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dividu. Que le rationalisme soit passé au rang de
doctrine
officielle ne doit pas nous faire oublier son efficacité proprement s
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s certaines. Et par Plotin et l’Aréopagite, cette
doctrine
s’est transmise au monde médiéval. Ainsi l’Orient vint rêver dans nos
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quête du Graal à celle de la Toison d’or — et les
doctrines
de Pythagore sur la transmigration des âmes à celles des druides sur
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us d’autres noms, se mêler aux vivants. Par cette
doctrine
centrale de la survie des âmes, les Celtes s’apparentent aux Grecs. M
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s, les Celtes s’apparentent aux Grecs. Mais toute
doctrine
de l’immortalité suppose une préoccupation tragique de la mort. Les C
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e ses adversaires. Ensuite, il semble bien que la
doctrine
de Manès (qui était originaire de l’Iran) a pris, selon les peuples e
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Quelle menace, quelle interdiction a contraint la
doctrine
à se voiler, à ne plus s’avouer que par symboles trompeurs — à ne plu
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à constater une contradiction flagrante entre les
doctrines
et les mœurs. Serait-ce alors dans le fait même de cette contradictio
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ctique, je proposerai le schéma suivant :
doctrine
application théorique réalisation historique Paganisme Union myst
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et durant les siècles suivants, ne fut jamais une
doctrine
populaire, mais une sagesse ésotérique. Il en alla de même, plus tard
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Constantin, puis des empereurs carolingiens, ses
doctrines
devinrent l’apanage des princes et des classes dominantes, qui les im
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s capables de le « libérer ». C’est ainsi que les
doctrines
secrètes, dont nous avons rappelé la parenté, ne devinrent largement
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ée même de toute excellence. Qu’est devenue cette
doctrine
parmi nous ? « Personne ne saurait dire jusqu’à quelles couches profo
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tradiction qui apparaît au xiie siècle entre les
doctrines
et les mœurs, une première conclusion peut être formulée dès à présen
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ntrecoups du christianisme (et spécialement de sa
doctrine
du mariage) dans les âmes où vivait encore un paganisme naturel ou hé
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Et l’on sait assez que la Gnose, de même que les
doctrines
de Mani ou Manès, plonge des racines dans la religion dualiste de l’I
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s la religion dualiste de l’Iran. Quelle était la
doctrine
des cathares ? On a répété très longtemps qu’« on ne le saurait jamai
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vait brûlé tous les livres de culte et traités de
doctrine
de l’Hérésie, et que les seuls témoignages subsistants étaient les in
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secrète. Et cependant, de cette culture et de ses
doctrines
fondamentales, nous sommes encore tributaires, au-delà de ce que l’on
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ut servir De laisser en extase son âme ravir. La
doctrine
n’exigeait-elle pas qu’on mît fin à sa vie « non par lassitude ni par
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stingue mal comment, de la confuse combinaison de
doctrines
manichéennes et néo-platoniciennes, sur un fond de traditions celtibé
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e la psychanalyse n’autorise pas à faire de cette
doctrine
la source des textes connus. (Il semble bien que Freud ait été avant
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d’une erreur initiale sur la portée exacte de la
doctrine
de Freud (déterministe-positiviste) qu’ils ont pu en tirer les élémen
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on aperçoit, par cet exemple, que l’action d’une
doctrine
sur des poètes s’exerce moins par influence directe qu’à la faveur d’
25
es arabes Comment de la confuse combinaison de
doctrines
plus ou moins chrétiennes, manichéennes et néo-platoniciennes eût-il
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ues iraniennes. En particulier, il empruntait aux
doctrines
avestiques — dont s’était inspiré Manès — l’opposition du monde de la
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lkans jusqu’à l’Italie et la France, apportant sa
doctrine
ésotérique de la Sophia-Maria et de l’amour pour la « forme de lumièr
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issent parfois, plus ou moins consciemment, à des
doctrines
naturalistes et même matérialistes avant la lettre. Le « qui veut fai
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st bien le Midi roman qui a donné son style et sa
doctrine
de l’amour aux « romanciers » du cycle de la Table ronde. Et l’on peu
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s traditions des bardes et filids, enseignait une
doctrine
dualiste de l’Univers, et faisait de la femme un symbole du divin. Et
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plante Lug, dieu du ciel lumineux. Et bien que la
doctrine
courtoise rejoignît et fît resurgir d’anciennes traditions autochtone
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ls les initiés pussent démêler la fantaisie et la
doctrine
, l’ornement romanesque et la chronique réelle ? Si ce fut le cas, il
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nimum, tandis que le développement tragique de la
doctrine
religieuse détermine à lui seul la courbe puissante et simple du réci
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onc en fin de compte les éléments sur lesquels la
doctrine
