1
déroulement des faits ne doit dépendre ni de son
désir
ni des fantaisies de l’auteur.) Supposez au contraire cette volonté t
2
» ne sont que les images ou les projections d’un
désir
, de ce qui s’y oppose, de ce qui peut l’exalter, ou simplement le fai
3
rangère, indépendante de leurs qualités, de leurs
désirs
, au moins conscients, et de leur être tel qu’ils le connaissent. Les
4
pée nue n’est pas encore l’expression décisive du
désir
sombre, de la fin même de la passion (au double sens du mot fin). L’a
5
ère de purification de ce qui subsistait, dans le
désir
, de spontané, d’animal et d’actif. Victoire de la « passion » sur le
6
mal et d’actif. Victoire de la « passion » sur le
désir
. Triomphe de la mort sur la vie. ⁂ Ainsi donc cette préférence accord
7
de la psychanalyse nous habitue à concevoir qu’un
désir
refoulé « s’exprime » toujours, mais de manière à égarer le jugement.
8
bjet désiré et l’expression de ce qui condamne ce
désir
. Ainsi l’interdiction reste affirmée, et l’objet reste inavoué, mais
9
, mais la « musique savante » n’a pas manqué à ce
désir
dont elle procède. Levez-vous, orages sonores de la mort de Tristan e
10
aimer et chercher la souffrance. Amour-passion :
désir
de ce qui nous blesse, et nous anéantit par son triomphe. C’est un se
11
sualité. Elle aggrave, au plein sens du terme, le
désir
. Elle l’aggrave même parfois jusqu’au désir de tuer l’autre, ou de se
12
e, le désir. Elle l’aggrave même parfois jusqu’au
désir
de tuer l’autre, ou de se tuer, ou de sombrer dans un commun naufrage
13
èle au terme de l’aventure comme la vraie fin, le
désir
désiré dès le début de la passion, la revanche sur le destin qui fut
14
d’autant plus efficace qu’elle prend la forme du
désir
, et que ce désir, à son tour, se déguise en fatalité. Incidemment, no
15
ficace qu’elle prend la forme du désir, et que ce
désir
, à son tour, se déguise en fatalité. Incidemment, nous avons indiqué
16
isir, n’est-ce pas la ruse la plus élémentaire du
désir
? Et l’homme n’est-il pas « ainsi fait » qu’il s’impose parfois une c
17
’instinct de son but naturel et de transformer le
désir
en une aspiration indéfinie, c’est-à-dire sans fins vitales, voire co
18
ne sélection biologique. Et il n’est pas jusqu’au
désir
de la mort que l’on ne puisse « ramener » à l’instinct de mort décrit
19
qui a pu causer cette déviation. 2.Éros, ou le
Désir
sans fin Platonisme, druidisme, manichéisme. Platon nous parle d
20
t d’être deux dans l’amour même. L’Éros, c’est le
Désir
total, c’est l’Aspiration lumineuse, l’élan religieux originel porté
21
souffrante multiplicité. Ainsi l’élan suprême du
désir
aboutit à ce qui est non-désir. La dialectique d’Éros introduit dans
22
out étranger aux rythmes de l’attrait sexuel : un
désir
qui ne retombe plus, que plus rien ne peut satisfaire, qui repousse m
23
ortée en tous lieux et tous temps à diviniser son
Désir
dans des formes toujours semblables. Je ne sais ce que vaut l’hypothè
24
the de Tristan, qui voile et exprime à la fois le
désir
de mort. D’autre part, les dieux celtiques forment deux séries opposé
25
uisqu’il tend à confondre l’attrait du sexe et le
Désir
sans fin. L’Essylt des légendes sacrées, « objet de contemplation, sp
26
incréé. Et sa passion, c’est le culte d’Éros, le
Désir
qui méprise Vénus, même quand il souffre volupté, même quand il croit
27
ns la sombre matière l’amant en proie au lumineux
Désir
. Tel est le combat de l’amour sexuel et de l’Amour, et il exprime l’a
28
curcie par la multiplicité immédiate. Éros, notre
Désir
suprême, n’exalte nos désirs que pour les sacrifier. L’accomplissemen
