrite — possibilités, besoins et lacunes — ce q
265
avant, en premier lieu, organiser le Dialogue des
cultures
, sur la base des grands ensembles culturels existants. Mais quels son
266
Est-Ouest, chère à Hegel et aux philosophes de la
culture
du xixe siècle, offre deux inconvénients majeurs : tout d’abord, ell
267
comme des drapeaux. Ce n’est pas le concept de la
culture
arabe qui peut entrer en dialogue avec le concept de la culture europ
268
qui peut entrer en dialogue avec le concept de la
culture
européenne, car tout dialogue suppose des interlocuteurs bien concret
269
es soit d’une école de pensée dominante dans leur
culture
, ou typique du meilleur de cette culture ; soit simplement d’elles-mê
270
ans leur culture, ou typique du meilleur de cette
culture
; soit simplement d’elles-mêmes, dans la mesure où elles auraient con
271
es auraient contribué à illustrer ou à unifier la
culture
dont elles vivent. Il me semble que les interlocuteurs valables qu’il
272
que des spécialistes de tel ou tel aspect de leur
culture
. Je prends le terme d’amateur au sens étymologique : celui qui aime e
273
n conscients des apports créateurs de leur propre
culture
, nourris de ses valeurs et y croyant, ou bien en polémique très intim
274
des lacunes et des maladies spécifiques de cette
culture
— et laquelle, aujourd’hui, n’est pas un peu malade ? — donc ouverts
275
u correctives, que peuvent leur apporter d’autres
cultures
. Enfin, ces interlocuteurs valables, sur quoi devront-ils discuter et
276
re à l’examen de représentants qualifiés d’autres
cultures
. Il s’agit d’une « simple » question d’organisation, que beaucoup d’i
277
toute nouvelle au dialogue sincère et fécond des
cultures
. La mission de ces Centres régionaux consisterait pratiquement en cec
278
èmes nouveaux de chacune de nos grandes unités de
culture
; — offrir un lieu de rencontre aux intellectuels des pays composant
279
ciels qui ne sont pas toujours en contact avec la
culture
vivante, et sont mal équipés pour répondre à des demandes personnelle
280
buts finaux jamais perdus de vue. Le Dialogue des
cultures
n’est plus une utopie, et n’est plus une question de bonnes volontés
281
t finalement de bombes atomiques. Le Dialogue des
cultures
doit servir, soyons francs, les intérêts concrets de chacune de nos r
282
éder à plus de vérité. Il faut que chacune de nos
cultures
retrouve sa personnalité, c’est entendu, puisqu’il n’y a de dialogue
283
lent et ce qu’ils sont. Mais pas une seule de nos
cultures
, ainsi personnifiée, n’est une fin en soi. Une culture, c’est seuleme
284
es, ainsi personnifiée, n’est une fin en soi. Une
culture
, c’est seulement l’ensemble des moyens offerts aux hommes qui relèven
285
is sauvés en masse, par races ou par nations, par
cultures
ou par groupes (quelle que soit l’excellence de leur dialogue), mais
286
ertains domaines qui intéressent l’ensemble de la
culture
, de l’économie et de la défense européennes. C’est le processus norma
287
ope. En effet, les maladies et dysfonctions de la
culture
européenne au xxe siècle ont presque toutes pour origine les impérat
288
itué de Napoléon à Hitler : régime anémiant des «
cultures
nationales », obstacles aux échanges de tous ordres, persécution des
289
S. Eliot dans ses Notes towards the Definition of
Culture
, E. R. Curtius dans Europaische Literatur und lateinisches Mittelalte