2
un ordre nouveau. b. « On oubliera les juges »,
Esprit
, Paris, n° 2, novembre 1932, p. 297-301. Signé : Jean-Pierre Cartier.
4
rition. On leur répond qu’il y a prescription : l’
Esprit
n’est plus avec ceux qui ont intérêt à le défendre. L’Esprit n’est pl
5
t plus avec ceux qui ont intérêt à le défendre. L’
Esprit
n’est plus avec ceux qui ont cru pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est j
6
plus avec ceux qui ont cru pouvoir l’utiliser. L’
esprit
n’est jamais avec ceux qui le défendent6, mais peut-être avec ceux qu
7
de la chair et du sang, mais le consentement de l’
esprit
à ce dérèglement8 ». Et pourtant, nous n’avons jamais à dresser notre
8
ent le défendre mentent, et ne défendent que leur
esprit
. On sait ce que c’est que l’esprit, en ce siècle ! Il a été admirable
9
ndent que leur esprit. On sait ce que c’est que l’
esprit
, en ce siècle ! Il a été admirablement défini par la Sorbonne, entre
11
» de ce siècle, de même que cette séparation de l’
esprit
et de la matière dénature et dégrade à la fois l’esprit et la matière
12
et de la matière dénature et dégrade à la fois l’
esprit
et la matière, et risque, à la limite, de les priver de toute raison
13
moins efficaces d’ailleurs. ⁂ On a voulu mettre l’
esprit
au service du « minimum de vie » que n’importe quel animal s’assure à
14
re, il n’y a plus alors que de l’absurdité pour l’
esprit
qui les confronte, il n’y a plus que du désordre et des souffrances p
15
eur, ou révolution La tâche restauratrice de l’
esprit
, dévolue à notre génération, apparaît maintenant évidente : remontant
16
n le dit souvent. e. « Loisir ou temps vide ? »,
Esprit
, Paris, n° 10, juillet 1933, p. 604-608.
17
u-dessus de cette vie plane une loi meilleure, un
esprit
pur, une revanche, dût-on n’y parvenir jamais. On lit cette littératu
18
voici parvenus au grand tournant. Les œuvres de l’
esprit
, dès que l’esprit cesse d’être autorité, tombent sous le coup des loi
19
grand tournant. Les œuvres de l’esprit, dès que l’
esprit
cesse d’être autorité, tombent sous le coup des lois publicitaires. E
20
pour l’État. Notre littérature travaille contre l’
esprit
. Préface à l’imprévisible Une littérature n’est valable — et so
21
la Richesse, la Puissance nationale, l’Honneur, l’
Esprit
, l’Amour, la Civilisation, — les lieux communs de l’ère finissante ne
22
ibérale ayant rapidement achevé de disqualifier l’
esprit
pur, il ne reste à nos « hommes d’action » d’autres normes et d’autre
24
ce qu’ils flanquent le cafard aux hommes sobres d’
esprit
et passionnent les indiscrets. Je le dis comme je le sens — parce que
25
s moyens. Je cite : J’essayai de me sauver par l’
esprit
. Vous qui êtes Français, dites-moi pourquoi, dans tout votre trésor l
26
n a fait. g. « Sur une nouvelle de Jean Giono »,
Esprit
, Paris, n° 26, novembre 1934, p. 292-295.
27
édicte, l’expression d’un ressentiment contre l’«
esprit
» demeuré incapable de témoigner de notre liberté. Dans le plan d’omb
28
ure abstraite ou tyrannique. Hors l’acte, notre «
esprit
» demeure abstrait ou impuissant. Dans l’acte, l’une et l’autre se me
29
chair ». C’est une étrange erreur que de nommer «
esprit
» l’aspect original du corps humain ; c’est une étrange erreur que de
30
u’est-ce alors, parmi nous hommes de chair, que l’
esprit
? Cet esprit qui souffle où il veut, et nous mourons où nous pouvons,
31
s, parmi nous hommes de chair, que l’esprit ? Cet
esprit
qui souffle où il veut, et nous mourons où nous pouvons, cet esprit q
32
où il veut, et nous mourons où nous pouvons, cet
esprit
qui dansait sur les eaux primitives, et les lois de mon corps sont ce
33
mon corps sont celles de la poussière ? — Rien, l’
esprit
n’est plus rien, et comprendre n’est rien qu’envisager les modes de n
34
grandeur pourtant n’est pas un nombre. J’appelle
esprit
cette surprise pure de mon corps qui se voit conduit où rien en lui n
35
rien en lui n’était nécessité d’aller. J’appelle
esprit
la plénitude de l’instant où dans l’oubli de tout ce que je peux, j’a
36
e que je peux, j’ai franchi l’impossible seuil. L’
esprit
est acte, l’acte est obéissance à la motion de l’éternel. J’ai peut-ê
37
que Dieu s’est révélé dans un corps d’homme que l’
esprit
, parmi nous, n’est rien — hors la démonstration charnelle et déchiffr
38
e ni du corps. h. « Définition de la personne »,
Esprit
, Paris, n° 27, décembre 1934, p. 368-382.
