1
et les préjugés prêts au bond retiennent autant d’
esprits
, croyants et incroyants, de faire face à leurs vrais problèmes ou de
2
ui ont tenté les premiers de passer de l’Éros à l’
Esprit
, par des moyens extrêmes de préférence, allant de la castration à la
3
al ou spirituel (amour des corps, des âmes ou des
esprits
, selon la tripartition traditionnelle et non moins paulinienne que gn
4
igion. Descartes, ayant bien séparé le corps et l’
esprit
, ne sait plus comment les relier : éclipse de l’âme. L’antithèse radi
5
fonction physiologique, se trouve qualifiée par l’
esprit
, requise par l’âme, mise en relation dialectique avec les fins spirit
6
n espace intermédiaire entre le corps animal et l’
esprit
. N’est-ce pas l’âme, au sens des gnostiques ? C’est en tout cas le mi
7
e des corps, qui est substantif, ni du monde de l’
esprit
, qui est celui du verbe, mais du monde animé de l’adjectif qui est qu
8
en apportant au monde le « principe positif de l’
Esprit
», qui exclut le sensuel, a posé du même coup le sensuel comme « caté
9
la spontanéité démoniaque du désir, irrité par l’
esprit
qui veut l’anéantir, et la spontanéité de l’inclination amoureuse « q
10
e du sensuel pur telle que la pose l’attaque de l’
Esprit
, et Wagner, pour décrire la passion pure telle que la transfigure l’é
11
homme, des lois cosmiques, ni des catégories de l’
Esprit
; mais sont-ils aussi vieux que l’homme et que les circuits de son ce
12
nstituants de l’être humain, le corps, l’âme et l’
esprit
. Si la pensée (qui est doute et certitude) fournit la preuve de l’esp
13
ui est doute et certitude) fournit la preuve de l’
esprit
, et la sensation celle du corps, la preuve de l’âme est l’émotion. Le
14
l’individu. Mais ce triomphe n’est pas fatal si l’
esprit
relève le défi et, malgré l’emprise du mythe qui tend à l’enfermer da
15
limentation des corps, l’autre peut permettre à l’
esprit
d’explorer les richesses mal connues de l’espace et du temps animique
16
mmortalité de l’âme » (désignant la personne ou l’
esprit
), mais dans le sens beaucoup plus précis que conservent des dérivés t
17
nsée occidentale, qui ne prenait au sérieux que l’
esprit
et le corps, les forces animiques sont en pleine offensive au xxe si
18
vement de l’âme », ce retour d’âme, dont certains
esprits
aberrants osent parler ? Lui dira-t-on qu’il y a bien autre chose que
19
ontemporaine. Entre les sciences du corps et de l’
esprit
, entre la biologie et la théologie, au-delà des nécessités de l’espèc
20
e » Ingénieur, officier, philosophe, écrivain,
esprit
religieux malgré lui, parce qu’il cherchait une vérité à vivre, Rober
21
abstraction de l’immaturité de ce corps et de cet
esprit
en formation, jouer sa passion avec un partenaire muet et caché21… C’
22
, hors de l’obscur, l’incomparable naissance de l’
esprit
, celle que l’homme connaît dans l’invention d’une pensée… Dans ces nu
23
s complète solitude qu’ait jamais connue un grand
esprit
. Un an plus tard, épuisé par ce duel qu’il menait seul contre toute l
24
ie sous des dehors d’une gaieté sarcastique, d’un
esprit
pétulant, prompt à l’ironie et aux métaphores baroques. Voyons mainte
25
qui se bat aux avant-postes, aux frontières de l’
esprit
? D’autre part, il redoute d’initier sa fiancée à l’« esclavage de la
26
e fus comme d’ordinaire, et même plus pétillant d’
esprit
que jamais : c’était nécessaire… » Il me semble que cette conduite, d
27
pules, les angoisses de l’âme, les tourments de l’
esprit
et, de plus, toutes les souffrances dont on parle généralement dans l
28
e le parallèle que j’ai risqué se soit offert à l’
esprit
de Kierkegaard, et qu’il ait tenu à le corriger lui-même. Voici en br
29
ctoires : la poussée de la nature et l’appel de l’
esprit
. Chez Kierkegaard, l’ambiguïté subsiste. Nous avons vu que sa mélanco
30
conde fois, pour des raisons qui sont celles de l’
esprit
— bien que, dans ce cas particulier, la nature et l’appel reçu semble
31
re ceci ou cela : « Est-ce ma nature secrète ou l’
esprit
qui a parlé ? » En fait, l’homme de la vocation se trouve plongé dans
32
