1 1947, Doctrine fabuleuse. Premier dialogue sur la carte postale. La pluie et le beau temps
1 lles ». Et vous pensez encore que le bonheur peut exister en dehors de notre souffrance, ou même qu’il est le contraire de la s
2 1947, Doctrine fabuleuse. Deuxième dialogue sur la carte postale. La beauté physique
2 ous auriez pu lui faire observer que votre Léda n’ existe réellement que pour le cygne, et avec lui. Un critique d’art devrait
3 eau. Le peintre. Bien ! Dois-je en déduire qu’il existe une morale du cadre, et une autre, une espèce de morale sans cadre, q
4 lle pas dans mon esprit, mais dans le vôtre. S’il existe une morale — ou une esthétique — naturelle, je suppose que son princi
5 rsité du monde. Car la morale concerne la façon d’ exister de chaque être, et non sa classification, l’homme de chair et non pas
6 moi. Le mari. Une morale qui concerne la façon d’ exister particulière et concrète de chaque être, une morale qui non seulement
7 qui non seulement tienne compte de cette façon d’ exister , mais encore ait pour seul principe de l’assurer — ou plutôt d’assure
8 ssaie de voir. Quelle est, selon vous, sa façon d’ exister particulière et concrète ? Quel est son risque ? Le mari. Vous avez
9 e question : Léda est faite pour le cygne, elle n’ existe que par rapport au cygne. C’est là toute sa morale, son esthétique et
10 tez, il n’y aura plus de malentendu. Vos couleurs existent dans leurs rapports sur une toile : c’est là leur morale et leur risq
11 toile : c’est là leur morale et leur risque. Vous existez dans votre rapport avec le tableau que vous faites. C’est là votre mo
12 êtes votre vérité, index sui et falsi… Ainsi vous existez vraiment et vous n’êtes justiciable d’aucune règle extérieure à votre
13 gés. La beauté, par exemple. La beauté physique n’ existe que dans un rapport actuel, mais c’est là précisément ce qu’ils ignor
14 is rajeunie par les soins de l’art, que l’idéal n’ existe pas, que le beau idéal est une farce, que la beauté enfin n’est pas u
15 en moi, et pourtant si j’étais différent, elle n’ existerait pas pour moi. Elle nous dépasse et elle a besoin de nous. Elle est to
3 1947, Doctrine fabuleuse. Troisième dialogue sur la carte postale. L’homme sans ressemblance
16 eule énergie qu’il aurait lui-même produite. S’il existe , il est l’homme qui ne ressemble à rien, par conséquent l’homme invis
4 1947, Doctrine fabuleuse. Quatrième dialogue sur la carte postale. Ars prophetica, ou. D’un langage qui ne veut pas être clair
17 ur une prévention fâcheuse la croyance que ce but existe en tout état de cause. Pour moi, c’est presque le contraire. Voilà :
5 1947, Doctrine fabuleuse. Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même
18 la dernière page, et là déclare froidement ne pas exister . Non : il a remarqué que l’époque peut être définie par l’abondance d
6 1947, Doctrine fabuleuse. L’ombre perdue
19 l’étreinte. Et pourquoi la pudeur cesse-t-elle d’ exister , normalement, quand deux êtres s’aiment ? Parce que le sexe reprend a
7 1947, Doctrine fabuleuse. Don Juan
20 le juste — contre eux. Si les lois de la morale n’ existaient pas, il les inventerait pour les violer. Et c’est cela qui nous fait
21 leur sens, puisque le système qui les mesurait n’ existe plus. Par-delà le bien et le mal, par-delà toutes les règles du jeu,
8 1947, Doctrine fabuleuse. Le nœud gordien renoué
22 ute de pouvoir le répéter selon la recette ? Il n’ existe donc point à ses yeux. Elle n’en veut pas. Et si personne n’en veut,
23 us à la vie spirituelle, la vie précieuse. Elle n’ existe que prise au complexe d’une âme, dans les détours du plus profond sec
9 1947, Doctrine fabuleuse. Le feu
24 issant de tous, dévorant tout, voulant que rien n’ existe ou n’apparaisse. Et que partout où la forme venait, le Feu se jetait