1
permet qu’au sein de l’ordre le plus ferme, notre
esprit
trouve lieu de s’ébattre autour des forces et des faits qui l’animent
2
livre, c’est chercher les moyens d’action dont l’
esprit
de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne méri
3
l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’
esprit
n’est réel et ne mérite que l’on s’inquiète à son sujet que lorsqu’il
4
mbaud ; ceux qui œuvrent ; et ceux qui ouvrent. L’
esprit
n’est vrai que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot manife
5
résence, et dans le mot manifester il y a main. L’
esprit
n’est vrai que dans son acte, que nos clercs qualifient d’abaissement
6
abaissement. C’est en effet un abaissement pour l’
esprit
pur que de descendre à la portée des hommes, mais c’est là qu’il cess
7
se d’être un mensonge. L’amour est le comble de l’
esprit
, et l’amour du prochain est un acte, c’est-à-dire une main tendue, no
8
e, sait-on jamais, qui pourrait s’insinuer dans l’
esprit
du lecteur. C’est une occupation pénible à laquelle sont soumis ceux
9
humaine » (Renan) ne mérite pas le sacrifice de l’
esprit
pur. Sacrifice inutile au reste : la science ne nous apprend-elle pas
10
ue les lois de l’histoire sont des lois, et que l’
esprit
ne peut rien y changer ? Que l’esprit plane donc, sublime et décanté.
11
s, et que l’esprit ne peut rien y changer ? Que l’
esprit
plane donc, sublime et décanté. Apportez-moi de quoi écrire et de quo
12
oi le plus précis ? (« Révolution », « amour », «
esprit
» pour ne citer que les plus courants.) À quoi sert encore de parler,
13
sauver la culture ? Le mot culture évoque dans l’
esprit
du Français moyen l’idée de l’université, de la Bibliothèque national
14
e culture s’associe tout naturellement dans notre
esprit
l’idée de l’homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de l
15
libérés eux aussi du contrôle et des mesures de l’
esprit
, se débattent dans l’opportunisme, ballottés entre l’opinion, qui tra
16
peuple et des « gens cultivés », séparation de l’
esprit
et des pouvoirs réels, voilà le terme d’une évolution, ou mieux d’une
17
e socialiste) suppose, exige que l’on anticipe en
esprit
sur la forme à réaliser. » L’Idée socialiste, p. 14. 8. C’est moi q
18
t la rationalisation, la manie de tout unifier, l’
esprit
de géométrie, qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à l’éta
19
de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’
esprit
de la dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’idéal humanist
20
d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’
esprit
, bref cet idéalisme sans lequel toute révolution s’étranglerait au st
21
ant le fameux renversement de la dialectique de l’
Esprit
en dialectique de la Matière économique. Marx à lui seul, d’ailleurs,
22
lution déterminée et implacable contre laquelle l’
esprit
humain reste sans force. En fin de compte, elles opposent pareillemen
23
i-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’
esprit
. Rationalisation de la Providence au détriment de la foi créatrice. E
24
ref, tout concourt à justifier l’inactualité de l’
esprit
: et ce dogme est le seul lieu commun sur lequel s’accordent aujourd’
25
uppression de tous les autres. L’inactualité de l’
esprit
suppose la suppression de tous les liens qui unissent naturellement u
26
s : finalité de la civilisation et actualité de l’
esprit
. Qu’on supprime l’un, et l’autre disparaît. Qu’on voile le but, et l’
