1 1970, Le Cheminement des esprits. Préface. Cheminements
1 s esprits. Les liens nécessaires et vitaux entre culture et politique, le « cheminement des esprits » vers des institutions eu
2 éveloppement concerté, donc à une politique de la culture , de l’éducation et des recherches. Ce souci d’équilibre dans un mouve
2 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Le mouvement européen
3 n de notre Mouvement européen. S’il ne mettait la culture à sa place, qui est à la fois primordiale et finale, il cesserait de
3 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Rapport général présenté à la Conférence européenne de la culture, Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949
4 général présenté à la Conférence européenne de la culture , Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949 Il est vrai que l’Europe est en
5 r, l’Europe unie sera seule capable de sauver nos cultures dans leur précieuse diversité. C’est le double problème de la liberté
6 nférence. Deux formules peuvent le résumer : « La Culture au service de l’Europe » souligne les responsabilités de l’esprit. « 
7 és de l’esprit. « L’Europe unie au service de nos cultures  » indique le moyen de protéger la liberté de l’esprit, menacée du ded
8 era bien de reconnaître d’abord l’état réel de la culture en Europe, les misères dont elle souffre, les dangers qui la guettent
9 ctes et la stérilisation temporaire de sources de culture , dont souffrent la plupart des pays qui participèrent aux hostilités 
10 t ainsi perdus à la fois pour l’Europe et pour la Culture . Ils forment dans les camps de DP le « résidu » que des organisations
11 cette décadence fatale. Partout, le budget de la culture ne représente qu’une fraction dérisoire du budget militaire. Là où l’
12 spécifiquement européens. Nationalisation de la Culture . — Le nationalisme qui s’est développé durant tout le xixe siècle et
13 n générale que l’on peut définir comme suit : les cultures « nationales » se sont voulues indépendantes les unes des autres, et
14 ont nous bénéficions (indépendance relative de la culture par rapport aux pressions politiques, nationalistes, étatiques) sont
15 s tendances — nous voyons se former une véritable culture censoriale. Le critère politique est seul admis5. Et l’on s’y réfère
16 de la confiance de ce dernier. » Situation de la culture dans les sociétés modernes. — L’exemple des recherches atomiques nous
17 un inquiétant avertissement. Il suggère que si la culture reste encore libre en Occident, c’est peut-être dans la mesure où les
18 culer. D’une manière générale, la condition de la culture , dans nos pays, a subi de profondes transformations pendant l’ère des
19 u le banquier. Jadis centrale, la situation de la culture est devenue périphérique. Comment expliquer autrement qu’il soit admi
20 rivé (et avec moins d’avantages en retour), notre culture se voit contrainte d’obéir à des « nécessités » qui lui sont étrangèr
21 Est ont si bien vu l’importance primordiale de la culture , qu’ils l’ont immédiatement étatisée. Ils lui ont rendu officiellemen
22 c dans le paradoxe suivant : Ceux qui laissent la culture en liberté à l’Ouest, en font peu de cas pratiquement ; et ceux qui à
23 , cela est vrai plus encore au point de vue de la culture . La phase relativement créatrice des nationalismes se trouve dépassée
24 es, et l’union fédérale de l’Europe réalisée. Nos cultures , prisonnières des cadres nationaux, ne doivent pas chercher des moyen
25 souvent) des problèmes réputés secondaires de la culture . Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-
26 ure. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-vient d’échanges surveillés que leurs douaniers et leu
27 toujours été dans les périodes de vitalité de la culture — des échanges de découvertes à l’état naissant, de produits originau
28 ail dans toute l’étendue de l’Europe. Toutes nos cultures sont nées d’un fonds commun, qu’elles ont progressivement diversifié.
29 ns qui garantissent et manifestent l’unité de nos cultures dans leur diversité. Il faut doter l’Europe unie d’instruments de tra
30 constituent un ensemble, un complexe organique de culture , facile à distinguer de ses voisins, et qu’en tout cas, ceux-ci disti
31 que les attaques dirigées par l’URSS contre notre culture occidentale l’englobent dans une « unité » de réprobation bien signif
32 t des cours d’études — Révision des manuels — II. Culture . Bibliothèque européenne — Documentation et archives — Offices europé
33 l et Congrès professionnels. III. Relations de la culture avec les instances politiques, économiques, sociales, juridiques. De
34 seils européens pourrait contribuer à rendre à la culture sa fonction centrale dans la société occidentale, et lui permettrait,
35 ait donc le budget global d’une renaissance de la culture européenne. Construire des engins de mort qui coûtent des milliards,
36 r quelles fins réelles voulons-nous ces moyens de culture , et cette éducation d’une conscience commune de l’Europe ? La questio
37 ions de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir une «  culture européenne » synthétique, valable pour nous seuls et fermée sur elle-
38 eul salut, par le moyen d’une renaissance de leur culture dans la liberté de l’esprit, qui est leur vraie force. Notre objet ne
39 spagnole. 6. Voir la brochure intitulée Les deux cultures , par I. Kemenov. (Documents de la conférence de Lausanne.)
