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e aux modèles collectifs et sacrés, fixés par les
dieux
implacables de la fécondité et de la mort. Dans notre Europe moderne,
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se forger une destinée ; contre les astres et les
dieux
écrasants ; contre la masse informe qui annule les personnes, mais au
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et l’Oriental, qui tend à s’ordonner au monde des
dieux
, nous ayons à choisir. Je dis que nous avons choisi. Je ne dis pas qu
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uté, sans oser la vouloir vraiment, faisant leurs
dieux
de ceux qui en dictaient les formules dans les termes sadiques et hau
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cher le cœur encore tout palpitant et l’offrir au
dieu
— pour qu’il pleuve. En vérité, le sacré n’a cure des résultats : il
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n nouveau mythe. Il est comme une invocation à un
dieu
nouveau, une sorte de Gott mit uns aussitôt exaucé, puisque par ce se
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sions décisives. Certes, l’esprit national est un
dieu
bien réel, et que l’on croit vraiment, puisqu’il peut exiger le sacri
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idienne », remarque Simone Weil. La nation est un
dieu
lointain, qui demande beaucoup plus qu’il ne donne, infiniment plus,
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le, pour traiter avec ses démons. Traiter avec le
dieu
du feu — qui apparaît sur deux points de la planète au Caucase et en
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elque événement qui le consacre : apparition d’un
dieu
ou d’un héros, sacrifice, miracle, massacre, coïncidence extraordinai
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ède la mesure au sein d’un tout fini : « Famille,
dieux
, nature, tout lui commande d’être grand. Grand pour la loi, grand pou
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jesté de l’État ». Mais non ! l’État n’est pas un
dieu
, ce n’est qu’un appareil plus ou moins efficace, qui doit être mis au