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essée ; storgè, la tendresse ; pothos, l’amour de
désir
; charis, l’amour de reconnaissance et de complaisance ; mania, la pa
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la plupart de ces mots d’amitié, de tendresse, de
désir
, de passion, de compassion, de charité, etc. ? Sans doute, mais tout
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» dans ces pages l’amour divin, la passion et le
désir
, l’Agapè, l’éros et l’aphros ; mais cette apparente erreur de vocabul
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iple de Hegel. Entre la spontanéité démoniaque du
désir
, irrité par l’esprit qui veut l’anéantir, et la spontanéité de l’incl
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adines pour vérifier l’omniprésence de l’appel au
désir
sexuel. Ce phénomène mille fois décrit n’en demeure pas moins stupéfi
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ubitement voici les troubadours et l’invention du
désir
sublimé, saint Bernard de Clairvaux et la mystique d’amour, Héloïse e
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la Comédie infernale, purgative ou sublime de nos
désirs
, de nos passions, de notre amour. Quand nous ignorons leur nature, il
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phantasmes, vers l’issue de lumière et notre vrai
Désir
. Je propose une mythanalyse, qui puisse être appliquée non seulement
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ir le support de l’amour-passion, c’est-à-dire du
désir
infini qui échappe aux rythmes naturels et joue le rôle d’un absolu p
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lent un refus du profane, une insubordination, un
désir
démesuré et démesurément passionné d’amour ! L’expérience impossible
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projette immédiatement sur lui sa nostalgie d’un
désir
infini, quitte à nommer destin cette projection. C’est alors la diale
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in commun de se délivrer enfin de la tristesse du
désir
, mais le subir avait déjà tant de douceur que les images de l’accompl
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e refus de la possession qui mettrait un terme au
désir
, explique le choix d’un objet interdit, recréant sans cesse la distan
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amour de loin » des troubadours. Mais quel est ce
désir
? Est-il désir de l’autre, ou seulement Désir en soi ? Les héros de M
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des troubadours. Mais quel est ce désir ? Est-il
désir
de l’autre, ou seulement Désir en soi ? Les héros de Musil en parlent
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ce désir ? Est-il désir de l’autre, ou seulement
Désir
en soi ? Les héros de Musil en parlent avec une sorte de lucidité tou
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des deux moitiés de l’être qui se cherchent : Ce
désir
d’un double de l’autre sexe qui nous ressemble absolument tout en éta
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assion fait place à la présence, la souffrance du
désir
à l’extase partagée — mais aussi le roman au poème. Quelques instants
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senti, un jour ou l’autre, la différence entre un
désir
sexuel et l’état d’âme, l’état d’être amoureux. La passion amoureuse
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prince royal, est un intellectuel. Il n’a d’autre
désir
que de retourner à l’Université de Wittenberg, pour s’y livrer à la p
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re à la cour, c’est uniquement par obéissance aux
désirs
de sa mère. Il ne peut prendre son parti de la commune condition huma
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ement son examen de théologie, par obéissance aux
désirs
de son père. Et surtout, lui aussi se sait la victime d’une sorte de
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est tenté de ne voir en lui que le feu naturel du
désir
, une espèce d’animalité véhémente, et comme innocente… Mais jamais la
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a recherche « toute naturelle » de l’intensité du
désir
ne peut-elle expliquer à elle seule cette inconstance forcenée ? Alor
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re étant d’ailleurs bon ou mauvais.) C’est que le
désir
de nouveauté et de changement perpétuel, dès que l’esprit insatiable
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ique peut l’exprimer ». Si Don Juan représente le
désir
pur, dans sa génialité irrésistible et démoniaque, « déterminé par l’
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ut résister ; j’entends la convoitise effrénée du
désir
, mais aussi le triomphe absolu de ce désir, triomphe auquel il serait
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née du désir, mais aussi le triomphe absolu de ce
désir
, triomphe auquel il serait vain de s’opposer. Si d’aventure la pensée
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ihilisme moral. Il séduit par la seule énergie du
désir
. « Je ne l’imagine pas du tout comme quelqu’un qui forme ses projets
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, l’énergie est constamment présente en lui et le
désir
aussi. » Il n’étourdit pas Zerline de belles paroles, il l’invite à e
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geste. « II ne séduit pas, mais il désire, et ce
désir
a un effet séducteur. » « Non seulement il a du succès auprès des fem
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enu lui-même l’hôte de pierre, et il éprouvera le
désir
d’un repas du soir de la connaissance ! qui jamais plus ne lui tomber
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la mémoire de Nietzsche les motifs tristaniens du
Désir
, de l’Invocation à la Nuit, de la Délivrance du Temps et de l’Extase.
