1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 sache, ni d’où elle a tiré ce nom ni qui le lui a donné , à moins que nous ne disions qu’elle l’a pris d’Europe de Tyr, car, a
2 ille, admirable travail d’Héphaistos ; il l’avait donnée à Libye, quand elle était entrée dans le lit du dieu qui ébranle la t
3 lit du dieu qui ébranle la terre ; Libye l’avait donnée à la toute belle Téléphaassa, qui était de son sang ; et Téléphaassa,
4 ait, abondante, de la bouche ; et au taureau elle donna un baiser. Lui, poussa un tendre mugissement ; on aurait cru entendre
5 va prendre le nom de sa précieuse proie. Nous ne donnerons pas ici d’autres versions fameuses de l’Enlèvement, celle d’Ovide et
6 or traditionnel du mythe, il est le premier à lui donner son sens historique et mondial dans l’émouvante et solennelle apostro
7 ntes querelles, quand l’odieux taureau viendra te donner ses cornes à déchirer. Tu es, sans le savoir, la femme de l’invincibl
8 passe la Libye, atteint la future Carthage, où il donne son nom aux Punici (de Pœni) puis revient en Canaan, qui sera rebapti
9 ymologies L’étymologie, trop souvent, nous est donnée pour science par ceux qui la pratiquent sans art. À travers des filia
10 t. (Il s’agit donc, comme on l’a vu plus haut, de donner une racine biblique à ce nom qui, autrement, rappellerait fâcheusemen
11 propre de cette portion des terres, laquelle Noé donna à Japhet pour sa demeure. Car combien que la postérité de Sem a été p
12 spondances étymologiques signalées par cet auteur donnera quelque idée de l’extrême complexité du thème : Europe signifie « la
13 jour. Cependant les Grecs ont été les premiers à donner à ce continent le nom de la princesse enlevée par leur dieu aux Phéni
14 à, tous les auteurs antiques jusqu’à Strabon nous donnent la même définition : l’Europe va des Colonnes d’Hercule (c’est Gibral
15 e de leurs lois doit s’ajouter à la répugnance de donner essor à leur courage. § 23… Ce qu’on vient d’observer à l’égard du ca
16 ée de la Scythie, qui est la plaine russe. Il lui donne pour axe le Danube, qu’il nomme Ister : L’Ister est le plus grand de
17 te se demande pourquoi la Terre étant une on lui donne trois noms différents, qui sont des noms de femmes. En effet, selon
18 vant sous les règnes d’Auguste et de Tibère, nous donne un premier grand tableau géographique de l’Europe, continent supérieu
19 rt peu de bêtes féroces, et nous aurons achevé de donner de la nature de ce continent une idée générale. Dira-t-on que tous c
20 t s’inspirer de « la Tradition », D. de Rougemont donne le tableau suivant formé de quatorze antithèses40 : Orient : l’auro
21 poésie et dans l’art : l’Enlèvement d’Europe, qui donne aussi les textes d’Horace et des poètes de l’ère moderne qu’on lira p
22 même, le Dictionnaire historique de Moreri (1674) donne l’avis de Bouchart, qui pense qu’Europe vient du phénicien chur-appe
23 90. 30. Brun. 31. La première carte du monde donnée par Anaximandre (viie siècle av. J.-C.) divise la Terre en deux moit
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
24 propre supériorité, du consentement de tous, lui donne l’autorité ; autrement, le village, non seulement n’atteint pas le mi
25 VIII vint lui offrir une occasion excellente pour donner cours à ses passions anticléricales. Pendant toute la durée de cette
26 s en pensions payées par le pouvoir séculier et à donner la direction générale de la chrétienté au roi de France. En 1307 nous
27 rédéric Barberousse. Philippe ne paraît pas avoir donné suite à ce projet. « Il serait assez difficile, écrit Chr. L. Lange
28 ouvertes (ce qui paraît fort peu à craindre étant donné cette amitié et charité), notre Assemblée ci-dessous désignée doit, a
29 complir et exécuter cette tâche, nous paierons et donnerons toutes les dîmes qui sont données et versées aux Églises, aux ecclési
30 e seule et même nation, des votes contraires sont donnés et émis sur quelque sujet, nous décidons que ce qui aura été fait et
31 vie, il prie pour le succès des croisés, il dit : Donne -nous la victoire sur tes ennemis pour que, ayant enfin recouvré la Gr