39
volte. i. « André Breton, Point du jour, NRF »,
Esprit
, Paris, n° 27, décembre 1934, p. 474-476.
40
« André Rouveyre, Singulier, Mercure de France »,
Esprit
, Paris, n° 28, janvier 1935, p. 676-677. Le nom de l’auteur de l’ouvr
43
avec joie la plupart des thèmes humains auxquels
Esprit
voudrait voir s’attacher les romanciers de la nouvelle génération : c
46
n retrouve dans cette syntaxe le même mouvement d’
esprit
qui explique les fautes d’accord relevées plus haut : un linguiste di
47
ret de « sécurité » qu’elle trahit. Il veut que l’
esprit
soit un risque (p. 284 et suiv.). Nous le voulons aussi. Mais ce n’es
48
s il est inutile de revenir une fois de plus dans
Esprit
. o. « Tristan Tzara, Grains et Issues, Éd. Denoël et Steele », Espri
51
n de ce texte à maints égards révélateur ? « L’
Esprit
n’a pas son palais. L’Exposition de 1937 doit lui en donner un » Pa
52
vertigineux des ondes. Ce sera aussi la fête de l’
esprit
. Elle doit dépasser en splendeur les manifestations du même ordre don
53
esure, celles de l’intelligence… C’est dire que l’
esprit
créateur y doit être à l’honneur. Voilà pourquoi la Commission de coo
54
un endroit où les travailleurs désintéressés de l’
esprit
, ceux dont les recherches n’ont pas pour objet immédiat les applicati
55
l’enseignement qui, à tous ses degrés, forme les
esprits
aux méthodes de la recherche et de la science, qui, au degré supérieu
56
arence les unes des autres, éclatera l’unité de l’
esprit
, qui fonde l’originalité puissante de notre culture. Peut-on imaginer
57
symbole de notre génération. I. Résidence de l’
Esprit
dans la cité actuelle En publiant ce très curieux morceau lyrique,
58
cement et de la dotation d’un palais consacré à l’
esprit
, c’est poser en réalité, sous une forme à peine allégorique, la quest
59
ait être celle d’une société équilibrée. Où est l’
esprit
? Quel est son champ d’action ? Doit-il avoir un lieu particulier ? D
60
dront l’existence et l’emplacement du Palais de l’
Esprit
. Il est clair que de telles questions sont le fait d’une époque barba
61
le fait d’une époque barbare ; d’une époque où l’
esprit
n’est plus un lieu commun, comme la richesse par exemple, dont on sai
62
Succès ? — bref, d’une époque où ce qu’on nomme l’
esprit
ne s’impose plus sans discussion. Lorsque l’État vient au secours d’u
63
r longtemps. Lorsque l’État s’avise d’honorer « l’
esprit
créateur », tremblons pour l’avenir de la nation. « Qu’on nous entend
64
etc. » Mais, il y a un mais, justement. Certes, l’
esprit
sera partout : une espèce de décence le veut. Mais pratiquement, mais
65
tteuse et rassurante. Et qui sait, ce Palais de l’
Esprit
ne va-t-il pas « réaliser » un vieux rêve positiviste et donner corps
66
iniment curieux sur la nature et sur le rôle de l’
esprit
qu’on dit créateur ? Serait-ce donc qu’on ne sait plus le voir dans s
67
uté. Il est juste, il est nécessaire de mettre l’
esprit
à sa place — s’écriait le fameux romancier —, à sa place qui est la p
68
elle entreprise [c’était là que j’avais buté] : l’
esprit
est à l’origine de tout ; l’exposition elle-même sera, dans toute son
69
oute son ampleur, une manifestation sensible de l’
esprit
; il n’en faut pas moins reconnaître que l’esprit n’est pas matière e
70
esprit ; il n’en faut pas moins reconnaître que l’
esprit
n’est pas matière exposable : les ouvrages essentiels de l’esprit, pr
71
matière exposable : les ouvrages essentiels de l’
esprit
, précisément parce qu’ils sont encore peu compromis dans l’univers te
72
ésentative ou démonstrative. Et pourtant, c’est l’
esprit
qu’il faut honorer, c’est bien à lui qu’il faut élever un sanctuaire
73
posait au moins deux palais. « Comment célébrer l’
esprit
? Comment le manifester, comment le hisser sur le pavois ? La réponse
74
e hisser sur le pavois ? La réponse est simple. L’
esprit
s’exprime par l’écrit et la parole. Un sanctuaire de l’esprit sera do
75
rime par l’écrit et la parole. Un sanctuaire de l’
esprit
sera donc un sanctuaire du livre et de la parole. » Il y aurait donc
76
nseigne, et qui composent la notion courante de l’
esprit
