1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 en a pas moins contribué à l’enrichissement de la culture européenne ; car, n’en déplaise aux stato-nationalistes, celle-ci exi
2 ssi, non point au détriment, mais au bénéfice des cultures nationales : c’est leur grande diversité qui, sans nul doute, a susci
3 bas. C’est pourquoi il serait erroné de parler de culture suisse : « par la langue, l’ethnie, la confession […], les cantons fé
4 selon laquelle l’Europe serait une addition de «  cultures nationales » coïncidant, comme par miracle, avec les frontières polit
5 l’Université de Bâle, l’apport de la Suisse à la culture , compte tenu de ses dimensions géodémographiques, a été supérieur à c
6 sa vaste érudition ; de cette vivante unité d’une culture antiunitaire qui, à ses yeux, constituait la principale richesse de l
2 1988, Inédits (extraits de cours). Introduction [par François Saint-Ouen et Jean Mantzouranis]
7 uprême degré, l’art de remonter aux sources de la culture européenne pour nourrir l’intelligence du présent et éclairer de mani
8 it, qui n’était rien d’autre que l’ensemble de la culture européenne, dans laquelle il se situait et sur laquelle il existait.
9 personnes conscientes des contradictions de notre culture et de notre vie, sachant les assumer sans jamais les détruire. On con
10 nt aussi bien un savoir qu’une attitude liée à la culture qu’il voulait faire connaître. Tel devrait être, à notre sens, une de
11 me à l’Europe, aux communautés, aux régions, à la culture et, en dernière instance, à la personne. Dans la pensée de Denis de R
3 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
12 quelles se sont recréés toutes les branches de la culture en Europe et même, à en croire certains historiens et sociologues, le
13 es. Cela me paraît être une des règles d’or de la culture européenne qui a toujours été — depuis la Grèce — de chercher une cer
14 prendre des décisions, l’un dans le domaine de la culture ou de la création, l’autre dans le domaine de l’administration, qu’il
15 en même temps la ruine de la civilisation, de la culture grecque. Et de même que l’hégémonie était à la fois cause et résultat
4 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
16 ennent souvent en Europe, aux sources vives de la culture qui maintenant est devenue mondiale ; ils viennent apprendre ces secr
17 u’exige l’état présent, l’état babélique de notre culture et de nos universités, devrait être confiée à des groupes de chercheu
18 les fondements de la latitude européenne et de la culture européenne. Ce qui nous manque, c’est une étude ethnographique de l’h
19 elle passe du domaine de l’auditif-imaginatif (la culture née de l’Église : liturgie, sermons, vitraux — on a souvent dit que l
20 é du pouvoir. 7. Les sources principales de la culture européenne 25 octobre 1968 Le principe religieux sacralise le terr
21 . Le mythe a très profondément influencé toute la culture occidentale. On peut dire que toutes les valeurs affectives de l’Eur
22 social. 8. Les antinomies constitutives de la culture européenne 16 janvier 1969 « L’union n’a pas supprimé la différenc
23 le fonder cette union. Il s’agit de l’unité d’une culture , de laquelle participent tous les Européens, qu’ils soient d’ailleurs
24 cients ou non de ce qu’ils doivent, en fait, à la culture . Unité non pas homogène et qui ne résulte pas d’un processus forcé d’
25 vril 1970 Avec les trois sources classiques de la culture européenne, Athènes, Rome et Jérusalem, viennent confluer dans le hau
26 s totalitaires du xxe siècle. 9 novembre 1970 La culture européenne ne peut être expliquée et comprise, comme l’histoire, que
27 la base nationale. Aucune entité qui forme notre culture , ni la musique, ni la peinture, ni la littérature, n’a jamais coïncid
28 fédéralisme 26 novembre 1976 Les sources de la culture européenne sont très différenciées et nombreuses, la source grecque e
29 n termes de structures politiques, cette unité de culture non unitaire et si hautement diversifiée qu’est la culture européenne
30 on unitaire et si hautement diversifiée qu’est la culture européenne, je répondrais que la solution se trouve dans les termes m
31  : étant donné que la base de notre unité est une culture pluraliste, on ne peut fonder sur elle qu’une union fédérale. c. A
32 Avec l’introduction suivante des éditeurs : « La culture est sans doute l’élément principal sur lequel peut se fonder une unio
33 des Arabes et des Slaves. C’est dire comme cette culture est un assemblage complexe. Un moment important est celui des grands
34 naugurent un mode de pensée caractéristique de la culture européenne : l’idée d’union sans fusion ni séparation, la dialectique
35 idée d’empire est un autre produit marquant de la culture et de l’histoire européennes : pendant des siècles, dépourvu de burea
36 us la seule autorité symbolique de l’empereur. La culture constitue l’unité de base sur laquelle peut se fonder l’union des Eur
37 nion des Européens dans leur diversité, car cette culture , une, est aussi plurale. Alors que l’unité de la culture nous est don
38 , une, est aussi plurale. Alors que l’unité de la culture nous est donnée, l’union est de l’ordre du faire, de la tâche à accom
