1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
1 la vie comme dans l’œuvre d’art. Amener quelques esprits à cette prise de conscience ne peut être tout à fait vain. Car s’il e
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
2 hit-il ? Quel secret de notre existence, de notre esprit , de notre histoire peut-être ? 2.Le mythe Il existe un grand my
3 sion de la nature obscure, dynamisme excité par l’ esprit , possibilité préformée à la recherche d’une contrainte qui l’exalte,
4 nnaissance ne soit rien d’autre que l’effort d’un esprit qui résiste à la chute, et qui se défend au sein de la tentation…
5 u la souffrance qui transfigure, ou le défi que l’ esprit jette au monde, ce que nous cherchons, c’est ce qui peut nous exalter
6 fonder sur elle une explication générale de notre esprit et même de notre Histoire.) Je définirais volontiers le romantique oc
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
7 e, nous dit-on. Il fallait cela pour affranchir l’ esprit des illusions spiritualistes. Mais je distingue mal l’intérêt d’un af
8 he par la syphilis. Curieuse manière de libérer l’ esprit , qui se « ramène » à le nier. Mais j’ai beau dire et protester d’avan
9 le discipline est relative à la vie même, non à l’ esprit . Elle cède au succès obtenu. Elle ne cherche rien au-delà. L’eugénism
10 us pouvons accéder à la Lumière. Mais la fin de l’ esprit , son but, c’est aussi la fin de la vie limitée, obscurcie par la mult
11 usion de l’infini et du fini, mais surtout pour l’ esprit religieux naturel. Toutes les religions connues tendent à sublimer l’
12 nouvelle, dès ici-bas. Ce n’est pas la fuite de l’ esprit hors du monde, mais son retour en force au sein du monde ! Une recréa
13 s de la vie idéale, mais de la vie présente que l’ Esprit ressaisit. Dieu — le vrai Dieu — s’est fait homme, et vrai homme. En
14 out homme né de femme qui croit cela, renaît de l’ esprit dès maintenant : mort à soi-même et mort au monde en tant que le moi
15 , mais rendu à soi-même et au monde en tant que l’ Esprit veut les sauver. Désormais, l’amour n’est plus fuite et perpétuel ref
16 Orient, dans cet ouvrage, c’est une tendance de l’ esprit humain qui a trouvé du côté de l’Asie ses plus hautes et pures expres
17 le signe matériel d’une religion dont on trahit l’ esprit . Platon liait l’Amour à la Beauté. Mais la Beauté qu’il entendait, c’
18 instant que les troubadours furent des faibles d’ esprit , tout juste bons à répéter sans se lasser des formules apprises on ne
19 jours.) L’âme, dès lors, se trouve séparée de son esprit , qui reste au Ciel. Tentée par la liberté, elle devient en fait priso
20 r l’eau, et ne reconnaissent que le baptême par l’ Esprit consolateur : ce consolamentum devient le rite majeur de leur Église.
