1 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
1 de réalité qu’en un cœur, lorsqu’il aime1 ? Tout devenait incompréhensible et certain, l’amour n’existait pas ailleurs que dans
2 tion volontaire, titanique, du réel. Son mensonge devient vérité dès qu’elle le veut assez puissamment. Mais en revanche, l’hab
3 ocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniques, sont devenus des mythes germains par excellence, — et que c’est un Français qui, l
4 illance de l’être. Mais ici, deux interprétations deviennent possibles. Selon l’une, cette déficience est inhérente à toute réalit
5 quels elle régnait. Le sentimentalisme, dès qu’il devient délectation des sentiments, donne naissance à une lâcheté singulière
6 nt trop théorique. Que l’on considère en effet le devenir dialectique de la pensée allemande depuis Goethe : c’est à l’Orient,
7 point seulement sa revanche, mais sa mort et son devenir .   Ne pourrait-on pas voir une autre preuve de cette identité formell
8 on suivante : au sortir de l’adolescence, l’homme devient à la fois moins abstrait et moins sentimental ; cela se marque par un
9 imental ; cela se marque par un trait unique : il devient plus concret dans ses pensées. Il demeure lié au réel, dans ce qu’il
10 e4. Le plaisir est pour lui rareté, friandise, et devient tout de suite une chose éthérée, déchirante et délicieuse comme les s
2 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
11 ’empare bientôt de tout mon être — ainsi d’autres deviennent patriotes au son d’une fanfare militaire, ainsi je m’abandonne au rêv
12 la jeune fille si transparente : la mort même en devient moins brutale. Elle rôde ici comme une tristesse amoureuse. Elle n’es
13 ux de la beauté. Mais je crois que l’Occident est devenu fou. Il ne comprend plus rien. » Des bugles agonisaient, aux dernière
14 avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées devenaient légères comme des ballons. La rumeur de Vienne baignait nos corps fat
15 ua qu’il en était ainsi chaque nuit, que l’animal devenait nerveux et que depuis quelques semaines, il avait dû le mettre au cav
3 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
16 e pu bouger, a baisé sur les lèvres une femme qui devient pâle et s’adosse à une colonne, — me regarde avec un reproche… Moi au
4 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
17 notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à devenir notre raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! m
18 quotidien. Car, en somme, le Prophète Chauve est devenu le jardinier du Rozsadomb… Mais qu’eussè-je pu contempler de plus « o
19 ngrie archi-connue —, le lecteur le sent vite, et devient extrêmement exigeant, car le plus beau mensonge atteint à peine le de
20 er d’obtenir : que la grande majorité des gens ne deviennent pas enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir san
21 de Transylvanie au sortir de la gare de Budapest, devient avec la plaine une Symphonie-Dichtung borodinesque, mais l’erreur n’e
22 aime l’enfance : or le rêve de l’enfant, c’est de devenir une grande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historiq
23 plus vive d’un univers où la présence de l’Objet deviendrait plus probable ? Ou bien n’ai-je su voir autre chose que la Hongrie de
5 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
24 , de secouer sa pipe quand les dernières bouffées deviennent écœurantes, de s’étirer alors et de considérer les flaques de soleil
25 un tel lieu — le lieu humain par excellence —, il devient aussitôt patent que toute réalité spirituelle a sa correspondance dan
26 e ! cesse de chercher un homme. Tâche plutôt d’en devenir un. — Parmi ces gens d’ici, qui prennent leur temps. Parmi ces arbres
27 mains, je dois faire le ménage ces jours, la peau devient toute sèche et je n’ai même pas pu me faire les ongles… » Elle voudra
6 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
28 Paris la nuit oublie parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplement germanique. « L’Allemagne, c’est la Poési