pur : ce sont ces lieux communs inoffensifs et soigneusement vidés de
77
abandon, voire d’un mépris de la culture et de l’
esprit
qui marque à son insu l’élite bourgeoise, et confirme sa décadence. I
78
firme sa décadence. Ils me diraient : « Honorer l’
esprit
pur ? Quoi de plus raisonnable, je vous prie ? Quoi de plus naturel q
79
catures que l’on nous offre d’une réalité — ici l’
esprit
— sont des arguments de misère contre cette réalité tant qu’elle disp
80
isième République a su répandre une doctrine de l’
esprit
tout à fait propre à aveugler les masses, qui ne savent plus reconnaî
81
ne simplification. Celle qu’on nous présente de l’
esprit
comble si bien notre paresse, et peut-être certains intérêts, qu’il n
82
issaires, ils croient tous tant qu’ils sont que l’
esprit
est une espèce de luxe vénérable et volatil, une entité qui plane au-
83
l’avouer, à des soucis d’un tout autre ordre27. L’
esprit
paraît d’autant plus spirituel, et partant, d’autant plus respectable
84
et les arts sont enfermés dans ce dilemme : ou l’
esprit
pur — comprenez inactif — ou le salon des arts ménagers. Ils ne voien
85
ls ne voient pas que dès l’instant qu’on sépare l’
esprit
du « réel », pour le vénérer dans un temple, l’esprit n’est plus que
86
it du « réel », pour le vénérer dans un temple, l’
esprit
n’est plus que « la poussière des livres », et le « réel », une march
87
voient pas que dès l’instant que l’on célèbre un
esprit
« pur » dans un temple construit par l’État, la pensée s’évanouit, le
88
ée s’évanouit, le temple est vide. Un Palais de l’
Esprit
ne peut être qu’un palais vide, ou un musée. Et les objets qu’on y co
89
cours qu’on y « diffusera » seront aussi peu de l’
esprit
que nos commissaires sont de bons écrivains. IV. Le spiritualisme
90
é universelle, trouve naturel de proposer que « l’
esprit
», dans cette entreprise, soit mis à part, et honoré en soi. Un écriv
91
r, vient confirmer de son côté que ce Palais de l’
esprit
pur ne peut être en réalité qu’un palais vide. Et ce vide que d’aille
92
quelque peu insisté sur l’anecdote du Palais de l’
Esprit
, ce n’est point pour me ménager une partie par trop facile. C’est que
93
artes revenant à Paris et visitant le Palais de l’
Esprit
ne manquerait pas de redire le mot fameux : Je n’ai pas voulu cela !
94
r, et que l’on estime conforme à la religion de l’
esprit
. Mais ce que Descartes a voulu, c’est que l’esprit « clair et distinc
95
sprit. Mais ce que Descartes a voulu, c’est que l’
esprit
« clair et distinct » fût séparé absolument du corps. Ce que Descarte
96
compte, c’est la doctrine « spiritualiste » de l’
esprit
. Voilà l’erreur métaphysique — et nous y reviendrons plus tard tout à
97
e « sens commun ». Sans doute ce préjugé contre l’
esprit
n’a pas toujours été si fort que nous le voyons aujourd’hui, quand to
98
it rien de ses deux mains. Ce que je reproche à l’
esprit
cartésien, c’est d’avoir formulé l’équivalent de ce préjugé en termes
99
e. C’est d’avoir enseigné au peuple un culte de l’
esprit
intemporel — comprenez : distingué, oisif — tout conforme, d’une part
100
consacrer l’utilitarisme borné en disqualifiant l’
esprit
pur aux yeux des laïques laborieux. Exiler l’esprit dans les nuages,
101
prit pur aux yeux des laïques laborieux. Exiler l’
esprit
dans les nuages, c’est le vouer au culte d’une élite inféconde, et au
102
tion faite aux intellectuels a) le culte de l’
esprit
gratuit. La surestimation grandiloquente de l’esprit, résultat nécess
103
rit gratuit. La surestimation grandiloquente de l’
esprit
, résultat nécessaire de la distinction cartésienne, n’est pas demeuré
104
pas demeurée sans effet. Séparer soigneusement l’
esprit
du corps, et glorifier cet esprit distingué, c’est aussi laisser ce c
105
soigneusement l’esprit du corps, et glorifier cet
esprit
distingué, c’est aussi laisser ce corps à lui-même, le mépriser, l’ab
106
riser, l’abandonner à sa lourdeur. Décréter que l’
esprit
n’a pas de mains, c’est libérer de son pouvoir arbitral et animateur
107
n banquet politique pour célébrer les droits de l’
esprit
. En effet, l’esprit dont ils parlent étant précisément celui que l’on
