1 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
1 ion d’habitants » — précision ridicule, car on se demande de quoi ces gens pourraient bien « vivre », c’est-à-dire se nourrir,
2 l’éventualité d’une véritable banqueroute, il est demandé au gouvernement et au Parlement de définir très prochainement une nou
3 donne le barrage d’Assouan. Aujourd’hui, l’Égypte demande à l’Unesco d’étudier d’urgence ses conséquences néfastes. Il retient,
4 stion « d’adapter Paris à l’automobile » comme le demandait naguère le deuxième président de la Ve République ; mais, au contrair
5 mémoire, de plaisir — et celle des manipulés, qui demanderont seulement, au début, si leur metteur en ondes est de droite ou de gau
6 ofesseur Dennis Meadows et son équipe du MIT à la demande du club de Rome. L’éditeur français Fayard en a fait Halte à la crois
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
7 que ou à mazout. — Et les risques de radiations ? demandent quelques névrosés traumatisés par Hiroshima, et certains ennemis bien
8 le choix et que nous ne pouvons plus attendre. La demande d’électricité double tous les sept ans, c’est un fait établi, et nous
9 sistent dans leur méfiance d’ignorantins et leurs demandes d’enquêtes sérieuses, alors qu’on se tue à le leur répéter : « Toutes
10 que pendant trente-cinq à quarante ans, mais nous demandons non sans arrogance aux générations qui nous suivront de surveiller se
11 git plus de fournir, mais de vendre, de suivre la demande , mais de la susciter. » (1970) Notre affaire immédiate, c’est de pous
12 ns, de réduire au marketing. Pour faire face à la demande en électricité dont on assure, sans nul souci de vraisemblance, qu’el
13 ment se poursuivent… il faudra pour répondre à la demande d’énergie d’une population quadruplée construire 3000 groupements de
14 elui qui pose des questions simples et naïves, je demande  : « Concorde, à quoi est-ce que ça sert ? » On m’assure que cet appar
15 rgument proprement scandaleux ! Faut-il, comme le demandait un Premier ministre, supprimer toute limitation de vitesse sur les au
16 n 1975 (– 0,6 % pour les ménages, — 5,8 % pour la demande industrielle). Or on annonçait, en Suisse comme en France et aux USA,
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
17 la Terre depuis plus de cent ans, quand nous lui demandons aujourd’hui : « Qu’as-tu fait de ton territoire, de ses paysages, et
18 dit la science de cette fin du xxe siècle. Nous demanderons aux futurologues ce qu’ils estiment possible pour demain, mais aux pr
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
19 musant d’aller plus vite, et donc commencent à se demander à quoi cela sert. Supposez que leur plaisir nouveau et principal soit
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
20 le trajet et piloter votre voiture, les océans ne demandaient qu’à fournir des quantités illimitées de steaks aux algues. On acheta
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
21 nditionnelles. Car autant il est nécessaire de se demander ce qui résultera de ce que l’on entreprend, et de poursuivre ou non e
22 rs sur une Nécessité impersonnelle, qu’on peut se demander si les « modèles » que manipulent les futurologistes ne jouent pas un
23 c’est la qualité de la vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croissance industrielle n’est pas devenu sacro-sain
24 ndi contre « la route meurtrière », au lieu de se demander qui l’a faite et pourquoi, et si son prix valait vraiment les avantag
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
25 est le tournant du siècle) « il n’y avait pas de demande pour les automobiles ». Phrase inouïe, constat vertigineux, aveu du s
26 . Il a quarante ans. Pour remédier à l’absence de demande , voire à la « répugnance du public devant la machine », il imagine le
27 ’est acheté une voiture. Le dimanche soir, je lui demande  : où as-tu été ? qu’est-ce que tu as vu ? qu’est-ce que tu as fait ?