29
mmédiate. Éros, notre Désir suprême, n’exalte nos
désirs
que pour les sacrifier. L’accomplissement de l’Amour nie tout amour t
30
vie « finie ». Le dieu Éros exalte et sublime nos
désirs
, les rassemblant dans un Désir unique, qui aboutit à les nier. Le but
31
te et sublime nos désirs, les rassemblant dans un
Désir
unique, qui aboutit à les nier. Le but final de cette dialectique, c’
32
ennemis ? C’est l’abandon de l’égoïsme, du moi de
désir
et d’angoisse, c’est une mort de l’homme isolé, mais c’est aussi la n
33
ons pas Dieu par une élévation indéfinie de notre
désir
. Nous aurons beau sublimer notre Éros, il ne sera jamais que nous-mêm
34
e d’une beauté éclatante, qui les a enflammées de
désir
». Puis il a quitté le Ciel avec elle, pour descendre dans la matière
35
tout de l’homme naturel, corps, raison, facultés,
désirs
— donc l’âme aussi. ⁂ La croisade des albigeois, conduite par l’abbé
36
joie vilaine », c’est ce qui le guérirait de son
désir
, si justement l’amour sans fin n’était le mal qu’il aime, la « joy d’
37
mor », le délire qui prévaut : … en fait, ce fou
désir
M’occira, que je reste ou aille par chemins Puisque celle qui peut me
38
que celle qui peut me guérir ne me plaint … et ce
désir
Prévaut — bien que fait de délire — Sur tout autre… S’il ne veut pas
39
ir encore, c’est qu’il n’est pas assez détaché du
désir
, c’est qu’il craint de quitter son corps par désespoir, « mortel péch
40
t elle-même dérobée à moi, ne me laissant que mon
désir
et mon cœur assoiffé ! Et ces deux strophes d’Arnaut Daniel — un nob
41
t la recherche de si grand cœur que, par excès de
désir
, je crois que je m’enlèverai tout désir si l’on peut rien perdre à fo
42
excès de désir, je crois que je m’enlèverai tout
désir
si l’on peut rien perdre à force de bien aimer. Car son cœur submerge
43
ent n’est que l’idéalisation ou la sublimation du
désir
sexuel ; 4° qu’on distingue mal comment, de la confuse combinaison de
44
chez les poètes de cette époque, l’expression du
désir
charnel est si vive et parfois si brutale qu’il est vraiment impossib
45
t alors cette expression « vive et brutale » d’un
désir
évidemment charnel ? Dans la crudité de certains termes ? Mais elle é
46
voilée, objet aimé mais en même temps symbole du
Désir
divin. Sohrawardi (mort en 1191) voyait dans Platon — qu’il connaissa
47
autres personnages allégoriques, tels que Beauté,
Désir
et Angoisse, le Renseigné, le Probateur, le Bien connu : comment ne p
48
mbole du plus grand Amant, puisqu’en exprimant le
désir
de voir Dieu sur le Sinaï, il exprima le désir de sa mort. Et l’on co
49
le désir de voir Dieu sur le Sinaï, il exprima le
désir
de sa mort. Et l’on conçoit que le terme nécessaire de la voie illumi
50
drah où l’on mourait d’amour à force d’exalter le
désir
chaste, selon le verset du Coran : « Celui qui aime, qui s’abstient
51
nfluent des « hérésies » de l’âme et de celles du
désir
, venues du même Orient par les deux rives de la mer civilisatrice, na
52
une croyance et un culte qui répondissent au même
désir
profond, surgi de l’âme collective. Il fallait « convertir » ce désir
53
de l’âme collective. Il fallait « convertir » ce
désir
, tout en se laissant porter par lui, mais comme pour mieux le capter
54
5 (Marcabru.) Chasteté délivre de la tyrannie du
désir
en portant le Désir (courtois) à l’extrême : Par excès de désir, je
55
eté délivre de la tyrannie du désir en portant le
Désir
(courtois) à l’extrême : Par excès de désir, je crois que je me l’en
56
t le Désir (courtois) à l’extrême : Par excès de
désir