27
se relâche. Mais à l’inverse, que l’on déclare l’
esprit
sans force, voici que la fin commune des efforts théoriques et pratiq
28
e leur principe même est contesté, qui veut que l’
esprit
soit responsable de l’action ; ou sinon tous deux se corrompent. La
29
le d’épouser, pour le vivifier, le mouvement de l’
esprit
créateur. On pourrait concevoir une dictature qui ne borne pas ses am
30
son bois Et c’est son bâton qui lui parle ! Car l’
esprit
de prostitution égare Et ils se prostituent loin de leur Dieu. (Osée,
31
ostituent loin de leur Dieu. (Osée, 4, 12) Cet «
esprit
de prostitution », cette idolâtrie qui renaît dès qu’Israël cesse de
32
re au Dieu vivant est une obéissance directe « en
esprit
et en vérité ». Or abstraire, c’est d’abord s’abstraire de l’immédiat
33
l au Créateur. Enfin, remarque encore Renan : « L’
Esprit
prophétique et les institutions qui en naissent, au moins virtuelleme
34
sion de la politique au profit de l’aventure de l’
esprit
? Si l’on admet que la destination de toute culture, c’est de concen
35
dans les mains de l’homme responsable, et dont l’
esprit
connaît un but auquel il dédie toutes ses œuvres, on voit que la cult
36
t aussi la plus convenable aux fins suprêmes de l’
esprit
. Toutefois, non tant à cause de sa pauvreté même qu’à cause de l’abso
37
e latin, en tant qu’il figure la persistance de l’
esprit
romain, est la « mesure » qui permet d’estimer la conduite des choses
38
ts dans le langage et les écrits de notre temps :
esprit
, révolution, liberté, ordre, patrie. Voilà les instruments du jeu phi
39
ou hommes d’État. Les uns tiennent le parti de l’
esprit
et les autres celui de l’ordre, les uns le parti de la révolution, le
40
t la liberté dans l’ordre, ou la révolution par l’
esprit
, ou un esprit patriotique, ou une patrie spirituelle… Tandis que d’au
41
ans l’ordre, ou la révolution par l’esprit, ou un
esprit
patriotique, ou une patrie spirituelle… Tandis que d’autres opposent
42
atrie spirituelle… Tandis que d’autres opposent l’
esprit
à la révolution, l’ordre à la liberté, ou encore les patries de l’ord
43
r des 29 sens que Littré donne pour le seul mot :
esprit
, si j’interroge au hasard ceux qui veulent défendre « l’esprit » cont
44
interroge au hasard ceux qui veulent défendre « l’
esprit
» contre les menaces dites matérialistes, je constate qu’on entend pa
45
« s’entendre » et s’allier : c’est que pour l’un,
esprit
signifie évasion, spiritualisme et duperie bourgeoise ; pour l’autre,
46
t tous ces sens se chevauchent pour former dans l’
esprit
des polémistes les plus étranges surimpressions36. La liberté sera in
47
que raciale, peuple et coutumes, ou terre natale,
esprit
de clocher, etc. D’où l’embrouillamini de la politique et des partis,
48
ion démocratique des grandes masses à la vie de l’
esprit
me paraît tout à fait improbable dans l’état actuel du régime. Elle e
49
es, ou des idées. Il flatte ainsi la paresse de l’
esprit
, décourage le sens critique, décontenance les expressions les plus co
50
elle est d’abord cette inquiétude du cœur et de l’
esprit
qui naît de la mort des amitiés. Plus angoissante encore, elle règne
51
dans la nature, dans l’histoire, dans la vie de l’
esprit
? 35. Les injures et les marques de mépris hautain dont se gratifie
52
munautés nationales fécondes dans le domaine de l’
esprit
, apparaissent et se défont en même temps que la mesure qui les anime.