108
pour célébrer les droits de l’esprit. En effet, l’
esprit
dont ils parlent étant précisément celui que l’on enfermera dans la «
109
emple, la bonne foi des inventeurs du Palais de l’
Esprit
me paraît platement certaine. Pourtant, comment ne pas admirer la mer
110
convergence d’une notion trop désintéressée de l’
esprit
, qu’ont les clercs, et d’une notion moins désintéressée de l’action,
111
ns-nous comment la surestimation cartésienne de l’
esprit
(exagérée jusqu’à l’absurde par les idéalistes romantiques) peut enco
112
u’elle est inavouée et peut-être inconsciente : l’
esprit
est une pure description 32. On assure ainsi à bon compte la rigueur
113
a description, est tellement opposée au véritable
esprit
philosophique qu’elle conduit fatalement nos professeurs à mépriser l
114
la chercher à cent lieues des « sanctuaires de l’
esprit
» : chez un révolutionnaire comme Sorel ou chez un thérapeute comme C
115
gagement pratique. Ce qu’on célèbre sous le nom d’
esprit
, c’est l’attitude prétendue spectaculaire, en réalité démissionnaire,
116
nce de la pensée ! Ce qu’on célèbre sous le nom d’
esprit
, c’est l’image épurée d’un monde fait de lois. Cette image s’interpos
117
ces lois confirment le penseur dans l’idée que l’
esprit
« distinct » reste sans force créatrice. Plus l’esprit se refuse à l’
118
t « distinct » reste sans force créatrice. Plus l’
esprit
se refuse à l’engagement, plus il lui paraît évident que l’engagement
119
s peine à cette « abdication » du rôle actif de l’
esprit
, n’oublions pas qu’il la tient pour le gage du « désintéressement » d
120
btil où il l’entend, c’est nier en principe que l’
esprit
soit responsable de ce qui se passe dans le monde. C’est affirmer que
121
qui se passe dans le monde. C’est affirmer que l’
esprit
n’est pas du monde, et que les intérêts du monde réel sont pour lui c
122
ants. Ce qui revient d’une part à diviniser notre
esprit
; d’autre part, à refuser pratiquement de s’intéresser au sort des ho
123
tres, moins désabusés, perdent leur temps et leur
esprit
peu raffiné à combattre des injustices au nom de la justice qu’ils on
124
c mélancolie. Le clerc spiritualiste, prêtre de l’
esprit
pur, s’adonne au culte solitaire des choses « sérieuses et précises »
125
r un clerc pur, c’est encore une fois supposer un
esprit
dégagé de son corps, jamais un tel esprit n’est né dégagé de tous lie
126
oser un esprit dégagé de son corps, jamais un tel
esprit
n’est né dégagé de tous liens, irresponsable. Et s’il existe en appar
127
-dire de s’engager, où ils voient le sublime de l’
esprit
? Ne vient-il pas de dire : « Qu’est-ce que la vérité ? » À vingt siè
128
faudrait se « boucher les yeux… » Cet homme est l’
Esprit
incarné, l’Esprit qui s’est rendu mortel, car c’est ainsi qu’il peut
129
her les yeux… » Cet homme est l’Esprit incarné, l’
Esprit
qui s’est rendu mortel, car c’est ainsi qu’il peut changer le monde.
130
mps, comme un dieu, comme un « idéal » ou comme l’
esprit
« sublime » des clercs, mais au contraire en s’abaissant. Telle est l
131
ien. Entendez : à ne rien servir. Le royaume de l’
esprit
— notre Université — n’est pas de ce monde. C’est le royaume des lois
132
agir. C’est une mythologie de l’impuissance de l’
esprit
. Mais les hommes, qui sont bien méchants, savent à merveille tirer pa
133
méchants, savent à merveille tirer parti contre l’
esprit
de la liberté qu’il leur laisse. Ils le vénèrent officiellement, délé
134
ction de ce beau monde cartésien : on admet que l’
esprit
ne peut rien, et on l’en loue, parce que c’est très commode, mais on
135
ômage. La carrière des accommodements offre à « l’
esprit
» des perspectives innombrables, et très diversement rétribuées, de d
136
très diversement rétribuées, de démission. Car l’
esprit
, lui aussi, mène à tout, mais à condition qu’on en sorte : en se vend
137
té nationale. Il serait faux de dire qu’on paie l’
esprit
. C’est bien plutôt l’absence d’esprit qu’on rétribue, en vertu d’une
138
u’on paie l’esprit. C’est bien plutôt l’absence d’
esprit
qu’on rétribue, en vertu d’une coutume qui tend à se préciser en loi.