39 f, puisqu’il transcrit en actes le paradoxe de la culture européenne une et diverse : l’union y est conçue non pour unifier ou
40 endent à disjoindre les antinomies typiques de la culture européenne ont un caractère réducteur et néfaste. Ainsi, l’État-natio
41 en fait et malgré ce que les États prétendent, de cultures nationales en Europe, seulement des diversités locales, régionales, s
5 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
42 t enfermer dans un même cadre, un territoire, une culture , une administration, des citoyens, des soldats et des esprits. 15 nov
43 ce qui devrait rester libre par nature, comme la culture ou la religion, ou certaines grandes options politiques de base, cett
44 le trop grand pour animer vraiment l’économie, la culture , la vie de ses régions. L’État-nation est donc, aujourd’hui, à la foi
45 tivité humaine, que ce soit économie, état civil, culture , langue, religion ou idéologie, c’est la particularité de l’État mode
46 s de participation civique, animer l’économie, la culture , la vie des régions. La souveraineté nationale ne reste efficace que
6 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
47 Europee 1. Traits caractéristiques de la culture européenne 17 février 1964 Si l’Europe ne s’est pas unie avant cet
48 oi qui est la même pour tous. 30 octobre 1970 Par culture , j’entends une grande communauté qui recouvre tout le continent et va
49 situations. J’ai montré que les sources de notre culture commune sont nombreuses, souvent contradictoires entre elles, ce qui
50 adictoires entre elles, ce qui donne une unité de culture non unitaire. Paul Valéry disait qu’il appelait « européen » tout ce
51 ase d’unité réelle de tous les Européens est leur culture  ; cette culture est formée de sources si diverses que beaucoup de ses
52 le de tous les Européens est leur culture ; cette culture est formée de sources si diverses que beaucoup de ses valeurs se trou
53 ichesse culturelle et l’extrême rayonnement de la culture européenne, seule devenue à peu près mondiale dans toute l’histoire d
54 ionales et régionales, de langues et de formes de culture  ; d’autre part, un besoin vital d’union, ne fût-ce que pour sauver ce
55 rope n’a jamais été le résultat d’une addition de cultures nationales ; la culture européenne est le résultat de deux phénomènes
56 sultat d’une addition de cultures nationales ; la culture européenne est le résultat de deux phénomènes : des grands courants e
57 royaient les fondateurs du Marché commun, mais la culture . L’Europe, en effet, se caractérise par une unité de culture non unit
58 Europe, en effet, se caractérise par une unité de culture non unitaire, c’est-à-dire recelant des valeurs et des modes de pensé
7 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
59 alisme est très ancienne et caractéristique de la culture européenne, bien que le terme lui-même soit relativement récent (fin
8 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
60 distingue complètement, dès les origines de notre culture , l’Occident de l’Orient. L’esprit oriental est, avant tout, un esprit
61 s exactement cette transmission des valeurs de la culture syrienne et égyptienne, qui se concrétise par le développement de l’a
62 s de ces débats théologiques fondamentaux pour la culture occidentale. L’unité de l’évolution occidentale depuis les grands con
63 à toutes les différences qui y sont cultivées, la culture occidentale trouve son unité à travers les éléments qui ont contribué
9 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
64 ; dans le domaine de la vie intellectuelle, de la culture et des universités, les couples étaient culture générale et savoir sp
65 péenne, la personne est l’invention majeure de la culture européenne, la civilisation étant l’application des valeurs de la cul
66 ivilisation étant l’application des valeurs de la culture . La différence est donc du même genre qu’entre technique et science.
67 lisation est l’ensemble des formes, tandis que la culture est l’ensemble des valeurs. Si on comprend bien la personne, qui est
68 ite, mais un produit typique du cheminement de la culture occidentale. Son essor a connu plusieurs étapes cruciales : la Grèce
10 1988, Inédits (extraits de cours). Région
69 nations, et contre les États-nations. De même, la culture européenne, qui est faite de sources très différentes et de valeurs s
70 la fédération exprimera l’unité millénaire de sa culture . 27 juin 1969 Pour prévenir des malentendus fréquents, je voudrais en
71 pe. En effet, les maladies et dysfonctions de la culture européenne au xxe siècle ont presque toutes pour origine les impérat
72 itué de Napoléon à Hitler : régime anémiant des «  cultures nationales », obstacles aux échanges de tous ordres, persécution des
73 es maux nés du centralisme, du nationalisme de la culture . Une redistribution des richesses de l’Europe autour de foyers, de mé
74 fait tant de mal à nos échanges culturels. Toute culture est faite d’échanges, et tout obstacle à ces échanges est un affaibli
75 cle à ces échanges est un affaiblissement pour la culture . Donc, la diminution progressive de l’emprise nationale sur l’enseign