4 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Naissance du Centre
40 fini sur l’opportunité et sur le contenu du mot «  culture  ». Je me contenterai de le définir ici d’une manière pragmatique et g
41 d’une manière pragmatique et globale : appelons «  culture  » ce qui a fait de l’Europe autre chose que ce qu’elle est physiqueme
42 le spectre menaçant, armé d’ennui mortel, de la «  Culture organisée ». Écartons-le d’un geste résolu — et d’un sourire. J’allai
43 sourire. J’allais dire : mieux vaudrait point de Culture du tout, que de la Culture organisée. Mais en fait, cela revient au m
44 ieux vaudrait point de Culture du tout, que de la Culture organisée. Mais en fait, cela revient au même. La Culture n’a jamais
45 organisée. Mais en fait, cela revient au même. La Culture n’a jamais connu pires adversaires que ceux qui entendent l’organiser
46 on de ces échanges internationaux, vitaux pour la Culture et tels qu’ils ont existé jusqu’au xixe siècle, avant d’être étrangl
5 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Naissance d’une Fondation
47 tes, la création d’une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le climat intell
48 e la réalisation d’une Fondation européenne de la culture . Celle-ci fut créée le 16 décembre 1954 au siège du CEC à Genève. Rob
6 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC
49 rois questions suivantes : — qu’entendez-vous par culture  ? — de quelle Europe s’agit-il ? — pourquoi faut-il un Centre en pare
50 objectifs qu’elle s’est donnés dès sa création. Culture a la réputation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on lui attrib
51 sens commun à toutes les acceptions du terme. La culture a toujours désigné l’action créatrice de l’homme, sur les choses ou s
52 issance ; domaine d’une création au second degré. Culture , en somme, égale nature plus homme. Dès la seconde moitié du xviiie
53 ewman, Matthew Arnold —, on se met à parler de la culture tout court, non plus seulement de la culture du sol, ou des lettres,
54 e la culture tout court, non plus seulement de la culture du sol, ou des lettres, ou de quelque activité précise. Le terme étan
55 endre position dans le débat, nous dirions que la culture représente à nos yeux l’activité humaine créatrice de valeurs, de sen
56 nse, un fait demeure indiscutable : le concept de culture en soi, d’activité prospective de l’esprit non liée par les règles du
57 rien de purement physique ; c’est précisément la culture . L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Et voilà qui suf
58 lture. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture . Et voilà qui suffit, pratiquement, à définir le rôle actif et créate
59 uement, à définir le rôle actif et créateur de la culture , à faire voir qu’elle n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale po
60 e l’origine permanente de ce que nous appelons la culture , et de son dynamisme aventureux. Europe , qui fut d’abord un mythe
61 que à Cham — l’Europe est à nos yeux une unité de culture . Sur la base de cette unité intégrant les apports les plus divers au
62 ? Nous refusons cette question mal posée. Car une culture ne saurait être définie par des bornes-frontières et un cordon douani
63 nter à l’extérieur. Centre , à l’inverse du mot culture , évoque des images trop précises : celle d’une organisation géométriq
64 culièrement incompatibles avec les réalités de la culture créatrice telle que l’on vient de les décrire. D’où la question (form
65 nt : « Pourquoi faut-il un Centre, s’il s’agit de culture  ? » D’une manière générale et dans une vue théorique de la culture, r
66 manière générale et dans une vue théorique de la culture , rien ne semble moins nécessaire, ou disons-le : plus prétentieux, vo
67 u’il s’offrait à nous il y a dix ans. À l’idée de culture en général, et d’unité de culture européenne en particulier, les chau
68 ns. À l’idée de culture en général, et d’unité de culture européenne en particulier, les chauvinismes et totalitarismes de tout
69 tarismes de toute couleur opposent la notion de «  cultures nationales », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La culture à
70 s », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La culture à la fois antique, chrétienne, critique et scientifique, et qui est c
71 aturellement indifférent sinon aux produits de la culture , du moins à ses problèmes de création, distribution, finalités social
72 uel viennent converger les problèmes de foyers de culture , d’écoles aux trois degrés, de recherches scientifiques, d’histoire d
7 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — L’Europe contestée par elle-même
73 depuis un siècle. Et enfin, chacun voit que notre culture est en contradiction avec notre réalité même, et qu’elle devient une
