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lle : se faire diable soi-même pour prouver qu’il
existe
! — Je sais une belle histoire, reprit le Philosophe. Elle se passe d
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parler des nouvelles du jour comme si le diable n’
existait
pas. Pourtant le Philosophe me prit encore à part : — Pourquoi n’écri
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elle ruse du diable est de nous persuader qu’il n’
existe
pas. 2. L’Incognito Reconnaissons que ce tour n’a jamais mieux
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’entrouvre. Car il n’y a pas de tentation là où n’
existe
aucune possibilité d’imaginer quelque autre chose que l’état de fait.
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ou de péchés dans une vie, que le mal finira par
exister
en soi, — apparence encore, mais active, contre nature devenue second
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t en sachant que pour si peu, elle ne cesse pas d’
exister
). Mais le texte original de ce passage est infiniment plus étrange. «
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Il n’y a plus de fautes de goût possibles là où n’
existe
plus de goût, comme il n’y a pas de crime possible là où n’existe pas
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oût, comme il n’y a pas de crime possible là où n’
existe
pas de Loi. Peut-être ici découvrons-nous la raison dernière du menso
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enfin, il n’y a pas non plus lui ! Ainsi, plus il
existe
dans nos vies, moins nous pouvons le reconnaître. Plus il est effecti
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iomphe est son incognito. La preuve que le diable
existe
, agit et réussit, c’est justement que nous n’y croyons plus. Mais à l
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sant dire par les savants que le péché lui-même n’
existe
pas : trouble des glandes endocrines ou fantaisie du subconscient, ma
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se dit le diable, les hommes s’apercevront que j’
existe
toujours. Or il faut que cela continue, mais je ne tiens pas à ce que
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ui qui l’a créée pour ses seules fins, et qu’il n’
existe
rien au-delà. La religion politique, ou la politique religieuse total
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l — ces signes personnifient des possibilités qui
existent
en nous aussi, des tentations latentes qui pourraient fort bien se dé
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pourquoi je pense que le chrétien véritable, s’il
existait
, serait cet homme qui n’aurait d’autre ennemi à craindre que celui qu
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es 27. Le diable dans nos dieux Certes, il
existe
aussi un incognito divin, et c’est l’Incarnation, c’est-à-dire Dieu c
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é. Or aux yeux de ceux qui les servent, l’homme n’
existe
qu’en elles et par elles. Dans la mesure où nous leur obéissons, nous
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rsuader l’individu, dans une époque où celui-ci n’
existe
guère. Son ambition se tourne vers les masses. Ici, nous abordons enf
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jugement moral garde un sens, et que la personne
existe
comme un tout, à la fois autonome et responsable. Le mal ou le « péch
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Niera-t-on qu’il s’en donne à cœur joie ? Mais il
existe
un moyen court de le dépister, ici encore. La part du diable dans « l
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sme est justifié. L’ordre et la paix n’ont jamais
existé
qu’en vertu d’un effort constant contre ce genre-là de « sincérité »
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Inconnu de l’Antiquité et de l’Orient, il ne peut
exister
que dans une civilisation marquée par la croyance en la valeur unique
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ison pour laquelle il pourrait durer, c’est qu’il
existe
. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent
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ible. C’est le cauchemar de la réalité. La guerre
existe
autour de nous, elle est fausse, impossible et réelle. Elle nous dépa
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angent rien à l’Ordre de ce monde, où le hasard n’
existe
pas, simple illusion d’une impatience oblitérant nos sens spirituels,
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mais nous ne pouvons prévenir toutes ces choses d’
exister
, de graviter, de naître, de mourir, et de porter leurs justes conséqu