53
tel jugement ? Si nous disons qu’ils ont sauvé l’
esprit
et la culture, quelles définitions de l’esprit et de la culture suppo
54
l’esprit et la culture, quelles définitions de l’
esprit
et de la culture supposons-nous ? Le triomphe de la bourgeoisie était
55
individuelles ont porté témoignage en faveur de l’
esprit
contre l’abêtissement de la communauté, contre toutes ses caricatures
56
, le pharmacien Homais, le Père Uba. La vérité, l’
esprit
et la culture en présence du triomphe bourgeois furent rejetés dans u
57
re perdue, la misère du peuple, l’absence de tout
esprit
civique dans les masses, les popes bornés, enfin l’état très arriéré
58
énine. Mais d’autre part, on ne peut nier que l’«
esprit
» des pionniers soviétiques (la doctrine marxiste-léniniste) n’ait ma
59
à l’usage des moujiks : c’est d’abord un certain
esprit
, une certaine ambition humaine, une certaine religion fanatique ; et
60
ravité pratique. (J’ai dit sur quelle notion de l’
esprit
se fonde une pareille indulgence.) L’important, à leurs yeux, c’est l
61
et notre idée de la culture s’il le faut. Quand l’
esprit
« perd ses droits », c’est à nous de les lui rendre. Poussé par les n
62
le paradoxe est soutenable) se substitue dans les
esprits
les plus vivants à l’idée du Plan scientifique. Mais avec cette idée
63
enfin le risque créateur qui reviennent tenter l’
esprit
. Il serait vain de le nier : la mesure imposée par le Plan et qui rég
64
; en dépit de la Force des Choses ; en vertu d’un
esprit
étranger… ⁂ Résumons les données de ce drame. Le communisme est parti
65
t fait depuis quelques années une géographie de l’
esprit
dont le caractère frappant est d’être en complet désaccord avec la gé
66
effort intéressé des dictateurs pour imposer à l’
esprit
créateur aussi bien qu’à l’esprit des usagers de la culture, la mesur
67
our imposer à l’esprit créateur aussi bien qu’à l’
esprit
des usagers de la culture, la mesure prétendue universelle. Or cette
68
t de mettre au pas, et le plus vite possible, ces
esprits
qu’on n’a pas éduqués. Il va falloir monnayer la doctrine en valeurs
69
qui voulut jouer la carte « nationale » contre l’
esprit
de la Révolution. Si les Français sont nationaux, c’est parce qu’ils
70
rcs, etc., tout cela au nom d’une conception de l’
esprit
pur dont la faiblesse philosophique égale l’hypocrisie pratique. Enfi
71
nt les dictatures… Le monde bourgeois mettait l’
esprit
au-dessus de tout, si bien que l’esprit perdait d’abord toute efficac
72
mettait l’esprit au-dessus de tout, si bien que l’
esprit
perdait d’abord toute efficacité, puis toute vertu spirituelle. Les d
73
t en droit, de l’action de masses ; si bien que l’
esprit
se trouve fort en peine de reprendre sa place dans un ensemble très r
74
n active. Dès lors, l’alternative qui se pose à l’
esprit
est la suivante : ou bien il se soumet à la mesure faite pour régler
75
à côté d’elle ou derrière elle, ou au-delà, que l’
esprit
ne peut pas oublier. Ainsi notre cœur se partage et se condamne dans
76
aire, — l’argent, le Plan, l’État, le chef — et l’
esprit
va d’un autre côté, bientôt sans force ni joie créatrice, divaguant d
77
ui précèdent. La dictature de cette crise sur nos
esprits
et sur nos corps signifie sans erreur possible, et à elle seule, que
78
qui frémira. Mais la protestation totale de notre
esprit
nous avertira d’un danger : ici commence un monde étrange, ici règne
79
ui ne se connaissent plus, seule la violence de l’
esprit
est pacifiante. Notre seule chance de collaboration féconde avec les
80
ires, d’une évasion hors de tâches nécessaires. L’
esprit
pur et l’esprit asservi sont deux complices dont les disputes bruyant
81
ion hors de tâches nécessaires. L’esprit pur et l’
esprit
asservi sont deux complices dont les disputes bruyantes n’ont eu jusq
82