, je crois que je me l’enlèverai, si l’on peut rien perdre à force de
57
ait la chasteté pour son pouvoir « d’éterniser le
désir
».) C’est au comble de l’amour (vrai) et de sa « joie » que Jaufré Ru
58
joie d’Amour » n’est pas seulement libératrice du
désir
dominé par Mesure et Prouesse, elle est aussi fontaine de Jouvence :
59
le commentaire suivant : « Les cinq portes sont
Désir
, Prière, Servir, Baiser et Faire, par où Amour périt. » Les quatre de
60
ce nom, quel qu’eût été ce nom sans sa beauté, le
désir
de Tristan ne s’y fût pas porté. Ainsi Tristan veut se venger de sa d
61
un lien plus inextricable encore. D’irréalisables
désirs
, d’impossibles convoitises les conduisent à ne rien faire dans leur d
62
i n’irrite leur amertume… Celui qui tend tous ses
désirs
vers un bonheur inaccessible, celui-là met sa volonté en guerre avec
63
sible, celui-là met sa volonté en guerre avec son
désir
.90 (Encontre désir fait volier, dit le texte de Thomas.) ⁂ Un fonds c
64
sa volonté en guerre avec son désir.90 (Encontre
désir
fait volier, dit le texte de Thomas.) ⁂ Un fonds celtique de légendes
65
ien souvent leur dialectique de la souffrance, du
désir
et de l’extase, quitte à en inverser les conclusions : l’extase final
66
c voué à la nécessité, et les corps sont voués au
désir
, dont le philtre d’amour symbolise l’inéluctable tyrannie. L’homme n’
67
nt se marier. D’où l’idéalisation de l’objet d’un
désir
aussi difficile à satisfaire. On peut tenir compte du renseignement,
68
s, allocutio, tactus, osculum, coitus. (Noter que
Désir
correspond à visus — le fameux premier regard qui enflamme — et Servi
69
euses, provoquées, et qui utilise l’énergie de ce
Désir
pour des fins plus hautes que l’accouplement. Il admettait toutes les
70
e-même dérobée à moi, ne me laissant rien que mon
désir
et mon cœur assoiffé. ») Au-delà même de cet état, Jean de la Croix c
71
rochain, et l’amour avec son objet, mais jusqu’au
désir
de l’amour semblent se dérober au comble de l’élan : « Vide de toute
72
our Arnaut Daniel parlait aussi de cet « excès de
désir
» qui enlève « tout désir ». Mais cet état théopathique n’aboutit poi
73
aussi de cet « excès de désir » qui enlève « tout
désir
». Mais cet état théopathique n’aboutit point chez Jean de la Croix à
74
re celtique de l’orgueil chevaleresque : c’est le
désir
de la prouesse qui est le moteur des hauts faits de Tristan. Comme to
75
e puissance qu’il éprouve dans le risque. D’où le
désir
final du risque pour lui-même, la passion de la passion sans terme, l
76
t qu’elle éveille en lui la brûlure délicieuse du
désir
. L’amour-passion tend à se confondre avec l’exaltation d’un narcissis
77
épithalamique ». « Voici donc venu l’irrésistible
désir
. S’efforcer continuellement de saisir l’insaisissable… Et l’objet du
78
ellement de saisir l’insaisissable… Et l’objet du
désir
ne peut être ni abandonné ni saisi107. L’abandonner est chose intolér
79
lle entretient de la sorte flattent trop bien les
désirs
naturels ; peu à peu, l’hérésie disparaît aux yeux des mondains abusé
80
sprit sur l’instinct. « L’amour existe lorsque le
désir
est si grand qu’il dépasse les limites de l’amour naturel », disait l
81
r s’exalter. Si l’origine de cette passion est un
désir
, conscient ou non, d’échapper à la condition terrestre insupportable,
82
la franciscaine Angèle de Foligno : « Je meurs du
désir
de mourir. » 115. J. Baruzi, Introduction à des recherches sur le l
83
i, dans ma pensée, me parle de ma Dame avec grand
désir
, souvent m’entretient de choses telles qu’à leur sujet mon intelligen
84
ovient souvent la mort… L’amour existe lorsque le
