1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 peuvent nous envier à cet égard. Il semble que l’ esprit humain, dans tous les temps, n’ait point imaginé une seule liberté qu
2 es plus typiques de l’Occident, n’est autre que l’ esprit critique. On nous dit qu’il se perd et l’on en donne pour preuve le s
3 monde moderne ? » Je serais tenté de lui dire : l’ esprit critique. Car cet esprit nous renvoie sobrement à nos inquiétudes per
4 is tenté de lui dire : l’esprit critique. Car cet esprit nous renvoie sobrement à nos inquiétudes personnelles, qui ne se sati
5 ’autre part la condition de nos libertés, et de l’ esprit créateur. C’est à cause d’elle que l’Occident demeure l’espoir de l’h
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
6 , comme celle que je citais plus haut — et dans l’ esprit de ceux qui l’applaudirent — il n’y a pas l’ombre d’une raison. Mais
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
7 notion totalement nouvelle de l’incarnation de l’ esprit dans un homme particulier, la Judée. Toute l’histoire de l’Europe peu
8 notre goût de l’originalité, deux composantes : l’ esprit de concurrence et le besoin d’exprimer son « vrai moi », comme on dit
9 aujourd’hui de douter du Progrès. Les plus grands esprits de notre siècle, un Paul Valéry, un Eliot, un Toynbee, un Bergson l’o
10 er, et notre union s’avère bien difficile. Mais l’ esprit créateur reste notre apanage, l’esprit qui voit au-delà des faits et
11 le. Mais l’esprit créateur reste notre apanage, l’ esprit qui voit au-delà des faits et peut les transformer puisqu’il les a pr
12 peut les transformer puisqu’il les a produits, l’ esprit qui sans relâche vient remettre en question et modifier les résultats
13 tion et modifier les résultats acquis. Et c’est l’ esprit des hommes qui ont toujours préféré le droit de poser passionnément q
14 ions au devoir de réciter toutes les réponses — l’ esprit de liberté qui peut encore sauver d’un même mouvement et l’Europe et
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
15 qui se pose lui aussi à l’ensemble de la vie de l’ esprit en Europe : c’est le problème de l’influence américaine. Lors de la
16 ique — d’une puissance matérielle qui fascine les esprits de la plupart des Européens. Toute fascination, comme on sait, résult
17 ésion mentale et morale des peuples européens. » ( Esprit , juin 52.) f. « Le dialogue Europe-Amérique », Preuves, Paris, n° 18
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
18 s complète solitude qu’ait jamais connue un grand esprit . Un an plus tard, épuisé par ce duel qu’il menait seul contre toute l
19 ie sous des dehors d’une gaieté sarcastique, d’un esprit pétulant, prompt à l’ironie et aux métaphores baroques. Voyons mainte
20 qui se bat aux avant-postes, aux frontières de l’ esprit  ? D’autre part, il redoute d’initier sa fiancée à l’« esclavage de la
21 e fus comme d’ordinaire, et même plus pétillant d’ esprit que jamais : c’était nécessaire… » Il me semble que cette conduite, d
22 pules, les angoisses de l’âme, les tourments de l’ esprit et, de plus, toutes les souffrances dont on parle généralement dans l
23 e le parallèle que j’ai risqué se soit offert à l’ esprit de Kierkegaard, et qu’il ait tenu à le corriger lui-même. Voici en br
24 ctoires : la poussée de la nature et l’appel de l’ esprit . Chez Kierkegaard, l’ambiguïté subsiste. Nous avons vu que sa mélanco
25 conde fois, pour des raisons qui sont celles de l’ esprit — bien que, dans ce cas particulier, la nature et l’appel reçu semble
26 re ceci ou cela : « Est-ce ma nature secrète ou l’ esprit qui a parlé ? » En fait, l’homme de la vocation se trouve plongé dans
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
27 jamais achevée ; absolument contraignante pour l’ esprit et pourtant créatrice de manières de penser nouvelles : typiquement e
28 du doute le plus délibéré. Aventure suprême de l’ esprit critique pour ses créateurs et cependant cause de superstition nouvel
29 ions sont parmi les plus graves qui se posent à l’ esprit moderne. Par une chance rare, elles sont aussi celles qui passionnent
30 très large aux grands courants du monde, bref cet esprit de la Renaissance qui fut aussi celui de l’essor scientifique. C’étai
31 ures administratives est une manifestation de cet esprit de libre examen qui fait partie du meilleur héritage américain et qui
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
32 éduire ces résistances là où elles sont, dans les esprits et dans les cœurs, selon la formule consacrée, pour une fois juste ?
