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ise) qui prétendent redouter que l’Europe unie de
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soit un affreux méli-mélo où l’on ne parle plus que l’espéranto ou le
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onc d’éveiller chez les jeunes le désir d’habiter
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une grande cité européenne : s’ils la veulent, ils la bâtiront. L’uni
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d’hui désunie et telle qu’elle pourrait être unie
demain
, n’apparaissent pas souvent dans les discours des militants européist
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leurs dieux ou quelques rythmes de leurs danses. (
Demain
pourtant, c’est l’Amérique ou la Russie qu’ils imiteront…) Enfin, pou
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attribuons pour finalité à la Cité européenne de
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la puissance, c’est-à-dire la puissance industrielle et militaire mas
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Amérique et de la Russie aujourd’hui, de la Chine
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», écrivait dès 1954 Jean Monnet (Lettre de démission de la CECA). Il
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l faut se fonder sur ce qui est destiné à devenir
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la vraie réalité de notre société, et je vais désigner par là une uni
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s complémentaires, concomitants. Dans l’Europe de
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, libérée de la tyrannie des frontières politiques et administratives
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hexagone. Mais dans l’optique du Marché commun de
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, tout change : effacée la frontière qui depuis cent-cinquante ans cou
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ncore impondérable, d’une volonté qui peut surgir
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, posant un but nouveau et créant ses moyens. Si l’on ne déclare pas c
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accaparés par l’État national, et qui le seront,
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, par l’État régional. 55. Vers une formule fédéraliste de l’État
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e peut que les régions politiques soient définies
demain
comme les intersections de « classes » de faits économiques, ethnique
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n ce coin de la planète indispensable au monde de
demain
, où les hommes de toutes races pourront trouver non pas le plus de bo