21 Jésus, et semble-t-il, Juge plein de douceur des esprits délivrés. Les manichéens connaissaient depuis des siècles les mêmes s
22 ère » qui dans chaque homme représente son propre esprit (demeuré au Ciel, hors de la manifestation) et qui accueille l’hommag
23 s — la création sera réintégrée dans l’unité de l’ Esprit originel, les pécheurs entraînés par Satan seront sauvés, et Satan lu
24 je crois pouvoir m’arrêter37, fut avancée par des esprits aventureux comme Otto Rahn38, qui l’ont, peut-être, compromise en che
25 Pourtant, j’en connais peu qui se présentent à l’ esprit comme à la fois plus irritantes et stimulantes : car il semble égalem
26 re l’un par l’autre et par un même mouvement de l’ esprit l’hérésie et l’amour courtois, n’équivaut-il pas au refus de les comp
27 t le corps ? L’âme liée au corps, mais désirant l’ esprit  ? Mais souvenons-nous aussi de la coutume des missionnaires cheminant
28 e s’agit que de figures de rhétorique, quel est l’ esprit qui leur donna naissance ? Et quel Amour en fut l’idée platonicienne 
29 comment il se voit de la sorte « ordonné » dans l’ Esprit de Lumière ; comment, au moment de sa mort, la forme de Lumière, qui
30 ment de sa mort, la forme de Lumière, qui est son Esprit , lui apparaît et le console par un baiser ; comment son ange lui tend
31 ir compte des doutes qui ont dû s’élever dans son esprit , et d’indiquer en bref par quelles raisons je crois pouvoir les surmo
32 rès nettement que sa Dame est une création de son esprit , et qu’elle s’évanouit avec l’aube. Ailleurs, c’est la « princesse lo
33 n écrit en 1863 : « Un abîme sépare la forme et l’ esprit de la poésie romane de la forme et de l’esprit de la poésie arabe. »
34 l’esprit de la poésie romane de la forme et de l’ esprit de la poésie arabe. » Un autre savant, Dozy, déclare à cette époque q
35 e dans le manichéisme, en un Dieu bon qui est pur esprit et un Démiurge qui domine la matière et la chair. La compulsion qui c
36 ociété partagée non seulement entre la chair et l’ esprit , mais encore entre l’hérésie et l’orthodoxie, et au sein même de l’hé
37 79. Chrétien de Troyes déclare tenir le fond et l’ esprit de ses romans de la comtesse Marie de Champagne, célèbre par sa cour
38 , dont le succès demeure incompréhensible à notre esprit si pénétrant et averti. Un peu plus de pénétration nous ferait voir a
39 us précieux du génie celtique s’est incorporé à l’ esprit européen. (Hubert, II, p. 336.) Ce « son particulier », que Bédier su
40 que de l’Amour, profondément manichéenne dans son esprit , opéra ses transmutations. Ainsi naquit le mythe de Tristan. Loin de
41 tfried La première recréation du mythe, par un esprit remarquablement conscient de ses implications théologiques, fut le fa
42 qui les reçoit, c’est la chair qui se fond avec l’ esprit en unité transcendantale. Et ce sont les amants, non les croyants, qu
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
43 Voilà ce qu’ils appellent la parfaite pauvreté d’ esprit … Mais ceux qui sont nés du Saint-Esprit et chantent ses louanges, pra
44 e à Dieu. Elle contemple Dieu dans le miroir d’un esprit entièrement purifié. « Nous contemplons ce que nous sommes et sommes
45 sselantes, ivresses, meurtrissures… « Il m’a bu l’ esprit et le cœur », fait dire Ruysbroek à l’une de ses béguines parlant du
46 de toute activité créatrice — donc risquée — de l’ esprit . Mais il convient de préciser encore : que pour les hommes du xvie s
47 je ne serais pas surprise que cela nous vînt à l’ esprit . J’ai même entendu dire à certaines personnes qu’elles évitaient de l
48 s’agit de savoir, en fin de compte, si c’est l’«  esprit  » ou la « matière » qui sont la cause des phénomènes où tous les deux
49 e la prendre ici, et de la prendre en faveur de l’ esprit , c’est-à-dire de sa primauté. Qu’elle soit arbitraire en fin de compt
50 ge passionnel me paraît s’expliquer à partir de l’ esprit , en ceci qu’il exprime non pas le triomphe de la nature sur l’esprit
