1
rd que nous devons le vaincre, chez nous, par une
espèce
de croisade intérieure. Le chrétien est celui qui n’a pas d’autre enn
2
l’on déduit qu’il en possède aussi le droit, une
espèce
de droit naturel. Or on a vu des états minuscules, Venise et Berne, l
3
urope qu’on a coutume d’invoquer pour justifier l’
espèce
d’exterritorialité dont jouit la Suisse sur le continent, nous le voy
4
llement, comme certains voudraient le croire, une
espèce
de juste milieu entre les excès déplorables de l’individualisme bourg
5
Rien n’est plus agaçant pour l’étranger que cette
espèce
de suffisance moralisante, que ces conseils de fermeté ou ces protest
6
n de l’homme incroyablement étriquée, devient une
espèce
d’asepsie qui tue les germes de toute création. (La culture suppose p
7
ordre. Sans se demander un seul instant de quelle
espèce
d’ordre il s’agissait. Or, prenons-y garde : cette passion maladive p
8
ns de considérer le fait d’être Suisses comme une
espèce
de « filon », dans notre Europe déchirée, si nous le considérons tout
9
Ainsi chacun s’est refermé sur soi, tendant à une
espèce
boiteuse d’autarcie. Chacun s’est trouvé isolé en présence de tous le
10
irmer trop nettement différent. D’où finalement l’
espèce
de gêne morale, puis d’intolérance sourde et larvée qui paralyse chez
11
ose donc la connaissance très vivante d’une autre
espèce
d’union, sans cesse à recréer. Or l’inertie des masses et l’à peu prè