32 propre vie ? Rien n’y fit. À Ancône, où il avait donné rendez-vous aux princes chrétiens, en 1464 — l’année même où Podiebra
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
33 lle ou non ; et avant que je n’aie vu cela, je ne donnerai pas un maravedis pour le concile ni pour tous les remèdes et devises
34 les Romains avant d’être vaincus, ils n’aient pas donné le jour à de nombreux hommes illustres. Il en a été de même dans les
35 eux peuple, grâce à cette autorité sans frein que donne la guerre… XXXV. — Ils ne sont jamais unis que pour nuire et ils ne s
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
36 raisonnable ». Cela fait, quand tous seront un : Donnons au monde entier, s’il est possible, un seul prince… meilleure image d
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
37 l y en a qui limitent encore plus leur stile, ils donnent des inventions pour policer et enrichir leur pays, et se soucient si
38 n de princes catholiques et même du pape. Nous en donnerons ici l’exposé magistral que l’historien Carl J. Burckhardt a su tirer
39 ’avoir exposé à Jacques Ier d’Angleterre, afin de donner la paix à ce continent qui a vu tant de victoires sanglantes, tant de
40 ernationales ; réconciliation des Églises, qui se donneraient un Consistoire mondial. Le projet gigantesque d’une fédération mondia
41 l Père dans les cieux et au Christ qui nous a été donné comme seul Maître et Conducteur. § 10. Dans chacun des trois états, o
42 s, mais qui mérite vraiment d’être discuté, étant donné l’état lamentable de l’Europe. » Ainsi débute l’ouvrage. Ses trois pr
43 -dire du Dessein de Sully) et de l’exemple qu’ont donné les Provinces-Unies des Pays-Bas97. Si les souverains d’Europe, qui
44 premier abord, en ce qui concerne les suffrages à donner à chacun des princes et États, en raison de leur inégalité. Mais je n
45 portations, les rôles des contributions, et étant donné le contrôle qui existe dans chaque État, il est certain que l’on ne s
46 he. C’est aussi un remède, car celui qui voudrait donner de l’argent avec un pareil risque d’être dupé, préférera s’abstenir.
47 comme je l’ai dit ci-dessus ; cela serait sûr et donnerait satisfaction… Je dirai peu de chose au sujet de la langue qui sera em
48 et la culture des arts aussi utiles qu’agréables, donnent aux hommes la connaissance d’eux-mêmes, du monde où ils sont nés, et
49 leur intérêt historique, sinon intrinsèque, nous donnerons ci-après quelques fragments de la Préface et des XII Articles princip
50 t n’étoit point une chimère, ce fut l’avis que me donna bientôt après un de mes amis, lorsque je lui montrai la première ébau
51 péenne, que je propose, & les Sociétez que je donne comme des espèces de modèles ; qu’après tout Henri IV avoit pû se tro
52 ur en conserver la forme fondamentale, & pour donner un prompt & suffisant secours aux princes dans les Monarchies, &a
53 s Membres ou quelque demande à lui faire, il fera donner par son Député son Mémoire au Sénat dans la Ville de paix, & le S
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
54  ; car c’est un commerce de lumière qui nous peut donner d’un seul coup leurs travaux de quelques milliers d’années… et double
55 naire historique de Louis Moreri, publié en 1674, donne une description sommaire de l’Europe où déjà se retrouvent tous les c
56 ces de la Suisse. Et toutes ces Délices, réunies, donnent Les Merveilles de l’Europe. Mais la Galerie agréable du monde, n’est-
57 a portée des penseurs. … De toutes les leçons que donne l’espace, la plus neuve peut-être fut celle de la relativité. » Jésu
58 ats : les Relations qu’ils envoient des antipodes donnent surtout une vision nouvelle … de l’Europe. D’une Europe relativisée,
59 occupés des objets de notre vaine curiosité, ils donnent toute leur attention à ce qui est véritablement utile. Je ne connois
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
60 0 Voltaire (1694-1778) En voilà un qui ne donne pas dans l’utopie, ni dans celle du passé ni dans celle de l’avenir.