é par le prétexte de l’instinct. Aux sommets de l’
esprit
révolté, on verra Nietzsche, cent ans plus tard, renouveler ce défi m
33
iaque… Or si le don-juanisme est une passion de l’
esprit
, et non pas comme nous aimions le croire une exultation de l’instinct
34
e nouveauté et de changement perpétuel, dès que l’
esprit
insatiable l’excite, devient une menace pour la vie. En dérivant cett
35
ècle. Et l’adversaire qu’il s’est choisi, c’est l’
esprit
de lourdeur, notre poids naturel, notre faculté naturelle de retombem
36
t de l’instinct : car s’il le glorifie, c’est par
esprit
de polémique, c’est qu’il veut forcer la nature autrement qu’on ne l’
37
versaire. Les idées se retournent au caprice de l’
esprit
: il n’y a plus de vérité qui tienne. Les hommes se rendent ou tomben
38
ttarderait-il ? Elles n’étaient excitantes pour l’
esprit
que par la fausse vertu qu’on leur prêtait. Mais aussitôt qu’elles on
39
est qu’une pure possibilité, — possibilité pour l’
esprit
. Car personne ne fréquente ce lieu, sauf un petit insecte qui se hâte
40
transfigurés, et comme frappés de respect pour un
esprit
invisible, ils s’arrêtèrent un instant, semblables à celui que l’enth
41
oici l’argument condensé. Le christianisme, étant
esprit
, a posé dans le monde la sensualité. Parce qu’il l’excluait en princi
42
« synthèse psycho-sensible » et déterminée par l’
esprit
, exige désormais un langage capable de traduire sa spontanéité. La mu
43
’ouïe, plus que tout autre, est « déterminé par l’
esprit
». La musique, au surplus, est, après la parole, le médium le moins m
44
ique, peinte ou sculptée. L’érotisme, exclu par l’
esprit
, trouvera donc son « médium absolu », non pas dans la parole, mais bi
45
ité irrésistible et démoniaque, « déterminé par l’
esprit
comme étant ce que l’esprit exclut », l’expression de Don Juan ne peu
46
ue, « déterminé par l’esprit comme étant ce que l’
esprit
exclut », l’expression de Don Juan ne peut être que musicale. Et c’es
47
e pierre du Commandeur. Mais le Commandeur est un
esprit
! C’est même un revenant, donc un retour du passé. Il représente la n
48
ar « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’
esprit
qu’il est naturel qu’il y en ait plusieurs conceptions », chacune pou
49
vie comme il lui plaît, riche et oisif, brillant
esprit
, curieux de tout, mais en même temps de complexion plutôt malingre («
50
vers l’absolu, vers ce qu’il veut devenir selon l’
esprit
. Si tel est bien son mythe, son Éros virtuel, quelle est alors la for
51
dienne par excellence désigne l’homme isolé par l’
esprit
, — isolé de la foule, « qui est mensonge ». Et l’objet, le prochain —
52
ne saurait être à son tour que l’expression de l’
esprit
en tout homme. Seul donc celui qui s’est connu et accepté en tant qu’
53
donc celui qui s’est connu et accepté en tant qu’
esprit
, celui qui de la sorte se trouve séparé de la communauté naturelle, —
54
, il peut discerner, appeler, aimer en l’autre, l’
esprit
qui crée l’Individu. Tel est le paradoxe proprement kierkegaardien. L
55
à tout le monde, mais d’un seul, distingué par l’
esprit
, à chacun de ceux, quels qu’ils soient, également existants par l’esp
56
x, quels qu’ils soient, également existants par l’
esprit
. Mais ici, comment ne pas rappeler que la première mention de l’Indiv
57
temps relié par elle à la communauté nouvelle des
esprits
— et c’est lui que j’appelle la personne. Finalement, cet Individu s’
58
ssion poétique mais pour l’Idée, aventuriers de l’
esprit
seul. Deux existences à peu près dépourvues de péripéties extérieures
59
bien plus précisément kierkegaardienne tant par l’
esprit
que par le ton, et par l’évocation de Socrate — cette attaque frontal
60
les Grecs que l’amour désintéressé ; mais dans l’
esprit
de Nietzsche, elle désigne déjà cette passion « noble » qui dès le xi
61
tanéité sensuelle, et l’autre l’expression de « l’
esprit
dionysien », de la spontanéité orgiastique. Pour l’un et l’autre, « s
62
imagination… Les images du mythe doivent être les
esprits
tutélaires invisibles et omniprésents, propices au développement de l
