1 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
1 e M. Abel Bonnard, et Le Pédagogue n’aime pas les enfants , d’Henri Roorda. Le premier montre que la science apprise à l’école a
2 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
2 nce à nous gâter toute une journée. Une journée d’ enfant gâtée. Et d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix du mètre co
3 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 2. Description du monstre
3 du monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’ enfants ont un frisson de dégoût au moment de passer la porte, au son de la c
4 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
4 façon nécessaire de connaître la psychologie des enfants , ni même le contenu des sciences dont on écrit le nom dans les casier
5 on tînt compte des possibilités d’adaptation de l’ enfant  ; de la valeur fort inégale de ces disciplines ; de la diversité des
6 et que notre temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi vous plaignez-vous, vous ? — Mais on fau
7 nez-vous, vous ? — Mais on fausse l’esprit de ces enfants … — Mais on nous paye, et ils n’en meurent pas. 3.b. Les examens
8 t s’explique justement par cette psychologie de l’ enfant dont je disais tout à l’heure que la connaissance n’est pas exigée de
9 éal), découle cette exigence théorique : tous les enfants doivent à tout instant être en mesure 1° d’ingurgiter la même quantit
10 La discipline scolaire consiste à faire tenir les enfants immobiles et muets 6 heures par jour durant 8 ans. Il paraît que cela
11 . » Ceci est une énorme bourde. Juxtaposez trente enfants sur les bancs d’une salle d’école, vous n’aurez rien qui ressemble en
12 ment nouveau dans l’Histoire, que l’on oblige les enfants à vivre ensemble dès l’âge de 5 ans, favorise le développement de leu
13 ? Quelle est cette éducation sociale qui enlève l’ enfant à la famille ? 5 Quel est cet instrument de perfectionnement civique
14 t sacrifiés. Voici ce que M. E. Duvillard dit des enfants peu doués pour les disciplines scolaires : « Les épaves scolaires, fa
15 être avantageux dans certains cas de soustraire l’ enfant à l’influence d’une famille anormale. Mais d’abord c’est sanctionner
16 rait donc sans doute d’autres moyens de sauver un enfant dans sa famille). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si tout
5 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
17 er selon des principes tirés de l’observation des enfants , c’est-à-dire : en contradiction sur toute la ligne avec l’enseigneme
18 bsurdités. On a créé par exemple des « jardins d’ enfants  » où l’on apprend à des élèves âgés de 3 à 4 ans à lacer leurs soulie
19 ratique. Plus tard, on fait apprendre à ces mêmes enfants , et réciter par cœur et à rebours, les noms des rues et places de leu
20 e nature. Elle prétend donner plus de liberté aux enfants en leur rendant le travail amusant, en leur laissant la possibilité d
21 , sauf que par la méthode nouvelle, on atteint un enfant plus profondément, on se glisse à l’intérieur de son esprit, là où s’
22 mes comme des plantes de serre dans ces jardins d’ enfants . On y parle de « l’enfant » comme on parle d’un produit chimique : On
23 rre dans ces jardins d’enfants. On y parle de « l’ enfant  » comme on parle d’un produit chimique : On remarque chez l’enfant… D
24 parle d’un produit chimique : On remarque chez l’ enfant … Dans ce milieu l’enfant ne tarde pas à se développer… Prenez un enfa
25 que : On remarque chez l’enfant… Dans ce milieu l’ enfant ne tarde pas à se développer… Prenez un enfant de 6 ans… Mettez ensem
26 l’enfant ne tarde pas à se développer… Prenez un enfant de 6 ans… Mettez ensemble trois enfants… Je reconnais que les buts de
27 Prenez un enfant de 6 ans… Mettez ensemble trois enfants … Je reconnais que les buts de l’école nouvelle sont honnêtement scien
28 -cobaye vaut l’enfant-citoyen. Moi, je voudrais l’ enfant tout court. Or il paraît que c’est très dangereux. Néanmoins, je soup
6 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
29 es tommies. La machine scolaire, elle, dévore des enfants tout vifs et rend des citoyens à l’œil torve. Durant l’opération, tou
30 ment sentimentaux qui peuvent apparaître chez les enfants  ? Ce serait de l’art pour l’art. On ne peut pas en demander tant aux
7 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
31 ure où elle réalise son ambition : soustraire les enfants à l’Église et à la famille. L’Église donnait des valeurs idéalistes,
32 tablissement de travaux forcés. L’école donne à l’ enfant ce qu’il faut pour se résigner à l’état de citoyen bagnard auquel il
33 ce temps. L’instruction religieuse qui prend les enfants au sortir de l’école primaire, arrive trop tard. Elle sème dans un te
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
34 nte peut-on imaginer ? L’école devrait donner à l’ enfant ce que son entourage ne peut plus lui donner : des modèles de pensées
35 dans la mesure sans doute faible où la nature des enfants le supporte, on économiserait plusieurs semestres de travail. Si chaq
36 plusieurs semestres de travail. Si chaque matin l’ enfant parvenait à mettre sa pensée au garde-à-vous durant quelques instants
37 s bougé depuis. 16. On promet des confitures à l’ enfant s’il est sage. Moi je m’en moque. Je n’aime que la liberté.
9 1972, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Suite des Méfaits (1972)
38 es du maître ès arts. « Elle est la gardienne des enfants , elle a la charge de la sélection, de l’endoctrinement, de l’instruct
39 (p. 51). Elle repose sur trois postulats : « Les enfants doivent aller à l’école ; ils apprennent à l’école ; l’école est le s
40 issance économique ». (p. 115) À cette fin, « les enfants deviennent de plus en plus une sorte de ressource naturelle, dont le
41  : « La sagesse institutionnelle nous dit que les enfants ont besoin de l’école. Elle nous affirme qu’ils s’y instruisent. Mais
42 ’une société qui n’est plus la nôtre. Il rend nos enfants méfiants à l’égard de ce qui sera la réalité de leur vie. » Ainsi pa
43 omique et militaire. Si l’État exige que tous les enfants soient scolarisés, c’est parce qu’autrement il y aurait déficit dans
44 lement reconnaître que le fait de forcer tous les enfants , six heures par jour pendant huit ans et quels que soient leurs dons
45 synonyme de malheur quotidien pour des millions d’ enfants . Nous pouvons dénoncer l’inefficacité — et cependant la nocivité — de
46 viendra — et peut-être est-il déjà venu — où les enfants apprendront beaucoup plus vite au contact du monde extérieur que dans
47 tière de scolarité se plaisent à raconter que les enfants de l’école maternelle passent leurs récréations à discuter vitesse, r
48 on colorie une image ? Pourquoi faut-il réduire l’ enfant — considéré comme une matière première — à la docilité de l’uniformit
49 ux États-Unis en 1680, refusèrent d’envoyer leurs enfants à l’école, comme la loi veut les y obliger. Ils viennent de remporter
50 scolaire.28 Les amish vont pouvoir élever leurs enfants dans leurs propres écoles, qui ressemblent à ce que demande Ivan Illi
51 al pour un délit autre que le refus d’envoyer ses enfants à l’école. » On peut lire dans les attendus du jugement de la Cour su