1 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
1 son union sur une unité préexistante ? Et comment définir cette unité ? » Nationalistes de tous nos États, communistes de toute
2 vrir l’un après l’autre qu’il est si difficile de définir l’Europe qu’on peut en profiter pour nier son existence. « L’Europe n
3 pape sous le nom de Pie II, que l’Europe se voit définie , face à l’islam de Mahomet II, comme l’héritière chrétienne de Rome e
4 des peuples. L’unité de l’Europe comme culture se définit en termes de compréhension, tout comme une « société » selon Toynbee,
5 conciles. Le problème était le suivant : Comment définir les trois fonctions de Dieu — le Père, le Fils, le Saint-Esprit — san
6 dans la communauté… Voilà donc notre civilisation définie non point comme une création préconçue qui s’affirmerait cohérente, n
7 liberté. Il n’est pas de concept plus difficile à définir , plus facile à nier en théorie, et il n’est pas d’idée plus exaltante
8 e monde ? » À ses yeux — et cela peut servir à le définir  — « se distinguer » ou « être distingué » est synonyme d’honneur méri
9 nt, et plus spécifiquement l’Europe. On peut donc définir l’Europe comme cette partie de la planète où l’homme, sans relâche, s
10 e siècle : l’Europe, l’URSS et les USA. Elles se définissent aisément selon le dosage d’autorité et de liberté qu’elles ménagent d
11 trêmes une fois posés, il nous est plus facile de définir ce qu’est la voie européenne. Posons-nous cette question très simple 
12 explique seul la genèse de ces « produits », qui définit ou qui limite leur mode d’emploi et donne un sens à l’aventure occide
13 imal et l’Égyptien. (Dans le même style, Bismarck définit le Bavarois comme « cet être intermédiaire entre l’Autrichien et l’ho
14 rpus et la Déclaration des droits de l’homme, qui définissent aujourd’hui, pour tous les peuples du tiers-monde à peine moins que p
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
15 ) L’ensemble des problèmes et des solutions ainsi définies constitue ce que je nommerai la politique fédéraliste, au sens le plu
16 ntia oppositorum de Nicolas de Cuse, voilà ce qui définit l’apport original et spécifique de la pensée occidentale ; or cette d
17 d’évêques et de docteurs se mettent d’accord pour définir en grec la nature à la fois triple et une du Dieu Père, Fils et Saint
18 s humaines, le fédéralisme tel que je viens de le définir ne fait que commencer. Il n’est pas matière historique, mais prospect
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
19 erritoriale. Cette dernière n’est d’ailleurs plus définie primairement par une frontière marquée sur le terrain à l’aide de bor
20 ultantes de ces complexes de forces qui dénotent, définissent et mesurent les régions — plus d’une centaine dans toute l’Europe tra
21 un symbole de durée. La région, au contraire, se définit par des dynamismes combinés, par leurs résultantes variables, par la
22 itoire, elle « décolle » ; une unité politique se définit non plus en termes de limites, mais en termes de rayonnement, non plu
23 membres ; b) des régions plurinationales se sont définies ou constituées et elles ne peuvent que se multiplier à mesure que les
24 rer dans le pouvoir tout ce qui peut être séparé, définir tout ce qui peut être défini, distribuer entre organes ou fonctionnai
25 tre. Il se peut que les régions politiques soient définies demain comme les intersections de « classes » de faits économiques, e
26 d’études régionaliste, que ces quelques exemples définissent , est à peine exploré, inutile de le dire. Il faudrait commencer par o
27 it alors à la louange du « petit État » se trouve définir aujourd’hui les conditions sine qua non de la participation civique :