74 s prises sur la réalité. Mais cette révolte de la culture contre le monde où nous vivons reste sans efficacité directe. Elle n’
75 réalité une même nation, qu’ils vivent d’une même culture , laquelle dépend en tout d’un même système de valeurs menacées ; qu’i
76 ités, si malade de ses divisions ? Unité de la culture européenne Depuis cent ans, nos divers peuples ont prétendu posséd
77 ans, nos divers peuples ont prétendu posséder des cultures authentiques et distinctes. On parle non seulement de culture françai
78 entiques et distinctes. On parle non seulement de culture française, mais de culture danoise, irlandaise ou croate. C’est un ef
79 parle non seulement de culture française, mais de culture danoise, irlandaise ou croate. C’est un effet de l’ignorance entreten
80 ttérature romantique. En fait, aux origines de la culture européenne, il y a trois éléments communs, Athènes, Rome, et Jérusale
81 le a de moderne précisément — des créations de la culture européenne, il n’en reste pas moins que l’avenir paraît bien être à e
82 sterait qu’un musée. L’unité supranationale de la culture européenne est quelque chose qu’il s’agit aujourd’hui bien moins de d
83 spirituelles, morales, intellectuelles, et que la culture sur ce petit cap n’est pas un luxe, mais la condition même de notre v
84 créateur. On peut donc dire que l’unité de notre culture existe par et dans cette lutte. C’est une « Unité d’avenir ». Ce q
85 profonde du lien spirituel entre la société et la culture tend à provoquer des explosions ; aux USA, voilée par un moralisme et
86 usqu’au bout et même plus loin », dit toute notre culture avec Kafka. Mais plusieurs des symptômes européens du mal commun se
8 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Préface à « L’Œuvre du xxe siècle »
87 iative était due au Congrès pour la liberté de la culture et à son secrétaire général Nicolas Nabokov. C’est en tant que présid
88 douter de la validité et de la vitalité de notre culture en libre essor. Elle appuie son accusation sur une doctrine. Le mal s
89 ns cette vue que le Congrès pour la Liberté de la Culture a voulu rassembler au foyer même de l’aventure moderne, dans Paris, d
90 hétique du capitalisme. » I. V. Kemenov, Les Deux Cultures , Moscou, 1947. Ce Kemenov était à l’époque président de la VOKS, c’es
9 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Conclusions sur l’avenir et la liberté de la culture
91 Conclusions sur l’avenir et la liberté de la culture « L’Œuvre du xx e siècle » se termina le 30 mai 1952 par une confér
92 scours qu’allaient prononcer sur « l’Avenir de la Culture  » Wystan H. Auden, Salvador de Madariaga, William Faulkner et André M
93 ser publiquement la question de l’avenir de notre culture , voilà qui me paraît absolument typique du xxe siècle. Un écrivain d
94 nterrogeait pas sur l’avenir des lettres ou de la culture en général ; il ne les voyait pas dans la complexité de leur devenir
95 question de notre avenir et de l’avenir de notre culture peut-elle se poser parmi nous ? Je vais en indiquer pour ma part troi
96 scients d’une menace immédiate et totale sur leur culture , leur civilisation, le sens même de leur existence. Vous savez tous d
10 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Pronostics 1969 (une interview)
97 w)14 Questions. — Pensez-vous qu’il existe une culture bourgeoise ? Le terme de « culture bourgeoise » a été largement emplo
98 ’il existe une culture bourgeoise ? Le terme de «  culture bourgeoise » a été largement employé au cours des émeutes de mai 1968
99 s émeutes de mai 1968. D. de R. — Il n’y a pas de culture bourgeoise. Il n’y a pas de culture ouvrière. Il y a une culture euro
100 n’y a pas de culture bourgeoise. Il n’y a pas de culture ouvrière. Il y a une culture européenne. Je suis tout à fait d’accord
101 ise. Il n’y a pas de culture ouvrière. Il y a une culture européenne. Je suis tout à fait d’accord avec Toynbee qui dit que la
102 sation de dimension continentale. Nous parlons de culture française, de culture allemande, cela n’existe pas. Il y a seulement
103 ntinentale. Nous parlons de culture française, de culture allemande, cela n’existe pas. Il y a seulement des différences, des n
104 rentes, ensuite toutes les formes générales de la culture ou particulièrement de la littérature, par exemple, sont communes à t
105 communes à tous les Européens. La division de la culture est apparue avec l’école obligatoire et la presse. On a fabriqué le n
106 Van Dongen, Modigliani, Soutine, Max Ernst… Et la culture , qu’est-ce que c’est ? R. — La culture occidentale repose sur l’hérit
107 nst… Et la culture, qu’est-ce que c’est ? R. — La culture occidentale repose sur l’héritage gréco-romain et la théologie chréti
108 par des moines au Moyen Âge. On ne peut parler de culture bourgeoise qu’en pensant aux consommateurs actuels de cette culture.
