1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 ’un des commentateurs de la légende de Tristan la définir « une épopée de l’adultère ». La formule est sans doute exacte, si l’
2 dissimule, et d’un certain mode de connaître qui définirait à lui seul notre psyché occidentale. Pourquoi l’homme d’Occident veut
3 le de notre esprit et même de notre Histoire.) Je définirais volontiers le romantique occidental comme un homme pour qui la douleu
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
4 difficultés mêmes que l’on éprouve de nos jours à définir cette religion ne sont pas sans nous renseigner sur sa nature profond
5  ». 4.Orient et Occident Est-il possible de définir l’Orient et l’Occident en dehors de la géographie ? En présence d’un
6 ole du trobar clus, déjà citée, et que M. Jeanroy définit en ces termes : « Un autre moyen (pour « embarrasser le lecteur ») co
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
7 Mais si les formes sont pareilles, il importe de définir en quoi les contenus restent incompatibles, et quelle est la nature d
8 sans le savoir, un langage dont la seule mystique définissait le sens valable. Plus d’une fois, l’ambiguïté du mythe nous a fait hé
9 Or le fait de dépasser les limites de l’instinct, définit l’homme en tant qu’esprit. C’est ce fait seul qui nous permet de parl
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
10 igables, Bonagiunta de Lucques. Bonne occasion de définir le dolce stil nuovo, le style savant et caressant que l’école du Nord
11 ontraire à celle qu’un moderne imagine ! Dante la définira dans son Banquet, comme le secret qu’il faut voiler d’un « beau menso
12 . C’est parce que Dante et ses amis sont amenés à définir leur art, qu’on surprend mieux qu’ailleurs chez les poètes italiens l
13 ui oppose Orlandi et Cavalcanti : il s’agirait de définir enfin ce dont on parle. « Cet Amour est-il vie ou mort ? » demande co
14 mour est la passion mystique. Mais encore faut-il définir le rôle de l’amour naturel dans cette perspective céleste. C’est ce q
15 des impressions champêtres du dimanche.) Spinoza définit l’amour : un sentiment de joie accompagné de l’idée d’une cause extér
16 , et du second que l’inconstance, se voit amené à définir l’amour comme « une maladie de l’esprit » — dans la pure tradition an
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
17 e trouver belles les catastrophes, voilà qui peut définir l’âge classique. Certes la guerre et la passion demeurent des maux in
18 point de vue des mœurs et de leur littérature, se définit par une dernière tentative de mythification de la passion. Réaction q
19 ’action passionnelle sur les masses, telle que la définit Hitler, se double désormais d’une action rationalisante sur les indiv
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
20 le plus favorable. Or s’il est assez difficile de définir en général le bonheur, le problème devient insoluble dès que s’y ajou
21 a ruine du mariage en tant qu’institution sociale définie par la stabilité. 3.« Aimer, c’est vivre ! » Dès le xiie siècl
22 at. Double influence de la beauté-standard : elle définit d’avance l’objet de la passion — dépersonnalisé dans cette mesure — e
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
23 ien serait vaine l’attitude intellectuelle qui se définirait elle-même comme une condamnation de la passion : il suffit, pour l’ap
24 n parti pris tout personnel que je vais tenter de définir maintenant, et après coup, tel que je le reconnais dans ma vie. Et ce
25 ux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantageuse pour l
26 formule toute négative et privative de Croce, et définir enfin le mariage comme cette institution qui contient la passion non
27 lque influence indirecte de l’ambition chrétienne définie par l’Apôtre (Romains, 8), et qui tendrait à restaurer le Cosmos dans
28 naissons Dieu », dit Spinoza. Cette attitude, qui définit mon Occident, définit en même temps les conditions profondes de la fi
29 pinoza. Cette attitude, qui définit mon Occident, définit en même temps les conditions profondes de la fidélité, de la personne
30 du monde créé ; et c’est ainsi que la Renaissance définit l’homme : un microcosme. Tout ce qui détruit cette volonté centrale,