33 du premier rang, mais rompus aux disciplines de l’ esprit  ; et des hommes de pensée dans la rigueur du terme, mais riches d’une
34 e d’une réflexion commune, bien que menée par des esprits aussi divers que le sont nos peuples et les familles intellectuelles
35 les composent. Mis aux prises avec un problème, l’ esprit latin exige quelques définitions, l’esprit germanique une méthode, ta
36 ème, l’esprit latin exige quelques définitions, l’ esprit germanique une méthode, tandis que l’Anglo-Saxon cherche une « approc
37 e civique européenne, commune aux deux familles d’ esprits . Devant la contradiction apparente entre l’exigence d’unir nos pays,
38 autour d’un même problème, celui de l’attitude d’ esprit nécessaire pour penser l’Europe.   Voir l’Europe dans le Monde. — Dè
39 ique. Il suppose un instinct politique opposé à l’ esprit de système et au rationalisme rhétorique. Il doit rester incompréhens
40 raisonnables. — Ayant remarqué chez les meilleurs esprits certaines tendances à « apaiser » les adversaires de l’union, à dorer
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
41 doutent encore que le vrai but de Genève, dans l’ esprit de Molotov, est de saboter l’Europe, je citerai la Radio de Moscou qu
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
42 impasse est purement « historique », créée par l’ esprit historique. Ne plus savoir que faire, si l’on a quelque chose à expri
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
43 é pour elle à l’étranger, c’est par amour non par esprit de ressentiment. Et c’est pourquoi ils ne sont pas tentés de faire su
44 émocrate, et bien sûr un homme de parti, mais par esprit de dévouement, non par fanatisme sectaire. Je l’ai trop peu connu, ma
45 ier rapidement le degré d’accord spontané de deux esprits , si différents soient-ils, sur les problèmes fondamentaux mis en ques
46 e réalisme veut que notre union se fonde dans les esprits , non sur des textes marchandés par les partis dans les parlements exc
47 r reprendre sa lutte en faveur d’une Europe « des esprits et des cœurs », formule dont les sentimentaux ont abusé, et dont se c
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
48 bien vu. L’aveu de la peur n’était permis qu’à l’ esprit qui la maîtrisait : « Tu trembles, carcasse ! » Les Russes ont réelle
49 Bevan. Malenkov l’a pleinement rassuré. « Il a l’ esprit vif, beaucoup de finesse, et les difficultés de la traduction ne l’on
50 mour malenkovien est sans relation aucune, dans l’ esprit de M. Bevan, avec la citation de Hitler qu’est la seconde phrase. L’U
12 1955, Preuves, articles (1951–1968). De gauche à droite (mars 1955)
51 arque son point « pour l’histoire ? » Ce n’est qu’ Esprit , revue française, autrefois « internationale ». Esprit ayant écarté l
52 t, revue française, autrefois « internationale ». Esprit ayant écarté le danger de la CED se félicite de constater que « le ci
53 dit point par point les trois contradictions dont Esprit tire son sentiment d’allègre impunité. Citons. Sur la menace du retra
54 shore au lendemain du vote du refus de la CED… » ( Esprit , p. 665.) Les gens du MRP, etc., avaient donc raison. Sur le fameux d
55 ens du MRP, etc., avaient vu juste. Il ne reste à Esprit qu’à répéter la leçon connue : le réarmement allemand, autorisé par l
56 ticle révèle une rigueur proprement masochiste : Esprit ayant contribué par son action au rejet de la CED ; ce rejet ayant e
57 ) — si cela mène à la guerre, ce sera la faute d’ Esprit . Esprit fut jadis la revue du personnalisme. Depuis quelques années
58 a mène à la guerre, ce sera la faute d’ Esprit . Esprit fut jadis la revue du personnalisme. Depuis quelques années, ses nomb
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
59 e premier aveu correspondent aux « touches » de l’ Esprit , l’étreinte des corps ouvre la Voie mystique, et l’abandon total à la
60 ion qui lui donnent son caractère, mais c’est son esprit national. » (On voit que nation et Patrie diffèrent pour lui comme es
61 oit que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit national est « un individu dans la marche de l
62 e diffèrent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit national est « un individu dans la marche de l’Histoire ». Il se fait
63 e le peuple qui incarne le plus haut concept de l’ Esprit . » Voici donc les peuples élevés à la dignité d’intentions particuliè
64 evés à la dignité d’intentions particulières de l’ Esprit mondial, mais en même temps les voici privés, sous peine de « nullité
65 étendra qu’il incarne « le plus haut concept de l’ Esprit  ». Pour la France, ce seront les « immortels principes ». Pour la Pru
66 des grands voisins. Aucun de ces « concepts de l’ Esprit  » ne parvenant à s’imposer, aucune nation ne dominera longtemps, mais
67 l’annexer dans les occasions décisives. Certes, l’ esprit national est un dieu bien réel, et que l’on croit vraiment, puisqu’il
68 arabole biologique d’une vérité fondamentale de l’ esprit  : « Toute plante qui souffre a tendance à produire fleurs et fruits. 
