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ot d’ordre « Défense de la personne humaine » est
devenu
le slogan par excellence des hommes d’État démocratiques. Tout cela n
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la fin de la République romaine, quand César est
devenu
un dieu. Et c’est l’échec de cette religion d’État, confondu avec l’é
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leurs hiérarchies, leurs assemblées. Ceux qui en
deviennent
membres y reçoivent une assistance matérielle, mais ils y trouvent au
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s social nouveau. Prenons le cas de l’esclave qui
devient
chrétien. Alors que l’État romain lui déniait toute activité libre et
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il reçoit une mission nouvelle, une vocation. Il
devient
le serviteur du Maître qui le libère. Ainsi, spirituellement et socia
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orcée à certains historiens méticuleux. Mais elle
devient
presque évidente dès que l’on réfléchit aux deux questions suivantes
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de la Transylvanie convertie au calvinisme et qui
devient
l’âme de la résistance au centralisme des Habsbourg, qu’il s’agisse d
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onc plus aucune liberté. Tous les abus de pouvoir
deviennent
possibles. Certes, l’on crée des ersatz de personnes, ou plutôt de pe
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lors il convient de se taire lorsque la situation
devient
sérieuse ; — ou bien la culture est action, création et bataille réel
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e et l’illustrer précisément lorsque la situation
devient
sérieuse. Or le fait même que nous éprouvions tous un doute sur l’opp
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la ressent même plus comme un scandale. Elle est
devenue
toute naturelle. Le banquier dont je viens de vous parler aurait eu b
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sérieuse. En voici la preuve. Quand la situation
devient
grave, comme en cas de guerre par exemple, tout le monde trouve parfa
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urel de se priver de dessert. Oui, la culture est
devenue
pour nous quelque chose comme une friandise. Elle n’est plus un pain
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ies qu’elles ont échappé aux regards : elles sont
devenues
chiffres abstraits, puissances lointaines, dont les économistes se so
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ue va faire la culture ? Il semble que la société
devienne
trop gigantesque pour être dominée d’un seul regard. Une seule intell
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esprit rationaliste, et le panorama de la société
devient
confus. Plus rien n’est à la mesure de l’homme individuel. Quand nous
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rx. Je lui réponds que la croyance au Progrès est
devenue
l’opium de la pensée. Bien entendu, ce n’est point parce qu’ils étaie
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e de toute la vie sociale du siècle. Que sont-ils
devenus
parmi nous ? Prenons trois mots parmi les plus fréquents dans les dis
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. Mais en même temps, la vie sociale et politique
devient
pratiquement impossible. Les masses le sentent aussi bien que les che
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roclamer que l’intérêt de l’État dont nous sommes
devenus
les maîtres est la seule règle de toute activité, culturelle, politiq
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sponsable de sa vocation envers ses prochains, il
devient
individualiste. Et quand il oublie qu’il est responsable de sa vocati
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st responsable de sa vocation envers lui-même, il
devient
collectiviste. L’homme complet et réel, c’est celui qui se sait à la
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t clair que ces lois ne sont vraies, ou plutôt ne
deviennent
vraies, qu’en vertu d’une immense démission de l’esprit civique dans
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e bolchévisme fut le châtiment d’un christianisme
devenu
passif devant le monde. Or il me semble que là encore, un réveil soul
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ilisant ses défauts, en s’élevant au point où ils
deviennent
les conditions d’une création unique. Au niveau de l’instruction publ
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ons. Notre neutralité, conçue comme une prudence,
devient
la pire des imprudences au milieu de l’Europe fasciste. Notre instruc
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ne conception de l’homme incroyablement étriquée,
devient
une espèce d’asepsie qui tue les germes de toute création. (La cultur
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vraiment libres ? Il faut donc que les Suisses
deviennent
et restent « à la hauteur » de leur géographie. Mais il faut aussi qu
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r » de leur géographie. Mais il faut aussi qu’ils
deviennent
et qu’ils restent à la hauteur de leur histoire. Et à ce propos, voic
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, n’ayons pas peur d’y regarder de près. Que sont
devenues
en fait ces libertés antiques qu’on nous envie ? Avons-nous bien le d
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ache qu’à l’aspect matériel des choses. Mais elle
devient
un avantage dès qu’on la considère dans la perspective de notre missi
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plement une garantie de nos privilèges. Mais elle
devient
notre meilleure sûreté dès qu’on la considère comme une mesure d’inté
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oute. Notre foi l’y ajoute. Pourquoi un incroyant
devient
-il chrétien, et se met-il un beau jour à vivre en chrétien, au lieu d
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le monde de l’esprit, tout s’ouvre et se libère,
devient
grâce et devient nouveauté. L’action réelle, c’est de passer du monde
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prit, tout s’ouvre et se libère, devient grâce et
devient
nouveauté. L’action réelle, c’est de passer du monde de la nécessité
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a-t-elle un coup d’État, et, trahissant l’Empire,
deviendra-t
-elle impérialiste pour son compte ? C’est alors qu’éclate la Réforme.
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ie avec eux ; puis s’allie avec Berne, qui par là
devient
l’allié au second degré des autres cantons ; Berne ensuite noue des l
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a révolution européenne36. L’instinct contrecarré
devient
conscience ; la coutume attaquée devient programme ; la pratique remi
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trecarré devient conscience ; la coutume attaquée
devient
programme ; la pratique remise en question par une propagande agressi
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histoire où le fédéralisme, s’il veut durer, doit
devenir
à son tour missionnaire. Telle est sa crise : ou se nier, ou triomphe
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sponsable de sa vocation devant la communauté, il
devient
individualiste. Quand il oublie qu’il est responsable de sa vocation
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de sa vocation devant Dieu et devant lui-même, il
devient
collectiviste37 ». Or l’individualisme et le collectivisme aboutissen
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les cols du centre de l’Europe. Mission pratique,
devenue
symbolique. Désormais, il nous appartient d’en proclamer la significa
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la question est de savoir si ce vestige ne va pas
devenir
un germe ! Un germe, ce n’est jamais grand : l’image convient à notr
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ccupent les fauteuils. Les organismes centraux ne
deviennent
centralistes (au mauvais sens) que par la faute des fonctionnaires qu
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la Suisse en politique. De plus, la Suisse n’est
devenue
neutre qu’à partir d’un certain moment de son histoire. Or ce qui est
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tat totalitaire, Carl Schmitt, juriste catholique
devenu
national-socialiste. 44. « Nous ne sommes pas gouvernés, nous sommes