51 il exprime non pas le triomphe de la nature sur l’ esprit — comme le font croire des expressions courantes telles que « aveuglé
52 la passion », « fou d’amour » — mais l’excès de l’ esprit sur l’instinct. « L’amour existe lorsque le désir est si grand qu’il
53 limites de l’instinct, définit l’homme en tant qu’ esprit . C’est ce fait seul qui nous permet de parler. Qu’est-ce que le langa
54 onsable d’un tel mensonge ne saurait être que « l’ esprit  ». (On sent ici à quelle profondeur l’amour-passion, l’expression et
55 eptation des limites de la créature, mais dans un esprit renouvelé, dans une liberté reconquise. 8.Crépuscule de l’amour-pa
56 ureuse intensité du sentiment. Intoxication par l’ esprit . L’histoire de la passion d’amour, dans toutes les grandes littératur
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
57 es. La passion prend sa source dans cet élan de l’ esprit qui par ailleurs fait naître le langage. Dès qu’elle dépasse l’instin
58 eté et de l’ascèse (végétarisme) ; enfin par leur esprit égalitaire, allant parfois jusqu’à un communisme total. Nous retrouvo
59 lus une ascèse mystique, mais un raffinement de l’ esprit , qui doit amener l’amant à mériter le don. Au contraire, pour Jean de
60 emportée de haute lutte. La Nature triomphe de l’ Esprit , et la raison de la passion. Chacune de ces parties aura sa descendan
61 ance des bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’ Esprit saint soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — ju
62 ors de la mortelle prison, pourrait s’enlever mon esprit au ciel. Mais cela, jusqu’alors, à rien ne m’a servi… Prends ton par
63 s. « On aime à opposer — écrit J. Huizinga136 — l’ esprit gaulois aux conventions de l’amour courtois et à y voir la conception
64 ise » de l’amour. Entre un monisme qui assimile l’ esprit à la matière (ou l’inverse), et un dualisme qui condamne la matière a
65 t un dualisme qui condamne la matière au nom de l’ esprit , l’histoire des sectes gnostiques et manichéennes montre bien que l’a
66 riser les confusions extrêmes de la chair et de l’ esprit qui ne manquèrent pas de se produire dans les sectes néo-manichéennes
67 e le jeu. Nous sommes en face d’une création de l’ esprit , et non d’une confusion de reflets troubles, d’aveux plus ou moins in
68 une résistance à peu près nulle aux attaques de l’ esprit réaliste et de ce qu’on nomme l’intérêt civique — comme il apparaît d
69 ureux pour être trop aimé ? Alidor Comptes-tu mon esprit entre les ordinaires ? Penses-tu qu’il s’arrête aux sentiments vulgai
70 d’assez morbides complaisances à la défaite de l’ esprit , à la résignation des sens. Et déjà l’on pressent que cet abandon au
71 ais intellectuel et physique. La distinction de l’ esprit et de la chair, succédant à la séparation de l’esprit et de l’âme cro
72 it et de la chair, succédant à la séparation de l’ esprit et de l’âme croyante, aboutit à diviser l’être en intelligence et en
73 tête », dit l’abbé Galiani. Des « débauchées de l’ esprit  », ajoute Walpole, donnant peut-être la meilleure formule du don-juan
74 ination qu’exerce sur le cœur des femmes et sur l’ esprit de certains hommes le personnage mythique de Don Juan peut s’explique
75 l’espèce pure, la spontanéité de l’instinct, et l’ esprit pur dans sa danse éperdue au-dessus de la mer des possibles. C’est l’
76 ridiculiser, se dessèche et s’énerve bien vite. L’ esprit conçoit en cruauté active les souffrances qu’il interdit au cœur de s
77 et de Tristan, dans la tension insupportable de l’ esprit qui vit cette contradiction parce qu’il subit la sensualité et désire
78 i ce n’est par l’excès, car tout excès vient de l’ esprit  ! Rien de plus glacialement rationaliste que les inventions « voluptu
79 l elle doit un jour s’harmoniser. Nous sommes des esprits émanés de Dieu, des germes divins. Un jour nous deviendrons ce que no
80 vie supérieure, germée au plus secret de l’âme. L’ esprit déploie mille antennes toutes vibrantes de désir, tisse son filet aut