63
au-delà du bien et du mal, sera « la danse dans l’
esprit
.46 » Voici sans doute le texte capital : Une fable. — Le Don Juan
64
l’amour des choses qu’il découvre, mais il a de l’
esprit
et de la volupté et il jouit des chasses et des intrigues de la conna
65
ité dès qu’une autre paraît plus excitante pour l’
esprit
, tout cela domine les recueils d’aphorismes, d’Humain, trop humain au
66
l’humain, et l’âme n’étant plus confondue avec l’
esprit
ou la personne, le sens est clair : le refus de la durée, chez Don Ju
67
les plus altières et les plus fascinantes pour l’
esprit
. Il nous rappelle aussi que la durée n’est pas seulement la réalité d
68
n serait alors la liberté, un reflet inversé de l’
esprit
que l’on nie. On peut aussi penser que le mariage est « la plénitude
69
ession de l’abandon, l’angoisse ou la vulgarité d’
esprit
et d’âme — ces deux cas sont les plus généraux — empêchent de jouer u
70
essentiel dont la connaissance était réservée aux
esprits
supérieurs, seuls dépositaires de cet ultime secret : Rien n’est vrai
71
tout est permis. C’était là de la vraie liberté d’
esprit
, une parole qui mettait en question la foi même de la vérité.56 On
72
éfense et dans l’illustration du libertinage de l’
esprit
, contre la liberté chrétienne d’une part, qui est obéissance au Révél
73
pour l’oublier tout aussitôt lorsqu’il attaque l’
esprit
chrétien, métaphysique et ascétique, et le « petit faitalisme » scien
74
els sont « morts… de sorte qu’ils servent dans un
esprit
nouveau, non selon la lettre.57 » Cette liberté seule « vraie » ne pe
75
ès sa mort dans notre siècle. Elles relèvent de l’
esprit
de parti, qui est le contraire de l’amour du prochain. Elles ne sont
76
hose, c’est justement le totalitarisme, qui est l’
esprit
de parti logiquement développé. Et d’abord dans la religion. Le vrai
77
ponsable de cette « inhabileté foncière à mêler l’
esprit
et les sens70 » dont il fut dès le début très conscient ? Il en a tir
78
corps78. » (Comprenons qu’il ne croyait plus à l’
esprit
distinct, personnel, qui sera sauvé ou détruit après la mort des corp
79
ue j’en reçus, à 25 ans, un seul mot me vient à l’
esprit
: autorité. Avant d’avoir compris ce qui était dit — j’entends compri
80
ire d’âme, inadéquats sans doute, s’agissant de l’
Esprit
… « La faculté principale de l’âme est de comparer », remarque Montesq
81
e maître à disciple qui avait été réelle dans mon
esprit
seulement et qui ne pouvait ni ne devait l’être autrement, je le voya
82
société finissante, composée certes des meilleurs
esprits
(morts et vivants) et des plus authentiques grandes dames, mais aussi
83
d’interpréter : « Le Witz (la boutade, le trait d’
esprit
) est la forme logique et naturelle que revêt la sociabilité chez le s
84
, comme infaillible. D’où l’image qui me vint à l’
esprit
, pendant notre première rencontre, de cet archer qui tire les yeux fe
85
, désincarné, lunaire, monde de l’âme et non de l’
esprit
, profondément antipaulinien, et qui permet seul de comprendre chez Ri
86
de la foi. Et certes, il m’est souvent venu à l’
esprit
que cette Einbildungskraft 88, qui joue dans toute son œuvre un rôle
87
at ne dépend pas de l’arc mais de la « présence d’
esprit
», du dynamisme et de la faculté d’éveil avec laquelle vous tirez. »
88
le aux yeux du corps, ou corporelle aux yeux de l’
esprit
? Ou les deux à la fois ? Ou bien ni l’un ni l’autre ? Toutes ces cho
89
montré la voie de la personne, le passage vers l’
esprit
et vers la liberté, qui est souffrance et vision, tension et sacrific
90
ment paradoxaux, dans l’espoir d’alerter quelques
esprits
, curieux d’une grandeur authentique. Je pensais à ce personnage du pl
91
pensées que ces quatre boutons éveillaient dans l’
esprit
de l’oncle Hammond étaient absolument originales et ne tarissaient pa
92
eux à l’homme nouveau, à l’ens sibi suscité par l’
esprit
dans l’individu naturel. Pour Descartes, le vrai moi, c’est « l’âme »
93
onner au peuple ? — Oui. — Lequel ? — Il n’y a ni
esprit
, ni Bouddha, ni aucune chose qui existe. » (Mais on ne donne jamais a
94