69 nation : certains ont cru que leur empire sur nos esprits mesurait ce qu’on appelle bien à tort la « dé-christianisation de l’O
70 en écartent, mais disséminent dans des millions d’ esprits inatteints par l’orthodoxie certaines formes mentales, certains modes
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
71 fois plus « nouveaux » (voire choquants) pour les esprits encore mal nettoyés des routines d’un passé récent, et plus féconds p
72 ui sera jusqu’à nous la marque et le ressort de l’ esprit de recherche occidental, en contraste avec le monisme des ultimes sag
73 eliée au sein de la Trinité, il en résulte pour l’ esprit croyant l’obligation de « penser ensemble » des termes vraiment oppos
74 approche du xxe siècle — a osé ce mouvement de l’ esprit qui assume les incompatibles. La passion de la synthèse, ressort de n
75 tibles, cela ne peut se produire que dans un seul esprit . Aussi longtemps que les aspects contradictoires sont vus séparément
76 pects contradictoires sont vus séparément par des esprits divers, il n’y a, dans l’ensemble d’une culture, qu’oscillations et a
77 sable dans la chair. Et il est vrai aussi que « l’ Esprit seul vivifie, la chair ne sert de rien », mais pourtant c’est bien da
78 a transparence logique de la totalité posée par l’ esprit … Et il ne s’agit pas là seulement d’Aristote et de Démocrite ; Thomas
79 e corps du Christ pour une simple apparence, et l’ Esprit pour la seule et vraie réalité. La plupart des grandes hérésies des p
80 de vue typiquement polémique, consistant à nier l’ Esprit même qui avait permis de valoriser chair et matière. Il se voulait mo
81 t moins la matière classique que la négation de l’ Esprit , il n’en reste pas moins que ses arguments scientifiques se sont évan
82 ts que les matérialistes pensaient être ceux de l’ Esprit  : l’ubiquité, l’invisibilité, une certaine indétermination — enfin l’
83 iser, car, pour les mêmes raisons, leur idée de l’ esprit paraît fort compromise. Si le matérialisme est à bon droit gêné par l
84 y aurait aussi de la détermination jusque dans l’ esprit  ? Que la frontière s’efface entre la matière et l’énergie, puis entre
85 ’on ne le fait d’ordinaire la pensée humaine et l’ Esprit (mind and Spirit). Et ceci ramènerait la pensée sous le règne de la L
86 — la science de la matière, au lieu de celle de l’ esprit . Ce choix n’est donc pas scientifique, mais proprement théologique :
87 i moi-même, de me la poser. C’est ainsi que notre esprit sans relâche vient buter contre la transcendance. Si le matérialisme
88 tiquées 1500 ans plus tard dans une Russie dont l’ esprit « byzantin » explique beaucoup plus qu’on ne le croit les conduites p
89 t, Sujet-Objet, et celle de Hegel : l’en-soi de l’ esprit subjectif (thèse), le pour-soi de l’esprit objectif (antithèse), et l
90 i de l’esprit subjectif (thèse), le pour-soi de l’ esprit objectif (antithèse), et l’en-soi et pour soi (An und Für sich) de l’
91 ), et l’en-soi et pour soi (An und Für sich) de l’ esprit absolu (synthèse). On peut affirmer sans nulle crainte que ces produi
92 airement : la doctrine trinitaire fournit à notre esprit le moyen de penser la synthèse dont la christologie éveille l’attente
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
93 pèces de motifs allégués. On proteste au nom de l’ Esprit (spirit) ou tout simplement de l’esprit (mind), contre les forces imp
94 nom de l’Esprit (spirit) ou tout simplement de l’ esprit (mind), contre les forces impersonnelles qui nient l’homme et sa dign
95 rise », qui est le thème préféré de nos meilleurs esprits . Et pourtant, bien qu’elle reste impuissante, et bien qu’elle se cont
96 nt de soi, comme « naturel » précisément. Quand l’ esprit de l’homme entre en jeu, ce n’est pas pour attaquer cette Nature anim
97 leur obéissant. D’où « l’inadaptation » que notre esprit rationnel croit découvrir dans ce qu’il prend par erreur pour « techn
98 ance est le « milieu » dans lequel il existe —, l’ esprit conçoit un Bien distinct de la Nature, et qu’elle seule semble rendre
99 clate si l’on compare les réalités et les états d’ esprit correspondants, au xixe siècle et au xxe siècle. Au xixe siècle, l
100 comme l’avers tient à l’envers. Il est dans notre esprit , n’existe pas ailleurs, et c’est en nous qu’il faut le combattre. Com
