1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
1 man ; l’érotisme idéalisé diffus dans toute notre culture , dans notre éducation, dans les images qui font le décor de nos vies 
2 à nu certain dilemme dont notre vie hâtive, notre culture et le ronron de nos morales sont en passe de nous faire oublier la sé
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
3 toute l’Antiquité ni dans les quelques siècles de culture romane qui succèdent à la renaissance carolingienne. Ou bien tout cel
4 r les troubadours, paraît-il, avaient trop peu de culture pour connaître cette poésie. Ainsi de chaque réponse proposée : le « 
5 l’âme austère et secrète. Et cependant, de cette culture et de ses doctrines fondamentales, nous sommes encore tributaires, au
6 existe une sorte de nature normale, à laquelle la culture et la religion seraient venues surajouter leurs faux problèmes… Cette
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
7 . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture , doit être stylisée. Elle doit représenter la réalité complexe et pén
8 mythe dans son esprit, une habitude héritée de la culture , et spécialement de la littérature, puisque mystique et religion, pou
9 i — transmettait le virus atténué du philtre ; la culture littéraire entretenait, dans une certaine jeunesse tout au moins, le
10 s’abandonner au torrent des déchets de l’ancienne culture et de ses mythes désagrégés. C’est qu’il n’y a plus, dans l’homme d’
11 ut expliquer l’empire, unique dans l’histoire des cultures , que la littérature a exercé jusqu’à nos jours sur l’élite et plus ta
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
12 rée dans les pages qui précèdent, puis une solide culture militaire, enfin la somme des recherches psychologiques entreprises d
13 en dehors des préceptes de la religion, avait sa culture à elle, à savoir la courtoisie, et elle y puisait les normes de sa co
14 son plan — alors considéré comme inférieur — une culture admirablement humanisée, une « civilisation » profonde, donc le contr
15 iale. Les plus célèbres se distinguaient par leur culture , récitant et faisant des vers, jouant d’un instrument, tenant convers
16 a guerre, on peut en déduire que la société et sa culture font un effort pour recréer le mythe de la passion, c’est-à-dire pour
17 t, mais sans laquelle nulle civilisation et nulle culture ne sont proprement concevables. Racine aussi, nous l’avons vu, croyai
18 es qu’avaient accumulé en Occident des siècles de culture de la passion. La guerre de 1914 fut l’un des résultats les plus nota
19 e besoin de passion, héréditaire ou acquis par la culture  ; elles détendent ses ressorts intimes et personnels. L’amour, dans l
20 ilitarisés. Des mesures de police ne font pas une culture , des slogans ne font pas une morale. Entre le cadre artificiel des gr
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
21 premier, il faut y voir la grande conquête de la culture occidentale, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon
22 Henry Corbin sur la Sophia éternelle, in Revue de culture européenne, 5, 1953. 199. Voir notamment, outre les ouvrages cités p
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
23 de l’éthique d’abord, mais aussi dans celui de la culture et de sa philosophie. Au terme de cet ouvrage, il suffira sans doute
24 le ne s’est développée dans notre histoire et nos cultures qu’à partir des xiie et xiiie siècles, et par l’impulsion décisive
25 re, la poésie de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions nationalistes : tout ce qui tend à ruiner la personn
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
26 Occident et fixer définitivement les traits de sa culture  ». Leur mouvement devait « emprunter ses expressions, dans une curieu
8 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
27 t que j’assume sans trop de honte l’essence de ma culture occidentale. Les mal mariés y ont vu leur bréviaire, comme l’écrivait
28 avant Freud (dans Totem et Tabou), suppose que la culture est née des interdits jetés d’abord sur la femme du père, puis sur l’
29 tion de l’inceste est la loi minimale pour qu’une culture se différencie de la nature248, alors nous voyons que Tristan, poème
30 e « épopée de l’adultère » ; c’est le poème de la culture occidentale. Passion et allergie Ce qui se déclenche chez les v