139
39. Or il se trouve, par un curieux hasard, que l’
Esprit
pur et le Palais de l’Esprit pur ne sont jamais si lyriquement loués
140
urieux hasard, que l’Esprit pur et le Palais de l’
Esprit
pur ne sont jamais si lyriquement loués que dans la presse quotidienn
141
assez vite à composer son équilibre, sont pour l’
esprit
autant de gains certains lui offrant une chance admirable de se guéri
142
s coïncidences est plus conforme aux rythmes de l’
esprit
créateur que le détachement méditatif du clerc parfait — du clerc ren
143
t des « hommes de main ». VIII. Où peut agir l’
esprit
? Commettra-t-on ce Palais de l’Esprit ? S’ils y parviennent, je d
144
agir l’esprit ? Commettra-t-on ce Palais de l’
Esprit
? S’ils y parviennent, je demande la parole. Je ne me propose pas du
145
culturelle créée par le décret de séparation de l’
esprit
et du corps, de la raison pure et de la morale pratique, décret prono
146
e crise ; vu la commercialisation croissante de l’
esprit
, conditionnée par ladite crise ; vu l’existence de la presse et la pu
147
t du prestige de la France, une restauration de l’
esprit
dans sa charge effective, créatrice et régulatrice ; vu les revendica
148
en conséquence : la construction d’un Palais de l’
Esprit
destiné à servir de club à tous ceux qui voudront discuter en public
149
iter le grand public à réfléchir sur le rôle de l’
esprit
, à poser des questions bien simples et bien grossières, celles que le
150
vision. Oserons-nous dire que c’est la vocation d’
Esprit
? Donner un sens à la vision d’une réalité, c’est montrer à quelle fi
151
ner, qui est à tous. 24. « Pour un Palais de l’
Esprit
», Nouvelles littéraires du 6 avril 1935. 25. De deux choses l’une :
152
contiendra ce que je dis : les témoignages de « l’
esprit
pur » selon l’idée que s’en fait la Commission. 26. « Cette façon de
153
i sont les premiers à souffrir de la carence de l’
esprit
. 29. De ce mépris de la pensée pure et des discours vient l’engoueme
154
cien signifiant pour le peuple : homme de métier,
esprit
pratique et informé. Or, la plupart de ceux qu’on nomme ainsi sont ju
155
ons introduisent. 32. Voilà qui n’est pas dans l’
esprit
de Descartes, lequel défend dans de nombreuses déclarations l’actuali
156
iècle a déduit pratiquement de la séparation de l’
esprit
et du corps, la thèse suivante : l’esprit représente dans l’homme la
157
on de l’esprit et du corps, la thèse suivante : l’
esprit
représente dans l’homme la fonction spectaculaire, « distinguée » dan
158
ialiste. On en est venu à concevoir l’action de l’
esprit
d’une manière purement médiate : comme étant l’application des résult
159
aucune modification concrète pour les clercs, « l’
esprit
» ne passe jamais à l’acte. Et le dieu Progrès ne rend plus. Peu à pe
160
e les faits obéissent à des lois sur lesquelles l’
esprit
ne peut rien. Comme si ce n’était pas justement cet « esprit » qui av
161
eut rien. Comme si ce n’était pas justement cet «
esprit
» qui avait fabriqué ces « lois », dans l’espoir naïf qu’elles jouera
162
. Moins un livre comporte d’idées, de création, d’
esprit
actif, mieux il se vend. La crise force les éditeurs à se faire les i
163
public y fut d’ailleurs à peu près nul. p. « L’
Esprit
n’a pas son palais », Esprit, Paris, n° 37, octobre 1935, p. 25-46.
