1 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Introduction
1 sable est celui qui peut dire, dans une situation donnée  : j’en réponds. Mais de quoi l’écrivain comme tel peut-il répondre, s
2 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Aux origines : le Mythe et l’Épopée
2  celui-qui-fait » c’est-à-dire qui exprime et qui donne forme et sens, est si pleine et entière qu’elle ne saurait se formule
3 yas, ces grands écrits formaient un peuple et lui donnaient ses valeurs. De nos jours, Rilke ne forme que des sensibilités indivi
4 larmé assigne au Poète, « ange », la mission de «  donner un sens plus pur aux mots de la tribu », c’est-à-dire de maintenir et
5 re, reliante, religieuse au sens originel, il lui donne un pouvoir mythique. Mais quel savoir nouveau gagnera ce sens plus pu
3 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Après le xiie siècle : vers une littérature distincte du social
6 s rapports humains dans la cité (la polis grecque donne politique, la civitas romaine, civisme). Et alors commence la littéra
7 stataires. La société n’est plus pour elles qu’un donné d’études descriptives d’abord (au xixe siècle), plus ou moins compla
4 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Quelques exemples d’engagements, du Moyen Âge jusqu’à nous
8 s comme liberté, besoin, justice, auxquels chacun donne un sens différent. Nulle autorité reconnue n’est plus en mesure de « 
9 plus poussé que les précédents. Le surréalisme a donné dans les années 1930 la démonstration par l’absurde de la vanité de t
5 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). « L’écrivain engagé, tel que je l’imagine et l’appelle »
10 nt les fondements de toute communauté : la parole donnée , le contrat, le serment ou fœdus, d’où la fédération. La société occi
11 es communautés. Et cela comporte pour nous tous : donner réponse, dire la réalité du monde nouveau que nos révoltes obscurémen