1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 Voici le poète de la cour, Angilbert, gendre de l’ empereur , qui décerne à Charles, en 799, les titres de « tête du monde…, cime
2 s, et sera le champ de l’ambition « romaine » des empereurs « de nation germanique » ; tandis que l’unité spirituelle deviendra l
3 s, du long couchant carolingien, sous Henri II. L’ empereur saxon, fuyant la peste qui ravage l’Italie en 1022, remonte vers les
4 urendo admiserat). Sur le manteau constellé de l’ empereur était brodée cette inscription : O decus Europæ Cæsar Heinrice beat
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
5 pressenti d’une unité qui allait de soi, et que l’ empereur , pas plus que le pape, ne songeait à mettre en question : il ne voula
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
6 t de la juridiction des princes et des peuples. L’ empereur reçoit de lui son autorité temporelle, comme la Lune reçoit du Soleil
7 En face du pape, pourtant, voici que se dresse l’ empereur . Selon Marsile de Padoue, c’est le peuple qui est le vrai dépositaire
8 positaire de toute autorité, et il la délègue à l’ empereur . Ce dernier représente donc la plénitude de la juridiction. Hors de l
9 arron : le roi de France, qui se dira plus tard «  empereur en son royaume » et qui refuse tout autant la suprématie du Saint-Emp
10 e du Souverain Pontife. Philippe le Bel, contre l’ empereur et contre Boniface VIII, représente pour la première fois les droits
11 mmande sans lui devoir son autorité. Cependant, l’ empereur est la cause première de l’ordre social, et nul baron ne commande san
12 aire à la paix du genre humain. Et le monarque, l’ empereur doit dominer les hommes au nom de l’intelligence supérieure qui lui e
13 de la Science ?) C’est pour saluer la marche de l’ empereur Henri VII qui vient se faire couronner à Rome par Clément V, que Dant
14 dirige ; et ce chef doit être appelé monarque ou empereur . Donc il est évident que la bonne existence du monde exige l’existenc
15 son crédit auprès de Philippe. En cette année, l’ empereur Albert d’Autriche ayant été assassiné, et Clément V se trouvant à Poi
16 roi de profiter de l’occasion pour se faire élire empereur … Une fois nommé empereur, le roi se mettra à la tête de la chrétienté
17 sion pour se faire élire empereur… Une fois nommé empereur , le roi se mettra à la tête de la chrétienté et marchera sur Jérusale
18 que les ducs de Bourgogne et de Bavière ; mais l’ empereur et le pape s’en voyaient exclus. C’est donc bien sur une Europe nouve
19 s veuillent obéir. Ni au Souverain Pontife ni à l’ empereur on ne rend leur dû. Il n’est plus de respect ni d’obéissance. Nous re
20 pect ni d’obéissance. Nous regardons le pape et l’ empereur comme des noms, des fictions. Chaque cité a son roi, chaque maison a
21 nne des poètes des mains de Frédéric III, dernier empereur du Saint-Empire qui ait été couronné à Rome. Grands symboles ! 72.
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
22 la personne du roi de France et moins encore de l’ empereur . Que Dieu pardonne aux princes ou à leurs opposants ; mais il ne leur
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
23 étiens réunis à Augsbourg sous la présidence de l’ empereur  : Ayant basti une telle confédération, il conviendrait encores passe
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
24 narchies de la terre, de celles du pape, des deux empereurs , et du roy d’Hespagne. Il n’est pas loing de France, de Tartarie, Mos
25 ège de l’empire oriental ». Viendront ensuite « l’ empereur chrestien » puis le roy de France « attendu qu’il commande à un peupl
26 rations humaines. Or, j’ai reconnu que le pape, l’ empereur , le roi d’Espagne, les archiducs, les princes ecclésiastiques d’Allem
27 n collège composé de huit souverains : le pape, l’ empereur , les rois de France, d’Espagne, d’Angleterre, du Danemark, de Suède e
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
28 rappelle qu’au Moyen Âge la double autorité de l’ empereur et du pape ménageait la liberté des souverainetés fédérées : Dans ce
29 admis que deux magistrats suprêmes, le pape et l’ empereur , exerçaient le pouvoir de sa part, l’un le pouvoir spirituel, l’autre
30 t, dans le monde chrétien, la majesté sacrée de l’ empereur romain repose sur cette base, il s’ensuit qu’elle ne doit pas être co
31 princes… Si on agit donc conformément au droit, l’ empereur doit être investi, dans une grande partie de l’Europe, d’un pouvoir,
32 cidé par un pouvoir public fondé par le pape et l’ empereur en qualité de chefs de la chrétienté ; donc par le moyen d’une entent
33 de Ministre maintenant qui voudrait proposer à l’ empereur de renoncer à la succession de l’Espagne, et des Indes. Les Puissance
34 indépendants et à la tête desquelles se trouve l’ empereur … Lorsque des puissances souveraines s’unissent en des ligues perpétue