109 qu’en pensant aux consommateurs actuels de cette culture . Depuis cent ans, ce sont essentiellement des bourgeois. Ce qui n’emp
110 yez pas qu’il y aurait des indices pour une autre culture , une autre civilisation qui pourrait s’épanouir ? R. — Je n’en vois a
11 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Éducation, civisme et culture
111 Beaucoup doutent qu’il y ait un rapport entre la culture , qu’ils considèrent comme un luxe réservé à une élite disposant de lo
112 sultant d’une double erreur sur la fonction de la culture et sur celle du civisme, je me vois conduit à reprendre la définition
113 européenne. Celle-ci existe déjà au niveau de la culture  ; il faut maintenant la faire exister au niveau des réalités politiqu
114 mpte. ⁂ Si nous demandons maintenant ce qu’est la culture , nous allons voir que sa définition formelle ressemble étrangement, e
115 e que je viens de donner du civisme. En effet, la culture pour un Européen, c’est sa participation au trésor commun des œuvres
116 le sens, réceptif, puis créateur. Participer à la culture , c’est tout d’abord se cultiver. Placé devant l’ensemble des œuvres q
117 devant l’ensemble des œuvres qui représentent la culture européenne — qu’il s’agisse de livres ou de monuments, de tableaux ou
118 ation européenne, qu’il s’agisse de civisme ou de culture trouve ainsi sa formule caractéristique dans l’équilibre tendu entre
119 rsité, semblent bien être les constituantes d’une culture vivante, et plus spécifiquement d’une culture européenne », écrit Art
120 une culture vivante, et plus spécifiquement d’une culture européenne », écrit Arthur Koestler. Et Stephen Spender de son côté,
121 Stephen Spender de son côté, pense que « seule la culture européenne a su allier la plus grande force révolutionnaire au sens h
122 essages » propres. Deuxième thèmeL’unité de la culture européenne, antérieure et supérieure aux « cultures nationales » C
123 ulture européenne, antérieure et supérieure aux «  cultures nationales » Ce qui s’oppose à l’union de l’Europe et à la formati
124 ntaient l’Europe comme un puzzle de nations et sa culture comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » bien dist
125 sa culture comme l’addition d’une vingtaine de «  cultures nationales » bien distinctes, autonomes et rivales. Cette conception
126 u départ, il n’est pas une seule branche de notre culture qui ne résulte de mille échanges, tissant l’œuvre commune des Europée
127 cotées des professionnels, ou d’en parler. Or une culture n’est pas vivante et n’est pas saine, si elle reste l’activité des se
128 t le reste étant passif et en dehors du coup. Une culture saine doit être vivante dans chaque membre de la communauté. Tout le
129 ser ; il faut dire aussi que le principe de toute culture , c’est de bien sentir. Thème conclusif L’art, comme le civisme,
12 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le civisme commence au respect des forêts
130 du Nil assagies, puissance industrielle doublée, cultures augmentées de près d’un tiers. Mais aujourd’hui, l’Égypte demande à l
131 ets, la vallée de la Maurienne est un bouillon de culture . Les cheminées de deux usines d’aluminium lâchent le fluor par tonnes
13 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui
132 mêlée aux origines helléniques et bibliques de la culture d’Europe. Sa meilleure interprétation me paraît être celle que Dante
133 aussi les distances, les races, les nations, les cultures , les savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du savoir des autre
134 troces, mais dont l’issue n’est pas douteuse. Les cultures entrent en dialogue, sur un pied théorique d’égalité, au lendemain de
135 le moment et pour des décennies encore, c’est la culture occidentale qui domine tout, unifie tout, uniformise les apparences d
136 ns et de formes de vie — disons d’un mot : par sa culture , qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temps, au cœ
137 ur du monde. Mais en même temps, au cœur de cette culture qui fut l’agent de la convergence mondiale, se prononce un mouvement
138 us en pèlerinage aux sources vives de la nouvelle culture mondiale. Or, qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun,
139 niversité, et qu’elles affectent l’ensemble de la culture européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer vi
140 les hommes d’outre-mer viennent au contact de la culture européenne, et c’est là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, e
141 l’Europe. Seule en effet parmi toutes les grandes cultures qui ont fait l’histoire de l’humanité, l’Europe a osé l’aventure d’un
142 ne s’est produit, autant que l’on sache, dans les cultures sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou bouddhiste, de l’Afriqu
