1 sujet, la vraie thèse de mon livre tel qu’il est devenu . Quant à l’actualité de ma recherche, après la Deuxième Guerre mondia

2 ’une histoire, un événement ou même un personnage deviennent des mythes, c’est précisément cet empire qu’ils exercent sur nous com

3 es et reniées par nos codes officiels, elles sont devenues d’autant plus contraignantes qu’elles n’ont plus de pouvoir que sur n

4 nt ce qui le rend si dangereux. Les mythes déchus deviennent vénéneux comme les vérités mortes dont parle Nietzsche. 3.Actualit

5 demeure pas moins, à nous autres Occidentaux, de devenir de plus en plus conscients des illusions dont nous vivons. Et peut-êt

6 s. On sait que le mariage, au xiie siècle, était devenu pour les seigneurs une pure et simple occasion de s’enrichir, et d’an

7 al me vient de ma volonté ; c’est mon vouloir qui devient mon mal ; mais j’ai tant d’aise à vouloir ainsi que je souffre agréab

8 e furent moins sentimentaux que nous ne le sommes devenus , et qu’ils n’éprouvaient pas le besoin d’insister sur ce qui va de so

9 ce de la passion fatale, mais au contraire il est devenu le but, la fin désirée pour elle-même. Et la passion n’a donc joué qu

10 s de pouvoirs très étendus. Ils étaient à la fois devins , magiciens, médecins, prêtres, confesseurs. Ils n’écrivaient pas de l

11 . Au lieu que la mort soit le terme dernier, elle devient la première condition. Ce que l’Évangile appelle « mort à soi-même »,

12 ite illusoire au-delà du concret de la vie. Aimer devient alors une action positive, une action de transformation. Éros chercha

13 n, puis des empereurs carolingiens, ses doctrines devinrent l’apanage des princes et des classes dominantes, qui les imposèrent p

14 s lors, les vieilles croyances païennes refoulées devinrent le refuge et l’espérance des tendances naturelles, non converties, et

15 secrètes, dont nous avons rappelé la parenté, ne devinrent largement vivantes en Occident que dans les siècles où elles se viren

16 incréée : l’idée même de toute excellence. Qu’est devenue cette doctrine parmi nous ? « Personne ne saurait dire jusqu’à quelle

17 me se voit élevée au-dessus de l’homme, dont elle devient l’idéal nostalgique — et naissance d’une poésie à formes fixes, très

18 t, qui reste au Ciel. Tentée par la liberté, elle devient en fait prisonnière d’un corps aux appétits terrestres, soumis aux lo

19 ptême par l’Esprit consolateur : ce consolamentum devient le rite majeur de leur Église. Il se donnait, lors des cérémonies d’i

20 paix échangé par les frères. Après quoi, l’initié devenait objet de vénération pour les simples croyants non encore « consolés »

21 s » : Je n’ai pas d’ennemi si mortel, dont je ne devienne l’ami loyal, s’il me parle des dames et m’en dit honneur et louange.

22 ique des lieux communs de la rhétorique courtoise devient sensible dès que l’on compare ces lieux communs à ceux de la poésie c

23 règle sur celui de la dévotion. Du jour où adorer devient synonyme d’aimer, cette métaphore en entraîne une quantité d’autres. 

24 i la louange du vin, dont l’usage était interdit, devint le symbole de la divine ivresse d’amour.) Mais compte tenu de cette d

25 ecret, celui-là meurt martyr. » « L’amour odrih » devint , jusqu’en Andalousie, le nom même de l’amour qui va s’appeler courtoi

26 ir. L’union mystique avec cette divinité féminine devient alors une participation à la puissance légitime du Dieu lumineux, un

27 ture animale que de coutumes totalement oubliées, devenues traces ou cicatrices mentales, tout inconscientes et, de ce fait, ais

28 n tient compte de ses « pouvoirs », la délivrance devient possible par la shakti… Dans certaines sectes tantriques, la femme de

29 hakti… Dans certaines sectes tantriques, la femme devient elle-même une chose sacrée, une incarnation de la Mère. L’apothéose r

