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enu, même moral, cependant que d’autre part notre
esprit
débrayé, comme un psychologue nominaliste, bavarde impunément à trave
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ans des termes de ce genre : « penseur ingénieux,
esprit
subtil ». Ce n’est guère que dans les feuilles de gauche que l’on voi
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le à celle de correction, dans les démarches de l’
esprit
. Et Dostoïevski, dont on peut dire qu’il pensait par péchés et remord
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, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’
esprit
enfin brisé s’abandonne comme on oublie, à tel vouloir qu’il concevai
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s’incarne la pensée, et c’est là l’héroïsme de l’
esprit
. Car toute incarnation s’opère au prix d’un héroïsme, l’on veut dire
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e même « résolution » concrète chez les meilleurs
esprits
de notre génération, ceux de l’Ordre nouveau (Arnaud Dandieu, Robert
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ert Aron), ceux du groupe naissant qui s’intitule
Esprit
(Georges Izard, Emmanuel Mounier), ceux encore qui, venant de ces gro
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réelle, et peu démonstrative. Car la tension d’un
esprit
créateur n’est pas, comme il arrive chez les inadaptés, une tension e
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s’institue entre la finesse, la pénétration de l’
esprit
d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance de boul
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me confiance en soi, qui seule élève le cœur et l’
esprit
. À celui qui a perdu cette confiance, plus rien ne saurait apparaître
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plosion de la « forme du monde » renvoie certes l’
esprit
à ce qui seul peut transformer le monde. Mais Nietzsche n’a pas voulu
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n’en étais plus à confondre cette discipline de l’
esprit
créateur avec n’importe quelle « doctrine que l’on s’interdit d’exami