détourner de notre rôle, lequel est d’incarner l’
esprit
au service de la vérité. Je définirai donc mon attitude comme un oppo
83
n des vieilles mesures, il y avait une crise de l’
esprit
, et une défection de la culture ; et que par suite, si nous voulions
84
refaire des fondements, et par les refaire dans l’
esprit
. Or ce travail est amorcé de tous côtés, j’en ai rappelé déjà quelque
85
formule implique aux conceptions courantes de « l’
esprit
», de l’intelligence et de la culture. Par cette méthode négative se
86
n : il y a des hommes qui sont l’orgueil de notre
esprit
, — et d’autres qui s’enorgueillissent de notre esprit. Il y a des hom
87
it, — et d’autres qui s’enorgueillissent de notre
esprit
. Il y a des hommes qui créent, d’autres qui enregistrent : il ne faud
88
egaard, — il y a aussi les fins lettrés, les bons
esprits
, les professeurs, pour lesquels la pensée est un art d’agrément, un h
89
de l’homme, c’est de penser avec ses mains. L’
esprit
s’est « distingué » Remarquons qu’une formule telle que « penser a
90
vas-tu faire de ton cerveau ? », nous dit ce bon
esprit
au nom de beaucoup de sa sorte. Ce qui revient à dire : « Si c’est av
91
nous ne partons pas pour plaisanter avec les bons
esprits
. Qu’est-ce en effet qu’un esprit distingué ? Et de quoi peut-il bien
92
r avec les bons esprits. Qu’est-ce en effet qu’un
esprit
distingué ? Et de quoi peut-il bien s’être ainsi distingué ? Mais de
93
ingue, et l’on peut tendre une main distinguée. L’
esprit
moderne a poussé loin la distinction : c’est bien là sa vulgarité. Et
94
pensée profonde et ce qui la révèle au jour, cet
esprit
qu’on dit pur, et l’acte qu’il atteste. Le moteur ni les roues ne son
95
issance d’action, c’est penser dans l’action où l’
esprit
se voit actuellement compromis et sommé de juger, de choisir, de tran
96
comme sa vocation créatrice. Définition d’un
esprit
« moderne » « Je m’étais fait un mode d’existence qu’on pourrait a
97
s. Cette formule symbolise tout le reste. Ainsi l’
esprit
« moderne » nous apparaît dans son ensemble défini par la phrase fame
98
voyais me voir. » Et il s’oppose radicalement à l’
esprit
des grandes métaphysiques et théologies traditionnelles, jusqu’à Kant
99
tituer une atteinte bien grave à l’intégrité de l’
esprit
. Les forts sauront toujours se délivrer de telles gênes, etc. » Il ex
100
trait, dans l’espoir de rendre attentifs quelques
esprits
, je dirai que cet appareil a permis et conditionné une inversion des
101
tion intellectuelle. Nous assistons, du côté de l’
esprit
, à cette phase du désordre que l’on pourrait appeler la révolte des e
102
rmule du conformisme insaisissable qui paralyse l’
esprit
contemporain, le destitue de sa primauté nécessaire, et prolétarise l
103
ermes, avec les mêmes critères. Ils ont cru que l’
esprit
pouvait corriger après coup ce qu’il avait laissé les autres entrepre
104
les passions d’une classe ou d’une nation. Mais l’
esprit
n’a pas de pouvoir, s’il refuse d’être initiateur. L’esprit est impui
105
pas de pouvoir, s’il refuse d’être initiateur. L’
esprit
est impuissant sur les choses telles qu’elles vont. Son unique puissa
106
lite contre les manifestations intempestives de l’
esprit
créateur. Au reste, il est extrêmement curieux de noter que cette att
107
u, même moral, cependant que, d’autre part, notre
esprit
débrayé, bavarde impunément à travers les systèmes. La philosophie n’
108
ensée systématique. Cet adjectif évoque dans nos
esprits
modernes une vision d’ordre ou d’ordonnance. Et cette vision flatte a
109
éthique fondée sur l’inactualité des décrets de l’
esprit
— premier paradoxe — a-t-elle pu s’imposer à des peuples entiers, alo
110
viens de décrire. C’est un certain péché contre l’
esprit
que je redoute, et non point un certain système de répartition des ri
111
rovisoire selon Descartes — de la séparation de l’