143 nagogue ou de l’Amérique précolombienne. Dans ces cultures , tout est sacré. La distinction « sacré-profane » n’existe pas, en ce
144 tion. Mutatis mutandis, il en va de même dans les cultures totalitaires du xxe siècle, dominées par l’explication et la program
145 emise en question. Et quand les hommes nourris de cultures différentes viennent nous poser leurs grandes questions naïves et pén
146 uvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre culture et de nos universités, devrait d’abord être confiée à des groupes de
147 mis. Si l’on garde à l’esprit la règle d’or de la culture européenne, qui n’est rien d’autre que la mesure humaine, le module d
148 ommune : 1. Les options fondamentales des grandes cultures , notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradicti
149 ndamentales des grandes cultures, notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradictions de leur développement
150 sible. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture . Quatre pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui
151 pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui a fait le Monde et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire d
14 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le rôle de la recherche en Europe
152 ier plan, les grandes questions d’éducation et de culture . Ainsi, chaque réussite de la recherche occidentale, crée de nouvelle
153 , que de maintenir des cloisons étanches entre la culture en général et la technique. Je vous ai montré tout à l’heure la techn
154 ’heure la technique débouchant finalement dans la culture des masses. En revanche, n’oublions jamais que la culture pure, la re
155 des masses. En revanche, n’oublions jamais que la culture pure, la recherche pure, est l’origine réelle de nos progrès techniqu
156 l’état des choses, les turbines c’est sérieux, la culture n’est qu’un luxe, et que l’important, c’était de lutter d’abord contr
15 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Culture et technique en Europe et dans le monde
157 Culture et technique en Europe et dans le monde De deux conférences, l’une
158 férences, l’une au Séminaire de Copenhague sur La culture et l’économie, organisée par la Fondation européenne de la culture en
159 omie, organisée par la Fondation européenne de la culture en 1962, l’autre à l’École polytechnique universitaire de Lausanne en
160 ues complémentaires. Dialogue occidental de la culture et de la technique L’économie occidentale d’aujourd’hui est dominé
161 que, par son intermédiaire et à son sujet, que la culture et l’économie de l’Occident communiquent le plus directement, au nive
162 le drame de l’Occident, c’est celui de toutes les cultures , dans le tiers-monde, qui se voient menacées d’extinction par le succ
163 pas voir à quel point la technique résulte de la culture occidentale et s’en nourrit, et à quel point cette culture occidental
164 ccidentale et s’en nourrit, et à quel point cette culture occidentale peut à son tour bénéficier de la technique. Genèse rel
165 s grands thèmes directeurs des créations de notre culture . Pourquoi l’homme fabrique-t-il des outils ? Quels sont donc les moti
166 tées de l’imagination : ce sont eux qui créent la culture , les arts, les sciences et la littérature. C’est évident. Mais il ne
167 pas oublier qu’ils se nourrissent en retour de la culture  : nos lectures, les tableaux que nous avons vus, les images du divin
168 rêve occidental, de ce même rêve qui a créé notre culture  ; — la technique n’est donc pas un destin objectif et que nous aurion
169 t nous sommes responsables. Il en résulte que la culture et la technique ne sauraient être opposées dans leurs sources, au niv
170 r, nous ne confondrons pas le simple loisir et la culture . La culture ne consiste pas seulement à se cultiver, à lire des livre
171 onfondrons pas le simple loisir et la culture. La culture ne consiste pas seulement à se cultiver, à lire des livres, à écouter
172 e temps libre est augmenté, la consommation de la culture augmentera elle aussi, et que par suite les conditions du producteur
173 que par suite les conditions du producteur de la culture seront sensiblement améliorées. Donc, tout ce que la technique permet
174 travail mécanique et routinier sera gagné pour la culture , ou pourra l’être. Nous allons vers un temps où les loisirs deviendro
175 que le travail routinier. Il en résultera que la culture deviendra le sérieux de la vie. Je résume cette seconde partie de mon
176 Je résume cette seconde partie de mon propos : la culture de l’Europe a produit la technique ; on a pu craindre alors que cette
177 te technique n’asservisse l’homme et tue la vraie culture  ; mais nous voyons que les progrès techniques les plus récents nous r