165
nouveau, l’âme de la masse, l’obscur et puissant
esprit
de la nation, que le Führer est venu incarner, lui le pur, le simple,
167
nisme et du cartésianisme. Les clercs s’écrient :
Esprit
! Esprit43 ! Mais je regarde leur visage. « Si c’était vrai, ça se ve
168
ux…) Il n’est d’art que physionomique. Il n’est d’
esprit
que dans l’action qui saisit une forme pour la transformer. L’esprit
169
ction qui saisit une forme pour la transformer. L’
esprit
n’a pas son siège dans la cervelle. Ni dans le ciel. L’esprit n’a pas
170
as son siège dans la cervelle. Ni dans le ciel. L’
esprit
n’a pas de siège. Il est passage, prise, saisissement. L’esprit se ma
171
de siège. Il est passage, prise, saisissement. L’
esprit
se manifeste dans la main qui réalise une vision. Et dans le visage q
172
ssage du Poète — ou du diable (dans le Règne de l’
esprit
malin), entrée du cinéma (l’Amour du Monde), approche de la fin du mo
173
it humain mais aussi garantir son unité concrète,
esprit
et corps. Les niveaux respectifs auxquels se placent un Goethe et un
174
z dans Six Cahiers. r. « Vues sur C. F. Ramuz »,
Esprit
, Paris, n° 44, mai 1936, p. 154-168. Une note précise : « Fragments d
175
ent sur quelle notion bourgeoise et libérale de l’
esprit
se fonde une pareille indulgence.) L’important, à leurs yeux, c’est l
176
et notre idée de la culture s’il le faut. Quand l’
esprit
« perd ses droits », c’est à nous de les lui rendre. ⁂ Poussé par les
177
est d’ailleurs soutenable) se substitue dans les
esprits
les plus vivants à l’idée du Plan scientifique. Mais avec cette idée
178
enfin le risque créateur qui reviennent tenter l’
esprit
. Il serait vain de le nier : la mesure imposée par le Plan et qui rég
179
; en dépit de la Force des Choses ; en vertu d’un
esprit
étranger… ⁂ Résumons les données de ce drame. Le communisme est parti
180
rcs, etc., tout cela au nom d’une conception de l’
esprit
pur dont la faiblesse philosophique égale l’hypocrisie pratique. Enfi
181
nos utopies. La dictature de cette crise sur nos
esprits
et sur nos corps signifie sans erreur possible que toute commune mesu
182
qui frémira. Mais la protestation totale de notre
esprit
nous avertira d’un danger : ici commence un monde étrange, ici règne
183
ui ne se connaissent plus, seule la violence de l’
esprit
est pacifiante. Notre seule chance de collaboration féconde avec les
184
du déshonneur. s. « Culture et commune mesure »,
Esprit
, Paris, n° 50, novembre 1936, p. 251-273. Une note précise : « Chapit
185
erra bien plus que des faits : les réactions d’un
esprit
et d’une âme — le corps, ici, a peu de part, nous sommes en France —
186
ore même si j’en viendrais jamais à bout dans mon
esprit
. Voici : l’homme a tué Dieu. Alors est venu l’État, qui n’a plus rien
187
it, Un homme veut rester vivant, Éd. Montaigne »,
Esprit
, Paris, n° 50, novembre 1936, p. 331-333.
188
d’être littérature. u. « Note sur nos notes »,
Esprit
, Paris, n° 50, novembre 1936, p. 346-347.
189
s pour l’œuvre de Caldwell : On aime à opposer l’
esprit
gaulois aux conventions de l’amour courtois, et à y voir la conceptio
190
du Bon Dieu, Gallimard. Trad. M. E. Coindreau »,
Esprit
, Paris, n° 50, novembre 1936, p. 355-356.
191
départ : « Le sort de la culture est lié dans nos
esprits
au destin même de l’URSS » (discours aux obsèques de Gorki). Point d’
192
aujourd’hui, fût-ce dans l’Allemagne de Hitler, l’
esprit
soit moins libre, plus courbé, craintif (terrorisé), plus vassalisé.
193
œuvres de l’Église est relativement aisée pour un
esprit
qui reconnaît la transcendance de Dieu, seul auteur de la foi. Tandis
194
w. « André Gide, Retour de l’URSS, Gallimard »,
Esprit
, Paris, n° 51, décembre 1936, p. 465-469.
195
endre la culture. x. « Défense de la culture »,
Esprit
, Paris, n° 52, janvier 1937, p. 642-643.
199
Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’
Esprit
(février 1937)ab Ce « rapport » a été approuvé à l’unanimité par l
200
s la liberté. — Il est temps de donner le pas à l’
esprit
sur les forces de la matière. — Au-dessus de tout, ils placent l’homm
201
e foi. La brochure se termine ainsi : « C’est à l’
Esprit
que le Parti communiste français… fait confiance pour l’aider à résou
202
tes les attaques marxistes contre les positions d’
Esprit
et de l’ON depuis quatre ans, n’avaient pas même l’excuse de la sincé
203
t de la « dialectique ». Et puis, qu’est-ce que l’
Esprit
qu’il veut servir ? La majuscule ne suffit pas à le définir. Page 20,
204
ab. « Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’
Esprit
, ESI », Esprit, Paris, n° 53, février 1937, p. 812-814.
205
aillant-Couturier, Au service de l’Esprit, ESI »,
Esprit
, Paris, n° 53, février 1937, p. 812-814.