28 ent est à jamais perdu. L’auto, qui a provoqué la demande de pétrole, lequel arrive par mer en Occident, est responsable de la
29 ’une fin possible du jeu de l’offre auto et de la demande pétrole ; mais, en même temps, de se préparer à la relève qu’on sait
30 , qui empeste, et pour laquelle « il n’y a pas de demande  », au point de rendre cette même machine bientôt acceptable, puis dés
31 approche où elles seront atteintes. » On peut se demander jusqu’à quel point Ford est conscient des buts et de l’avenir de son
32 ore que son travail aux lois d’une offre et d’une demande sans rapport avec ses désirs réels, et dont il subit docilement l’abs
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
33 ’une puissance qui échappe à nos psychologies… On demande s’il est intelligent. Ne voit-on pas qu’un homme intelligent, si cela
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
34 e ce qui limite la liberté de l’homme. Si l’on me demande  : — Serons-nous assez nombreux à croire cela ? (ou à me croire ?) Le
35 ec ses énergies, son astuce et sa foi, reste à se demander quelles sont ses chances… Le grand tort que nous font les sondages d’
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
36 en lui-même et forme un tout organique », ils se demandent si l’État est une forme (au sens d’Aristote) ou une substance, un êtr
37 n. On se passe une lorgnette, une saucisse. On se demande l’heure. Parfois un bruit de houle parvient par les baies ouvertes, c
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
38 i-slogans, on refuse d’imaginer des solutions qui demanderaient un engagement délibéré. On dirait que l’on trouve précis tout ce qui
39 es habitants plus et mieux que le petit État ? se demandait Herman Kahn en 1973148. Et de constater que « la France n’a pas une é
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
40 t où ils s’étaient engagés à soutenir les mesures demandées par de nombreuses Associations civiques contre les pollutions de tout
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
41 demment dans l’esprit des contemporains : si l’on demande à l’homme de la rue de définir les Basques ou les Flamands, les Occit
42 es habitants plus et mieux que le petit État ? se demande H. Kahn. Et de constater que « la France n’a pas une économie nécessa
43 es ; monocultures. Le traitement de ces problèmes demande que les régions soient dotées de pouvoirs de décision, c’est-à-dire d
44 e, certes plus rares, mais non moins vitaux), ils demandent l’intervention d’autorités continentales, dont on a vu qu’elles ne po
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
45 des relations humaines, et des décisions qu’elles demandent . Car ce qui importe, pourquoi ne pas le dire une fois de plus, c’est
46 raison le fatigue. Au député à la Convention qui demandait la départementalisation de la France « pour faciliter l’administratio
47 hance qu’on le voie jamais. » Désastre pur ? Mais demandez -vous ceci : qu’est-ce que les habitants de l’Hexagone ou de la Peau d
48 — Dépasser ce qui est… vers quoi ? On pourrait se demander s’il n’est pas très dangereux de vouloir dépasser un régime quand le
49 976. Edgar Faure, dès le début de la crise, avait demandé que l’on régionalise l’emploi. 179. Cf. ma Lettre ouverte aux Europ
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
50 ’on veut, et trop souvent, pour ce que l’État lui demande . Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulement. Nous av
51 e l’État-nation. Quand, en décembre 1970, le pape demande au dictateur de l’hypercatholique Espagne la grâce des autonomistes b
52 n. Je trouve là Carlo Schmid et des amis. Je leur demande de me suggérer un incipit. Et Carlo Schmid sans hésiter prononce : « 
53 ogne, la Bretagne, l’Euskadi et le pays de Galles demandent à devenir « immédiats à l’Europe ». Contrecoups en Yougoslavie, en Uk
54 à une question que je ne cesse de me poser. Vous demandez qui va réaliser mon plan. À vrai dire, il y a toutes raisons de redou
55 stes, médusés par tant d’audace, en oublièrent de demander au ministre quels caractères spécifiques distinguaient le sous-marin
56 volte des matelots de Cronstadt coupables d’avoir demandé que les dirigeants soviétiques « tiennent compte de l’avis des ouvrie
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
57 des mesures conservatoires de l’Humain, quelqu’un demanda  : « Pourquoi voulez-vous donc que ça dure ? » Question morbide, mais
58 décadence d’une société commence quand l’homme se demande  : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander : « Que puis-je fa
59 demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander  : « Que puis-je faire ? » À ces deux questions, curieusement, il n’es
60 évolution, c’est le même mot. Je ne vais pas vous demander de devenir tous des saints. (Pourtant, ce serait la solution.) Je ne