30 trisme, la maithuna (union sexuelle cérémonielle) devient un exercice yogique. Mais la plupart des textes qui la décrivent « so

31 « Autrement, nous rappellent les textes, le dévot devient la proie de la triste loi karmique, comme n’importe quel débauché. »

32 ration : la présence physique de l’objet aimé lui deviendra bientôt indifférente : J’ai une amie, mais je ne sais qui elle est,

33 ’Amour va de travers, et c’est pourquoi les maris deviennent jaloux et les dames sont dans l’angoisse… Ces faux servants font qu’u

34 dental, le retour d’un Orient symbolique. Il nous devient intelligible par certaines de ses marques historiques : sa relation l

35 formation d’un genre nouveau — le roman — qui ne deviendra proprement littéraire que par la suite, quand il se détachera du myth

36 »88 Tristan élevé par Marc, son oncle maternel, devient ainsi, en vertu du fosterage, le « fils » du roi. (Les psychanalystes

37 t. » Du seul fait qu’Iseut aux blanches mains est devenue sa femme légitime, il ne doit plus et ne peut plus la désirer : Jamai

38 du xiie siècle, toutes les confusions de l’amour deviennent mieux que possibles : inévitables. Nous n’en sommes pas sortis au xxe

39 as-tu fait contraire à toi-même, pourquoi suis-je devenu à charge à moi-même ? »98 Or il ne s’agit plus ici des souffrances co

40 es mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores devenues profanes comme si elles étaient toutes naturelles. Et nous ferons de

41 délices de nos romans de chevalerie. Il rêvait de devenir le « meilleur chevalier du monde » ou, selon ses propres paroles, « u

42 les conclusions des savants du xixe siècle sont devenues nos préjugés courants. Mais sans compter que le jugement matérialiste

43 religion qui l’a créée, passe dans les mœurs, et devient langage commun. Maintenant, quand un mystique veut exprimer ses expér

44 ession de soi-même. Et c’est alors que le mariage devient possible, qui signifie non plus jouissance de l’Éros, mais fécondité

45 d’être un symbole de l’union avec le Jour incréé, deviendra le symbole de l’impossible union avec la femme ; gardant de ses origi

46 ie, et naît dans la Divinité. C’est là qu’est son devenir . Elle devient si totalement un seul être qu’il ne reste pas d’autre d

47 ns la Divinité. C’est là qu’est son devenir. Elle devient si totalement un seul être qu’il ne reste pas d’autre distinction que

48 gage. Dès qu’elle dépasse l’instinct, dès qu’elle devient vraiment passion, elle tend du même mouvement à se raconter elle-même

49 edoc, dispersant les derniers troubadours. Que va devenir la tradition d’Amour ? Il semble bien que, dès le xive siècle, les h

50 n chantant la Philosophie, si ce n’est quand elle devient la Science sacrée. Sincérité bien propre aux troubadours, et toute co

51 il ne joue plus. Le langage de l’Amour est enfin devenu la rhétorique du cœur humain. Cette « profanation » radicale doit fai

52 telle vie ! (Chanson 72.) La « nuit infernale » devient le Jour, la « cruelle mort » une Vie nouvelle, et pour qu’à la passio

53 lestial del pié de la rosa fragrante. Le Christ y devient le chevalier du Lion, Satan le chevalier du Serpent, Jean-Baptiste le

54 mystique se dégrade en pure psychologie. Le roman devient l’objet d’une littérature raffinée. D’Urfé, La Calprenède, Gombervill

55 rique). Bien mieux ; cette volonté de liberté est devenue l’agent le plus efficace de la passion qu’elle prétendait guérir. D’o

56 courtoise de l’amour réciproque malheureux. Ainsi devient -elle la formule même de notre mythe. Mais Racine, dans ses premières

57 nance des rangs et la conformité des « qualités » deviennent la mesure idéale du bon mariage : curieuse analogie avec la Chine. Et