101 oga « scientifique », à l’occidentale. Beaucoup d’ esprits légers s’imaginent l’homme comme une sorte de ballon qui ne demande q
102 ons matérielles. La technique ne peut rien pour l’ Esprit , ni le défaut de confort n’a rien pu contre lui. Je dis seulement qu’
16 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
103 tion du pouvoir collégial, dégel, excuses à Tito, esprit de Genève, XXe Congrès, thé à Windsor, relâchement des liens entre Mo
104 ’en aller. Si trente ans de pouvoir total sur les esprits , et d’entraînement systématique des cadres, n’ont pas formé les trois
105 e foi. Ce lieu commun, solidement installé dans l’ esprit de milliers de libéraux par ailleurs attachés à la démocratie, entret
106 ue les motifs justifiant toutes ces choses dans l’ esprit des chefs russes et le vôtre aient changé. Répéter contre Staline et
107 M. Fejtö, et beaucoup moins subtil que ses amis d’ Esprit , donc carrément « vulgaire », j’essaie de mesurer mon « épreuve bien
108 « à gauche » le despotisme russe, « à droite » l’ esprit critique, le doute, la liberté, et de ne tenir pour vrai que ce qui é
109 lités, non des systèmes logiques ou organiques. L’ esprit critique peut opérer dans ces amas le choix du bon et du mauvais, mai
110 en URSS. On sait que le procédé est courant dans Esprit . Quant à Sartre, il écrit dans ses Temps modernes (n° 123, p. 1521) :
111 le citer pour faire mesurer les ravages, dans un esprit qui se veut honnête, de l’anti-anticommunisme. 51. François Fejtö, a
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
112 ntreprises colonialistes de Colomb, animées par l’ esprit de lucre et l’hypocrisie missionnaire, ont détruit les « splendides »
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
113 istoire. Mais en même temps, il faut agir sur les esprits , provoquer quelque sens de l’honneur, s’il en subsiste encore chez ce
19 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
114 d’une plume qui valait une armée, et d’un mauvais esprit qui valait cent vertus. « Marchez toujours en ricanant dans le chemin
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
115 es intérêts, elle violerait son statut légal et l’ esprit même de ses institutions. Au surplus, elle se suiciderait, d’une mani
116 917 et dès 1942) 4°) enfin, s’il a renoncé à tout esprit de conquête, parce qu’il est satisfait de son sort. Dans ce dernier c
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
117 vue s’il était reconnu que cette limitation de l’ esprit d’aventure correspond à un moindre mal que toute guerre, « gagnée » o
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
118 s les objections naturelles qui se présentent à l’ esprit d’un libéral, et je crois bien qu’il n’est pas une de celles qu’on lu
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
119 chances de l’Europe fédérée, c’est donc dans les esprits et les cœurs de nos nouvelles générations que nous pourrons les suppu
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
120 u drame algérien. Mais l’affaire a mûri, dans les esprits , tout en se détériorant dans les rues et les douars, et dans l’opinio
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
121 e France de volonté, de rigueur, d’allure vive, d’ esprit aventureux et de vues larges. Ma liste exprime un parti pris très net
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
122 il à l’Europe assiégée ? 3. Il faut persuader les esprits et les cœurs, éduquer, former, informer. Car les obstacles sont dans
123 former, informer. Car les obstacles sont dans les esprits , ou dans les préjugés sentimentaux inculqués par l’École, confirmés p
124 aleine et le temps presse. Rien ne se fera sans l’ esprit , mais sera-t-il assez prompt dans son effort pour éveiller les masses
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
125 lus arrêter cette bêtise déchaînée. Mais un peu d’ esprit politique saura toujours prévenir ses déchaînements. J’en propose un
126 de vie de ses masses, l’URSS préférant frapper l’ esprit des foules, « car on ne vit pas de pain seulement »… Chacun récolte d
127 ussie « matérialiste » veut surtout gouverner les esprits . On a donc réparti les budgets conformément à ce qu’on jugeait vital
28 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
128 n revanche, développer la résistance critique des esprits exposés à la presse n’est pas seulement possible mais indispensable.
