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rtiste, laïque et obligatoire, la Suisse est-elle
devenue
un pays abâtardi, débilité, culturellement sous-développé ? Il ne le
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e, n’est-ce pas en Suisse qu’un dénommé Einstein,
devenu
citoyen de ce pays, avait posé les bases de la relativité ? — que Kar
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substantiel. Pouvait-il oublier que l’individu ne
devient
personne que par la participation : à sa famille, à son « environneme
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ts : Stirb und Werde, ne sont pas sur le point de
devenir
. De devenir vraiment ce qu’ils sont. Ils ont labouré et ensemencé la
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nd Werde, ne sont pas sur le point de devenir. De
devenir
vraiment ce qu’ils sont. Ils ont labouré et ensemencé la terre décisi
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troupeau. La définition de cet état de choses est
devenue
la devise des Suisses dès le Moyen Âge, « Un pour tous et tous pour u
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complément et la condition de l’autre. Si la cité
devient
trop grande, il n’y a plus que des individus qui perdent leur respons
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plus total, ne veut plus être total, l’État peut
devenir
totalitaire ; et là seulement. 26 novembre 1976 Il y a près de cent a
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Or, cette participation et cet exercice effectif
deviennent
matériellement impossibles quand la cité est trop grande. 29 octobre
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savoir si dans les villes d’aujourd’hui, qui sont
devenues
trop grandes, on peut parler de démocratie réelle, de participation d
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stence politique. 19 février 1976 Quand une ville
devient
trop grande, il n’est plus question qu’elle ait pour centre une grand
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qui était la manifestation même de la démocratie,
devient
tout à fait autre chose : un espace géométrique, qui sert surtout pou
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s la grande ville moderne, la place (l’agora) est
devenue
un parking très souvent, tandis que les rues sont envahies par les au
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le destin implacable. Ainsi, l’invocation à Zeus
devient
une sorte d’appel au transcendant, c’est-à-dire à tout ce qui dépasse
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brasse plus l’ensemble des affaires de la cité et
devient
ainsi, selon le mot de Denis de Rougemont, un “prolétaire politique”.
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car “là où l’homme n’est plus total, l’État peut
devenir
totalitaire ; et là seulement”. Dans une communauté de dimension rest
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ux sources vives de la culture qui maintenant est
devenue
mondiale ; ils viennent apprendre ces secrets en Europe, et ne les y
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ubliés. 9 décembre 1966 Le monopole de l’État est
devenu
de plus en plus grand pendant tout le xixe siècle sur les université
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ns de l’action d’éduquer, dans notre ère moderne,
devient
conforme au sens étymologique du mot tiré du latin. Dans beaucoup de
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ationale en France, sous la IIIe République, sont
devenus
le suffrage universel et l’opinion — la presse ; or tous les deux exi
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ves y sont pour la nation. Ainsi, le nationalisme
devient
la religion réelle, établie en force, et qui a des moyens de répressi
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nscience que les gens ont de la langue. La langue
devient
subitement le phénomène culturel le plus important, à la suite de l’i
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; avec l’invention de l’imprimerie, le catéchisme
devient
un petit livre) au visuel-abstrait (les petits signes de l’imprimerie
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signes de l’imprimerie mis en lignes). La langue
devient
alors un phénomène en soi, dont on prend conscience. Les États commen
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: Alexandre s’est déifié de son vivant, César est
devenu
Auguste. C’est parce que les premiers chrétiens avaient compris ce ca
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res. La justification de la globalité de l’empire
devient
alors de plus en plus symbolique. C’est à ce moment que se situe le d
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chez un artiste ou chez un homme de science, qui
deviendra
très dangereux quand ce sera l’impérialisme individuel d’un prince, d
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déléguée à l’État. Si bien que l’homme ainsi créé
devient
de plus en plus un individu détaché, qui offre de moins en moins de r
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absolues aussi peu défendables en droit qu’elles
deviennent
illusoires, en fait, au xxe siècle. 22 novembre 1968 L’opération jac
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r la violence de la Révolution française, étaient
devenues
sclérosées et auraient mené à des routines dangereuses. Mais du point
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l’administration d’un domaine privé du roi, cela
devient
l’administration du domaine public du peuple, c’est-à-dire de la nati
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’est-à-dire de la nation idéologique. L’idéologie
devient
très importante, et est imposée pratiquement par le parti ou les part
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sés, qui dominent sur un territoire donné. L’État
devient
comme l’était le roi le superior in terris, la suprema potestas, et i
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centralisation a cessé d’être efficace ; elle est
devenue
une sorte de démence, elle a créé toutes les données d’un totalitaris
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e et doit nécessairement, par sa logique interne,
devenir
totalitaire. Cet État-nation n’aboutira à sa forme idéale qu’au xxe
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l 1967 En réalité, la souveraineté est un concept
devenu
inopérant de nos jours. Il y a un exemple célèbre tout près de nous :
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. Il en résulte, immanquablement, que cet État va
devenir
impérialiste, en tant qu’instrument de la nation missionnaire. Et en
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était une mystique qu’elle est restée en partie,
deviendra
beaucoup plus autoritaire : que son noyau, l’État, va prendre le pouv
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la machine, parce que, à mesure que les machines
deviennent
plus compliquées, plus difficiles à produire, plus chères, il n’y a q
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rôler, le comble étant la bombe atomique, qui est
devenue
le symbole de la puissance de l’État. 6. Dimension de l’état et pr
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trême rayonnement de la culture européenne, seule