61 e a ses charmes ; ceux qui la prêchent n’ont qu’à donner l’exemple. B. — Mais au moins ils vivraient sous la loi naturelle. La
62 vertir toutes les cours des desseins d’une seule, donner à la fois l’allarme à l’Europe et garantir les plus faibles des invas
63 l’état présent des choses qu’un seul moyen de lui donner cette consistance qui lui manque ; c’est d’infuser pour ainsi dire da
64 quelque inquiétude : C’est l’éducation qui doit donner aux âmes la forme nationale, et diriger tellement leurs opinions et l
65 u’une gradation nécessaire force les rois de leur donner … La première réforme dont vous auriez besoin serait celle de votre ét
66 réunit sous le seul mot de citoyen… Mais comment donner aux petits états assez de force pour résister aux grands ? Comme jadi
67 re son vrai génie !) Les trois textes qui suivent donneront une juste idée de la confiance orgueilleuse que met en ses destins l’
68 par l’hiver, subsistent au milieu des frimas pour donner encore des fleurs dans un nouveau printemps. L’abbé Ferdinando Galia
69 invention de la poudre & de l’Imprimerie, ont donné une autre face aux empires. Ceux qui brilloient, se sont tout-à-coup
70 es la jouissance des avantages que le ciel leur a donnés , ainsi que de maintenir une paix inviolable et perpétuelle, et de rép
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
71 avoient pas un commerce étendu et suivi, qui leur donnât une occasion d’observer et de pénétrer leurs vues et leurs projets ré
72 sent à portée d’épier tous ses mouvements et d’en donner sur le champ avis à leurs maîtres. L’espérance de quelques avantages
73 les événemens que j’ai décrits sembloient devoir donner les mêmes mœurs aux habitans de l’Europe, en les conduisant de la bar
74 diversité dans leurs établissemens politiques, et donnèrent naissance à ces formes particulières de gouvernement, d’où résulta un
75 et qui parut par une tragique ironie, en 1788 ! —  donne toute la mesure du complaisant aveuglement dans lequel les Lumières a
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
76 ont-elles pas été partagées par ceux-là mêmes qui donnèrent son impulsion première au plus brutal bouleversement subi par l’Europ
77  : Quand un Lama de Rome et un Lama de la Mecque donnent des lois aux Péruviens et aux Malais ; quand des marchands d’Amsterda
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
78 t que les différents États devraient fournir pour donner force aux décrets du Tribunal. Mais la nécessité de recourir à cette
79 il n’en reste pas moins que l’enseignement qu’ils donnent constitue, sur ces sujets, tout l’enseignement que reçoit le peuple.