210
’où l’empire monstrueux qu’elles prennent sur les
esprits
, et la réalité de cauchemar qu’elles affectent, — dont les affecte no
211
lle70, de se mettre moralement à la portée de ces
esprits
, visibles et lisibles sur ces visages. Presque nécessairement l’entre
212
montre aux foires. On dit que nous avons trahi l’
esprit
: mais l’esprit n’a pas besoin de nous. Il vit sans nous. Nous le ret
213
es. On dit que nous avons trahi l’esprit : mais l’
esprit
n’a pas besoin de nous. Il vit sans nous. Nous le retrouverons intact
214
ent, mais nous aussi, qui avons les prémices de l’
Esprit
, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la
215
veillera peut-être des réflexions fécondes dans l’
esprit
du lecteur philosophe. Déjà huit mois que nous sommes ici, et combien
216
urnal d’un intellectuel en chômage (fragments) »,
Esprit
, Paris, n° 57, juin 1937, p. 368-387. Une note précise : « Extraits d
217
a pu vous frapper, quels qu’en soient le sens, l’
esprit
, le caractère, la longueur. Je crois bien que cela me suffirait. » Et
218
ole. ah. « Marius Richard, Le Procès, Corréa »,
Esprit
, Paris, n° 57, juin 1937, p. 479-480. Une note précise : « Des fragme
220
ai toujours pensé que c’étaient là les armes de l’
esprit
contre le commerce. Deux-mille pages ou un feuillet, mais non pas cet
222
. Benda nous “cherche” mais ne nous trouve pas »,
Esprit
, Paris, n° 58, juillet 1937, p. 616-618. Signé : « L’auditeur de serv
223
il conviendrait de donner à la littérature, dans
Esprit
, c’est une question qui se pose à nos lecteurs, parce que, sous une
224
e » bourgeois, ni gratuité ni asservissement de l’
esprit
), mais sans nul doute aussi quelques volontés convergentes de constru
225
ntroduction à quelques témoignages littéraires »,
Esprit
, Paris, n° 60, septembre 1937, p. 697-698.
226
Je ne pense pas qu’il soit utile de parler dans
Esprit
de tout ce qui vient de paraître, sous prétexte que c’est « important
227
ont l’influence fut si profonde sur les meilleurs
esprits
de la période goethéenne — seraient l’expression d’un effort admirabl
228
ystique. al. « Martin Lamm, Swedenborg, Stock »,
Esprit
, Paris, n° 60, septembre 1937, p. 784-788.
229
qui me paraît le plus fécond non seulement pour l’
esprit
et l’homme en général, mais pour ce pays-ci, tel que l’ont fait sa na
230
a formule la plus frappante et la plus juste de l’
esprit
fédéral de l’Occident — en même temps que du personnalisme. Et c’est
231
frant un asile provisoire aux grands errants de l’
esprit
et des passions occidentales : Bâle et Genève au temps de la Réforme,
232
ratique, dit-on, milice populaire, dépourvue de l’
esprit
de caste que forment ailleurs les écoles militaires. Et c’est bien ce
233
que cela ait pour effet concret de militariser l’
esprit
public, voilà l’indice qu’on perd le sens des buts et du rôle de l’ar
234
ordre. Il n’y aurait aucun avantage à combattre l’
esprit
de caste si c’était pour le remplacer par un esprit de classe bourgeo
235
prit de caste si c’était pour le remplacer par un
esprit
de classe bourgeois (d’une valeur militaire d’ailleurs bien moindre).
236
ennemis du dedans, afin d’être fort au-dehors. L’
esprit
bourgeois, l’économie capitaliste, une paresse spirituelle entretenue
237
aussi que notre fédéralisme tend à se réduire à l’
esprit
de clocher, à une limitation des horizons, bien plutôt qu’il ne favor
238
iales, bien entendu ! am. « Neutralité oblige »,
Esprit
, Paris, n° 61, octobre 1937, p. 22-35. Cet article prend place au sei
239
article prend place au sein d’un numéro spécial d’
Esprit
intitulé « Le problème suisse : personne et fédéralisme », coordonné
240
e — et sur la sainteté de la virginité — loi de l’
esprit
. Pour l’Ancien Testament, par exemple, une descendance nombreuse est
241
ourd’hui les couples. Rien ne répugne autant à un
esprit
moderne que l’idée d’une limitation volontairement assumée ; et rien
242
matrimoniale trouvera sa juste application dans l’
esprit
de Lycurgue et de Sparte : on en fera l’un des chapitres de la prépar
243
un Ancien. an. « La passion contre le mariage »,
Esprit
, Paris, n° 72, septembre 1938, p. 652-670.
244
: Nous y reviendrons. ao. « Revue des revues »,
Esprit
, Paris, n° 72, septembre 1938, p. 747-748.