devenue
à peu près mondiale dans toute l’histoire de l’humanité ; tout cela t
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sation par les deux Grands, dont nous risquons de
devenir
assez rapidement les sous-développés blancs, car la situation s’aggra
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presque un continent en elle-même), elle pourrait
devenir
la première puissance du monde ; certainement la puissance la plus éq
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; donc, il y a eu un changement de signe. Et cela
devient
une accusation insultante. Voilà donc les deux sens du mot « fédérali
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trop facilement l’union dans la diversité ; c’est
devenu
une formule qu’on emploie sans bien se rendre compte de ce qu’elle en
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ne ? Qu’il est toujours plus complexe, mais qu’il
devient
tellement complexe que c’est précisément le centralisme simplificateu
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ficile de l’arrêter à un certain moment, sinon on
devient
une espèce d’hégémonie (aujourd’hui, on dirait État-nation) par rappo
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de projection des nations telles qu’elles étaient
devenues
au xixe siècle. On disait « la France » en parlant du Languedoc, à u
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atonicienne des nations, telles qu’elles devaient
devenir
pour que la France achève l’Hexagone, pour que l’Italie s’unisse, etc
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elle-ci n’est jamais absente, certes, mais tend à
devenir
mythique, perpétuellement reportée, sortie du temps concret de l’hist
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ire, le lien avec les autres hommes dans la cité,
devient
le plus fort. S’il devient trop fort, la liberté disparaît, et on a c
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s hommes dans la cité, devient le plus fort. S’il
devient
trop fort, la liberté disparaît, et on a cette sorte de cité que l’on
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c’est vouloir que chaque homme coure son risque,
devienne
non plus l’instrument d’une action collective, mais le vrai sujet de
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communes. Aujourd’hui, tout est libre, mais tout
devient
problème, occasion de doute, d’anxiété. Tout oblige à avoir conscienc
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e 1971 L’écart entre le tiers-monde et l’Occident
deviendra
insupportable, puis engendrera des violences inouïes. Avec une popula
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Du simple fait qu’il réfléchit pour lui-même, il
devient
un rebelle. Généralement, quand un homme réfléchit et se met à vouloi
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e, le Proche-Orient et une bonne partie de ce qui
deviendra
plus tard l’Europe. L’Europe — par la Grèce — sera la première à s’en
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nt qui font qu’un homme est chassé de la tribu et
devient
une espèce de paria. Il se réunit alors avec d’autres pour former des
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l’édit de Milan en 313, le facteur spirituel est
devenu
décisif pour la société occidentale. Très concrètement, à partir de c
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rnel de la tribu primitive et l’abri des tombeaux
deviendront
les premiers individus, ces premiers atomes qui partent en liberté, q
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nt — quitte à ensuite les imposer à d’autres. Ils
deviennent
, de ce fait, des hommes à la fois libres — ils sont libérés des liens
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après les conquêtes d’Alexandre, quand les cités
deviennent
beaucoup trop grandes pour que la voix d’un citoyen sur l’agora puiss
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u centre et subissent ce que celui-ci décide. Ils
deviennent
des individus passifs. C’est le règne de l’individualisme, presque au
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démagogie et mènent très vite à la tyrannie. Cela
devient
surtout ce que j’appelle un sentiment de vide social. L’individu qui
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cial. L’individu qui est trop loin du pouvoir est
devenu
passif, il n’a plus de responsabilités, il se sent devant une sorte d
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e, au sens du rôle d’un acteur dans une pièce. Il
devient
persona dans la mesure où il est un citoyen romain reconnu par l’empe
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puisque chacun des deux éléments reste intact. Il
devient
même encore plus lui-même, il est chargé d’une énergie du fait de sa
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u’il dépasse le niveau de l’individu isolé, qu’il
devient
réellement un citoyen ; on dirait même, en termes plus modernes, une
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politique, et que la notion qu’il représente est
devenue
l’un des fondements de la forme de pensée et d’aménagement public qu’
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ce moment-là, il est souverain et tous les hommes
deviennent
ses sujets. Il ne s’agit donc pas pour eux d’être des citoyens. 21 no
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mental et mystique selon les cas, en attendant de
devenir
, avec la Révolution française, un phénomène idéologique et passionnel
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nne ne diffère, car ceux qui diffèrent pourraient
devenir
les juges du nouveau pouvoir. 4. Liberté et puissance 5 novembr
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ois, il veut les deux choses à la fois, mais cela
devient
très difficile. J’entends par puissance, la puissance collective, exe
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ine y compris, il a eu une première période où il
devenait
de plus en plus totalitaire — ce qu’il n’était pas au départ ; puis,
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u profane, de l’Église à la nation. La nation est
devenue
un nouveau dogme en vertu duquel on réprime les hérétiques et l’on un
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réalité économique et même culturelle, elle peut
devenir
une réalité politique de base de l’Europe de demain. 24 février 1967
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la réalité des régions, à force de centralisation
devenue
intolérable. 2. Région, État-nation, fédération 30 octobre 1970
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e du fédéralisme européen, et à ce titre, elle va
devenir
le thème politique le plus important des années qui viennent. 6 novem
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ua » qu’on poussait dans les cités italiennes qui
devenaient
des communes contre les seigneurs environnants : il désignait, comme
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itions, si bien que le cri « Vive la nation » est
devenu
très vite « Vive la France révolutionnaire » et puis ensuite « Vive l
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is ensuite « Vive la France de Napoléon » : c’est
devenu
le slogan nationaliste et impérialiste. 21 janvier 1972 L’État a pris