hérétique de l’Amour, profondément manichéenne dans son esprit, opéra
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it d’ailleurs un virulent ressentiment contre les
doctrines
orthodoxes qui « plient le Christ comme une simple étoffe » et lui fo
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dans les textes « historiques ». On condamna ses
doctrines
en France dès le xie siècle, à Orléans, dans le Poitou, le Périgord
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que dans bien des cas, les correspondances entre
doctrine
cathare et poétique courtoise sont précises. Lucie Varga, dans une ét
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e les conceptions religieuses de Gottfried et les
doctrines
d’Augustin, de Bernard, d’Hughes de Saint-Victor et d’Abélard, fait é
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enté de distinguer la mystique des cathares et la
doctrine
chrétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en odeur de sainteté
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de notre schéma. C’est bien avec Ruysbroek et sa
doctrine
de la distinction essentielle qu’apparaît, dans la mystique du Nord,
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u xiie siècle. Les plus féconds éléments de leur
doctrine
, de leur symbolisme et de leur terminologie passent dans la mystique
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ues n’est pas sans d’étroites relations avec leur
doctrine
de l’union ou leur foi dans l’Incarnation. Ruysbroek, Thérèse et Jean
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uvre d’un obscur démiurge. (Telle est du moins la
doctrine
de la Bible.) Refusant que le Jour les enseigne dans cette vie et par
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odoxe) ; par leur spiritualisme exalté ; par leur
doctrine
de la « joie rayonnante » ; par leur refus des sacrements et du maria
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ne élite cléricale du Moyen Âge fut initiée à ces
doctrines
. Ainsi pensent-ils expliquer mieux certaines obscurités de la littéra
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ble. Et c’est bien de cette confusion — non de la
doctrine
orthodoxe — que devait résulter l’opposition tragique du corps et de
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que Milton quoique puritain subit l’influence de
doctrines
cabalistiques aussi peu « spiritualistes » que possible. Mais la révo
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il s’oppose moins qu’on pourrait le croire à une
doctrine
« courtoise » de l’amour. Entre un monisme qui assimile l’esprit à la
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est la matière divine… Il reste cependant que la
doctrine
de Milton est bien plus « rationnelle » et sociale que celle des héré
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act de Lucifer par rapport à la Création, dans la
doctrine
manichéenne : c’est lui qui a donné sa figure au Tenorio de Molina, e
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créé chez les imitateurs des troubadours par une
doctrine
qu’ils « sécularisaient », n’en connaissant que la rhétorique profane
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cation de l’amour humain qui était l’envers de sa
doctrine
, ce langage d’une ambiguïté à la fois essentielle et opportune, qui p
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stique unitive ignore la passion divine. 147.
Doctrine
fabuleuse , 1947, contient un essai sur Don Juan repris dans Comme t
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que, se rapproche sur des points essentiels de la
doctrine
spiritualiste des cathares. Et dans ses Lamentations, il laisse échap
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e fondement de ces trois refus était en vérité la
doctrine
de l’Amour, c’est-à-dire de l’Éros divinisant, en conflit éternel et
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le jugement porté sur l’adultère. Certes, la pure
doctrine
cathare ne prétendait pas légitimer la faute en soi, puisque au contr
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érapeutique et sotériologie (lois de l’hygiène et
doctrine
du salut). À vues humaines, la guérison de nos passions viendra de l’
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ogmatique, et saint François ne s’occupait pas de
doctrine
… Mais croit-on que tous les cathares dogmatisaient ? Il y a de plus s
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ent. (Richard Cœur de Lion par exemple.) Les deux
doctrines
ont certains points de ressemblance. Il reste que saint François, s’i
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ur esprit… Il est assez naturel que l’échec d’une
doctrine
de salut engage le salut poétique de cette doctrine. En se brisant co
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ctrine de salut engage le salut poétique de cette
doctrine
. En se brisant contre les circonstances extérieures, en se heurtant à
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r la morale des Parfaits si l’on désapprouve leur
doctrine
, car cette distinction choque « un esprit français habitué à recherch
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t de l’Europe médiévale, sans oublier « certaines
doctrines
cathares » qui entrent en composition dans ce tableau (op. cit., p. 1
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aire à ma théologie, à mon éthique, et à toute ma
doctrine
politique.) Je dis seulement que, de la mort d’amour tenue à grand ho
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ns, et que pendant deux siècles au moins les deux
doctrines
ont coexisté » (L’Érotique des troubadours, p. 228) ; mais il ajoute
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ndamnait Jung sommairement pour avoir dévié de la
doctrine
(encore que sans le savoir ou sans l’admettre il fût plus proche du s
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lir » une explication, comme on fait triompher la
doctrine
d’un parti à la simple majorité. Mais seul pourra séduire la vérité c