80 te avec éloges dès 1750) et l’Extrait qu’en avait donné Rousseau. Dès 1760, l’influence de Rousseau l’amène à s’occuper de l’
81 ulois : « (le droit) est l’avantage que la nature donne au plus fort de se faire obéir par le plus faible. » […] La possibil
82 gime des universités et dans l’éducation qu’elles donnaient à leur jeunesse, soit qu’il s’agît des diverses facultés, ou des scie
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
83 hercher sur toute la surface de la Terre, a su se donner une forme idéale que seuls le savant perçoit et l’homme d’État utilis
84 ussie soit à l’Amérique ». Voici le tableau qu’il donne de l’état des puissances européennes, tel qu’on pouvait le concevoir
85 et le caractère de ses habitants, pourroit seule donner la loi au monde, si un système suivi, approprié à la nature d’une gra
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
86 vilisation. Pour parvenir à le compléter et à lui donner toute l’étendue et toute la stabilité dont il était susceptible, nous
87 ou tard, par la force des choses, l’impulsion est donnée , et je ne pense pas qu’après ma chute et la disparition de mon systèm
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
88 ichy, 15 mars 1814 : La marche des événements (a donné ) aux Cours alliées le sentiment de toute la force de la ligue europée
89 habitants trouvent du plaisir à tout ce qui leur donne l’apparence, même trompeuse, d’être constitués en corps de nation, et
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
90 e la comparer objectivement aux autres, et de lui donner tort, cas échéant, quoique au nom même des idéaux universels qu’elle
91 jugement se traduit par le double mouvement qu’il donne aux personnages des Années nomades de Wilhelm Meister : tandis que le
92 comme autrefois, sous mille et mille formes, lui donna de tout autres idées du point où l’humanité peut parvenir. Il aima mi
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
93 intitulé La Chrétienté ou l’Europe, dont il avait donné lecture à un groupe d’amis (parmi lesquels les frères Schlegel et le
94 cien et de ses formes individuelles présentes. On donna au fruit de la nouvelle façon de penser le nom de philosophie et l’on
95 rre décisive, si l’on pense que c’est ici, étant donné l’organisation même des forces telluriennes, que se trouve le siège v
96 sité qui fait de l’Europe ce qu’elle est, qui lui donne l’avantage d’être le siège le plus favorable de la vie et de la cultu
97 -même unifiée. Le titre d’une de ses publications donnera une idée de l’espèce de délire rationnel (et romantique à sa façon, q
98 le Cours de philosophie positive 190 Comte entend donner une solide base critique à son européisme, en concentrant son « analy
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
99 ute instance supérieure à leur « égoïsme sacré », donnera nécessairement la guerre, au point précis où la grande Dialectique id
100 lle se passe ailleurs. Le grand élan organisateur donné par Henri de Saint-Simon aboutit entre autres au percement du canal d
101 ce mouvement, dont Paris, comme toujours, aurait donné le signal ? Ce serait la guerre, la plus épouvantable des guerres d’a
102 défense et une poignée de poudre, et toi tu m’as donné un article de gazette. Mais cette nation répondra : Quand m’avez-vous
103 t. Dans son traité Della Nazionalità italiana, il donnait la formule du passage « dialectique » de la cité à la nation, puis à
104 bat le rappel se réfère à l’Europe. Au reste, il donnait de l’Europe la définition classique formulée d’abord par les Grecs, v
105 a à traiter et à se tenir en harmonie… Nous avons donné au monde européen, politique, social, religieux, une secousse telle,
106 ar le spectacle d’ordre et de paix qu’elle espère donner au monde, le seul et honnête prosélytisme, le prosélytisme de l’estim
107 mme Jésus-Christ. On pourrait dire qu’à un moment donné un peuple entre en constellation ; les autres peuples, astres de deux
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
108 uistique qui, en se ramifiant toujours davantage, donna naissance à ce que nous appelons les souches celte, germanique et sla