29 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
129 t encore signifier ? C’était l’intime accord de l’ esprit et des formes, des souvenirs et des horizons, du désir et de ses chem
30 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
130 urs de la presse du soir. Cependant, d’excellents esprits s’enflamment. Coudenhove-Kalergi propose Paris, Salvador de Madariaga
131 indre ironie, persuadé que l’Europe est un être d’ esprit dont le centre est partout et la frontière nulle part. Ou si l’on veu
132 radioactives des plus brillantes constellations d’ esprits qui influencèrent notre horoscope occidental. Enfin, le lac Léman et
31 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
133 s auteurs de la Constitution soient animés par un esprit fédéraliste. Le seraient-ils, ils courraient le risque de provoquer l
134 ment dans les mots. Il s’agit de deux attitudes d’ esprit inconciliables, dictant des solutions concrètes radicalement incompat
32 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
135 e » Ingénieur, officier, philosophe, écrivain, esprit religieux malgré lui, parce qu’il cherchait une vérité à vivre, Rober
136 abstraction de l’immaturité de ce corps et de cet esprit en formation, jouer sa passion avec un partenaire muet et caché…77 C’
137 , hors de l’obscur, l’incomparable naissance de l’ esprit , celle que l’homme connaît dans l’invention d’une pensée… Dans ces nu
33 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
138 ue j’en reçus, à 25 ans, un seul mot me vient à l’ esprit  : autorité. Avant d’avoir compris ce qui était dit — j’entends compri
139 ire d’âme, inadéquats sans doute, s’agissant de l’ Esprit … « La faculté principale de l’âme est de comparer », remarque Montesq
140 e maître à disciple qui avait été réelle dans mon esprit seulement et qui ne pouvait ni ne devait l’être autrement, je le voya
141 société finissante, composée certes des meilleurs esprits (morts et vivants) et des plus authentiques Grandes Dames, mais aussi
142 d’interpréter : « Le Witz (la boutade, le trait d’ esprit ) est la forme logique et naturelle que revêt la sociabilité chez le s
143 , comme infaillible. D’où l’image qui me vint à l’ esprit , pendant notre première rencontre, de cet archer qui tire les yeux fe
144 , désincarné, lunaire, monde de l’âme et non de l’ esprit , profondément antipaulinien, et qui permet seul de comprendre chez Ri
145 de la foi. Et certes, il m’est souvent venu à l’ esprit que cette Einbildungskraft 87, qui joue dans toute son œuvre un rôle
146 at ne dépend pas de l’arc mais de la « présence d’ esprit  », du dynamisme et de la faculté d’éveil avec laquelle vous tirez. O
147 le aux yeux du corps, ou corporelle aux yeux de l’ esprit  ? Ou les deux à la fois ? Ou bien ni l’un ni l’autre ? Toutes ces cho
148 montré la voie de la personne, le passage vers l’ esprit et vers la liberté, qui est souffrance et vision, tension et sacrific
149 ment paradoxaux, dans l’espoir d’alerter quelques esprits , curieux d’une grandeur authentique. Je pensais à ce personnage du pl
150 pensées que ces quatre boutons éveillaient dans l’ esprit de l’oncle Hammond étaient absolument originales et ne tarissaient pa
34 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
151 en cas d’urgence et au service des libertés de l’ esprit partout où elles sont attaquées, une certaine force de frappe, de pro
152 physiciens, biologistes et artistes, hommes de l’ esprit , de l’âme et de l’intellect, sel de la terre, et, bien plus que vous
153 ssé, secourir les persécutés accusés de liberté d’ esprit , — et nous l’avons fait. Mais nous voyons bien, aujourd’hui, que les
154 r la danse, le rythme, l’émotion) ; — celles de l’ esprit enfin, apanage millénaire de l’Inde traditionnelle. C’est pourquoi no
155 re et la pré-forme, en contribuant à orienter les esprits et leurs choix vers des fins qui dépassent la politique et qui seules
156 oyen dominé par des fins humaines, ces fins que l’ esprit seul peut entrevoir, imaginer et proposer à nos désirs et à notre rai