245
ts les plus divers que lui opposent les meilleurs
esprits
demeurent absolument valables. De tous temps, les raisons des philist
246
ormais de concevoir les vérités « cruelles » de l’
esprit
, dont parle Nietzsche. Mais si je sais que l’Apôtre a raison, et si
247
carts, comparables aux calembours qui obsèdent un
esprit
fatigué : on se laisse aller à des « rapprochements » idiots. Par con
248
Par contre, dans un état normal du corps et de l’
esprit
, le risque de coup de foudre est à peu près éliminé. Il apparaît ains
249
es créées, de la matière, et une application de l’
esprit
au monde visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne
250
cistes — qui est responsable de la catastrophe. L’
esprit
catastrophique de l’Occident n’est pas chrétien105. Il est tout au co
251
, plus encore que des deux fragments publiés dans
Esprit
. 107. Malgré les tentatives multiples d’explication « modernes » par
252
sonne (II) : l’amour action, ou de la fidélité »,
Esprit
, Paris, n° 74, novembre 1938, p. 231-256. Une note précise : « Voir
253
mbre 1938, p. 231-256. Une note précise : « Voir
Esprit
, septembre : « La passion contre le mariage ». Ces deux essais sont e
255
t écrit et dit tout cela, avant les autres, dans
Esprit
et dans L’Ordre nouveau . Ils étaient les premiers à le dire. Et l’
257
vous. Je le dis pour situer vos critiques dans l’
esprit
de votre lecteur — et du mien. Car en fait, je ne prétends nullement
258
ondamne à l’enregistrement sans intervention de l’
esprit
. (C’est d’ailleurs tout à fait impossible.) Or seul le créateur conna
259
lus réelle : celle de certaines formes fixes de l’
esprit
au nom desquelles nous portons nos jugements, et qui ne sont autres q
260
-Scriptum. — J’avais commencé de lire le numéro d’
Esprit
par la fin, comme tout le monde. Cette réponse écrite, j’ai lu votre
261
gnorer. as. « Autour de L’Amour et l’Occident »,
Esprit
, Paris, n° 84, septembre 1939, p. 760-765. Une note précise avant la
262
ont et Davenson, après la note de ce dernier dans
Esprit
d’avril, nous a paru propre à intéresser nos lecteurs. Voici d’abord
263
avec quelques emprunts au christianisme. L’état d’
Esprit
qui fait enquête n’est pas celui d’une conquête. Attention. at. « s
264
celui d’une conquête. Attention. at. « s.t. »,
Esprit
, Paris, n° 8-9, août-septembre 1946, p. 188-189. Rougemont répond ici
265
p. 188-189. Rougemont répond ici à une enquête d’
Esprit
sur le thème « Monde chrétien, monde moderne ». Le texte est précédé
266
roposer à l’Amérique. Cinq choses témoignent de l’
esprit
et de sa présence active dans une culture. Les meilleurs d’entre nous
267
e civilisation mécanisée, est signe de lourdeur d’
esprit
, de paresse d’âme, d’appauvrissement de la vitalité. En politique, c’
268
s seuls, aux faits bruts, c’est une timidité de l’
esprit
qui recule devant son acte propre : donner un sens, voir au-delà, rel
269
s secousses extérieures. Qui sait si une loi de l’
esprit
ne les rend pas d’autant plus fortes et fréquentes que les poussées i
270
de sa force. Qui n’a pas lu les éreintements de l’
esprit
américain auxquels se livrent avec exubérance les revues et les journ
271
ibérons-nous à leur contact, à leur exemple, de l’
esprit
villageois. Apprenons d’eux à mépriser le politicien mais à respecter
272
refermant ce petit livreav. au. « Épilogue »,
Esprit
, Paris, n° 11, novembre 1946, p. 741-748. L’article clôt un numéro sp
273
6, p. 741-748. L’article clôt un numéro spécial d’
Esprit
sur le thème de « L’homme américain ». av. Il s’agit de Vivre en Am
274
ciaux et campagnards de l’autre. C’est-à-dire les
esprits
les plus libérés et les plus attachés aux préjugés locaux ; les subve
275
ce faire, a besoin de l’Europe, j’entends de son
esprit
critique autant que de son sens inventif. […] La fédération européenn
276
ime fédéraliste. aw. « Thèses du fédéralisme »,
Esprit
, Paris, n° 150, novembre 1948, p. 608-610. Il s’agit d’extraits de di
277
eproduits ici dans le cadre d’un numéro spécial d’
Esprit
sur le thème « Les deux visages du fédéralisme européen ».
278
étant ni Russe ni du tiers-monde. ax. « s.t. »,
Esprit
, Paris, n° 306, mai 1962, p. 877-878. La lettre de Rougemont est préc
279
que que j’avais consacrée à “Sartre et l’Europe” (
Esprit
, mars 1962), j’ai reçu une lettre de Denis de Rougemont dont on trouv