178 s plus récents nous ramènent au contraire vers la culture , et lui donnent un sérieux nouveau, une importance économique croissa
179 août 1945, à Hiroshima. Le sophisme des « deux cultures  » Cependant un danger subsiste. L’ère de l’automation et de l’élec
180 n technique, laquelle tient à l’ensemble de notre culture et à ses rêves directeurs. La branche sur laquelle est assise notre p
181 clusions. 1. Gardons-nous d’opposer théoriquement culture et technique, comme s’il s’agissait de deux entités indépendantes et
182 traire en relation de promotion réciproque. Si la culture occidentale a nourri et produit la technique, celle-ci le lui rend bi
183 it comprendre aussi que la technique dépend de la culture créatrice. L’avenir de l’Occident ne dépend pas de nos dividendes im
184 ’indice de l’équilibre humain. Il appartient à la culture de concevoir cet équilibre éco-social, d’en formuler les conditions m
185 les hommes. Il appartient donc conjointement à la culture et à l’économie, qui trouvent là leur commune responsabilité. Le m
16 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Pour une politique de la recherche
186 oire On ne fera pas l’Europe sans l’aide de sa culture  : ce serait vouloir la faire sans ce qui la définit. Si elle a dominé
187 prit et des mœurs. Nommons cela, pour simplifier, culture , et du même coup, nous aurons dit que la culture n’est pas un luxe po
188 culture, et du même coup, nous aurons dit que la culture n’est pas un luxe pour nos peuples, mais une nécessité vitale. Tout c
189 q sixièmes du genre humain. On entend bien que la culture dont je parle ici n’est pas seulement celle des loisirs, celle que le
190 oins certain qu’elle a produit elle-même la seule culture ou civilisation qui ait su devenir effectivement mondiale. Le symbole
191 ivement mondiale. Le symbole de l’Europe et de sa culture n’est donc pas seulement le Musée : c’est d’abord le Laboratoire. Et
192 t si l’on veut sauver le foyer rayonnant de cette culture que toute la Terre imite, ce n’est pas du Musée d’abord, mais du Labo
193 umaines et des croyances dont l’ensemble fait une culture .) Traduisons ces images en termes tout pratiques : l’avenir de notre
194 avenir de notre Europe étant lié à l’avenir de sa culture , c’est aux activités de recherche créatrice que doit aller d’abord le
195 Mais que signifie, dans le concret, l’aide à la culture créatrice ? Jusqu’à notre temps, c’est bien simple. Certes, on ne fin
196 assique a consisté dans cette aide indirecte à la culture , qui n’était pas sans exercer quelque influence sur son cours. Cepend
197 que rien au plan européen. Le Marché commun de la culture , qui existe en fait depuis des siècles en Europe (et qu’un nationalis
198 puissante et cohérente qu’il faut donner à cette culture dont la vitalité sera décisive. Aide puissante, tout d’abord. Les rar
199 qui ont assumé la mission de servir à la fois la culture et l’Europe en sont encore réduites à des budgets de misère. Signe hé
200 entreprises « européennes » dans le domaine de la culture est encore plus choquante, si possible, que nos divisions nationales,
201 onseil européen de la Recherche et de l’aide à la culture . 2. Mise à la disposition de ce Conseil des fonds jugés par lui néces
202 ôt qu’organisateurs) de toutes les branches de la culture . On pensera que cela va de soi. Mais je vois au contraire que trop so
203 l faut donc établir en Europe une politique de la culture et des recherches, dominée par des vues d’ensemble et tenant compte d
204 si elle se décide enfin à soutenir puissamment la culture , son meilleur atout. 27. Introduction à un questionnaire au sujet
17 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Il n’y a pas de « musique moderne »
205 qui tiennent la clé de ce problème vital pour la culture sont bien moins les compositeurs que ceux qui font les programmes des
18 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe, l’été…
206 le mieux, quand on le compare à l’homme d’autres cultures et civilisations. De cette affinité d’essence et d’existence entre la
207 , que s’occuper de l’Europe et spécialement de sa culture , suppose que l’on s’occupe de la musique ; et, d’autre part, que la m
208 , favoriser les échanges, qui sont la santé de la culture comme de l’économie, et de la sorte, élever le niveau général. Mais e
209 ’activité artistique tout à fait spécifique de la culture européenne. Ni dans l’Antiquité, ni dans les civilisations sacrées de
210 t d’une manière générale, la popularisation de la culture . L’essor des festivals est un indice commode permettant de mesurer l’
211 d’aujourd’hui, bien commun et œuvre commune de la culture européenne. « L’art est l’état d’esprit d’un jour de fête », disait F
19 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le Dialogue des cultures