esprit
. J’entends que les effets de cette séparation se sont manifestés et p
112
érialisme universel, notre crise. Cependant que l’
esprit
surnage, un esprit assez purifié de vulgaire réalité, et qui se croit
113
, notre crise. Cependant que l’esprit surnage, un
esprit
assez purifié de vulgaire réalité, et qui se croit inaccessible aux c
114
qui se croit inaccessible aux coups du sort. Cet
esprit
secrète sa science, cette science, à son tour, secrète des dogmes. El
115
de jeunesse du prophète vient de confirmer. Que l’
esprit
pur, chez les marxistes, ait abdiqué devant les lois économiques, com
116
once la frousse des propriétaires ; il est dans l’
esprit
même de ces propriétaires, grands ou petits, dans leur obsession d’as
117
, sous le nom d’histoire, impose simplement à nos
esprits
une certaine métaphysique, une certaine mythologie déterministe. L’hi
118
e vois les symptômes cliniques d’une maladie de l’
esprit
et du cœur des citoyens, qui est mortelle. Mais certains hommes, enle
119
on dépend du jeu de lois fatales, et non pas de l’
esprit
créateur, incarné par des hommes responsables. La pensée prolétarisée
120
cte, et disjointe sa prise, la pensée devient « l’
esprit
pur », la résistance devient « la matière », tout n’est que schème et
121
re un mythe abstrait ? Ou simplement un acte de l’
esprit
, un jugement, et ne serait-ce pas alors un calembour que de l’assimil
122
— ou contre moi. Je le dis surtout contre certain
esprit
moderne que j’appellerai sentimental. Et qui dérive peut-être moins d
123
tral et non sérieux qui excite aujourd’hui tant d’
esprits
n’est encore qu’une affreuse mystification, dont le plus sûr effet es
124
est pas la brutalité, est proprement le fait de l’
esprit
, j’entends de l’esprit créateur. Tout acte créateur fait violence à u
125
st proprement le fait de l’esprit, j’entends de l’
esprit
créateur. Tout acte créateur fait violence à un état de choses, qu’il
126
une espèce de lyrisme. Ils aiment à répéter que l’
esprit
est hors de pouvoir sur les choses ; ils le déplorent modérément, c’e
127
comme ils le disent, utilisant le vocabulaire des
esprits
purs, et s’ordonnant ainsi à leurs erreurs. Ceux-là veulent qu’on bou
128
’attendre on ne sait trop quelle renaissance de l’
esprit
. Autrement dit, ils pensent que le clerc n’a d’autorité vraie que sur
129
it-on que les foules aient plus de respect pour l’
esprit
que les intellectuels eux-mêmes n’en montrent lorsqu’ils affirment so
130
t molem dit le proverbe. Mais ce mens n’est pas l’
esprit
pur ! Il est l’acte d’un créateur dont toute pensée se forme en acte.
131
mes font peut-être « mal », mais mal à cause de l’
esprit
qu’ils combattent, et des erreurs qu’ils en ont héritées, ce que nul
132
ait plus que d’informes résistances ; c’est que l’
esprit
, livré à des systèmes, y a perdu le sentiment. Résumons-nous : pour l
133
torité, ce sera le sens de l’immédiate prise de l’
esprit
. Cependant nous sommes dans le temps, et le temps nous sépare sans ce
134
s tenté de souhaiter qu’en France l’activité de l’
esprit
redevienne passible de prison : cela rendrait un peu de sérieux aux e
135
e de prison : cela rendrait un peu de sérieux aux
esprits
libres. Je sais bien que ce vœu signifie pour beaucoup un appel aux «
136
ue originel. Ce n’est point par la culture de l’«
esprit
» que l’individu se développe, mais par l’incarnation de plus en plus
137
ablit d’abord un conformisme91, une sécurité de l’
esprit
, c’est-à-dire une réalité privée de lien vivant avec son origine. Par
138
déprimante résistance que rencontre l’effort de l’
esprit
. Ajoutons que c’est une résistance anormale, maladive et qui appelle
139
l n’y a pas l’unité restaurée, il y a seulement l’
esprit
humain désincarné, livré à son orgueil, c’est-à-dire à ses illusions.