35 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
157 est qu’une pure possibilité, — possibilité pour l’ esprit . Car personne ne fréquente ce lieu, sauf un petit insecte qui se hâte
158 transfigurés, et comme frappés de respect pour un esprit invisible, ils s’arrêtèrent un instant, semblables à celui que l’enth
159 oici l’argument condensé. Le christianisme, étant esprit , a posé dans le monde la sensualité. Parce qu’il l’excluait en princi
160 « synthèse psycho-sensible » et déterminée par l’ esprit , exige désormais un langage capable de traduire sa spontanéité. La mu
161 l’ouïe plus que tout autre est « déterminé par l’ esprit  ». La musique, au surplus, est, après la parole, le médium le moins m
162 ique, peinte ou sculptée. L’érotisme, exclu par l’ esprit , trouvera donc son « médium absolu » non pas dans la parole mais bien
163 ité irrésistible et démoniaque, « déterminé par l’ esprit comme étant ce que l’esprit exclut », l’expression de Don Juan ne peu
164 ue, « déterminé par l’esprit comme étant ce que l’ esprit exclut », l’expression de Don Juan ne peut être que musicale. Et c’es
165 e pierre du Commandeur. Mais le Commandeur est un esprit  ! C’est même un revenant, donc un retour du passé. Il représente la n
166 ar « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’ esprit qu’il est naturel qu’il y en ait plusieurs conceptions », chacune pou
167 vie comme il lui plaît, riche et oisif, brillant esprit , curieux de tout, mais en même temps de complexion plutôt malingre («
168 vers l’absolu, vers ce qu’il veut devenir selon l’ esprit . Si tel est bien son mythe, son Éros virtuel, quelle est alors la for
169 dienne par excellence désigne l’homme isolé par l’ esprit , — isolé de la foule, « qui est mensonge ». Et l’objet, le prochain —
170 ne saurait être à son tour que l’expression de l’ esprit en tout homme. Seul donc celui qui s’est connu et accepté en tant qu’
171 donc celui qui s’est connu et accepté en tant qu’ esprit , celui qui de la sorte se trouve séparé de la communauté naturelle, —
172 , il peut discerner, appeler, aimer en l’autre, l’ esprit qui crée « l’Individu ». Tel est le paradoxe proprement kierkegaardie
173 à tout le monde, mais d’un seul, distingué par l’ esprit , à chacun de ceux, quels qu’ils soient, également existants par l’esp
174 x, quels qu’ils soient, également existants par l’ esprit . Mais ici, comment ne pas rappeler que la première mention de « l’Ind
175 temps relié par elle à la communauté nouvelle des esprits — et c’est lui que j’appelle la personne. Finalement, cet Individu s’
176 ssion poétique mais pour l’Idée, aventuriers de l’ esprit seul. Deux existences à peu près dépourvues de péripéties extérieures
177 ien plus précisément kierkegaardienne, tant par l’ esprit que par le ton, et par l’évocation de Socrate — cette attaque frontal
178 les Grecs que l’amour désintéressé ; mais dans l’ esprit de Nietzsche, elle désigne déjà cette passion « noble » qui dès le xi
179 tanéité sensuelle, et l’autre l’expression de « l’ esprit dionysien », de la spontanéité orgiastique. Pour l’un et l’autre, « s
180 imagination… Les images du mythe doivent être les esprits tutélaires invisibles et omniprésents, propices au développement de l
181 au-delà du bien et du mal, sera « la danse dans l’ esprit . »120 Voici sans doute le texte capital : Une fable. — Le Don Juan
182 l’amour des choses qu’il découvre, mais il a de l’ esprit et de la volupté et il jouit des chasses et des intrigues de la conna
183 ité dès qu’une autre paraît plus excitante pour l’ esprit , tout cela domine les recueils d’aphorismes, d’Humain, trop humain au
36 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
184 l’humain, et l’âme n’étant plus confondue avec l’ esprit ou la personne, le sens est clair : le refus de la durée, chez Don Ju
185 les plus altières et les plus fascinantes pour l’ esprit . Il nous rappelle aussi que la durée n’est pas seulement la réalité d
186 n serait alors la liberté, un reflet inversé de l’ esprit que l’on nie. On peut aussi penser que le mariage est « la plénitude