109 t, comme en 92, des coalisés ; l’histoire ne leur donnera pas d’autre nom. … l’idée d’une confédération universelle est contrad
110 ordinaire ; il est modeste et modéré ; mais étant donné qu’il ne fait appel qu’aux forces réelles, leur confiant l’accompliss
111 le, à celle d’une simple nation « fermée », étant donné les rapports étroits, déterminants pour son évolution, qui ont toujou
112 elle, d’où, par la suite, l’impulsion pourra être donnée … Si c’est l’Allemagne, où a commencé la scission de l’Église, qui a c
113 N’est-ce pas l’inspiration patriotique qui nous a donné le courage d’entreprendre cet immense travail ? N’avons-nous pas voul
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
114 l’on verra alors des luttes dont le passé ne peut donner aucune idée, du moins pour la masse et le choc physique… Toujours, l
115 u possible, afin d’être en mesure plus tard de se donner l’air magnanime en se contentant des avantages les plus immédiats. La
116 rope. Dans l’un des quelque 500 articles que Marx donna au New York Herald Tribune de 1851 à 1861, nous trouvons les lignes s
117 de l’Europe. La première réponse importante sera donnée par un occidentaliste convaincu. Pierre Tchaadaïev (1790-1856), ancie
118 phiques, il reprend l’idée que la Russie n’a rien donné au monde : Solitaires dans le monde, nous n’avons rien donné au mond
119 de : Solitaires dans le monde, nous n’avons rien donné au monde, nous n’avons rien appris au monde ; nous n’avons pas versé
120 ogrès, nous l’avons défiguré. Nous ne nous sommes donné la peine de rien imaginer nous-mêmes, et, de tout ce que les autres o
121 mobile à la chinoise. La civiliser, l’élever, lui donner la vie et le pouvoir d’évoluer, ne serait possible que par la médiati
122 rces et sens du communisme russe (cité plus haut) donne une description de l’Intelligentzia russe que toute l’histoire récent
123 nfinait à la révélation religieuse. Les Russes se donnent tout entiers, la réserve ou le criticisme sceptique leur est une atti
124 ’homme ridicule du Journal d’un écrivain. Nous en donnons ici la version tirée de L’Adolescent 240, la plus complète et la plus
125 qui ont jamais été, mais pour lui des hommes ont donné toute leur vie et toutes leurs forces, pour lui sont morts et ont été
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
126 taient animés par d’autres principes, qui se sont donné des institutions internes et qui les ont développées jusqu’à un achèv
127 que l’Europe, en fin de compte ? Burckhardt en a donné , peut-être, la définition historique, mais aussi civique, la plus sat
128 e aux partisans de telle ou telle tendance. Étant donné la violence extrême des combats du passé, le désir constant d’anéanti
129 a le dessus et la consigne de fermer son bec sera donnée partout. Friedrich Nietzsche (1844-1900) couronne son siècle, meurt
130 amours et de vieilles étroitesses — je viens d’en donner une preuve —, des heures d’effervescence nationale, d’angoisse patrio
131 a fatalité nationaliste ; et c’est à lui que 1914 donna raison. Car 1914 sonna le glas du rôle mondial de l’Europe des nation
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
132 se révoltaient pas encore. On se borna donc à les donner en prime aux nations déclarées victorieuses en Europe ! Les yeux tour
133 itiques ni les masses ne les écouteraient, ils se donnaient le luxe de prévoir le pire, surcompensant par une lucidité désespérée
134 ’une entreprise aussi vaste que la sienne, qui se donne d’innombrables possibilités de « vérifier » ses thèses par des exempl
135 selle est le tribunal universel : elle a toujours donné à la vie plus forte, plus complète, plus sûre d’elle-même, le droit à
136 l’Église catholique qui nous a faits, qui nous a donné notre unité et toute notre philosophie de la vie, et qui a formé la n
137 répuscule du soir où nous sommes, quelques signes donnent à penser que se mêlent déjà les lueurs incertaines d’un crépuscule du
138 limitée une période très longue. Le souvenir nous donne évidemment la conscience de notre vieillesse, nous avons l’impression
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
139 dessus dessous, ou se redresse et s’étire pour se donner des airs de grande personne, qui conduit elle-même son propre destin.