81 sera rompue ; Alors nous concevrons Dieu comme l’ Esprit , Alors se célébrera l’Alliance éternelle. L’Esprit est Dieu ! ce cri
82 prit, Alors se célébrera l’Alliance éternelle. L’ Esprit est Dieu ! ce cri puissant retentira Comme un tonnerre de joie à trav
83 ont les mêmes mais le rythme est moins ample et l’ esprit va trop vite au but. La France de la Révolution et de l’Empire n’a pl
84 u ou point de fantaisie — cette surabondance de l’ esprit exalté par son propre drame. ⁂ Le romantisme en France n’aura guère d
85 idiennes de la vie facilitera le détachement de l’ esprit , la purification abstraite du sentiment. Les êtres et les choses, ces
86 que ce n’est là que l’empreinte du mythe dans son esprit , une habitude héritée de la culture, et spécialement de la littératur
87 j’appelle cristallisation, c’est l’opération de l’ esprit qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l’objet aimé a
88 it amené à définir l’amour comme une maladie de l’ esprit — dans la pure tradition antique, sauf qu’il s’affirme heureux d’être
89 rte… S’il y a erreur, elle ne peut venir que de l’ esprit . La vérité, c’est que Stendhal est la victime d’un phénomène spiritue
90 sse ? Le témoignage d’une inquiétude qu’éprouve l’ esprit lucide devant le mythe : non qu’il désire vraiment s’en libérer, mais
91 les individus détachés, avec une puissance que l’ esprit répugne encore à mesurer. L’envahissement de nos littératures, tant b
92 une réalité mystique, une ascèse, un effort de l’ esprit pour s’affranchir des liens sensuels : or la passion courtoise n’avai
93 eries voluptueuses les tendances subversives de l’ esprit . La morale du mariage en souffre évidemment, mais cela n’est pas d’un
94 s du désir animal, l’emprise totale du sexe sur l’ esprit . Et la grande innocence bestiale nous guérira de votre goût du péché,
95 t la Vie. Et la vie, c’est l’instinct libéré de l’ esprit , la grande puissance solaire qui broie et magnifie l’individu fécond,
96 onnaître. On n’a plus de comptes à rendre à cet «  esprit  » platonicien. Il était cause de toute la confusion, et il l’a payé d
97 au-dessous de l’expression créée et réglée par l’ esprit (même si l’esprit, comme je le crois, nous engageait dans les voies i
98 xpression créée et réglée par l’esprit (même si l’ esprit , comme je le crois, nous engageait dans les voies irréelles), ce n’es
99 ce n’est pas non plus tirer son revolver contre l’ esprit sous prétexte qu’il nous a trompés.167 Agir, en vérité, c’est accept
100 itions qui nous sont faites, dans le conflit de l’ esprit et de la chair ; et c’est tenter de les surmonter non plus en détruis
101 n mariant les deux puissances antagonistes. Que l’ esprit vienne au secours de la chair et retrouve en elle son appui, et que l
102 n elle son appui, et que la chair se soumette à l’ esprit et retrouve par lui sa paix. Telle est la voie. Éros mortel, Éros vit
103 i, jusqu’à la consomption de toute vie et de tout esprit . Voilà ce que peut faire l’homme qui se prend pour son dieu. Voilà le
104 d’un entier détachement des créatures, quant à l’ esprit … On se sent alors beaucoup plus étranger aux choses de la terre » et
105 Vitraux, pénombre bleue, arpèges, somnolence de l’ esprit , rêverie des sens… 154. W. Schlegel commença en 1808 une rédaction m
106 isons, devait représenter les quatre saisons de l’ esprit  : le matin, qui est l’éclairage illimité de l’univers ; le jour, form
107 aque fois que j’entends prononcer le mot “Geist” ( esprit ), j’arme mon revolver. »
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
108 ne place forte devient une sorte d’opération de l’ esprit dont les péripéties se déroulent, on l’a bien dit, comme les cinq act
109 té par Fred Bérence, Raphaël ou la puissance de l’ esprit . 175. J. Burckhardt, Die Kultur der Renaissance, VI, p. 1. 176. Il
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