58 ourné en casuistique profane. Chez Rousseau, elle devient une sorte de piétisme raffiné. Ici encore, la décadence est manifeste

59 Terreur, des guerres européennes, certains aveux deviennent possibles, certaines souffrances osent enfin dire leur nom. L’adorati

60 s émanés de Dieu, des germes divins. Un jour nous deviendrons ce que notre Père est lui-même.156 Et dans les Hymnes à la Nuit, où

61 Et le mythe, appauvri de ses formes extérieures, deviendra ce qu’il est en son principe : une autodestruction voluptueuse du moi

62 du jour, la haine, l’honneur et la vengeance sont devenues sans force sur leurs cœurs. Les initiés pénètrent au monde nocturne d

63 émocratise. Le droit à la passion des romantiques devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que les « r

64 la mesure d’une société moderne. Le roi Marc est devenu le Cocu ; Tristan, le jeune premier, ou gigolo ; Iseut, l’épouse insa

65 st ce que nous ne voulons plus, dès que cela nous devient clair. Il s’agit donc de supprimer l’obstacle à temps, ce qui amène p

66 ique, lutte des classes, sentiment national, tout devient prétexte à « passion » et déjà s’exalte en « mystiques ». C’est que n

67 s’exalte en « mystiques ». C’est que nous sommes devenus incapables de faire la part du feu, d’ordonner nos désirs, de disting

68 i se passe chez de nombreux troubadours. Béatrice deviendra successivement la Philosophie, la Sagesse et la Science sacrée qui mè

69 on prisonnier en même temps que son vainqueur. Il deviendra le vassal de cette suzeraine, selon la règle des guerres féodales, to

70 i les auteurs mystiques reprennent ces métaphores devenues banales, et les transposent selon le processus décrit plus haut, dans

71 s élevée : l’action entreprise par amour. La mort devient alors la seule alternative à l’accomplissement du désir, et la délivr

72 bré à l’occasion du départ de sa fille Marguerite devenue reine d’Angleterre, le roi René apparaît en noir, sur un cheval noir

73 tant que principe militaire, la chevalerie était devenue insuffisante ; la tactique avait depuis longtemps renoncé à se confor

74 contraire d’une « militarisation ». L’État était devenu une œuvre d’art, selon l’expression de Burckhardt. La guerre elle-mêm

75 les Allemagnes. Si par ailleurs, la guerre était devenue diplomatique dans les hautes sphères, et vénale dans la pratique, il

76 les.178 Avec Vauban, le siège d’une place forte devient une sorte d’opération de l’esprit dont les péripéties se déroulent, o

77 le moindre rôle. L’amour lui-même, d’ailleurs, va devenir une tactique. Il perd son auréole dramatique. 7.La guerre en dente

78 suis — Moi le monde… » La passion veut que le moi devienne plus grand que tout, aussi seul et puissant que Dieu. Elle veut (sans

79 ssique, Wagram par exemple, combinant une science devenue rhétorique et la surprise massive, brutale… Et il n’est pas sans inté

80 sera la thèse au nom de laquelle le roi de Prusse devenu empereur d’Allemagne, revendiquera les provinces allemandes de l’Autr

81 une place dans le monde en tant que nations, elle devient le moyen qu’ils pratiquent encore pour s’enrichir. Trade follows the

82 es. Vers la fin du xixe siècle, l’amour183 était devenu  ; dans les classes bourgeoises, un bien bizarre mélange de sentimenta

83 face de la guerre à Verdun. Car dès que la guerre devient « totale » — et non plus seulement militaire — la destruction des rés

84 uvent en fait que se heurter passionnément. Elles deviennent l’une pour l’autre l’obstacle. Le but réel, tacite, fatal, de ces exa

85 orchestrer la grandiose catastrophe de la passion devenue totalitaire ? ⁂ Ceci nous mène au seuil d’une conclusion que j’étais

86 ssion dramatique du combat de la foi et du monde, devient alors pour le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante. Poésie to

87 rtir du xiie siècle, celui qui commet l’adultère devienne soudain un personnage intéressant ? Le roi David en volant Bethsabée