140 non seulement possèdent une culture cosmopolite, donnée par les jésuites, mais s’en font gloire et y voient une valeur supéri
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
141 l’amour pour tout ce qui est création de Dieu, a donné naissance à la science européenne — cette science qui, dès lors, se p
142 lus général et tout-embrassant, quelque chose qui donne à la vie direction, sens et consistance. Le fondement de la culture d
143 t de Dieu. Le sentiment de la misère humaine leur donne cet accent de simplicité qui est la marque du génie grec, et qui fait
144 ins ont, les premiers, par leur énergie pratique, donné à l’esclavage ce style gigantesque qui, pour beaucoup, domine le type
145 ns de l’Empire romain, et le temps n’a pas encore donné tort à Virgile lorsqu’il écrivait nec tempora pono : imperium sine fi
146 deux cause et effet ; et, ce qui est plus, étant donné l’intimité entre l’esprit et la volonté, les deux traditions se sont
147 isme sur une base spirituelle indestructible et a donné à l’individu une valeur que personne ne peut mettre en doute. En choi
148 s perdirent la tête : ils rêvèrent que la science donnerait réponse à tout et l’érigèrent en croyance ; la « science » menaçait a
149 sur ses vrais buts, sur ceux qu’elle peut et doit donner à ses rêves et à sa volonté. Quelles sont nos valeurs spécifiques, ce
150 it… Par sa libre décision, l’individu contribue à donner forme à sa propre vie, à choisir son âme, comme dirait Platon. Cette
151 umières que l’homme en question possède au moment donné , et qu’il est bon qu’il en soit ainsi ; car, s’il devait choisir (mêm
152 es s’inspirent d’un esprit de haute inutilité qui donne à la vie son vrai sens, sa poésie, son côté dramatique et sa valeur é
153 bre, je sais du même coup, justement, que je suis donné à moi-même comme un cadeau venu de la transcendance. Je peux me manqu
154 conscience tragique ou de l’éviter dès le début, donne sa signification à la vie dans une réconciliation transcendante. La l
155 Quant à la science, nous l’avons vu, Jaspers lui donne pour origines le respect de la vérité et le sens critique « impitoyab
156 Toynbee va-t-il relever le défi ? Loin de là, il donne raison à la « sagesse des peuples », et du peuple romain au surplus :
157 emples typiques de ce que l’Europe est capable de donner au monde. Ils sont tous les deux modernes, dans le plein sens du mot,
158 tes par ce monde même qu’elle a suscité. Voici la donnée du problème : Le déséquilibre entre le cadre européen (au sens géogr
159 , quelques mauvais moments au Continent qui lui a donné naissance. Diez del Corral reprend le précédent de la décadence hellé
160 rique, mais l’esprit qui unit présent et passé et donne vie au futur, comment pourrait-on l’imiter ? » Et cependant cela a ét
161 de porter au crédit de l’Europe ce qu’elle lui a donné (mais en le conquérant !), le « tiers-monde » va retourner contre ell
162 : … Seulement, avant qu’il nous soit possible de donner à la culture européenne la place qui lui revient dans la société inte
163 e notre histoire du point de vue européen et nous donner , pour comprendre l’unité de notre civilisation commune, autant de pei
164 rès de créer l’appareil politique d’un État, pour donner une forme à l’exercice du pouvoir public européen déjà existant. … C’
165 omme y est devenu l’Européen. Vous m’excuserez de donner à ces mots d’Europe et d’Européen une signification un peu plus que g
166 toute culture autre que la sienne propre, et lui donner le sentiment qu’elle doit ou détruire ou refaçonner toutes les cultur
167 de produire un orme. Or, une structure politique donnée est partiellement construction et partiellement croissance. Elle est
168 roissance liée à celle de la culture d’une nation donnée et se nourrissant d’elle — et dans cette mesure elle est différente d
169 Il importe d’être bien clair sur le sens que nous donnons à ce mot de « culture », de manière à faire clairement ressortir la d
170 e bénéficierait, ne saurait remplacer ce que nous donne cette unité fondamentale de culture. Si nous dissipons ou si nous ali
171 e toute nourrie de nos diversités, T. S. Eliot en donne un exemple d’autant plus frappant qu’il est emprunté au domaine de la
172 ences qu’elle ne détruirait pas pour autant, elle donnerait au monde un exemple à suivre. Contre les dangers du dedans, elle aura
173 sity Press, 1953. 305. Extraits d’une conférence donnée à Vienne en 1956, parue dans le Bulletin du Centre européen de la cul
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
174 ’avenir de l’Europe dépend de la réponse qui sera donnée à cette question. Il est donc entre les mains des Européens. Vivant d
175 toire à tous que nous, Européens, rassemblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent, déclarons solennellement