1 1947, Vivre en Amérique. Prologue. Sentiment de l’Amérique
1 nt de films et lu tant de romans américains : ils donnaient , je le sais aujourd’hui, des images vraies de la vie d’ici, surtout d
2 1947, Vivre en Amérique. Vie politique
2 t eux, à la richesse et à la liberté qu’elle leur donnerait  ; à une aisance qui va venir. C’est là tout le secret de ce que l’on
3 atie dans des pays où les difficultés économiques donnent aux dictateurs leurs prétextes les plus frappants. Et voilà pourquoi
4 ion, les partis, et l’administration dans un pays donné , nous finirons bien par sentir si ce pays est sûr de lui ou non, c’es
5 à réunir des conserves, mais pour l’Angleterre, à donner des bals pour l’Angleterre, à payer des ambulances pour l’Angleterre.
6 rer qu’on tiendra compte de son avis, qu’on lui «  donnera sa chance ». Cet esprit de participation exerce une influence excelle
7 es transports, par exemple, 75 bureaux différents donnent des ordres, recrutent des employés, font des statistiques, et se batt
8 . On lui fera beaucoup de publicité. Les journaux donneront le chiffre de ses revenus anciens et celui de son nouveau salaire. Et
9 descriptible dont le Contrôleur général essaie de donner une idée dans le bref article que je citais : « Prenez le problème du
10 Cet exemple est courant, et c’est pourquoi je le donne . Si vous prenez au lieu de l’OWI, le NWLB ou l’OPA, il suffira de tra
11 fait quelques gaffes à la Patton, les Américains donnent des signes de leur envie de s’en aller. Mais aussitôt : ah ! bien sûr
3 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
12 sait meilleure que celle de France, parce qu’elle donnait plus de nouvelles, du monde, et d’une manière plus objective, du fait
13 t-on un journal de l’importance du New York Times donner une page entière au discours de son candidat, et une page entière, en
14 stant, déjoue les plans des gangsters politiques, donne en passant des leçons de démocratie aux sadiques de la Gestapo, et re
15 ux missions, on le fait parler à la radio, on lui donne des banquets, et l’on publie son livre tapé à tour de bras pendant la
16 chirants qui, bien avant la dernière guerre, nous donnèrent seuls la sensation du Blitz. Ils sont de notre temps d’une manière pl
17 ue les auteurs n’aient plus d’idées… Je vais leur donner gratis le moyen d’en sortir, et mon « idée » tient en trois mots : — 
18 t qu’en passant. Et je crois que je viens de vous donner un catalogue assez complet de ce qui peut compter, hors d’Amérique, d
19 sa fort décemment pour les premiers essais que je donnai à des revues sérieuses mais de tirage restreint. Un beau jour, je reç
20 tre sujet. Puis en dix ou vingt lignes de leader, donnez toute la substance de votre article. Ensuite, eh bien ! vous reprenez
21 ram : tous les articles sur le même modèle ! Vous donnez la dépêche d’une agence en cinq lignes. Puis, en plus petit caractère
22 herche à comprendre ». Et je crois qu’à son idée, donner un sens c’est généraliser. De même, comprendre c’est classer, ou résu
23 lente, entraînant de nouvelles divisions, jusqu’à donner naissance à des « églises » qui ne comptaient que quelques centaines
24 la cité. Il faut connaître cet arrière-plan pour donner tout leur sens à certains incidents de la vie politique américaine. I
25 anciens d’Église), et beaucoup de dames avides de donner libre cours à leur fameuse efficiency. Sa fonction principale sera do
4 1947, Vivre en Amérique. Vie privée
26 s : divorce accordé. La loufoquerie américaine se donne libre carrière dans ce domaine, comme si elle excusait tout parce qu’
27 rs de l’état des mœurs que l’on vient d’esquisser donneraient matière à tout un livre. Mais il me paraît vain de l’écrire, car l’Am
5 1947, Vivre en Amérique. Conseil à un Français pour vivre en Amérique
28 s et servitudes américaines, si l’on omet de vous donner les moyens de pénétrer l’âme du pays. C’est pourquoi je vous propose
29 i connu des Français amis depuis vingt ans qui se donnaient encore du Monsieur. L’Américain apprend votre prénom avant d’avoir bi
30 ’avait attendu que votre arrivée, justement, pour donner enfin libre cours à ses puissances instinctives de cordialité et d’ho
31 on seront triplées. Tout repose ici sur la parole donnée , seul fondement d’une réelle démocratie. Je mets à part le cas de l’I
32 de les faire travailler et lire, et même de leur donner des ordres, ne serait-ce pas un système nouveau, qu’il serait crimine
33 orité protestantes, ce qui doit rassurer. Ils ont donné nos meilleurs immigrants, ceux qui ont fondé nos vieilles familles. Q
34 é de l’esprit qui recule devant son acte propre : donner un sens, voir au-delà, relier les moyens aux fins. La volonté de pre
35 chez que les Américains ont beaucoup mieux à nous donner que des frigidaires, des capitaux et des avions. Ils ont libéré nos v
6 1947, Vivre en Amérique. Épilogue. La route américaine
36 continuité du déferlement général, tout cela vous donne après quelques minutes l’illusion d’une puissance immobile qui vaincr
37 vez-vous pensé à l’anniversaire de votre femme ?… Donnez -lui un aspirateur Smith… Des bonbons Johnson… Ici, trois tués par jou