désir
est si grand qu’il dépasse les limites de l’amour naturel… Comme il n
85
est vrai qu’ici-bas tant joyeux de son mal votre
désir
s’apaise par un coup d’œil, une parole, une chanson — si ce plaisir
86
des cathares. Comme eux, Milton croit que le bon
désir
procède des principes intellectuels, et qu’il doit nous purger de not
87
tuels, et qu’il doit nous purger de notre mauvais
désir
, de la sensualité, péché majeur. Et Fludd, son maître en occultisme,
88
ame un besoin d’être libre qui traduit un profond
désir
de n’être plus même en état de désirer aucune liberté. C’est ce qui s
89
ent l’ardeur de la passion. Et de là vient que le
désir
d’union totale se lie indissolublement au désir de la mort qui libère
90
e désir d’union totale se lie indissolublement au
désir
de la mort qui libère. C’est parce que la passion n’existe pas sans l
91
rel, on garde ce qu’il faut pour la rhétorique du
désir
, mais non plus même pour celle de l’amour. « Belle vertu, dit Mme d’É
92
je suis moins sûr de leur réalité que de celle du
désir
qui les crée. Ce désir, les Goncourt l’ont très bien aperçu dans leur
93
ur réalité que de celle du désir qui les crée. Ce
désir
, les Goncourt l’ont très bien aperçu dans leur ouvrage classique sur
94
nique, jamais rejointe par l’erreur inlassable du
désir
. C’est l’insolente avidité d’une jeunesse renouvelée à chaque rencont
95
rarque semblait ignorer simplement l’existence du
désir
et des corps, la réalité d’un « objet ». Sade, qui est un homme du xv
96
i aussi désirait brûler, et non pas rassasier son
désir
. Lui aussi va multiplier les obstacles les plus gratuits, les prétext
97
Tieck, définissant l’amour comme « une maladie du
désir
, une divine langueur… »157. L’exaltation de la mort volontaire, amour
98
et pour s’élancer à l’infini. C’est, dit-il, « le
désir
de quelque chose d’entièrement inconnu, qui se révèle uniquement par
99
esprit déploie mille antennes toutes vibrantes de
désir
, tisse son filet autour de celle qui est apparue, et elle est à lui…
100
nsgression rêvée de toutes limites, et le suprême
désir
qui nie le monde. Ainsi revivent de tous côtés et se rassemblent les
101
é sans avoir joui, dit René ; il reste encore des
désirs
et l’on n’a plus d’illusions… On habite avec un cœur plein, un monde
102
inacceptables de la vie terrestre et finie, et le
désir
d’une transgression de nos limites, mortelle mais divinisante. Rares
103
nt mortes. Mais il est obligé de constater que ce
désir
de passion, et la passion elle-même dans le monde où il vit, sont con
104
assion, à son avis, c’est une erreur favorable au
désir
. « Ce phénomène, dit-il, vient de la nature qui nous commande d’avoir
105
r croire que le Tristan de Wagner est un drame du
désir
sensuel. Qu’un tel jugement ait pu s’accréditer en dépit de flagrante
106
olution des formes et des êtres, la libération du
désir
, l’anathème sur le désir, la gloire crépusculaire, immensément plaint
107
êtres, la libération du désir, l’anathème sur le
désir
, la gloire crépusculaire, immensément plaintive et bienheureuse de l’
108
mants sont seuls enveloppés de ténèbres, c’est le
désir
charnel qui les sépare encore. Ils sont ensemble et pourtant ils sont
109
e et un puissant guerrier en proie au tourment du
désir
… Fermez les yeux et aussitôt le drame s’éclaire ! L’orchestre décrit
110
bouleversante des mélodies révèle un monde où le
désir
charnel n’est plus qu’une dernière et brûlante langueur dans l’âme qu
111
celui qui faisait de Tristan la glorification du
désir
sensuel — c’est le rappel de l’influence de Schopenhauer sur Wagner.
