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t-ce notre pensée qui, à force de subtiliser, est
devenue
trop faible pour nous conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est
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us conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est
devenue
trop effrénée, trop folle, pour être justiciable encore de nos vérité
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ue bien huilée, au mouvement si régulier qu’il en
devient
insensible et que la fatigue semble disparaître, l’homme s’abandonne
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de la Nature, choses, bêtes et anges, — le voici
devenu
sourd à cette harmonie universelle, incapable d’en comprendre les cor
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s encore doués de quelque sensibilité spirituelle
deviennent
par le seul fait de rester eux-mêmes dans un monde fordisé, des anarc
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e moderne. Le triomphe de Ford réduira l’Esprit à
devenir
l’apanage d’une sorte de franc-maçonnerie de quelques centaines d’ind
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ltes terribles4, celles d’un mysticisme exaspéré,
devenu
presque fou dans sa prison. Les intellectuels d’aujourd’hui ont une t
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dmund Lely, cousin germain de votre père, qui est
devenu
moine, et qui marche pieds nus, à l’étranger lui aussi ; puis il y a
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tion essentielle pour Kierkegaard était : Comment
deviendrai
-je chrétien ? Seul un protestant pouvait trouver pareille formule. Le
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même un des malheurs de notre temps, que l’action
devenue
trop rapide suppose une cécité partielle chez ceux qui s’y livrent, u
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, priant continuellement pour obtenir la grâce de
devenir
capable de suivre Jésus. Une autre fois, à midi, il monta sur le somm
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ours l’indice d’une complaisance, et vite elle en
devient
la rançon. (Divers, p. 75.) Ces quelques notes voudraient marquer un
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smes, ou bien engendre des chimères. Tout, ainsi,
devient
inextricable. Les Lettres au cours desquelles Gide répond à ses criti
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ait été irrésistible, avait ce qu’il fallait pour
devenir
une manière de Genève maritime, de Hollande atlantique : le maire Gui
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puis la destruction de l’Invincible Armada la mer
devient
aux trois quarts protestante — et l’est restée (la révocation fit qui
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: dans l’esprit du Français moyen, « protestant »
devint
synonyme de « moraliste ». Était-ce qu’il y avait dans l’accent de ce
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quel concours de circonstances cette « sagesse »
devint
-elle chez Goethe quelque chose qui, en fin de compte, ressemble si ét
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de la raison devant l’insondable mystère de Dieu
devient
, vu de l’extérieur, orgueil de la raison qui juge ce monde comme si D
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ls ne voient pas à quel prix cet affranchissement
devient
possible ; ils ne voient pas encore qu’il faut choisir. Or, notre tem
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re, les baigne d’une atmosphère menaçante dont il
devient
impossible de ne pas prendre conscience. Alors, toutes les nouvelles
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nique, comme une divinité qui, depuis peu, serait
devenue
folle. Des peuples entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son
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ouvait sous des apparences paisibles, est soudain
devenu
flagrant. Il promène par les rues de nos villes européennes de grands
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nt contradictoires ? Les évaluations morales sont
devenues
presque impossibles ? Oui, certes ! Sur le plan de la connaissance dé
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amour des hommes, transposé dans la collectivité,
devient
automatiquement de la haine. On me dira que la solidarité entre les p
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: … l’impuissance qui n’use pas de représailles
devient
par un mensonge, la « bonté » ; la craintive bassesse, « humilité » ;
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vertu » sans plus ; « ne pas pouvoir se venger »
devient
« ne pas vouloir se venger », et parfois même le pardon des offenses
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uestionne sur l’être ? »49 (p. 264). Le problème
devient
alors tout autre chose qu’un problème : un mystère. Et toute démarche
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icisme après avoir écrit ses premières œuvres, et
devenu
l’un des chefs du parti catholique parmi les intellectuels allemands,
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tion essentielle pour Kierkegaard était : Comment
deviendrai
-je chrétien ? Seul, un protestant pouvait trouver pareille formule… L
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’un autre siècle avait tué. C’est aussi qu’il est
devenu
possible de saisir, dans le déploiement des faits, et des plus marqua
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! si le rire est le propre de l’homme, nous voici
devenus
bien inhumains ! Il semble que chacun porte le poids du monde et le s
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onnel que le martyre ? « Nous ne pouvons pas tous
devenir
martyrs ! » Certes, répond Kierkegaard, mais il vaudrait mieux dire :
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es misères du monde au fond de leur exil, ceux-là
deviendront
sûrement un matériel incomparable. Car, voyez-vous, Bell… rien ne ren
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e un Dieu ou une finalité, l’idée de la nécessité
devient
insupportable. Traduisons : dès que vous croyez qu’il y a, à côté de
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ée de la toute-puissance et de la liberté de Dieu
devient
insupportable. C’est le « Dieu moral » qui empêche, en particulier, u
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promesse, et auquel nul obstacle ne s’oppose. Que
devient
alors notre effort ? Il ne sert plus de rien. Nous n’en ferons plus !
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sme (octobre 1946)x Le mouvement œcuménique ne
deviendra
réel aux yeux des peuples qu’à partir du jour où il sera capable de r
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r le haut pour mieux assurer sa cohésion humaine,
devient
à la fois isolée et génératrice de schismes. Son attitude est donc do
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ictoire fatale de l’étatisme sur l’individualisme
devenu
anarchique. Entre individualisme et dictature, l’opposition n’est pas
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vidu et l’engagement concret dans la communauté y
devient
donc possible. Dans la petite congrégation, on se connaît, on sait à
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le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle, et
devinrent
donc totalitaires. Dans les pays calvinistes, au contraire, la sépara
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e des réponses plus claires et convaincantes pour
devenir
une volonté. Ce qui manque à ces tentatives dispersées, c’est un arri
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dominateur et sans scrupules, non pas perdant et
devenu
sage. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en refusant de faire les régions
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pas ce qui pourrait justifier l’espoir fou qu’ils
deviennent
raisonnables dans les dix ou quinze ans prochains — et nous n’avons g
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t au même, si nous sommes encore là mais aliénés,
devenus
incapables même de nostalgie pour ce qui fut un jour notre vie menacé
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le meilleur en nous et par la force du désir, le
devenir
, c’est anticiper notre avenir, mieux : c’est le faire. La décadence
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us restons aussi mauvais, et quelque bien si nous
devenons
meilleurs, obéissant mieux à notre vocation dans la cité. Hors de là
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’est le même mot. Je ne vais pas vous demander de
devenir
tous des saints. (Pourtant, ce serait la solution.) Je ne vais pas vo
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plénitude de son sens. (Qui n’est pas limité à «
devenez
chrétiens ! ». Isaïe n’était pas chrétien.) Dira-t-on que l’on peut p