212 carrefour des grands axes de l’Europe, et dont la culture propre est un dialogue entretenu depuis des siècles entre trois langu
213 le libanais, de choisir de parler du Dialogue des cultures , car il me semble qu’un sujet de conférence devrait toujours être dét
214 rmes qui font mon titre, c’est-à-dire dialogue et culture . Or je m’aperçois aussitôt que ces deux termes s’impliquent mutuellem
215 tion probablement congénitale. L’essence de toute culture est le dialogue. En revanche, le dialogue n’est possible qu’à partir
216 es éléments constitutifs et constituants de toute culture . Dialogue de l’homme avec la Nature et ses puissances : c’est l’origi
217 r le jeu passionné des questions et réponses. Une culture , ainsi constituée, manifeste sa vitalité dans la mesure exacte où ell
218 nce d’elle-même par contraste et comparaison. Une culture qui refuse le dialogue, qui prétend se suffire à elle-même et qui a r
219 a signé du même coup son arrêt de mort. C’est une culture fermée, donc décadente, et que le mouvement de l’histoire mondiale va
220 ses prétentions : c’est ainsi qu’il en fut de la culture des nazis. Cet exemple devrait nous suffire. Le Dialogue des culture
221 et exemple devrait nous suffire. Le Dialogue des cultures a toujours existé : preuve en est l’existence de nos cultures actuell
222 oujours existé : preuve en est l’existence de nos cultures actuelles, dont pas une seule ne peut prétendre qu’elle s’est formée
223 ndiales, mettre un terme à l’existence même de la culture européenne. Jusque-là, le Dialogue existait, il allait de soi, mais i
224 culables, sur nos mœurs, de cette interférence de cultures . Second exemple. Le jazz, style musical, style de chant et de danse,
225 st pas un des noms de la sagesse. Le Dialogue des cultures a toujours existé sous une forme exactement aléatoire, spontanée, sym
226 les niveaux de vie demeurent très inégaux, et les cultures réelles sont loin de se rapprocher. Bien au contraire ! Et voici ma s
227 e ! Et voici ma seconde constatation : Toutes nos cultures plus ou moins nationales, ou du moins qui se prétendent telles, manif
228 tout uniformiser ; d’autre part, une réaction des cultures pour s’affirmer différentes, réaction également nécessaire au dialogu
229 is cette réaction menace aussi de refermer chaque culture sur elle-même. La nécessité du dialogue entre les cultures ressort cl
230 sur elle-même. La nécessité du dialogue entre les cultures ressort clairement de ces deux phénomènes antagonistes : car sans dia
231 tout droit soit à l’aplatissement universel de la culture , soit à des conflits criminels et absurdes. Les contacts sont désorma
232 issiper les malentendus profonds qui séparent les cultures , ils renforcent les préjugés mutuels. De même que les voyages trop ra
233 Quant aux influences matérielles exercées par une culture sur une autre — et je pense surtout à la culture technique de l’Occid
234 culture sur une autre — et je pense surtout à la culture technique de l’Occident importée sans prudence en Afrique ou en Asie 
235 ent en fait comme périmées, au moment même où une culture mondiale en gestation serait enfin en mesure de les redécouvrir et de
236 de votre idée de la vie, ou s’implique dans votre culture . Car autrement, je dois vous le dire : chacune de vos machines est un
237 des besoins et des dangers spécifiques de chaque culture , par rapport au « challenge » que représente pour elle l’uniformisati
238 es de la Terre. Or, j’y reviens, un homme ou une culture ne prend conscience de soi que dans le dialogue, dans la confrontatio
239 nécessité du dialogue existe pour chacune de nos cultures , mais ses motifs précis varient de l’une à l’autre. À chacune de s’in
240 nces relatives, que les besoins spécifiques de la culture européenne. J’en nommerai cinq. 1. L’Europe a besoin du dialogue avec
241 1. L’Europe a besoin du dialogue avec les autres cultures pour une raison fondamentale : elle est elle-même une culture de dial
242 une raison fondamentale : elle est elle-même une culture de dialogue, née de la synthèse difficile et jamais achevée d’Athènes
243 omparaison entre les principes fondamentaux de la culture européenne et les principes fondamentaux d’autres cultures régionales
244 européenne et les principes fondamentaux d’autres cultures régionales (africaines, asiatiques, arabes…) me paraît de nature à re
245 me — que la technique n’est pas l’essentiel de sa culture , n’en est qu’une résultante, et qu’elle peut être nocive une fois sép
246 résistances traditionnelles. Dans le Dialogue des cultures , l’Europe se doit et doit au monde d’apporter son expérience de l’int
247 e. 4. L’Europe étudie depuis longtemps les autres cultures , mais n’est guère étudiée par celles-ci en tant qu’ensemble ou unité.