140
te ; c’est le style qui traduit le dynamisme de l’
esprit
formateur. C’est donc une certaine imagination, un certain style qui
141
en fait que les résidus de créations anciennes. L’
esprit
s’y engage à sa suite, persuadé qu’il pense le réel, alors qu’il suit
142
est un des sous-produits du romantisme. Lorsque l’
esprit
abandonné à sa fantaisie s’effraie soudain des actes où elle l’entraî
143
s formes, héritage d’un libéralisme dégradé, d’un
esprit
d’abstraction doublé de mensonge concret, dont les écrivains d’aujour
144
ndres surveillés du « style exquis » entraînent l’
esprit
, l’imagination et les sens dans un monde où certaines conclusions com
145
yle à celle de correction dans les démarches de l’
esprit
. Il faudrait en nommer quelques autres : Pascal, dont la phrase est b
146
restaurer le prestige de l’Europe, qui tenait à l’
esprit
créateur de ses élites intellectuelles. Si nous voulons reprendre not
147
la restauration d’une autorité effective. C’est l’
esprit
seul qui nous sauvera, et non l’État, l’esprit autoritaire et incarné
148
l’esprit seul qui nous sauvera, et non l’État, l’
esprit
autoritaire et incarné, l’esprit qui crée et qui éduque. Les vertus q
149
et non l’État, l’esprit autoritaire et incarné, l’
esprit
qui crée et qui éduque. Les vertus qu’il suppose sont concevables ; l
150
ue ces signes apparaissent, un immense appel de l’
esprit
, une construction parfois séculaire des pouvoirs. Et nous n’en sommes
151
prendre une conscience ferme des nécessités de l’
esprit
et de l’éthique qu’elles nous imposent dans la situation où nous somm
152
rtion matérielle qui pourrait effrayer beaucoup d’
esprits
. ⁂ Au risque de simplifier jusqu’à l’absurde — mais ceux qui veulent
153
as « descendre au social », ni davantage trahir l’
esprit
pour des fins « bassement utilitaires », si l’on accepte l’héroïsme p
154
, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’
esprit
enfin brisé s’abandonne, comme on oublie, à tel vouloir qu’il conceva
155
s’incarne la pensée, et c’est là l’héroïsme de l’
esprit
. Car toute incarnation s’opère au prix d’un héroïsme, d’une passion s
156
de la création géniale. L’autorité appartient à l’
esprit
, en tant qu’il entre en force dans le monde pour transformer ses cond
157
même qu’il s’agit d’éprouver une dernière fois. L’
esprit
de l’homme se manifeste dès l’origine par le conflit qu’il institue d
158
aration, la pensée a reçu, par l’incarnation de l’
esprit
, une nouvelle puissance de salut. C’est l’acte. Car l’acte est adhési
159
ière est celle de la foi seule. Elle est don de l’
Esprit
, révélation. Elle tue en nous le faux dieu du moi pur, pour ressuscit
160
, chap. II, et ma « Définition de la personne » (
Esprit
, déc. 1934). Au sujet de la personne, voir aussi les études de Jean
161
stes qui s’exprimaient dans des revues telles qu’
Esprit
, L’Ordre nouveau , Die Gegner ou New Europe tentaient de prendre un
162
lisation la plus efficace et rapide, alignant les
esprits
par l’instruction publique, alignant les corps par la conscription un
163
, l’engagement. Dès 1935 apparaît dans la revue
Esprit
une chronique mensuelle intitulée par les soins de Mounier « La pens