112
xprime à la perfection la synthèse idéale de deux
désirs
contradictoires : désir que rien ne s’arrange et désir que tout s’arr
113
synthèse idéale de deux désirs contradictoires :
désir
que rien ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir romantique
114
contradictoires : désir que rien ne s’arrange et
désir
que tout s’arrange — désir romantique et désir bourgeois. La profonde
115
e rien ne s’arrange et désir que tout s’arrange —
désir
romantique et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à
116
et désir que tout s’arrange — désir romantique et
désir
bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr le happy e
117
lie donc, sans souci d’une invraisemblance que le
désir
de romantisme rend insensible. Ainsi, pendant une heure ou deux le ro
118
qu’une nostalgie assez vulgaire, idéalisation de
désirs
anodins, d’ailleurs ramenés vers la jouissance des choses, c’est-à-di
119
anter la courtoisie, nous chanterons les ruses du
désir
animal, l’emprise totale du sexe sur l’esprit. Et la grande innocence
120
ivilisation intoxiquée. L’« authentique » dont le
désir
nous obsède, nous ne pourrons pas le retrouver. Il n’est pas au terme
121
ncapables de faire la part du feu, d’ordonner nos
désirs
, de distinguer leur nature et leur fin, d’imposer une mesure à leurs
122
e d’amour (II, 1). 134. Sainte Thérèse : « De ce
désir
qui en un instant pénètre l’âme entière naît une douleur qui la trans
123
our et guerre 1.Parallélisme des formes Du
désir
à la mort par la passion, telle est la voie du romantisme occidental
124
és par l’ascèse, comme par l’instinct sont reliés
désir
et guerre. Mais ni cette origine religieuse, ni cette complicité phys
125
et toujours. C’est la transformation immédiate du
désir
sensuel en un sacrifice de soi-même qui semble faire partie du domain
126
de l’éthique… L’expression et la satisfaction du
désir
, qui paraissent tous deux impossibles se transforment en une chose pl
127
alors la seule alternative à l’accomplissement du
désir
, et la délivrance est donc de toute manière assurée. » La mise en scè
128
naïfs » et des « duperies du cœur », alliée à un
désir
fébrile d’aventure, voilà le climat des principaux romans de cette pé
129
possible qui s’ouvre, un destin qui acquiesce au
désir
! Je vais y entrer, je vais y monter, je vais y être « transporté » !
130
mme, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son
désir
et de sa plus secrète nostalgie, l’Iseut du rêve191 ; elle est mariée
131
our pouvoir de nouveau désirer et pour exalter ce
désir
aux proportions d’une passion consciente, intense, infiniment intéres
132
temps. Pour Tristan, Iseut figurait le symbole du
Désir
lumineux : son au-delà, c’était la mort divinisante, libératrice des
133
là que cette passion se détachait des rythmes du
désir
charnel ; mais tandis que pour Tristan l’infini, c’est l’éternité san
134
ales, sociales ou scientifiques, déduites du seul
désir
d’arrêter les dégâts, ne serait-ce pas lui dénier arbitrairement le c
135
jeu et de tragique à bon marché, de glamour et de
désir
instinctif, de morale conformiste et d’aventure personnelle. C’est Ho
136
— à un homme déterminé — de connaître ses propres
désirs
et de sonder en vérité ses préférences les plus secrètes, du moins pe
137
al de mes rêves, vous comblez et au-delà tous mes
désirs
, vous êtes l’Iseut toute belle et désirable — et munie d’une dot adéq
138
lité comme une discipline imposée (aux humeurs et
désirs
spontanés) par un absurde et cruel parti pris ; ou comme une abstenti
139
ait condamné à croire Éros, à se confier dans son
désir
le plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’Éros ne pouvait
140
ivre. Toutes les religions païennes divinisent le
Désir
. Toutes cherchent un appui et un salut dans le Désir, qui devient aus
141
ir. Toutes cherchent un appui et un salut dans le
Désir
, qui devient aussitôt, et par là même, le pire ennemi de la vie, la s
142
ujours plus haut dans l’ascension interminable du
Désir
qui consume la vie, mais ici-bas, dans l’obéissance à la Parole. ⁂ Et
143
Parole. ⁂ Et qu’aurions-nous alors à craindre du
désir
? Il perd sa puissance absolue quand nous cessons de le diviniser. C’
144
simple fait qu’elle habitue à ne plus séparer le