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qui lui échappe. Point d’amour pour Don Juan, le
désir
seul ; ni de prochain, mais seulement des objets. Mais pour Tristan,
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es femmes, c’est leur manière « de s’offusquer du
désir
de l’homme. » Plusieurs, mariées, lui ont confié « qu’elles tenaient
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ifférents.) Et voici le trait final, décisif : le
désir
pur doit être sans amour. (Donc l’amour pur doit être sans désir). Da
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être sans amour. (Donc l’amour pur doit être sans
désir
). Dans Si le grain ne meurt, à la page où il décrit sa première expér
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été question d’amour ? Comment eussè-je laissé le
désir
disposer de mon cœur ? Mon plaisir était sans arrière-pensée et ne de
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r-là, « une terrible erreur d’aiguillage. » Le
désir
et l’amour dissociés Désirer ceux que l’on n’aime pas, aimer celle
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er l’image de sa mère reste permis, tant que le «
désir
charnel » est inhibé. 2° En revanche, désirer les corps brunis de jeu
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i-mesure, du compromis d’ailleurs vital, entre le
désir
naturel et une morale absolument intransigeante, bien antérieure au c
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ge de l’amour sous ses formes diverses : amour de
désir
ou de don (« Le glissement de l’un à l’autre reste toujours possible7
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ts canoniques du bouddhisme : il faut éteindre le
désir
individuel, cause de l’erreur, des souffrances et de la mort, dissipe
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s matériels et de formations mentales en proie au
désir
égoïste, qui naît de l’ignorance et qui entraîne fatalement les attac
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t des êtres enveloppés par l’ignorance, et que le
désir
conduit à de criminelles renaissances. »99 Le but est donc « de nous
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s de l’amour, mais comment l’amour fasciné par le
désir
de ce qu’il aime peut-il haïr vraiment ce qu’il lui sacrifie ? Le mas
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té des « aventures sans lendemain ». Limitant son
désir
à ces désirs qu’une possession rapide anesthésie, l’âme retombe alors
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ntures sans lendemain ». Limitant son désir à ces
désirs
qu’une possession rapide anesthésie, l’âme retombe alors dans les lie
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our naturel, qui recherche la satisfaction de ses
désirs
sans souci de l’agrément de l’Aimé. « Et telle est hélas ! dit Ibn Ar
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s tout entier en termes de sexualité : il pose le
désir
à la base de tout. « Nous ne désirons des choses que dans la mesure o
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e qu’elle représente une volupté sans mélange… Le
désir
du luxurieux pour la femme n’existe que parce qu’il voit en elle la f
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. Dans la joie de la possession, la souffrance du
désir
est pour un instant apaisée… et l’homme perçoit dans le plaisir sa pr
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qu’il est satisfait, qui peut libérer l’esprit du
désir
… Ce n’est pas le plaisir mais le désir qui lie l’homme et qui est un
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’esprit du désir… Ce n’est pas le plaisir mais le
désir
qui lie l’homme et qui est un obstacle à son progrès spirituel.120 »
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dans l’espoir d’une jouissance est la victime du
désir
. Le sage accepte les plaisirs sensuels quand ils viennent, mais avec
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ais avec un cœur détaché. Il n’est pas victime du
désir
.121 » Ce « détachement » tout accueillant, cette approbation du plais
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mpêche pas la poésie, les amours poétiques, ni le
désir
, ni « cette adoration dont la femme a besoin pour s’accomplir, et par
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ise à la vanité » mais travaillée par « un ardent
désir
, attend la révélation des fils de Dieu » (Romains, 8). Et saint Justi
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cts, nos tendances, nos idées, nos croyances, nos
désirs
, etc. Chacun de ceux-ci se trouve être, de par les causes qui l’ont e
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être humain, s’il y est appelé, peut devenir. Le
désir
du regard intuitif est appel, donc attente agissante d’une réponse, e
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e l’échange qui est l’action de l’amour. Quand ce
désir
et ce besoin d’agir sur l’autre excèdent la conscience de soi-même et
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fique, ni le plus insolite). Mais s’il précède le
désir
, dit physique, je crois bien que l’amour émotif animique n’apparaît g
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en soi. L’intuition qui se trompe n’est rien, le
désir
non comblé n’est pas une sensation, mais l’émotion trouve en elle-mêm
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le précèdent et le situent dans l’amour vrai, le
désir
sensuel tend aussitôt à redescendre au plan de l’instinct. Mais alors
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escendre au plan de l’instinct. Mais alors que le
désir
animal est simplement déterminé par le renouvellement de l’espèce, le
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t déterminé par le renouvellement de l’espèce, le
désir
sensuel-érotique est devenu force libre, autonome, et qui agit désorm
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e choisit pas, il désire toutes les femmes, et ce
désir
fait, de chacune, la femme en tant que sexe en général. (Au contraire
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une seule, élue, la Femme unique.) Cette forme du
désir
part de l’amour mais en direction du néant : elle accroît l’indiffére
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au prix de sa vue « consumée » : … mais déjà mon
désir
et ma volonté étaient mus — comme une roue tournant d’une manière uni
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sentiment, la structure mythe, et la gravitation
désir
. Ce qui trouble d’abord et enfin scandalise l’esprit du mystique orie
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u tourbillon de billions d’agrégats divisibles au
désir
d’un corps animé, d’une forme unique, libérée pour un peu de temps de
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musique, la souple résistance de la chair, et le
désir
qui ne s’arrêtera plus dans sa lancée vers un au-delà de plénitude, v
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ouffrent et meurent, ces sentiments s’égarent, ce
désir
exige un Ailleurs où la possession soit entière. Certes, la science n
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e les calcule exactement. Que sont-ils pour notre
désir
? Ce Vide qui baigne tout ? L’antimatière ? D’autres mondes parallèle
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ain dans l’espace et le temps, monde et personne,
désir
, souffrance et joie. Et nous pouvons aimer ces formes parce que l’amo
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en déployant l’attrait, que l’on nomme énergie ou
désir
, selon l’ordre physique ou animique. Et cela seul donne un sens à tou
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bouddhistes, ayant pour fin suprême d’éteindre le
Désir
, cause d’attachements à l’éphémère, se gardent bien de brider la sexu
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s surtout de saint Paul, entendent discipliner le
désir
naturel dans le seul cadre du mariage procréateur, et interdisent tou
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hors de ses liens. Ainsi renforcé et fouetté, le
désir
sexuel passe outre et surmonte les vieilles craintes magiques, — sauf
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, vers le détachement du concret par l’effet d’un
désir
détaché de l’instinct et tourné vers l’essence divine. La cortezia de
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fin », sans « achèvement », et d’élever ainsi le
désir
à la hauteur de l’amour animique et du culte rendu à la Dame (considé