1
racine, qui est en nous, qui est au fond de notre
désespoir
. Les grandes lois historiques et révolutionnaires peuvent bien nous s
2
is dans l’intimité de notre être, là où réside le
désespoir
de l’homme qui ne connaît pas son destin. Après tout, l’homme désespé
3
é, ce qu’il veut, ce n’est pas une explication du
désespoir
qui le possède, mais c’est une consolation. Je prends ce mot dans son
4
l espoir, seulement accessible au plus profond du
désespoir
et de la nuit, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle es
5
t promesse de la foi, — et la foi naît au cœur du
désespoir
. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre des choses, la dialectiqu
6
es choses, la dialectique chrétienne rejette tout
désespoir
qui ne serait pas le seul désespoir réel : celui qui dévaste la natur
7
rejette tout désespoir qui ne serait pas le seul
désespoir
réel : celui qui dévaste la nature humaine jusqu’à ces profondeurs de
8
ans un cadre hiérarchique qui préserve l’homme du
désespoir
et lui fournisse un équilibre durable, même si la foi disparaît ; soi
9
us à leur opposer ? Tout notre espoir est dans un
désespoir
tellement « substantiel » qu’il nous rende à leur tour intenables les
10
utes nos folies, et que nous invoquons contre nos
désespoirs
trop vrais ; ce sont les dieux que l’homme fait à son image. Or, si l
11
(oct. 1932), à la conception kierkegaardienne du
désespoir
. Cette formule ne désigne en réalité qu’un des moments de la dialecti
12
en réalité qu’un des moments de la dialectique du
désespoir
: le moment décisif, l’acte. Elle n’a de sens, pour nous, que parce q
13
et en gémir. Ils n’ont un peu de vie que dans le
désespoir
de la révolte, et c’est ce qu’ils cherchent. Comme une femelle cherch
14
ni par la Sorbonne, entre autres. 30. Traité du
désespoir
, trad. Gateau (Gallimard), p. 178. C’est nous qui soulignons. 31. I
15
a recherche du bonheur, elle ne s’efforce plus au
désespoir
. Elle veut connaître ce qui est. Surtout, elle prend ses responsabili
16
que pour le risque ! La conclusion fatale de leur
désespoir
s’appelle toujours l’État totalitaire. Pessimisme actif Quand o