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de culture créatrice. Cette culture de masse peut
devenir
un danger dans la mesure où elle habituera des centaines de millions
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ert français. Les régions, jadis créatrices, sont
devenues
la province, synonyme de l’ennui et de la médiocrité sans espoir. Il
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II. «
Devenons
nous-mêmes ! » Après la thèse, l’antithèse. Tous les instituts régi
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ensé plonger dans un terroir natal, sous peine de
devenir
un affreux intellectuel incolore ou subversif, dévirilisé, pauvre jou
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u’en est-il, dans ces conditions, de l’expression
devenue
courante : Rester soi-même ? La question qui se pose ici est si simpl
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soudre : à quel moment de l’histoire serions-nous
devenus
« nous-mêmes » une fois pour toutes ? Quel nous-mêmes, entre tant, de
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vre avec la seule idée de « rester soi-même »… ne
deviendrait
rien, en principe. Car à partir de quel moment est-on soi-même ? 2 an
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e : encore faut-il qu’à un certain moment il soit
devenu
quelqu’un — lui-même. Mais était-ce alors suffisant ? N’a-t-il pas le
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rreurs, d’intégrer d’autres vérités, de mûrir, de
devenir
chaque jour, un peu moins mal, ce qu’il peut être ? S’il ne bouge pas
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n’est donc pas de rester nous-mêmes, mais bien de
devenir
nous-mêmes, selon la grande formule d’origine grecque, et si goethéen
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i goethéenne, de Nietzsche : Werde, was du bist !
Deviens
ce que tu es. Avec quoi nous passons aux aspects positifs et créateur
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À la maxime : Restons nous-mêmes ! j’ai opposé :
Devenons
nous-mêmes ! Et à l’image des racines, j’oppose celle de l’implantati
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à des allégeances multiples. C’est ainsi que pour
devenir
un citoyen de la Confédération, il faut d’abord devenir un citoyen d’
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r un citoyen de la Confédération, il faut d’abord
devenir
un citoyen d’une commune et c’est un trait fondamental de notre État
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s ne peut être abstrait. De même que l’on ne peut
devenir
un Suisse en général, mais seulement si l’on est d’une commune, de mê
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même qu’il faut trouver sa vocation si l’on veut
devenir
une personne et pas un simple numéro d’état civil, interchangeable. C