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
35 e quelques droits de certains princes, comme de l’ empereur , des rois et des autres moindres potents et qu’elles s’accordent surt
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
36 e vue que j’ai entrepris d’écrire l’Histoire de l’ empereur Charles-Quint. Ce fut pendant son règne que les Puissances de l’Europ
37 er… 136. W. Robertson : Histoire du règne de l’ empereur Charles-Quint. Tableau des progrès de la Société en Europe, depuis la
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
38 oncernant les Imperators aux rois modernes et à l’ empereur moderne qui, sans doute à l’origine, ne fut considéré que comme génér
39 tiennent l’équilibre de la liberté européenne, l’ empereur , la Russie et la Prusse sont par le nombre et l’excellence de leurs t
40 n des peuples, et l’ascendant passager du premier empereur des Francs, le passage de la vie des anciens Germains à l’état de pol
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
41 te fois sous l’égide du Premier Consul, puis de l’ empereur  : ainsi le Tableau politique de l’Europe par Echassériaux (1802), Die
42 763-1825). Cet enthousiaste a été jusqu’à louer l’ empereur d’avoir tenté de transformer le continent tout entier en l’« État com
43 le Europe m’ennuie » ? Tout le monde répète que l’ empereur n’a « révélé » ses intentions d’unir l’Europe qu’au temps de Sainte-H
44 porte les marques de la pensée et de la main de l’ empereur . Or on y lit : Nous avions alors pour but d’organiser un grand systè
45 et compté de clerc à maître avec les peuples. L’ empereur , ajoute Las Cases dans le Mémorial de Sainte-Hélène, passait ensuite
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
46 5.L’Europe des adversaires de l’ empereur Napoléon avait raison sur ce dernier point : le seul « équilibre po
47 re n’était pas de ramener à l’obédience de Rome l’ empereur Alexandre Ier. Pour une négociation de cette nature, de Maistre a peu
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
48 Novalis. Dans un écrit qu’il adresse en 1814 aux empereurs de Russie et d’Autriche, et au roi de Prusse, il propose une fédérati
49 ationaux soumis à la suzeraineté d’un seul roi ou empereur  ; quoique là aussi l’union ne soit pas restée inébranlable, et que la
50 hèse vivante entre l’unité et la diversité, que l’ empereur avait rêvé de faire revivre : … Ainsi se retira à nouveau du monde l
51 retira à nouveau du monde l’homme qui, en tant qu’ empereur , avait poursuivi les plus nobles buts dans un combat qu’il mena infat
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
52 ires à la Richelieu ou à la Robespierre, ou les «  empereurs de la finance » à la Rothschild. Ce nivellement mortel, qui rendrait
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
53 é des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs  ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasiti
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
54 se digne du nom : Qu’il se trouve, disait-il, un empereur de Russie vaillant, impétueux, capable, en un mot un tsar qui ait de
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
55 unité. Sous la conduite des papes romains et des empereurs germains, la « liaison de l’Europe entière » n’a cessé de se développ
56 ra plus tard Jules Romains : Ni les rois, ni les empereurs ni les peuples ne savaient au juste pourquoi ils tenaient tant à se f
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
57 cœur d’un païen de Rome dans l’hommage rendu à l’ empereur , ce chrétien aussi est idolâtre.285 Spengler n’est pas moins dur.
58 la paix impériale, reste attaché à l’armure de l’ empereur  ; mais, selon la tradition du peuple romain, cet or s’accroît et lors
59 roît et lorsqu’il recouvrira toute la statue de l’ empereur qui consuma sa vie dans les camps, les expéditions, et sur les champs
60 égnera : ainsi l’Europe a trouvé sa figure dans l’ empereur protégeant et bénissant la Ville et le Monde. Mais gardons-nous de fu
61 rium romanum fut, par miracle, devenu chrétien, l’ empereur descendit du rang de dieu au rang de représentant de Dieu. Constantin
62 iens, unique et monolithique, s’hypostasia dans l’ empereur tout-puissant. Avec le triomphe de la doctrine trinitaire, cette conc
63 taire, cette conception ne fut plus possible. « L’ empereur n’est pas au-dessus de l’Église mais dans l’Église », rappela duremen
64 roise fut saint Augustin… Faire correspondre à un empereur chrétien un régime chrétien fut l’un des buts que se proposa l’auteur
65 Voltaire, Thomas d’Aquin, Descartes et Kant, les empereurs médiévaux et les rois « par la grâce de Dieu » de France et d’Espagne
66 nt devenue universelle. Alexandre le Grand et les empereurs chinois s’imaginèrent qu’ils dominaient le monde entier : ils se trom