et les soufis : il s’agit d’une seule quête de l’
esprit
, dont le Graal, ou l’Ange, est : toi-même. ⁂ Les différences ne sont
95
Et dans De Cœlo, il ajoute : « Le corps de chaque
esprit
et de chaque ange est la forme de son amour.107 » Les trois notions d
96
’on est, à soi-même tel qu’on va le devenir par l’
esprit
. C’est rejoindre la forme immortelle de son être au travers d’une « m
97
moment de retombement de l’âme frustrée, quand l’
esprit
qui l’appelait cesse de la diriger dans son élan vers le vrai moi ? E
98
avait rêvé d’une métamorphose angélique, quand l’
esprit
lui demandait seulement d’ordonner tout le moi terrestre et temporel
99
porte l’âme irritée mais non pas convertie par l’
esprit
— comme l’a si bien vu Kierkegaard. Tout amour véritable procède du v
100
la brute et l’innocent les premières chances de l’
esprit
, — ou mettant à l’abri des atteintes de l’esprit l’indispensable tiss
101
’esprit, — ou mettant à l’abri des atteintes de l’
esprit
l’indispensable tissu conjonctif de toutes les sociétés qui ne sont p
102
virtuelle, intemporelle, et donc permanente de l’
esprit
: le mazdéisme et les soufis ont proposé des notions de l’homme et de
103
s des astres et le Karma. Il ne peut être, pour l’
esprit
, qu’indifférent. (Quoique la morale sociale condamne radicalement l’a
104
seul, lorsqu’il est satisfait, qui peut libérer l’
esprit
du désir… Ce n’est pas le plaisir mais le désir qui lie l’homme et qu
105
tianisme, en condamnant la sensualité au nom de l’
esprit
, l’a posée comme réalité et catégorie spirituelle. Dans les littératu
106
ce faite à l’âme de l’autre, à son corps ou à son
esprit
— ou encore à son moi total non reconnu, non respecté dans son autono
107
l’ancien parce qu’il le totalise et l’ordonne à l’
esprit
. (Cette action d’ordonnance, d’orientation de soi dans l’axe d’effica
108
tuitive. — Cette forme de l’amour est l’acte de l’
esprit
; et elle est connaissance active en même temps que reconnaissance. E
109
en elle-même ne me paraît pas indifférente pour l’
esprit
. Mais elle n’est ni mauvaise ni bonne : en tant que fonction, je la v
110
evient justiciable à la fois de la morale et de l’
esprit
, comme tout autre élément impliqué dans la synthèse de la personne. D
111
ontre mangeant, buvant et célébrant les femmes. L’
esprit
entièrement refoulé (virtualisé) se voit donc provoqué au plus violen
112
tellect, descendant des clartés instantanées de l’
esprit
intuitif au clair-obscur de l’âme, à l’obscur de la chair, à l’opaque
113
trait, blesser, tuer, féconder. Correspond à l’
Esprit
et à l’intuition (Amour spirituel, regard intuitif, philia, Agapè).
114
r, enlacer, s’épanouir dans les trois dimensions (
esprit
, âme, chair) sans perdre l’instinct, s’attacher, se flétrir. Corresp
115
sir. Ce qui trouble d’abord et enfin scandalise l’
esprit
du mystique oriental, c’est cela justement qui fait ma joie, et c’est
116
-unes mieux comprises, au retour d’un Orient de l’
esprit
. J’ai douté de la plupart des vérités successivement démontrées par n
117
Jésus dit alors cette phrase capitale : Dieu est
esprit
, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité
118
, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en
esprit
et en vérité (Jean, IV, 24). Ces textes représentent l’essentiel, et
119
éral des évangiles, doivent être interprétés « en
esprit
et en vérité » : on n’y trouve pas un seul jugement purement éthique,
120
et le premier exemple d’immoralité qui vienne à l’
esprit
du chrétien moyen, c’est la contravention aux « lois » de la vie sexu
121
e que l’on cesse de confondre avec la vérité de l’
Esprit
le puritanisme et la misogynie de l’Apôtre, qui me paraissent dépendr
122
s de son temps. Il nommait cela : « discerner les
esprits
». Et il disait aussi qu’il tenait du Seigneur que « rien n’est impur
123
ussi bien être recherchés et expérimentés dans un
esprit
de curiosité scientifique ou d’éducation morale… Dans tout pays, couc
124
tégrer sa vertu dans une orientation qu’indique l’
esprit
: mais ceux-là ne cherchent plus de recettes morales, sachant bien qu