désir
et l’amour. Car si le désir va vite et n’importe où, l’amour est lent
145
à ne plus séparer le désir et l’amour. Car si le
désir
va vite et n’importe où, l’amour est lent et difficile, il engage vra
146
conception de la vie ardente qui est un masque du
désir
de mort. Dynamisme inverti, et autodestructeur. Mais l’autre aspect d
147
us qu’un dialogue de grâce et d’obéissance. Et le
désir
de la plus haute passion se voit alors comblé sans cesse dans l’acte
148
eut alors concevoir que la passion, née du mortel
désir
d’union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par la re
149
rte de plaisir à copier ses noirceurs. » (D’où le
désir
sadique de se libérer des tyrannies sensuelles par l’excès de débauch
150
econnaît le thème de la princesse lointaine. — le
désir
pour une Dame jamais vue, qu’on ne connaît pas encore : « Mon Dieu, q
151
e s’est dérobée elle-même, ne me laissant que mon
désir
et mon cœur assoiffé ! Et voici la passion fatale et son narcissisme
152
re et dolente mélodie de Bernard, mais l’amour de
désir
infini, les tourments endurés, l’exil, et l’instance obsédante de la
153
Arabes comment le refus d’accomplir totalement le
désir
est le moyen le plus « raffiné » de l’éterniser. Ainsi, Ibn Dawoud :
154
) : Le plaisir de cet amour se détruit quand le
désir
trouve son rassasiement. En revanche, René Nelli, au lieu de faire d
155
tre plaisir d’être amoureux et vœu d’éterniser le
désir
, comme chez les Arabes. Chez Guillaume IX, le joy devient aussi un in
156
ire si cet homme parvient à maîtriser les lois du
désir
, exalté par la retenue même que lui impose la dame : Nul ne peut êtr
157
, ou un agneau, ou un enfant ; et s’ils cèdent au
désir
, c’est la preuve qu’ils ne s’aiment pas de fin’amors, de vrai amour.
158
être croyait-on, comme Hindous et Chinois, que le
désir
exalté par le retard du plaisir exerçait une puissance magique. « La
159
art et d’autre : chez les troubadours, exalter le
désir
; chez les gnostiques, en triompher (ascétisme des parfaits), ou enco
160
dais aussi lorsque je définissais Éros comme « le
désir
sans fin ». On voit ici comment l’amour courtois et le catharisme, to
161
et état de malaise intérieur que naquit en lui le
désir
d’opposer au mysticisme ascétique de l’époque un mysticisme mondain,
162
diamétralement opposé puisqu’il tend à exalter le
désir
, je constate qu’ils n’ont pas compris la nature de l’objet dont ils t
163
de la haine, de la chasteté et de l’érotisme, du
désir
et de l’angoisse, de l’attraction et de la répulsion, de l’indifféren
164
e, l’incompatibilité de la volonté de vivre et du
désir
de mort, pourtant unis dans le vertige ; des Croisades et du commerce
165
et des troubadours ; de l’ascétisme et du brûlant
désir
; du mysticisme délirant et de la complaisante chasteté ! Rien, ils n
166
de la poésie, à cette béance de l’histoire, à ce
désir
en quête d’un objet, — au xiie siècle, et à l’amour en général, et à
167
ent la « structure existentielle de l’homme ». Le
désir
« comporte naturellement sa contradiction propre, son malheur et sa d
168
nts, ceux de la passion interdite, et le temps du
désir
nostalgique où l’on ressent le mieux l’amour-en-soi. Dès lors l’éblou
169
leurs arrangeait tout le monde. À l’incitation du
désir
, la réaction passionnelle, tout d’un coup, déborde immensément. Et qu
170
e, tout d’un coup, déborde immensément. Et que le
désir
soit ou non satisfait n’y change rien dans les cas graves (au surplus
171
fini dans un être fini. La réponse « normale » au
désir
étant de faire l’amour, ou de s’éloigner, la réponse passionnelle (al
172
ourtoise signifie que fin amors est jouissance du
désir
, non du plaisir ; mais on peut en étendre le sens jusqu’à voir qu’ell
173
ore voilée — « un peu, beaucoup » — qui se lie au
désir
, s’en fait complice, et le plus souvent s’évanouit une fois son ardeu
174
es agents externes. Si la « dialectique propre du
désir
» suffisait à créer la passion, celle-ci serait universelle, ce qu’el
175
me exemple de ce qu’il appelle transcendance « le
désir
sexuel lui-même ». Le désir sexuel du chien ne ferait-il pas partie d
176
le transcendance « le désir sexuel lui-même ». Le
désir
sexuel du chien ne ferait-il pas partie de sa « structure existentiel