110 e — et sur la sainteté de la virginité — loi de l’ esprit . Pour l’Ancien Testament, par exemple, une descendance nombreuse est
111 ourd’hui les couples. Rien ne répugne autant à un esprit moderne que l’idée d’une limitation volontairement assumée ; et rien
112 trimoniale eût trouvé sa juste application dans l’ esprit de Lycurgue et de Sparte : on en eût fait l’un des chapitres de la pr
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
113 ts les plus divers que lui opposent les meilleurs esprits demeurent absolument valables. De tout temps, les raisons du philisti
114 ormais de concevoir les vérités « cruelles » de l’ esprit , dont parle Nietzsche. Mais si je sais que l’Apôtre a raison, et si j
115 carts, comparables aux calembours qui obsèdent un esprit fatigué : on se laisse aller à des « rapprochements » idiots. Par con
116 Par contre, dans un état normal du corps et de l’ esprit , le risque de coup de foudre est à peu près éliminé. Il apparaît ains
117 es créées, de la matière, et une application de l’ esprit au monde visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne
118 cistes — qui est responsable de la catastrophe. L’ esprit catastrophique de l’Occident n’est pas chrétien208. Il est tout au co
9 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
119 uscite, c’est-à-dire élève l’initié à la vie de l’ esprit . Tout cela est vraisemblable, et contesté. Dans les Mabinogion, recue
120 .) La conception chevaleresque constituait pour l’ esprit superficiel de ces auteurs [Froissart, Monstrelet, Chastellain, La Ma
121 l’a vu M. Gilson, celle de la « chair » et de l’«  esprit  » au sens paulinien de ces termes, mais surtout celle de l’hérésie et
122 e doute. Ce fameux ermite annonçait le règne de l’ Esprit , l’approche de la troisième période de l’humanité, le régime de la gr
10 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
123 insoutenable en faculté, mais qui éveille dans l’ esprit une obscure évidence : l’impression que l’on vient de toucher, fût-ce
124 et faire entrer dans l’histoire le drame de leur esprit … Il est assez naturel que l’échec d’une doctrine de salut engage le s
125 fabulation, la mythification étant le propre de l’ esprit celtique, il s’est produit une sorte de transfert : tout ce qui était
126 leur doctrine, car cette distinction choque « un esprit français habitué à rechercher dans les ouvrages qu’il étudie la cohér
127  ». Est-ce au nom de cette « cohérence », ou de l’ esprit français, ou du dogme, que l’intrépide chanoine n’hésite pas à écrire
128 able, c’est que ce virtuose soit en même temps un esprit désintéressé, soucieux de la seule vérité à laquelle il se dévoue »22
129 je ne retrouve jamais sans plaisir ou profit deux esprits de qualité qui, de manières fort différentes, diffèrent de mes vues,
130 , inauguré par d’assez vifs assauts dans la revue Esprit dès 1939 : Je lui reprocherai cette fureur dialectique dans le creus
131 udel, poète de « l’amour de loin » et croisé sans esprit de retour, dont Pétrarque nous dit « qu’il mit la voile et prit les r
132 u’on est bien obligé de reconnaître que, dans son esprit , l’Amour et le catharisme pouvaient bien se confondre sur quelques po
133 ance magique. « La chasteté — à condition que les esprits animaux eussent été au préalable excités — devenait une force bénéfiq
134 isme occidental, il y a cette conversion non de l’ esprit , ni même de la conscience peut-être, mais de l’âme soudain qui s’évei
135 u’à la fin, il fera passer le mouvement même de l’ esprit dans la louange de la chair, la ferveur de l’élan vers l’au-delà (exp
136 et prend forme ce qui va désormais caractériser l’ esprit européen : toute l’ardeur naguère dirigée vers l’Autre monde se porte
137 mère « les points essentiels » qui l’opposent à l’ esprit d’analyse proustien et à la « légende de l’irresponsabilité du poète 
138 mour-passion soit une affection constitutive de l’ esprit humain. Il se pourrait fort bien, comme l’a suggéré247 Denis de Rouge