187 ession de l’abandon, l’angoisse ou la vulgarité d’ esprit et d’âme — ces deux cas sont les plus généraux — empêchent de jouer u
188 essentiel dont la connaissance était réservée aux esprits supérieurs, seuls dépositaires de cet ultime secret : Rien n’est vrai
189 tout est permis. C’était là de la vraie liberté d’ esprit , une parole qui mettait en question la foi même de la vérité.130 On
190 éfense et dans l’illustration du libertinage de l’ esprit , contre la liberté chrétienne d’une part, qui est obéissance au Révél
191 pour l’oublier tout aussitôt lorsqu’il attaque l’ esprit chrétien, métaphysique et ascétique et le « petit faitalisme » scient
192 els sont « morts… de sorte qu’ils servent dans un esprit nouveau, non selon la lettre. »131. Cette liberté seule « vraie » ne
37 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
193 Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)ba On ne sait pas toujours qui sont ceux que l’on li
194 uf à Paris, à une ou deux exceptions près. Bref, Esprit du 1er décembre 1962 nous laisse tout ignorer de M. Paul Dehem, qui
195 sur le mur de Berlin. D’où vient ce très curieux esprit  ? À l’en croire, le mur de Berlin est l’œuvre des Allemands de l’Oues
196 s bouleversant si l’on écrit pour les lecteurs d’ Esprit , grâce au mur l’Ouest a pu « bannir Brecht des scènes allemandes et
197 n’en a pas peur. ba. « Le mur de Berlin vu par Esprit  », Preuves, Paris, n° 144, février 1963, p. 92-93.
38 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
198 i étaient la cause finale du Marché commun dans l’ esprit de ses promoteurs. Tous les gaullistes se sont posés en défenseurs du
199 serait excessif de dire qu’il a bien disposé les esprits , hors de France, à se faire complices de ses desseins cachés. En véri
39 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
200 son action personnelle à Coppet, où les meilleurs esprits de nos diverses nations se lient d’amitié, soit par des livres comme
201 njamin Constant n’est pas seulement l’auteur de L’ Esprit de conquête, pamphlet classique contre l’esprit d’hégémonie et de cen
202 L’Esprit de conquête, pamphlet classique contre l’ esprit d’hégémonie et de centralisme national, mais c’est lui qui rédige, pe
203 ssi Jacob Burckhardt, Robert de Traz, auteur de L’ Esprit de Genève, et Gonzague de Reynold, auteur de Formation de l’Europe, m
204 internationales de Genève prennent pour thème « l’ esprit européen ». Mais tout cela, c’est la suisse idéale, réputée « microco
205 que inconcevable et parfaitement abstrait pour un esprit dix-neuviémiste, mais immédiatement perceptible, facilement maniable,
206 it une confusion (qui dure encore dans beaucoup d’ esprits ) entre étatisme, centralisation et planification. Mais dès les années
40 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
207 garde pour lui son port de tête et sa présence d’ esprit indiscernablement ironique, admirante et solennelle. Qu’on lui donne
41 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
208 Avant d’aller se coucher, je lui donne le Nouvel Esprit scientifique de Bachelard. J’ai souligné le paragraphe où l’on expliq
209 mencer par raconter l’entrée de la Chose dans nos esprits . Ce sera le début de la première de mes Lettres. Hier, j’ai ramené le
42 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
210 dans le mouvement personnaliste (L’Ordre nouveau, Esprit , etc., 1931-1939) il me demandait d’y venir prononcer un discours. Et
211 stitué d’abord à Paris dès l’année 1932 (autour d’ Esprit et de L’Ordre nouveau) et qui avait essaimé dans le reste de l’Europe
212 i avaient été, comme moi, de L’Ordre nouveau et d’ Esprit ), par Eugen Kogon, et par Henri Brugmans, qui a dit ce qu’il devait à
213 t posé d’une manière mémorable le problème de « l’ esprit européen » dans le monde bouleversé de l’après-guerre. Julien Benda,
43 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
214 ire de la culture, et que les « cheminements de l’ esprit  » dont parlait Robert Schuman traversent leurs frontières sans les ap