248 s : La première est la difficulté de présenter la culture européenne (en tant qu’ensemble plus ou moins cohérent) non seulement
249 chnique. Ils savent peu de choses sur leur propre culture , et souvent pire que rien sur celles des pays où ils vont aller. De m
250 ersités ont grand-peine à se faire une idée de la culture européenne dans son ensemble : ils n’étudient qu’une branche isolée,
251 métrique), c’est celle de trouver dans les autres cultures les interlocuteurs responsables avec lesquels engager le dialogue. De
252 n ne sait où trouver le livre qui expliquerait la culture européenne aux étudiants venus d’autres régions, on ne sait où trouve
253 lement à l’un de nos « assistants techniques » la culture de la région où il va travailler. Voilà pour les motifs européens de
254 x motifs, ils sont sans doute très différents. La culture de l’Inde, par exemple, est plus homogène, mieux harmonisée que celle
255 régions en situation analogue. Autre exemple : la culture renaissante de l’Afrique noire doit faire face à des problèmes d’éduc
256 beaucoup plus durables et profondes, qui sont nos cultures au sens large du terme, c’est-à-dire nos manières propres de penser,
257 ssurer une meilleure connaissance mutuelle de nos cultures . Et cela suppose un dialogue véritable, et un dialogue organisé. ⁂ Re
258 ne des échanges culturels. Les spécialistes d’une culture différente n’ont pas à se plaindre (en Occident du moins) : instituts
259 s répondent aux conditions d’un vrai Dialogue des cultures , et ceci pour trois raisons principales : 1. Une addition de spéciali
260  : 1. Une addition de spécialités ne fait pas une culture vivante et ne la représente pas. Tous les dialogues savants que peuve
261 rt ou de la religion, ne font pas un Dialogue des cultures . Ils peuvent se multiplier à la satisfaction générale, sans qu’aucun
262 e fond et d’ensemble soit touché. Le Dialogue des cultures doit s’établir entre des ensembles, et porter sur des problèmes vivan
263 pas de politique générale des relations entre les cultures . 3. Enfin, une troisième lacune me frappe : les relations culturelles
264 es qui permettraient un dialogue multilatéral des cultures . La situation ainsi décrite — possibilités, besoins et lacunes — ce q
265 avant, en premier lieu, organiser le Dialogue des cultures , sur la base des grands ensembles culturels existants. Mais quels son
266 Est-Ouest, chère à Hegel et aux philosophes de la culture du xixe siècle, offre deux inconvénients majeurs : tout d’abord, ell
267 comme des drapeaux. Ce n’est pas le concept de la culture arabe qui peut entrer en dialogue avec le concept de la culture europ
268 qui peut entrer en dialogue avec le concept de la culture européenne, car tout dialogue suppose des interlocuteurs bien concret
269 es soit d’une école de pensée dominante dans leur culture , ou typique du meilleur de cette culture ; soit simplement d’elles-mê
270 ans leur culture, ou typique du meilleur de cette culture  ; soit simplement d’elles-mêmes, dans la mesure où elles auraient con
271 es auraient contribué à illustrer ou à unifier la culture dont elles vivent. Il me semble que les interlocuteurs valables qu’il
272 que des spécialistes de tel ou tel aspect de leur culture . Je prends le terme d’amateur au sens étymologique : celui qui aime e
273 n conscients des apports créateurs de leur propre culture , nourris de ses valeurs et y croyant, ou bien en polémique très intim
274 des lacunes et des maladies spécifiques de cette culture — et laquelle, aujourd’hui, n’est pas un peu malade ? — donc ouverts
275 u correctives, que peuvent leur apporter d’autres cultures . Enfin, ces interlocuteurs valables, sur quoi devront-ils discuter et
276 re à l’examen de représentants qualifiés d’autres cultures . Il s’agit d’une « simple » question d’organisation, que beaucoup d’i
277 toute nouvelle au dialogue sincère et fécond des cultures . La mission de ces Centres régionaux consisterait pratiquement en cec
278 èmes nouveaux de chacune de nos grandes unités de culture  ; — offrir un lieu de rencontre aux intellectuels des pays composant
279 ciels qui ne sont pas toujours en contact avec la culture vivante, et sont mal équipés pour répondre à des demandes personnelle
280 buts finaux jamais perdus de vue. Le Dialogue des cultures n’est plus une utopie, et n’est plus une question de bonnes volontés
281 t finalement de bombes atomiques. Le Dialogue des cultures doit servir, soyons francs, les intérêts concrets de chacune de nos r
282 éder à plus de vérité. Il faut que chacune de nos cultures retrouve sa personnalité, c’est entendu, puisqu’il n’y a de dialogue
283 lent et ce qu’ils sont. Mais pas une seule de nos cultures , ainsi personnifiée, n’est une fin en soi. Une culture, c’est seuleme
284 es, ainsi personnifiée, n’est une fin en soi. Une culture , c’est seulement l’ensemble des moyens offerts aux hommes qui relèven
285 is sauvés en masse, par races ou par nations, par cultures ou par groupes (quelle que soit l’excellence de leur dialogue), mais
20 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
286 ertains domaines qui intéressent l’ensemble de la culture , de l’économie et de la défense européennes. C’est le processus norma
21 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Fécondité des études régionales
287 ope. En effet, les maladies et dysfonctions de la culture européenne au xxe siècle ont presque toutes pour origine les impérat
288 itué de Napoléon à Hitler : régime anémiant des «  cultures nationales », obstacles aux échanges de tous ordres, persécution des
289 S. Eliot dans ses Notes towards the Definition of Culture , E. R. Curtius dans Europaische Literatur und lateinisches Mittelalte