88 édifiants sur le danger de pécher et le remords, devient soudain vertu mystique (dans le symbole), puis se dégrade (dans la li

89 le d’où résulte une immense confusion. L’adultère devient un sujet de délicates analyses psychologiques, ou de plaisanteries va

90 ile de définir en général le bonheur, le problème devient insoluble dès que s’y ajoute la volonté moderne d’être le maître de s

91 0. De même, le Prix de Beauté a quelque chance de devenir comtesse ou milliardaire. C’est une « adaptation » moderne — pour par

92 aie passion, du moins la nostalgie de la passion, devenue congénitale à l’homme occidental. Le mariage qui se fondait sur les c

93 t au contraire, si je l’atteins trop aisément, je deviendrai le philistin que dénoncent les romantiques, ou l’homme moral pris dan

94 eures perdent en importance, et les impondérables deviennent décisifs. Le sophisme est alors du côté du bon sens, qui recommandait

95 cherchent un appui et un salut dans le Désir, qui devient aussitôt, et par là même, le pire ennemi de la vie, la séduction du R

96 hnique. C’est alors la passion (guerrière) qui va devenir le principal moteur de la recherche mécanique : on l’a bien vu depuis

97 suffisamment connues. On sait que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de toute sa réflexion, fut la rup

98 pour se rapprocher de la personne, plus le choix devient singulier. À cette personnalisation de l’être aimé correspond d’aille

99 ssal du roi. Il épouse Berthe, tandis qu’Elissent devient reine. Au jour où les deux couples se séparent, Girard prend à part d

100 une vie nouvelle Où tout son être fut changé. Il devint un autre homme. Tout ce qu’il faisait Était comme entremêlé de folie

101 er la « récompense » de ses peines. (Il n’est pas devenu Parfait) : J’ai connu la fossure Quand je n’avais que 11 ans Mais je

102 Novis) il explique que le catharisme soit soudain devenu l’un des thèmes favoris de journaux comme Combat, qui lancent les mod

103 gnostiques et l’hérésie de l’amour courtois — est devenue dans le milieu des érudits quelque chose comme une cause célèbre, gén

104 rappelle d’abord comment « l’Éternelle Sagesse » devint pour le jeune Suso (à la suite d’une extase) « une manière de théopha

105 ns nom » (p. 54). D’autant plus le principe divin devient abstrait, d’autant plus il se féminise. Bref, tout ce que nos experts

106 comme chez les Arabes. Chez Guillaume IX, le joy devient aussi un influx mystérieux qui émane de la présence et des yeux de la

107 uelle guise je l’aime. Cet essai, assay ou asag, deviendra au xiiie siècle, expressément cette fois, l’épreuve héroïsante de la

108 une sorte de technique du joy, ou encore : le joy devient le jeu érotique par excellence, qui suppose l’amor imperfectus comme

109 sprits animaux eussent été au préalable excités — devenait une force bénéfique », écrit René Nelli, qui ajoute en note, avec un

110 pousera d’abord Ermengarde d’Anjou qui, répudiée, devient duchesse de Bretagne, puis en secondes noces la jeune veuve du roi Sa

111 édiée — bien entendu — à la Vierge. L’ensemble va devenir l’abbaye de Fontevrault, formée d’un grand couvent de femmes jouxtant

112 res de ce Tristan châtié et repenti à cette Iseut devenue abbesse malgré elle, mais qui s’en tient avec obstination à sa morale

113 teurs historiques et sociaux. Mon livre est donc devenu le premier argument que Les Temps modernes opposeront aux tenants d’u

114 s si les deux amants partagent cette illusion, ne devient -elle pas la vérité de leur passion ? Vous dénoncerez à juste titre le

115 de plus d’une tradition érotique ou sentimentale devenue réflexe ou nostalgie chez l’homme moderne, et dès lors d’autant plus

116 Marie est la vraie Vierge, née « en Syrie », mais devenue la Reine assise à la droite de Dieu, lequel « s’incline à ses prières