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e fédérer dans leurs différences essentielles. Si
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notre fédération s’établit à Strasbourg ou ailleurs, nous dotant d’in
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de, c’est tout simplement que nous pouvons perdre
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notre liberté de penser. …Nulle part peut-être plus qu’en Inde, la c
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au monde — mais cette Europe aussi qui peut périr
demain
. La situation paraît tragiquement claire, encore qu’elle soit paradox
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le, et qu’elle peut, et qu’elle doit le redevenir
demain
. Je vous conterai plutôt une petite histoire vraie. C’était il y a de
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ble d’origines et par le fait qu’ils succomberont
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aux mêmes périls, s’ils ne trouvent pas ensemble leur salut. La reche
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ela se fomente à Genève, tout cela peut en sortir
demain
. La seule riposte est dans l’union européenne capable d’opposer aux R
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i rétablissant une Wehrmacht, et la Wehrmacht (de
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) étant destinée à provoquer la « création » d’une armée russe (que l’
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en Orient, la maladie nationaliste peut y prendre
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une virulence inouïe. Tout cela va se retourner contre notre Occident
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uccès décisifs, créant une nouvelle situation. Si
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la technique paye les masses en loisirs, plus largement qu’elle n’a j
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salaire, nourriture et logement. Si la technique,
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— comme elle le peut — permet à la société d’assurer à très bas prix
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ue, pratiquement, comme la science, nous ramènera
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aux options religieuses. Et je n’imagine pas de drogue assez puissant
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cement et en dépendaient étroitement. L’ascèse de
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pourra difficilement prendre la forme d’un retour à la nature — au mé
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t des options fondamentales de nos religions sera
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la première condition des hérésies et gnoses qui vont paraître : elle
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e, d’érotisme, de paix de l’âme ou d’exaltation ;
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, des règles de yoga « scientifique », à l’occidentale. Beaucoup d’esp
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vise de déclarer aux mêmes sujets : « À partir de
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, je l’ordonne, soyez libres ! Peignez-vous comme il vous plaira et ce
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, mais qui n’en a pas les moyens. A. Je les aurai
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, à Moscou, si je le veux. B. Mais à quelles conditions politiques ? A
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dit tout l’essentiel : que l’Europe peut se faire
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et qu’elle le doit, non point pour éviter certains désagréments d’un
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nterré, mais pour tenir sa place dans le monde de
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, entre les empires qui l’affrontent. S. Mais l’Europe vaticane a vécu
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disposer d’esclaves mécaniques, lire les pensées…
Demain
nous irons dans la Lune, après-demain nous rajeunirons, et l’immortal
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u lieu d’une conclusion : les grands problèmes de
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ne seront plus politiques, mais consisteront à faire face aux solutio
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’ici tolérable. Mais il se peut que la société de
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exige une précision plus grande. On ne saurait mettre aux voix la vér
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Français et les Allemands décidaient de se battre
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, ils ne pourraient plus le faire qu’à coups de bâton. D’autres raison
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parfois les peuples ; et que l’Histoire s’écrira
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. L’irréalité de ce siècle provient de ceci que la « réalité » à laque
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ente. Mais qui peut actuellement, et qui pourrait
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, imposer à la presse une méthode scientifique de choix et de présenta
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de l’empire soviétique l’éprouveront à leur tour
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. Molotov à Oulan-Bator inaugure ce nouveau romantisme.) Le principe e
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Si l’on pense automatiquement que l’Europe de
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doit s’ordonner autour d’un centre prestigieux, c’est d’abord qu’on t
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Général, qui l’appuyait alors, mais que fera-t-il
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? aq. « Sur le vocabulaire politique des Français (Le point de vue d
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rochée plus que nul autre. Je signale au génie de
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ce précurseur considérable, que sa lucidité a seule retenu d’achever
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deux camps. Mais tous les camps sont provisoires.
Demain
, la jeunesse russe fera valoir sa nostalgie de libre échange. C’est f
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toire, conformément à sa doctrine. S’il déclarait
demain
que les Allemands de l’Est ont, eux aussi, le droit de s’autodétermin
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ir pour durer, j’entends pour continuer à exercer
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sa vocation mondialisante : pas une seule de ses petites nations n’y
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roire à l’avenir de ses formules. 1°) Le monde de
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sera de plus en plus réduit quant aux distances, et tissé de réseaux
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re ce qui ne lui ressemble pas. Dans le monde de
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, qui exigera un degré beaucoup plus élevé d’organisation de la vie pu
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araît la mieux adaptée aux conditions du monde de
demain
, elle serait donc désignée plus que tout autre pour jouer le rôle d’i
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nt le problème du régime politique de l’Europe de
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, jamais encore abordé de front par les États ni même par l’opinion pu
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à ses plus hautes fins. Ce rêve peut devenir vrai
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, et il doit l’être, mais le sera-t-il jamais si nous restons muets ?
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utres et le remettre à l’imprimeur (dernier délai
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matin, et je devais repartir le soir même), on se bornerait à propose
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ra le texte, largement commenté, dans L’Europe de
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, La Baconnière, 1946. Et l’on notera que la plupart des mots-clés de
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attribuons pour finalité à la Cité européenne de
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la puissance, c’est-à-dire la puissance industrielle et militaire mas
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n ce coin de la planète indispensable au Monde de
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et où les hommes pourront trouver non pas le plus de bonheur, peut-êt